Ajouté à 11:30: Une lectrice nous signale que Piccinin aurait dit ce matin à la RTBF que "les prisons syriennes, l'horreur, torture, assassinats, etc etc et... ça arrange bien Israël et les USA". Adepte des théories du complot, c'est en effet ce qu'il écrit sur son blog.
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"Attaqué, une fois de plus, lâchement, par la mafia sioniste, je n'ai pas peur. Et un jour la peur changera de camp et ce sont eux qui en auront à rendre des comptes." (Pierre Piccinin)
Nous rapportons régulièrement les propos anti-juifs et anti-sionistes de Pierre Piccinin, détaché par le gouvernement belge à l'Ecole Européenne d'Uccle (cycle secondaire). Notre dernier post sur cet individu rapportait qu'il se vantait d'avoir été en tant que VIP au spectacle de Dieudonné qu'il a beaucoup apprécié à Bruxelles. Or on apprend qu'il a été arrêté en Syrie en dépit du fait qu'il est favorable au régime Assad...
Source:
Le Soir (
Le chercheur belge Pierre Piccinin, arrêté en Syrie, a été expulsé ce matin et est rentré en Belgique ce mercredi après-midi.) Extraits:
"Pierre Piccinin, un Belge enseignant l'histoire et les sciences politiques à l'Ecole européenne de Bruxelles à Uccle [1], a été interpellé jeudi à Tall Kalakh, dans la région frontalière avec le Liban, en Syrie, après avoir séjourné dans des zones où la rébellion est très active. Il a été expulsé mercredi matin du territoire syrien, a indiqué mardi le porte-parole des affaires étrangères. [...]
Jonathan Littell, l'auteur des
“Bienveillantes”, Prix Goncourt 2006, a passé quinze jours (du16 janvier au 2 février 2012) à Homs, côté Armée syrienne de libération, pour le journal
Le Monde. Il raconte ce reportage dans ses “Carnets de Homs”, qui paraissent ce mercredi 23 mai chez Gallimard et qui reprennent ses notes de façon brute, à peine retouchéées pour faire comprendre certains contextes. Il y parle de Pierre Piccinin.
Le 25 janvier, il a vu son nom dans un des ordinateurs des activistes de la libération. On y parle de ce
“Pierre Enrico Piccinin, un journaliste belge apparemment (né à Gembloux! [
une ville wallonne]
), entré officiellement en Syrie, qui s'est échappé de son groupe pour venir à Homs...”
Le 28 janvier, il retrouve le même nom dans l'ordinateur d'
Abu Brahim, un responsable des insurgés de Homs. Abu Brahim l'a hébergé, nourri. Il est convaincu qu'il était envoyé par le régime de
Bachar. Littell et
le photographe Mani, avec qui l'écrivain fait son reportage, sont intrigués. Mani parvient à l'avoir au téléphone.
Piccinin, qui est professeur de sciences politiques et d'histoire et pas journaliste, et qui ne parle pas arabe, se dit spécialiste du monde arabo-musulman. Il dit à Mani: “L'Observatoire syrien des droits de l'homme ne raconte que des bobards, Le Monde aussi. Je suis venu pour voir vraiment ce qui se passe parce que je ne crois pas le discours des médias et des militants. On prétendait qu'il y avait des bombardements et je cherchais le quartier. Mais je n'ai rien vu.”
Littell et Mani sont furieux: ils viennent eux de passer plusieurs jours entre bombardements, tirs de snipers, morts et blessés... Abu Brahim leur dit: pour arriver jusqu'ici, il est passé devant tous les snipers sans s'apercevoir de rien.
“En vérité, conclut Littell dans son livre,
il y a un dieu pour les crétins de Gembloux.”
En fait, reprend Littell dans ses notes explicatives, Piccinin
“présente une version des événements en Syrie entièrement conforme à la propagande du régime, minimisant au maximum les tueries ainsi que l'ampleur du soulèvement”. Ce qui rend sans doute plus incompréhensible son arrestation à Damas..."