Les États-Unis défendent Israël.
"On the UN Human Rights Council, we share the concerns of many that the Council’s trajectory is disturbing, that it needs fundamental change to do more to promote and protect the human rights of people around the world, and that it should end its repeated and unbalanced criticisms of Israel."
Texte repris du site du Département d'État:
"This Administration is committed to diplomacy and to active and effective engagement with international institutions, which can play a vital role in addressing the challenges we face. The United States looks forward to engaging with our partners around the world to build a more peaceful and secure world.
The Administration is also strongly committed to fighting racism and discrimination. Consistent with that commitment, and with the goal of trying to achieve a positive constructive result in the Durban Review Conference, the United States recently sent a distinguished delegation to attend the ongoing negotiations on the draft outcome document.
Our delegates met with over 30 delegations, the UN High Commissioner on Human Rights, and other interested parties. In addition, the Department consulted with many governments in capitals regarding our effort. The engagement by the U.S. delegation was widely welcomed and appreciated.
Sadly, however, the document being negotiated has gone from bad to worse, and the current text of the draft outcome document is not salvageable. As a result, the United States will not engage in further negotiations on this text, nor will we participate in a conference based on this text. A conference based on this text would be a missed opportunity to speak clearly about the persistent problem of racism.
The United States remains open to a positive result in Geneva based on a document that takes a constructive approach to tackling the challenges of racism and discrimination. The U.S. believes any viable text for the Review Conference must be shortened and not reaffirm in toto the flawed 2001 Durban Declaration and Program of Action (DDPA). It must not single out any one country or conflict, nor embrace the troubling concept of "defamation of religion." The U.S. also believes an acceptable document should not go further than the DDPA on the issue of reparations for slavery.
We will observe developments in Geneva and in capitals to see if such an outcome emerges. We would be prepared to re-engage if a document that meets these criteria becomes the basis for deliberations.
On the UN Human Rights Council, we share the concerns of many that the Council’s trajectory is disturbing, that it needs fundamental change to do more to promote and protect the human rights of people around the world, and that it should end its repeated and unbalanced criticisms of Israel.
We believe, however, it furthers our interests and will do more both to achieve these ends and advance human rights if we are part of the conversation and present at the Council’s proceedings.
Accordingly, we will participate in this month’s Human Rights Council session as an observer and will use the opportunity to strengthen old partnerships and forge new ones. These times demand seriousness and candor, and we pledge to closely work with our partners in the international community to avoid politicization and to achieve our shared goals.
Our participation as an observer is a sign of the commitment of the Administration to advancing the cause of human rights in the multilateral arena. We look forward to the help and cooperation of our friends and allies to ensure the Human Rights Council focuses on the pressing human rights concerns of our time."
Via: Engage
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
samedi 28 février 2009
Les États-Unis ne participeront pas à la conférence "Durban II"
La Jewish Telegraphic Agency a annoncé hier soir que les États-Unis ne participeront à la prétendue conférence de l'ONU sur le racisme qui se tiendra à Genève du 20 au 24 avril et qui assurera le suivi de celle qui s'était déroulée dans un paroxysme d'antisémitisme à Durban en 2001. La conférence de Durban s'était clôturée quatre jours avant les attentats du 11 septembre !
On espère que l'Europe suivra, tout en regrettant qu'elle n'ait pas été la première à en prendre l'initiave. Le Canada et Israël avaient déjà indiqué qu'ils n'assisteraient pas.
Un responsable du département d'Etat a déclaré à l'AFP sous le couvert de l'anonymat : "Nous ne nous engagerons pas plus avant dans le processus de Durban II".
L'administration Obama, qui a participé à plusieurs réunions préparatoires, craint effectivement que la conférence de Genève ne donne lieu aux mêmes débordements antisémites qui ont flétrit celle de Durban (l'un des slogans qu'on y entonnait était "One Jew, One Bullet", "Un Juif, Une Balle"):
On espère que l'Europe suivra, tout en regrettant qu'elle n'ait pas été la première à en prendre l'initiave. Le Canada et Israël avaient déjà indiqué qu'ils n'assisteraient pas.
Un responsable du département d'Etat a déclaré à l'AFP sous le couvert de l'anonymat : "Nous ne nous engagerons pas plus avant dans le processus de Durban II".
L'administration Obama, qui a participé à plusieurs réunions préparatoires, craint effectivement que la conférence de Genève ne donne lieu aux mêmes débordements antisémites qui ont flétrit celle de Durban (l'un des slogans qu'on y entonnait était "One Jew, One Bullet", "Un Juif, Une Balle"):
"La Conférence mondiale contre le racisme organisée à Durban du 28 août au 7 septembre 2001 fut le fiasco que l’on sait en raison du déchaînement de haine antisémite et antioccidentale au sein du Forum des ONG conjoint à la conférence onusienne. On se souvient qu’y circulaient des tracts anti-juifs d’une rare violence dont certains glorifiaient la figure d’Hitler, que sur certains stands des Protocoles des Sages de Sion étaient distribués, que "des morts aux Juifs" ont été scandés par près de 2000 personnes suite au discours du "leader maximo" cubain. [...] Mais quatre jours après la fin de l'effarante conférence anti-raciste-raciste de Durban, survenait l'événement marquant de ce début de XXIe siècle: les attentats du 11 septembre. L'effroi dans lequel ils ont plongé le monde a éludé alors la réflexion sur ce qui venait de se jouer à Durban [...]. " (Barbara Lefebvre, Durban II, Controverses, nov. 2008)
Affiche à la gloire d'Hitler distribuée à Durban I : "Que se serait-il passé si j’avais gagné? Les bonnes choses: Il n'y aurait pas eu d'Israël ni de sang palestinien versé. Je vous laisse deviner le reste. Les mauvaises choses: J'aurais empêché la création de la nouvelle coccinelle. Je vous laisse deviner le reste."
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vendredi 27 février 2009
Shimon Peres exhorte l'Europe à cesser de soutenir le Hamas
Shimon Peres a très justement rappelé une dure et tragique réalité : l'Europe politique reste foncièrement hostile à Israël.
"Peres a continué d'insister sur le sujet au cours de la réunion, expliquant que la conduite des Européens "empêchait le bon déroulement du processus de paix et induisait en erreur la population palestinienne.""
"Les dirigeants européens doivent continuer à condamner publiquement le Hamas et ses actions plutôt que d'exprimer leur soutien au dialogue, risquant de vouer les Palestiniens à l'exploitation," a exprimé Shimon Peres au Parlement européen mardi.
"L'Europe doit reconnaître que le Hamas est un groupe de terreur dangereux et meurtrier et qu'elle doit cesser sa sympathie et son soutien", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec Hans-Gert Pöttering, qui était en Israël pour diriger une délégation d'anciens parlementaires européens.
Peres a continué d'insister sur le sujet au cours de la réunion, expliquant que la conduite des Européens "empêchait le bon déroulement du processus de paix et induisait en erreur la population palestinienne".
En réponse, le Président du Parlement a réaffirmé les bonnes intentions de l'Europe mais a expliqué que, alors que son but premier était le déroulement du processus de paix, des avancées positives devaient être faites pour s'assurer que le but était accessible.
"L'Europe a besoin et souhaite voir des réalisations pratiques sur le terrain, notamment des mesures de confiance établies entre les deux parties, et nous nous tournons vers vous pour faire avancer le processus parce que vous êtes un homme de paix" a déclaré Pöttering à Peres.
Ce à quoi Peres a à nouveau répondu que le Hamas était une organisation terroriste et que le gouvernement israélien refusait de faire un quelconque compromis dans sa guerre contre la terreur.
"Le Hamas est une organisation terroriste meurtrière, et extrémiste, qui utilise ses propres citoyens comme bouclier humain" a-t-il dit.
"Israël se bat et continuera à mener une guerre totale contre la terreur, au cours de laquelle le gouvernement n'empêchera pas l'arrivée de denrées humanitaires dans la bande de Gaza"."
Source : TJP, article mis en ligne le 25 février
- Tonnerre d'applaudissements pour Mahmoud Abbas au Parlement européen
- Interview du Commissaire européen Louis Michel à Al-Ahram analysée par M. Macina
- Moshe Kantor va exhorter le Parlement européen à adopter une résolution contre l’antisémitisme
- Le Parlement européen refuse de dénoncer la montée de l'antisémitisme
- "Les Juifs à la chambre à gaz" - l'ADL appelle à lutter contre l'haine anti-juive en Europe
- Gaubert : le Parlement ne doit pas être associé malgré lui à des campagnes de haine et d'intolérance
- Conférence anti-israélienne au Parlement européen
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"Peres a continué d'insister sur le sujet au cours de la réunion, expliquant que la conduite des Européens "empêchait le bon déroulement du processus de paix et induisait en erreur la population palestinienne.""
"Les dirigeants européens doivent continuer à condamner publiquement le Hamas et ses actions plutôt que d'exprimer leur soutien au dialogue, risquant de vouer les Palestiniens à l'exploitation," a exprimé Shimon Peres au Parlement européen mardi.
"L'Europe doit reconnaître que le Hamas est un groupe de terreur dangereux et meurtrier et qu'elle doit cesser sa sympathie et son soutien", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec Hans-Gert Pöttering, qui était en Israël pour diriger une délégation d'anciens parlementaires européens.
Peres a continué d'insister sur le sujet au cours de la réunion, expliquant que la conduite des Européens "empêchait le bon déroulement du processus de paix et induisait en erreur la population palestinienne".
En réponse, le Président du Parlement a réaffirmé les bonnes intentions de l'Europe mais a expliqué que, alors que son but premier était le déroulement du processus de paix, des avancées positives devaient être faites pour s'assurer que le but était accessible.
"L'Europe a besoin et souhaite voir des réalisations pratiques sur le terrain, notamment des mesures de confiance établies entre les deux parties, et nous nous tournons vers vous pour faire avancer le processus parce que vous êtes un homme de paix" a déclaré Pöttering à Peres.
Ce à quoi Peres a à nouveau répondu que le Hamas était une organisation terroriste et que le gouvernement israélien refusait de faire un quelconque compromis dans sa guerre contre la terreur.
"Le Hamas est une organisation terroriste meurtrière, et extrémiste, qui utilise ses propres citoyens comme bouclier humain" a-t-il dit.
"Israël se bat et continuera à mener une guerre totale contre la terreur, au cours de laquelle le gouvernement n'empêchera pas l'arrivée de denrées humanitaires dans la bande de Gaza"."
Source : TJP, article mis en ligne le 25 février
- Tonnerre d'applaudissements pour Mahmoud Abbas au Parlement européen
- Interview du Commissaire européen Louis Michel à Al-Ahram analysée par M. Macina
- Moshe Kantor va exhorter le Parlement européen à adopter une résolution contre l’antisémitisme
- Le Parlement européen refuse de dénoncer la montée de l'antisémitisme
- "Les Juifs à la chambre à gaz" - l'ADL appelle à lutter contre l'haine anti-juive en Europe
- Gaubert : le Parlement ne doit pas être associé malgré lui à des campagnes de haine et d'intolérance
- Conférence anti-israélienne au Parlement européen
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jeudi 26 février 2009
Ce que Mgr Williamson racontait en privé
D’après un article de Michael Paulson paru dans le Boston Globe, Mgr Richard Williamson, l'évêque traditionaliste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X qui suscite la polémique en raison de ses propos négationnistes et antisémites, tenait déjà de tels propos dans les années 1980.
Deux jeunes séminaristes en ont fait l’expérience (l'aspect physique de l'un et le patronyme à consonance juive de l'autre avaient provoqué des remarques particulièrement insultantes) lorsqu’ils fréquentèrent un petit séminaire traditionaliste dans le Connecticut où la messe était célébrée en latin et où l'on se méfiait de la modernité et des femmes.
L’un d'eux, le Révérend John Rizzo, qui a quitté la Fraternité en 1993 pour intégrer la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, également tradionaliste mais reconnue par Rome, raconte: "J'ai un nez assez proéminent, et il s'exclama "Rizzo, êtes-vous baptisé, ou êtes-vous Juif?""
John Rizzo se souvient églement que le prêtre avait dit à un séminariste nommé Oppenheimer : "Oppenheimer, je n'aime pas votre nom. Si vous le gardez, il y a une chambre à gaz qui vous attend dans l'abri à bateaux".
John Rizzo évoque une autre conversation. "Lors d’une promenade autour du lac, je lui demandé, "Pourquoi dites-vous cela ?" et il répondit "Il n’y a pas de documentation" en ajoutant qu'il s'agissait d'une mise en scène totale. Je lui en ai demandé la raison et il m'a expliqué que c’était parce que les Juifs possédaient le pays, possédaient les banques, et qu’il trouvait que le but était de susciter de la sympathie."
Source: article de Michael Paulson "Bishop's vexing beliefs have deep roots" dans The Boston Globe
- Crise en vue pour les Lefébvristes: Un de leurs évêques s’avère un "dangereux" antisémite, A. Marco
Deux jeunes séminaristes en ont fait l’expérience (l'aspect physique de l'un et le patronyme à consonance juive de l'autre avaient provoqué des remarques particulièrement insultantes) lorsqu’ils fréquentèrent un petit séminaire traditionaliste dans le Connecticut où la messe était célébrée en latin et où l'on se méfiait de la modernité et des femmes.
L’un d'eux, le Révérend John Rizzo, qui a quitté la Fraternité en 1993 pour intégrer la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, également tradionaliste mais reconnue par Rome, raconte: "J'ai un nez assez proéminent, et il s'exclama "Rizzo, êtes-vous baptisé, ou êtes-vous Juif?""
John Rizzo se souvient églement que le prêtre avait dit à un séminariste nommé Oppenheimer : "Oppenheimer, je n'aime pas votre nom. Si vous le gardez, il y a une chambre à gaz qui vous attend dans l'abri à bateaux".
John Rizzo évoque une autre conversation. "Lors d’une promenade autour du lac, je lui demandé, "Pourquoi dites-vous cela ?" et il répondit "Il n’y a pas de documentation" en ajoutant qu'il s'agissait d'une mise en scène totale. Je lui en ai demandé la raison et il m'a expliqué que c’était parce que les Juifs possédaient le pays, possédaient les banques, et qu’il trouvait que le but était de susciter de la sympathie."
Source: article de Michael Paulson "Bishop's vexing beliefs have deep roots" dans The Boston Globe
- Crise en vue pour les Lefébvristes: Un de leurs évêques s’avère un "dangereux" antisémite, A. Marco
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Antisémitisme
L'humoriste norvégien Otto Jespersen est condamné par ses pairs
"La PFU, l’instance norvégienne de régulation de l’audiovisuel, a déclaré mardi que les tirades antisémites de l'humoriste Otto Jespersen étaient en violation du code de bonne conduite de la PUF.
A la suite de cette décision, Dagbladet, un quotidien norvégien, a publié un article intitulé "Le harcèlement d'Israël par Jespersen n'est pas problématique" ("Israel-hetsen til Jespersen var uproblematisk"). Le titre est censé résumer l'opinion de Per Edgar Kokkvold, un leader syndical présent à l'audience.
Il n’est pas clair lequel des deux - le Dagbladet en tant que journal ou Kokkvold en tant qu’individu - sont incapables de faire la distinction entre les Juifs en tant que peuple et Israël en tant qu’État. Le fait même qu'une telle confusion existe est relativement inquiétant. Les déclarations pour lesquelles Jespersen a été condamné étaient bel et bien dirigées contre les Juifs et pas contre Israël.
Un sondage en ligne du Dagbladet indique, à ce jour [25 février], que 64% des lecteurs estiment que la PFU s’est trompée dans son verdict, et que l'humoriste n'a pas été particulièrement injuste envers les Juifs."
Source: le blog Norway, Israel and the Jews
---------------------------------------------------------
"Un Juif norvégien a porté plainte contre un comique qui a ri sur le compte de la Shoah.
Je voudrais profiter de cette occasion pour rappeler la mémoire des milliards de mouches et de poux qui ont perdu la vie dans les chambres à gaz allemandes, sans avoir commis aucun autre tort que celui de se trouver sur le dos de Juifs", a déclaré Otto Jespersen dans un show de la télévision nationale le 27 novembre dernier.
Le 4 décembre, Jespersen a récidivé en déclamant le monologue satirique d'un personnage antisémite : "En fin de compte, je voudrais souhaiter à tous les Juifs norvégiens un joyeux Noël… mais non, que dis-je ? Vous ne fêtez pas Noël, n'est-ce pas ? C'est vous-mêmes qui avez sacrifié Jésus."
La suite
Source: TJP
- Otto Jespersen: la blague sur le gazage des Juifs, des puces et des poux
A la suite de cette décision, Dagbladet, un quotidien norvégien, a publié un article intitulé "Le harcèlement d'Israël par Jespersen n'est pas problématique" ("Israel-hetsen til Jespersen var uproblematisk"). Le titre est censé résumer l'opinion de Per Edgar Kokkvold, un leader syndical présent à l'audience.
Il n’est pas clair lequel des deux - le Dagbladet en tant que journal ou Kokkvold en tant qu’individu - sont incapables de faire la distinction entre les Juifs en tant que peuple et Israël en tant qu’État. Le fait même qu'une telle confusion existe est relativement inquiétant. Les déclarations pour lesquelles Jespersen a été condamné étaient bel et bien dirigées contre les Juifs et pas contre Israël.
Un sondage en ligne du Dagbladet indique, à ce jour [25 février], que 64% des lecteurs estiment que la PFU s’est trompée dans son verdict, et que l'humoriste n'a pas été particulièrement injuste envers les Juifs."
Source: le blog Norway, Israel and the Jews
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"Un Juif norvégien a porté plainte contre un comique qui a ri sur le compte de la Shoah.
Je voudrais profiter de cette occasion pour rappeler la mémoire des milliards de mouches et de poux qui ont perdu la vie dans les chambres à gaz allemandes, sans avoir commis aucun autre tort que celui de se trouver sur le dos de Juifs", a déclaré Otto Jespersen dans un show de la télévision nationale le 27 novembre dernier.
Le 4 décembre, Jespersen a récidivé en déclamant le monologue satirique d'un personnage antisémite : "En fin de compte, je voudrais souhaiter à tous les Juifs norvégiens un joyeux Noël… mais non, que dis-je ? Vous ne fêtez pas Noël, n'est-ce pas ? C'est vous-mêmes qui avez sacrifié Jésus."
La suite
Source: TJP
- Otto Jespersen: la blague sur le gazage des Juifs, des puces et des poux
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Norvège
mercredi 25 février 2009
Des graffitis sur le mur de la synagogue, Denis MacShane
"Des étudiants juifs de la London School of Economics – qui a compté dans ses rangs de nombreux juifs brillants ayant fui l’Allemagne nazie – sont maintenant terrifiés par les insultes anti-juives des étudiants islamistes. Des graffitis tels que "Tuez les juifs" ou "Djihad contre Israël" apparaissent près des synagogues de Londres."
Denis MacShane, ancien ministre britannique des Affaires européennes, décrit la montée de l’antisémitisme qui accompagne la crise économique
"Les crises qui ont périodiquement secoué le monde durant le siècle qui a suivi l’écriture du Capital par Marx ont été marquées par un phénomène commun: la montée de l’antisémitisme politique. Comme le canari est le premier à sentir les émanations de gaz toxiques dans une mine de charbon, les attaques contre les juifs et leur culture sont le signe avant-coureur que quelque chose va vraiment mal.
Le mois dernier, un informaticien de 32 ans, Michael Booksatz, a été passé à tabac dans une rue du nord de Londres par deux hommes masqués qui criaient des slogans palestiniens. Des étudiants juifs de la London School of Economics – qui a compté dans ses rangs de nombreux juifs brillants ayant fui l’Allemagne nazie – sont maintenant terrifiés par les insultes anti-juives des étudiants islamistes. Des graffitis tels que "Tuez les juifs" ou "Djihad contre Israël" apparaissent près des synagogues de Londres.
Ces dernières semaines, la police de Londres a recensé quatre fois plus d’attaques anti-juives que d’agressions contre les islamistes. Le respecté Community Security Trust, qui enregistre scrupuleusement les attaques anti-juives, recense autant d’attaques antisémites de nature verbale ou physique durant les premières semaines de 2009 que durant les six premiers mois de 2008.
Tandis que le monde entre dans une nouvelle période de crise, l’antisémitisme est de retour. Comme toujours, l’histoire se répète. L’effondrement et la fièvre des marchés évoqués dans le roman d’Emile Zola L’Argent ou la colère populiste contre Wall Street à la fin du XIXe siècle ont alimenté la virulence de politiques antisémites illustrées par l’affaire Dreyfus en France ou la montée au pouvoir à Vienne de politiciens ouvertement antisémites. La Grande Dépression a donné naissance aux pires expressions de l’antisémitisme, à savoir les politiques qui ont conduit à l’Holocauste. Même en Grande-Bretagne, le duc de Wellington était à l’époque à la tête d’une organisation anti-juive secrète dont l’en-tête du papier à lettres était orné des initiales "PJ" pour péril juif.
La crise économique des années 1970 a entraîné en Grande-Bretagne une augmentation marquée des votes pour le Front national, et le parti qui lui a succédé, le BNP [British National Party], ouvertement antisémite, rencontre actuellement beaucoup de succès au niveau local.
La détresse et la peine causées par les terribles images d’enfants tués lors des combats israéliens contre le Hamas à Gaza ont autorisé les sentiments anti-israéliens à s’exprimer avec davantage de véhémence et de violence qu’ils ne l’avaient jamais été auparavant. Critiquer Israël n’est pas faire preuve d’antisémitisme. Mais tous les antisémites haïssent l’existence d’un Etat juif et, se cachant derrière des termes tels que l’anti-sionisme, laissent s’exprimer de manière de plus en plus vicieuse leur haine des juifs.
En Italie, les rues de Milan sont barbouillées de slogans enjoignant aux Italiens de boycotter les produits juifs - écho au slogan nazi "Kauft Nicht Bei Juden". En Allemagne, les forums des émissions de radio résonnent d’accusations selon lesquelles les banquiers responsables de la crise économique actuelle sont juifs. Les démonstrations anti-juives se répandent à Berlin par le biais d’affiches proclamant "C’était une bonne idée d’utiliser du gaz" ou "Je suis antisémite et c’est bien". Ainsi, tous les juifs sont amenés à se sentir exclus des pays dans lesquels ils sont nés ou des sociétés dans lesquelles ils vivent.
Du Cachemire au Gujarat, des musulmans ont été massacrés dans des parties très éloignées du monde au cours de ce siècle. En Irak et en Afghanistan, les soldats de l’OTAN sont accusés de brutalité, mais les hommes qui ont sur les mains le plus de sang musulman sont les idéologues islamistes. Or, il n’y a pas envers ceux qui ont perpétré ces attaques la même colère que celle qui s’exprime à l’égard d’Israël et des juifs.
N’est-il pas raisonnable de supposer que la raison pour laquelle le monde entier est en colère contre Israël et non contre les autres régimes ou religions qui massacrent des musulmans est que les Israéliens sont juifs? Est-ce que la critique et la colère légitimes envers Israël autorisent la haine des juifs à devenir à nouveau acceptable? Ajoutez une crise économique mondiale au sujet de laquelle il est aisé de pointer du doigt les noms des escrocs et bankster qui se trouvent être juifs, et une nouvelle vague d’antisémitisme prend forme.
Une conférence a réuni à Londres des parlementaires venus de toute l’Europe, dont la Suisse, et du monde pour discuter de ce qui peut être entrepris. Le conservateur Michael Gove a rejoint les ministres travaillistes Hazel Blears et Jim Murphy pour dire qu’il est temps pour les parlements du monde démocratique de lutter contre l’antisémitisme, spécialement contre les attaques des islamistes envers les jeunes juifs sur les campus des universités.
Le pape étreint un négationniste, évêque de Winchester et de Cambridge; des slogans tels que "Hamas, Hamas, les juifs au gaz" sont psalmodiés à Amsterdam.
Les juifs sont encore amenés à penser qu’ils ne sont pas des citoyens à part entière dans leur pays natal parce qu’ils refusent d’accorder au Hamas et au Hezbollah le droit d’user de la terreur envers les civils israéliens. Dans la mine, le canari sent encore une fois que sa vie est en danger."
Source: Le Temps
- Antisémitisme: le silence n’est pas une option envisageable (ICCA)
- Nous espérions que les braises de l'antisémitisme étaient mortes et refroidies, Lord Malloch-Brown
Denis MacShane, ancien ministre britannique des Affaires européennes, décrit la montée de l’antisémitisme qui accompagne la crise économique
"Les crises qui ont périodiquement secoué le monde durant le siècle qui a suivi l’écriture du Capital par Marx ont été marquées par un phénomène commun: la montée de l’antisémitisme politique. Comme le canari est le premier à sentir les émanations de gaz toxiques dans une mine de charbon, les attaques contre les juifs et leur culture sont le signe avant-coureur que quelque chose va vraiment mal.
Le mois dernier, un informaticien de 32 ans, Michael Booksatz, a été passé à tabac dans une rue du nord de Londres par deux hommes masqués qui criaient des slogans palestiniens. Des étudiants juifs de la London School of Economics – qui a compté dans ses rangs de nombreux juifs brillants ayant fui l’Allemagne nazie – sont maintenant terrifiés par les insultes anti-juives des étudiants islamistes. Des graffitis tels que "Tuez les juifs" ou "Djihad contre Israël" apparaissent près des synagogues de Londres.
Ces dernières semaines, la police de Londres a recensé quatre fois plus d’attaques anti-juives que d’agressions contre les islamistes. Le respecté Community Security Trust, qui enregistre scrupuleusement les attaques anti-juives, recense autant d’attaques antisémites de nature verbale ou physique durant les premières semaines de 2009 que durant les six premiers mois de 2008.
Tandis que le monde entre dans une nouvelle période de crise, l’antisémitisme est de retour. Comme toujours, l’histoire se répète. L’effondrement et la fièvre des marchés évoqués dans le roman d’Emile Zola L’Argent ou la colère populiste contre Wall Street à la fin du XIXe siècle ont alimenté la virulence de politiques antisémites illustrées par l’affaire Dreyfus en France ou la montée au pouvoir à Vienne de politiciens ouvertement antisémites. La Grande Dépression a donné naissance aux pires expressions de l’antisémitisme, à savoir les politiques qui ont conduit à l’Holocauste. Même en Grande-Bretagne, le duc de Wellington était à l’époque à la tête d’une organisation anti-juive secrète dont l’en-tête du papier à lettres était orné des initiales "PJ" pour péril juif.
La crise économique des années 1970 a entraîné en Grande-Bretagne une augmentation marquée des votes pour le Front national, et le parti qui lui a succédé, le BNP [British National Party], ouvertement antisémite, rencontre actuellement beaucoup de succès au niveau local.
La détresse et la peine causées par les terribles images d’enfants tués lors des combats israéliens contre le Hamas à Gaza ont autorisé les sentiments anti-israéliens à s’exprimer avec davantage de véhémence et de violence qu’ils ne l’avaient jamais été auparavant. Critiquer Israël n’est pas faire preuve d’antisémitisme. Mais tous les antisémites haïssent l’existence d’un Etat juif et, se cachant derrière des termes tels que l’anti-sionisme, laissent s’exprimer de manière de plus en plus vicieuse leur haine des juifs.
En Italie, les rues de Milan sont barbouillées de slogans enjoignant aux Italiens de boycotter les produits juifs - écho au slogan nazi "Kauft Nicht Bei Juden". En Allemagne, les forums des émissions de radio résonnent d’accusations selon lesquelles les banquiers responsables de la crise économique actuelle sont juifs. Les démonstrations anti-juives se répandent à Berlin par le biais d’affiches proclamant "C’était une bonne idée d’utiliser du gaz" ou "Je suis antisémite et c’est bien". Ainsi, tous les juifs sont amenés à se sentir exclus des pays dans lesquels ils sont nés ou des sociétés dans lesquelles ils vivent.
Du Cachemire au Gujarat, des musulmans ont été massacrés dans des parties très éloignées du monde au cours de ce siècle. En Irak et en Afghanistan, les soldats de l’OTAN sont accusés de brutalité, mais les hommes qui ont sur les mains le plus de sang musulman sont les idéologues islamistes. Or, il n’y a pas envers ceux qui ont perpétré ces attaques la même colère que celle qui s’exprime à l’égard d’Israël et des juifs.
N’est-il pas raisonnable de supposer que la raison pour laquelle le monde entier est en colère contre Israël et non contre les autres régimes ou religions qui massacrent des musulmans est que les Israéliens sont juifs? Est-ce que la critique et la colère légitimes envers Israël autorisent la haine des juifs à devenir à nouveau acceptable? Ajoutez une crise économique mondiale au sujet de laquelle il est aisé de pointer du doigt les noms des escrocs et bankster qui se trouvent être juifs, et une nouvelle vague d’antisémitisme prend forme.
Une conférence a réuni à Londres des parlementaires venus de toute l’Europe, dont la Suisse, et du monde pour discuter de ce qui peut être entrepris. Le conservateur Michael Gove a rejoint les ministres travaillistes Hazel Blears et Jim Murphy pour dire qu’il est temps pour les parlements du monde démocratique de lutter contre l’antisémitisme, spécialement contre les attaques des islamistes envers les jeunes juifs sur les campus des universités.
Le pape étreint un négationniste, évêque de Winchester et de Cambridge; des slogans tels que "Hamas, Hamas, les juifs au gaz" sont psalmodiés à Amsterdam.
Les juifs sont encore amenés à penser qu’ils ne sont pas des citoyens à part entière dans leur pays natal parce qu’ils refusent d’accorder au Hamas et au Hezbollah le droit d’user de la terreur envers les civils israéliens. Dans la mine, le canari sent encore une fois que sa vie est en danger."
Source: Le Temps
- Antisémitisme: le silence n’est pas une option envisageable (ICCA)
- Nous espérions que les braises de l'antisémitisme étaient mortes et refroidies, Lord Malloch-Brown
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mardi 24 février 2009
Belgique: tentative de récupération politicienne par le FN
"Le communiqué du Front National du 23 février 2009 est l'autre image de l'inquiétant dysfonctionnement démocratique d'un pays, le nôtre, en perte de repères où les nostalgiques du national-socialisme se piquent désormais d'incarner les pourfendeurs de l'antisémitisme, quand certains de ceux qui sont censés servir d'antidote à ce poison l'inoculent, la conscience tranquille, dans la langue des droits de l'Homme."
Communiqué de presse du CCOJB
"Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) répond avec mépris à la tentative de récupération politicienne du Front National du dossier déposé auprès du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme le 16 février 2009 par le CCOJB à l'encontre des 86 co-appelants à la manifestation du 11 janvier 2009.
Le CCOJB n'est pas dupe de l'"intérêt" que le FN dit porter, dans un communiqué en date du 23 février 2009, à son initiative auprès du Centre pour l'égalité des chances.
Le parti d’extrême-droite qui prétend ainsi plaider la "suppression de la dotation financière du PS, du cdH et d'Ecolo" est celui-là même dont l'ancien président - et toujours membre actif du FN -, le sénateur Michel Delacroix, entonnait avec son comparse du Vlaams Belang quelques couplets antisémites sur un air de Guy Béart.
Le CCOJB rappelle que le député bruxellois Patrick Sessler, secrétaire général du FN et co-signataire du communiqué, s'est par le passé illustré le bras tendu lors d'un rassemblement néonazi en Espagne et, en 1989, a tenu un stand à la Foire du livre de Bruxelles où l'on pouvait se procurer des ouvrages négationnistes et les principaux textes de référence du national-socialisme. Cette même année, Sessler saluait la mémoire du dictateur espagnol Franco sur sa tombe et assistait, aux côtés de Léon Degrelle, à la cérémonie organisée à Madrid à l'occasion du centième anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler, faits qu'il revendique encore aujourd’hui sur le site du FN.
Le communiqué du Front National du 23 février 2009 est l'autre image de l'inquiétant dysfonctionnement démocratique d'un pays, le nôtre, en perte de repères où les nostalgiques du national-socialisme se piquent désormais d'incarner les pourfendeurs de l'antisémitisme, quand certains de ceux qui sont censés servir d'antidote à ce poison l'inoculent, la conscience tranquille, dans la langue des droits de l'Homme."
›› télécharger le dossier du CCOJB transmis au Centre pour l'égalité des chances
›› lire le communiqué du CCOJB du 17 février 2009
›› voir la vidéo du CCOJB de la manifestation du 11 janvier
›› lire le communiqué du CCOJB du 13 janvier 2009
Belgique: la colère de la Communauté juive
Communiqué de presse du CCOJB
"Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) répond avec mépris à la tentative de récupération politicienne du Front National du dossier déposé auprès du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme le 16 février 2009 par le CCOJB à l'encontre des 86 co-appelants à la manifestation du 11 janvier 2009.
Le CCOJB n'est pas dupe de l'"intérêt" que le FN dit porter, dans un communiqué en date du 23 février 2009, à son initiative auprès du Centre pour l'égalité des chances.
Le parti d’extrême-droite qui prétend ainsi plaider la "suppression de la dotation financière du PS, du cdH et d'Ecolo" est celui-là même dont l'ancien président - et toujours membre actif du FN -, le sénateur Michel Delacroix, entonnait avec son comparse du Vlaams Belang quelques couplets antisémites sur un air de Guy Béart.
Le CCOJB rappelle que le député bruxellois Patrick Sessler, secrétaire général du FN et co-signataire du communiqué, s'est par le passé illustré le bras tendu lors d'un rassemblement néonazi en Espagne et, en 1989, a tenu un stand à la Foire du livre de Bruxelles où l'on pouvait se procurer des ouvrages négationnistes et les principaux textes de référence du national-socialisme. Cette même année, Sessler saluait la mémoire du dictateur espagnol Franco sur sa tombe et assistait, aux côtés de Léon Degrelle, à la cérémonie organisée à Madrid à l'occasion du centième anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler, faits qu'il revendique encore aujourd’hui sur le site du FN.
Le communiqué du Front National du 23 février 2009 est l'autre image de l'inquiétant dysfonctionnement démocratique d'un pays, le nôtre, en perte de repères où les nostalgiques du national-socialisme se piquent désormais d'incarner les pourfendeurs de l'antisémitisme, quand certains de ceux qui sont censés servir d'antidote à ce poison l'inoculent, la conscience tranquille, dans la langue des droits de l'Homme."
›› télécharger le dossier du CCOJB transmis au Centre pour l'égalité des chances
›› lire le communiqué du CCOJB du 17 février 2009
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›› lire le communiqué du CCOJB du 13 janvier 2009
Belgique: la colère de la Communauté juive
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Médias: un certain style pour parler d'Israël (II), Helena Mota
"Comme, malgré tant d’opposition, Israël a survécu et fait preuve d’une vitalité politique enviable, on est confrontés à la question de la riposte disproportionnée. Sauf pour ceux qui souhaitent la disparition d’Israël, un scénario selon lequel la situation serait inversée - que le Hamas ou le Fatah soit doté d’une capacité militaire supérieure ou équivalente à celle de l’armée israélienne - est difficilement envisageable. Il est clair que la supériorité militaire d’Israël freine l’escalade de la violence vers des sommets inimaginables."
Deuxième partie de l'article de Helena Mota. Pour lire la première partie, cliquer ici
"(...) Mais je manquerais à la vérité si je ne soulignais pas qu’une certaine évolution concernant Israël s’est opérée chez les soi-disant défenseurs de la Palestine. Ils admettent enfin que l’Etat d’Israël va continuer d’exister, mais ils ne peuvent pas se passer d’une sorte de manuel de style pour en parler. Cet ouvrage recèle quelques dogmes, à savoir :
a) Chez les Palestiniens il n’y a que des civils
Israël a une armée et des services secrets. Les Palestiniens ont des guides spirituels ou de factions, des activistes, des militants et des figures religieuses. Le terme le plus belliqueux qu’on applique à leur statut est celui de combattants. Mais il ne faut jamais les qualifier de militaires. Et les membres du Hamas ne sont pas les seuls à se mêler lâchement à la population, et à utiliser des écoles, des hôpitaux, des mosquées et des ambulances à des fins militaires. Le langage adopté par une bonne partie de la presse occidentale les transforme également en civils. Ou en civils innocents, comme on a l’habitude de dire. Inversement, Israël a des militaires. C’est-à-dire des coupables, sur toute la ligne.
b) Chez les Palestiniens, le statut de réfugié est éternel et transmissible
Que veut dire exactement l’expression "camp de réfugiés palestiniens à Gaza" ?
Elle veut dire qu’à Gaza, en territoire palestinien, il y a des Palestiniens qui ont quitté, il y a des décennies, des localités qui font aujourd’hui partie d’Israël (et également de la Jordanie et de l’Egypte, car une partie du territoire de l’Etat palestinien créé en 1948, en même temps que l'Etat d’Israël, fut refusée par les pays arabes, et finit par été intégrée dans ces deux pays). Ces Palestiniens gardent le statut de réfugiés dans des territoires palestiniens qu’ils administrent eux-mêmes.
Une situation équivalente qu’on peut concevoir aurait pu être celle des rapatriés portugais* s’ils avaient été confinés dans des camps et que certains d’entre eux avaient eu à l’époque des droits différents de ceux des habitants du reste de la métropole. De même qu’à l’heure actuelle leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et toute leur descendance étaient toujours considérés comme des réfugiés au Portugal et exigeaient le droit de retour aux localités qu’ils avaient fuies dans les années 70.
Le statut de réfugiés chroniques a condamné les Palestiniens à une exclusion qu’aucun pays démocratique n’accepte pour ses citoyens. C’est pour cette raison que les rapatriés [des colonies africaines portugaises] sont aujourd’hui simplement des Portugais comme les autres. Tout comme les milliers de Juifs qui, après la création de l’Etat d’Israël, ont dû fuir les pays arabes, comme le Maroc, l’Egypte, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Algérie, la Tunisie et le Yémen, sont aujourd'hui tout simplement des Israéliens.
c) Chaque et n’importe quelle mesure de défense adoptée par Israël est vouée à l’échec. Et si Israël gagne c’est que les mesures prises étaient disproportionnées
Si par chance on admet qu’Israël peut réagir, on décrète immédiatement que la stratégie adoptée est erronée. (A propos, quel est le bilan du mur objet de tellement de critiques ?) Comme, malgré tant d’opposition, Israël a survécu et fait preuve d’une vitalité politique enviable, on est confrontés à la question de la riposte disproportionnée. Sauf pour ceux qui souhaitent la disparition d’Israël, un scénario selon lequel la situation serait inversée - que le Hamas ou le Fatah soit doté d’une capacité militaire supérieure ou équivalente à celle de l’armée israélienne - est difficilement envisageable. Il est clair que la supériorité militaire d’Israël freine l’escalade de la violence vers des sommets inimaginables.
d) Les déclarations du médecin norvégien, du prêtre catholique et de l’activiste de l’ONG sont absolument véridiques
Ces mêmes sources deviennent muettes lorsque les violences se déroulent entre Palestiniens, mais sont atteintes d’une appréciable verborrhée quand Israël intervient. Mais le pire ce n’est pas tant les nouvelles fausses qu’elles diffusent parfois, mais c'est surtout le fait qu’elles ne demandent pas des explications aux dirigeants palestiniens. Le discours de ceux-ci, surtout celui des intégristes du Hamas qui promettent l’extermination d’Israël et beaucoup de rhétorique sur le martyre religieux, génère des anticorps dans les sociétés occidentales. Le médecin norvégien, le prêtre catholique et l’activiste de l’ONG ne sont pas seulement des Occidentaux, ils tiennent un discours d’Occidentaux destiné à des Occidentaux. Et chaque fois qu’ils parlent, Israël est tenu responsable de tout ce qui arrive. Mais lorsque le Hamas parle, Israël gagne sinon en sympathie, du moins en compréhension."
Traduction de la deuxière partie d’un article de Helena Matos paru dans le quotidien portugais Público le 8 janvier 2009. Titre original: "Livro de estilo para referir Israel".
Source : Blasfémias
* En 1974, le Portugal, qui comptait 9 millions d'habitants, a accueilli 700.000 rapatriés ("retornados") de ses anciennes colonies, l’Angola et le Mozambique.
Poster de Blue Star PR, The Jewish Ink Tank: "Hamas Rockets on Sderot. If Palestinians are killing each other in Gaza, why is this Israeli mother holding her son in a bomb shelter in Israel?
Because Hamas is using rocket attacks on Israel to divert attention from its own murderous attacks on fellow Palestinians. Schools and homes have been hit. Thousands of residents of Sderot, Israel are now evacuating the city. Others are hiding in bomb shelters."
Deuxième partie de l'article de Helena Mota. Pour lire la première partie, cliquer ici
"(...) Mais je manquerais à la vérité si je ne soulignais pas qu’une certaine évolution concernant Israël s’est opérée chez les soi-disant défenseurs de la Palestine. Ils admettent enfin que l’Etat d’Israël va continuer d’exister, mais ils ne peuvent pas se passer d’une sorte de manuel de style pour en parler. Cet ouvrage recèle quelques dogmes, à savoir :
a) Chez les Palestiniens il n’y a que des civils
Israël a une armée et des services secrets. Les Palestiniens ont des guides spirituels ou de factions, des activistes, des militants et des figures religieuses. Le terme le plus belliqueux qu’on applique à leur statut est celui de combattants. Mais il ne faut jamais les qualifier de militaires. Et les membres du Hamas ne sont pas les seuls à se mêler lâchement à la population, et à utiliser des écoles, des hôpitaux, des mosquées et des ambulances à des fins militaires. Le langage adopté par une bonne partie de la presse occidentale les transforme également en civils. Ou en civils innocents, comme on a l’habitude de dire. Inversement, Israël a des militaires. C’est-à-dire des coupables, sur toute la ligne.
b) Chez les Palestiniens, le statut de réfugié est éternel et transmissible
Que veut dire exactement l’expression "camp de réfugiés palestiniens à Gaza" ?
Elle veut dire qu’à Gaza, en territoire palestinien, il y a des Palestiniens qui ont quitté, il y a des décennies, des localités qui font aujourd’hui partie d’Israël (et également de la Jordanie et de l’Egypte, car une partie du territoire de l’Etat palestinien créé en 1948, en même temps que l'Etat d’Israël, fut refusée par les pays arabes, et finit par été intégrée dans ces deux pays). Ces Palestiniens gardent le statut de réfugiés dans des territoires palestiniens qu’ils administrent eux-mêmes.
Une situation équivalente qu’on peut concevoir aurait pu être celle des rapatriés portugais* s’ils avaient été confinés dans des camps et que certains d’entre eux avaient eu à l’époque des droits différents de ceux des habitants du reste de la métropole. De même qu’à l’heure actuelle leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et toute leur descendance étaient toujours considérés comme des réfugiés au Portugal et exigeaient le droit de retour aux localités qu’ils avaient fuies dans les années 70.
Le statut de réfugiés chroniques a condamné les Palestiniens à une exclusion qu’aucun pays démocratique n’accepte pour ses citoyens. C’est pour cette raison que les rapatriés [des colonies africaines portugaises] sont aujourd’hui simplement des Portugais comme les autres. Tout comme les milliers de Juifs qui, après la création de l’Etat d’Israël, ont dû fuir les pays arabes, comme le Maroc, l’Egypte, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Algérie, la Tunisie et le Yémen, sont aujourd'hui tout simplement des Israéliens.
c) Chaque et n’importe quelle mesure de défense adoptée par Israël est vouée à l’échec. Et si Israël gagne c’est que les mesures prises étaient disproportionnées
Si par chance on admet qu’Israël peut réagir, on décrète immédiatement que la stratégie adoptée est erronée. (A propos, quel est le bilan du mur objet de tellement de critiques ?) Comme, malgré tant d’opposition, Israël a survécu et fait preuve d’une vitalité politique enviable, on est confrontés à la question de la riposte disproportionnée. Sauf pour ceux qui souhaitent la disparition d’Israël, un scénario selon lequel la situation serait inversée - que le Hamas ou le Fatah soit doté d’une capacité militaire supérieure ou équivalente à celle de l’armée israélienne - est difficilement envisageable. Il est clair que la supériorité militaire d’Israël freine l’escalade de la violence vers des sommets inimaginables.
d) Les déclarations du médecin norvégien, du prêtre catholique et de l’activiste de l’ONG sont absolument véridiques
Ces mêmes sources deviennent muettes lorsque les violences se déroulent entre Palestiniens, mais sont atteintes d’une appréciable verborrhée quand Israël intervient. Mais le pire ce n’est pas tant les nouvelles fausses qu’elles diffusent parfois, mais c'est surtout le fait qu’elles ne demandent pas des explications aux dirigeants palestiniens. Le discours de ceux-ci, surtout celui des intégristes du Hamas qui promettent l’extermination d’Israël et beaucoup de rhétorique sur le martyre religieux, génère des anticorps dans les sociétés occidentales. Le médecin norvégien, le prêtre catholique et l’activiste de l’ONG ne sont pas seulement des Occidentaux, ils tiennent un discours d’Occidentaux destiné à des Occidentaux. Et chaque fois qu’ils parlent, Israël est tenu responsable de tout ce qui arrive. Mais lorsque le Hamas parle, Israël gagne sinon en sympathie, du moins en compréhension."
Traduction de la deuxière partie d’un article de Helena Matos paru dans le quotidien portugais Público le 8 janvier 2009. Titre original: "Livro de estilo para referir Israel".
Source : Blasfémias
* En 1974, le Portugal, qui comptait 9 millions d'habitants, a accueilli 700.000 rapatriés ("retornados") de ses anciennes colonies, l’Angola et le Mozambique.
Poster de Blue Star PR, The Jewish Ink Tank: "Hamas Rockets on Sderot. If Palestinians are killing each other in Gaza, why is this Israeli mother holding her son in a bomb shelter in Israel?
Because Hamas is using rocket attacks on Israel to divert attention from its own murderous attacks on fellow Palestinians. Schools and homes have been hit. Thousands of residents of Sderot, Israel are now evacuating the city. Others are hiding in bomb shelters."
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Médias: un certain style pour parler d'Israël (I), Helena Mota
"En matière de communication, les Palestiniens ont le dos beaucoup trop large, car le fait est que nous assistons ces dernières années à la diabolisation d’Israël avec le concours volontaire et enthousiaste de plusieurs organes de communication occidentaux qui se servent d'images et de nouvelles sans vérifier la fiabilité des sources."
"Ce mercredi, le jour même où j’écris cet article [8/1/2009], il s’avère qu’à nouveau une chaîne de télévision européenne, en l’occurrence France 2, a diffusé des images fausses dans un reportage sur l’offensive israélienne à Gaza. Une séquence montrait des enfants morts et une maison détruite en guise d'illustration des effets dramatiques causé par les bombardements de l’armée israélienne sur les civils palestiniens.
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Quelques heures après l’émission, on apprenait que seuls les cadavres et la maison n’étaient pas fictifs. Les personnes étaient effectivement mortes le 23 septembre 2005, et non le 5 janvier 2009 comme l’avait prétendu le journaliste de France 2. Elles n’étaient pas mortes non plus à l’occasion d’une attaque israélienne mais à la suite de l’explosion accidentelle d’un camion qui transportait des roquettes du Hamas à l’intérieur du camp de réfugiés de Jabalya. France 2 s’est défendue en arguant avoir été trompée par la propagande palestinienne.
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En matière de communication, les Palestiniens ont le dos beaucoup trop large, car le fait est que nous assistons ces dernières années à la diabolisation d’Israël avec le concours volontaire et enthousiaste de plusieurs organes de communication occidentaux qui se servent d'images et de nouvelles sans vérifier la fiabilité des sources. Dans certains cas, il s’agit même de faire la promotion d’images et de nouvelles fausses. Tel fut le cas lors de la mort de Mohamed Al Dura, l’enfant qui, en septembre 2000, selon un reportage de la même chaîne France 2, aurait été criblé de balles par les soldats israéliens à côté de son père. L’image de l’enfant essayant de se protéger sous du cadavre de son père [en réalité le père n'était pas mort] provoqua une émotion considérable et légitima la deuxième intifida.
Hélas, les mêmes journalistes qui se sont empressés de diffuser ces images ne se sont pas donné la peine de divulguer par après les conclusions des enquêtes qui mettaient en lumière une manipulation.
Un silence encore plus lourd s’est abattu sur les responsables de la mort de la famille de Huda Ghaliya, la petite-fille que le monde entier a vu pleurer sur les cadavres de toute sa famille décimée dans une plage de Gaza en 2006. Avec la même diligence, les journaux occidentaux promurent la nouvelle icône palestinienne. Lorsqu’il s’est avéré que la famille n’avait pas été victime d’une attaque israélienne, mais d’armes palestiniennes, les journaux oublièrent de le signaler.
Cette usine qui fabrique des martyres médiatiques destinés à la consommation de l’Occident nous mène invariablement à la constatation qu’il y a en Occident une espèce d’individus qu’il convient de qualifier d’" insurgés du canapé". A l’instar des spectateurs qui assistent aux matchs sportifs mais qui ne pratiquent que rarement un sport, ces "insurgés du canapé " ne prendront jamais une arme et ne commettront jamais le moindre attentat. Et ce pour la simple raison que, moralement, ils en sont incapables et parce que le monde occidental qu’ils vilipendent leur offre un cadre de vie enviable. Pour eux, Israël est devenu le "lieu idéologique" qui leur permet de considérer qu'ils gardent une cohérence idéoligique tout en jouissant de ce que la démocratie, qu’on appelait jadis la démocratie bourgeoise, a de meilleur à leur offrir. Il est clair qu’il y a quelques décennies d’autres peuples étaient également l’objet de leur solidarité. C’étaient les peuples vietnamien, cambodgien, celui qu’on appelait à l’époque "le peuple martyr de la Corée du Sud", angolais, mozambicain, rhodésien … c’est-à-dire tous les peuples dont les problèmes pouvaient être imputés aux pays du bloc occidental.
Hélas, les mêmes journalistes qui se sont empressés de diffuser ces images ne se sont pas donné la peine de divulguer par après les conclusions des enquêtes qui mettaient en lumière une manipulation.
Un silence encore plus lourd s’est abattu sur les responsables de la mort de la famille de Huda Ghaliya, la petite-fille que le monde entier a vu pleurer sur les cadavres de toute sa famille décimée dans une plage de Gaza en 2006. Avec la même diligence, les journaux occidentaux promurent la nouvelle icône palestinienne. Lorsqu’il s’est avéré que la famille n’avait pas été victime d’une attaque israélienne, mais d’armes palestiniennes, les journaux oublièrent de le signaler.
Cette usine qui fabrique des martyres médiatiques destinés à la consommation de l’Occident nous mène invariablement à la constatation qu’il y a en Occident une espèce d’individus qu’il convient de qualifier d’" insurgés du canapé". A l’instar des spectateurs qui assistent aux matchs sportifs mais qui ne pratiquent que rarement un sport, ces "insurgés du canapé " ne prendront jamais une arme et ne commettront jamais le moindre attentat. Et ce pour la simple raison que, moralement, ils en sont incapables et parce que le monde occidental qu’ils vilipendent leur offre un cadre de vie enviable. Pour eux, Israël est devenu le "lieu idéologique" qui leur permet de considérer qu'ils gardent une cohérence idéoligique tout en jouissant de ce que la démocratie, qu’on appelait jadis la démocratie bourgeoise, a de meilleur à leur offrir. Il est clair qu’il y a quelques décennies d’autres peuples étaient également l’objet de leur solidarité. C’étaient les peuples vietnamien, cambodgien, celui qu’on appelait à l’époque "le peuple martyr de la Corée du Sud", angolais, mozambicain, rhodésien … c’est-à-dire tous les peuples dont les problèmes pouvaient être imputés aux pays du bloc occidental.
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Le jour où la faute ne pouvait plus être imputée ni aux Portugais, ni aux Nord-Américains, ni aux Anglais … ces peuples cessèrent d’inspirer de la piété et les activistes s’éclipsèrent. Les massacres au Rwanda, la faim au Zimbabwe, les épidémies au Congo et la corruption en Angola ont déserté le paradigme des nouvelles qui provoquent l’indignation pour endosser les oripeaux de la fatalité historique. C’est ainsi que lorsque les Palestiniens s’entre-tuent - par exemple quand le Hamas a massacré les membres du Fatah - c’est le mutisme.
Si Israël - c’est-à-dire un pays qui appartient à notre monde – ne peut pas être pointé du doigt, l’information est à peine rapportée dans les médias et soulève très peu d’indignation. C’est la raison pour laquelle nous n’entendons jamais parler de la situation des Palestiniens au Liban et en Egypte ou des dispositions que la Jordanie a prises pour contrôler les associations palestiniennes. (...)"
Si Israël - c’est-à-dire un pays qui appartient à notre monde – ne peut pas être pointé du doigt, l’information est à peine rapportée dans les médias et soulève très peu d’indignation. C’est la raison pour laquelle nous n’entendons jamais parler de la situation des Palestiniens au Liban et en Egypte ou des dispositions que la Jordanie a prises pour contrôler les associations palestiniennes. (...)"
Traduction de la première partie d’un article de Helena Matos paru dans le quotidien portugais Público le 8 janvier 2009. Titre original: "Livro de estilo para referir Israel". Pour lire la deuxième partie, cliquer ici.
Source : Blasfémias
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- Vers la résolution de l'énigme de "la mort de Mohamed Al Dura" ?
- La calomnie de Gaza Beach, HonestReporting
- La calomnie de Gaza Beach, HonestReporting
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Poster de Blue Star PR, The Jewish Ink Tank: "Of the 19 Middle Eastern and North African countries rated by Freedom House’s recent press freedom survey, only one, Israel, is rated Free. Israeli media, in both Hebrew and Arabic, can freely criticize the head of government without fear.In many surrounding Arab and Muslim states, journalists can be arrested and imprisoned, and media can be shut down for voicing opposition to government leaders and their policies."
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Obsession médiatique
lundi 23 février 2009
Nous espérions que les braises de l'antisémitisme étaient mortes et refroidies, Lord Malloch-Brown
"Cette conférence n'aurait pas dû être nécessaire. Nous espérions que les braises de l'antisémitisme étaient mortes et refroidies depuis longtemps. Malheureusement ce n'est pas le cas. Il ne suffit pas de se préoccuper des relations entre Musulmans et Juifs. Elles sont une partie du problème, mais seulement une partie.
Ce qu'il faut c'est revenir aux fondamentaux et rappeler le rôle extraordinaire que les Juifs jouent dans de nombreux pays à travers le monde."
Lord Malloch-Brown, secrétaire d'Etat britannique, dans une interview accordée à la BBC à l'occasion de la conférence contre l'antisémitisme organisée par la Coalition Inter-parlementaire de lutte contre l’antisémitisme (ICCA) en coopération avec le Parlement du Royaume-Uni et le Ministère britannique des Affaires étrangères (FCO) (Londres, 16-17 février).
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Antisémitisme
L’Eglise doit choisir entre ses "frères aînés juifs" et ses fidèles intégristes antijuifs, M. Macina
"(...) réintégrer ces gens dans le troupeau des fidèles catholiques, c’est, à la lettre, introduire le loup dans la bergerie. (...) le danger potentiel qu’ils constituent ne sera plus circonscrit à leur communauté schismatique, et le virus de l’antijudaïsme, voire de l’antisémitisme, se répandra à nouveau sans entraves dans les âmes chrétiennes, comme ce fut le cas durant tant de siècles, avec les conséquences que les Juifs connaissent bien."
"(...) Il est clair que nous, Juifs, n’avons pas à prendre parti dans le contentieux doctrinal et ecclésiologique qui oppose aux instances romaines des clercs et des fidèles qui refusent de larges pans de l’enseignement du Concile Vatican II. Par contre, nous sommes directement concernés par le refus catégorique opposé par la majorité des intégristes et nombre de catholiques traditionalistes, à la reconsidération fondamentale de l’attitude chrétienne envers les Juifs, telle qu’elle est exposée dans la Déclaration conciliaire "Nostra Aetate", § 4 (1965) et ses textes d’application subséquents (1).
Que cette fronde soit avérée témoigne l’extrait suivant de la déclaration de Mgr Kurt Koch, Président de la Conférence des évêques suisses, en date du 27 janvier 2009 (2) :
"Les évêques suisses ont … pris connaissance du fait que Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (3), a pris ses distances, dans une interview, avec les déclarations de Mgr Williamson. Par le passé, cependant, les quatre évêques ont maintes fois déclaré, qu'eux-mêmes et la fraternité, n'acceptaient pas la déclaration du concile Vatican II, "Nostra Aetate", sur les relations avec le judaïsme et les religions non-chrétiennes. Nous, évêques suisses, attendons qu'au cours des discussions préalables au rétablissement de la communion et à la levée des suspensions, les quatre évêques de la fraternité déclarent de manière crédible qu'ils acceptent le Concile Vatican II et, en particulier, la déclaration "Nostra Aetate", et qu'ils adoptent une attitude positive envers le judaïsme."
On objectera peut-être que les relations entre l’Eglise et le peuple juif ne sauraient être sérieusement affectées par les attitudes et déclarations intempestives de ces catholiques ultras qui, après tout, ne représentent qu’eux-mêmes. Je pense, au contraire - et je suis loin d’être le seul à avoir cette perception des choses - que la puissance de nuisance religieuse et idéologique de ce mouvement est largement sous-estimée. Il devient de plus en plus évident que le terreau intellectuel et spirituel constitué par une masse de fidèles - elle aussi sous-estimée - s’avère extrêmement perméable à ce qu’on appelle généralement la "théorie de la substitution" (4), voire à une attitude de rejet militant de la foi juive et des Juifs eux-mêmes, qui s'exprime dans une phraséologie qui n’a rien à envier aux pires débordements médiévaux, voire à la propagande antisémite du XIXe et de la première moitié du XXe s. (5).
Outre le scandale qu'il a déclenché, le débordement négationniste d’un des quatre évêques, dont l’excommunication a été levée récemment, a eu pour conséquence positive d’inciter certains esprits déjà bien au fait de l’antijudaïsme en quelque sorte structurel de cette nébuleuse catholique - qui ne fait pas mystère de son opposition militante au Concile -, à examiner de plus près les écrits et les déclarations des dirigeants religieux intégristes les plus en vue. Ce qu’ils ont découvert - et il semble que ce ne soit que la partie émergée de l’iceberg - les a sidérés. Voici un petit bouquet de ces fleurs vénéneuses de rhétorique antijuive, cueillies sur des sites Web intégristes (6):
"Cette malédiction [dont souffrent les Juifs tout au long de l’histoire en raison du meurtre de Jésus] est la punition pour leur aveuglement concernant les choses de Dieu et leur surdité à l'appel de leur conscience, à l'amour du bien et à la haine du mal, qui sont la base de toute vie morale, et pour leur paralysie spirituelle et leur aspiration exclusive à un royaume terrestre…"
"L’Antichrist sera juif. Il ne manquera pas d’utiliser leur aveuglement pour les amener à croire en lui…"
"Le peuple juif, jadis mystère d’excellence, s’est désormais changé en mystère d'iniquité. Il n'est plus Isaac, mais Ismaël. Il n’est plus Jacob, mais Esaü. Il n’est plus Abel, mais Caïn…"
"Le judaïsme est hostile à toutes les nations, en général, et particulièrement aux nations chrétiennes... Le peuple juif, s'il ne se convertit pas au christianisme, s’efforcera… de détruire le christianisme... La chrétienté et le peuple juif sont voués inexorablement à se rencontrer sans se réconcilier ni se mélanger. C’est l’équivalent historique de la lutte éternelle de Lucifer contre Dieu, des ténèbres contre la lumière, de la chair contre l'esprit…"
"Comme ils ont jadis traité le Christ, ils ne cessent de persécuter le christianisme : c’est leur obsession théologique. Cette loi théologique est plus forte que tous les plans et expédients. Le peuple juif applique cette loi. Contenue dans le Talmud, elle régit les juifs et leur prescrit l'hostilité envers les chrétiens... Le Talmud est devenu particulièrement virulent après l’apparition du christianisme. Il contient des propos infâmes, insolents et sacrilèges à l’encontre du Christ, c’est pourquoi des exemplaires en ont été brûlés sur ordre des souverains et des papes chrétiens…"
Je ne sais ce que penseront de cela nos internautes, mais j’estime, pour ma part, que réintégrer ces gens dans le troupeau des fidèles catholiques, c’est, à la lettre, introduire le loup dans la bergerie. En effet, s’ils sont réhabilités, le danger potentiel qu’ils constituent ne sera plus circonscrit à leur communauté schismatique, et le virus de l’antijudaïsme, voire de l’antisémitisme, se répandra à nouveau sans entraves dans les âmes chrétiennes, comme ce fut le cas durant tant de siècles, avec les conséquences que les Juifs connaissent bien.
C’est pourquoi, me semble-t-il, l’Eglise devra rapidement choisir entre la fidélité à l’esprit de "Nostra Aetate", bienveillant à l’égard des Juifs, et le compromis avec l’antijudaïsme, voire l’antisémitisme des intégristes, qui ne pourra que faire obstacle au processus d’estime mutuelle entre chrétiens et juifs, qui est l’un des fruits bénéfiques du Concile Vatican II.
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(1) On trouvera - outre la Déclaration Nostra Aetate elle-même - ces textes d’application sur le site du Vatican, dans la section de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le Judaïsme.
(2) Texte repris d’un communiqué de l’Agence catholique de presse, Zenit, de Rome. C’est moi qui souligne.
(3) Sur cette organisation, voir l’article, bien documenté, de Wikipedia : "Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X".
(4) A propos de cette théorie, voir, entre autres, l’article "Théologie de la substitution" dans Wikipedia.
(5) A ce propos voir, entre autres : M. Macina, "L'antijudaïsme catholique des années 1920, son irrédentisme et ses résurgences récentes" ; et Id., "L'attribution de l'"israelitica dignitas" aux chrétiens est-elle un concept substitutionniste ?".
(6) Extrait de "The Society of St. Pius X: Mired in Anti-Semitism", document figurant sur le site de l’Anti-Defamation League (traduction française : Menahem Macina). C’est [l'auteur] qui souligne."
Source: UPJF
"(...) Il est clair que nous, Juifs, n’avons pas à prendre parti dans le contentieux doctrinal et ecclésiologique qui oppose aux instances romaines des clercs et des fidèles qui refusent de larges pans de l’enseignement du Concile Vatican II. Par contre, nous sommes directement concernés par le refus catégorique opposé par la majorité des intégristes et nombre de catholiques traditionalistes, à la reconsidération fondamentale de l’attitude chrétienne envers les Juifs, telle qu’elle est exposée dans la Déclaration conciliaire "Nostra Aetate", § 4 (1965) et ses textes d’application subséquents (1).
Que cette fronde soit avérée témoigne l’extrait suivant de la déclaration de Mgr Kurt Koch, Président de la Conférence des évêques suisses, en date du 27 janvier 2009 (2) :
"Les évêques suisses ont … pris connaissance du fait que Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (3), a pris ses distances, dans une interview, avec les déclarations de Mgr Williamson. Par le passé, cependant, les quatre évêques ont maintes fois déclaré, qu'eux-mêmes et la fraternité, n'acceptaient pas la déclaration du concile Vatican II, "Nostra Aetate", sur les relations avec le judaïsme et les religions non-chrétiennes. Nous, évêques suisses, attendons qu'au cours des discussions préalables au rétablissement de la communion et à la levée des suspensions, les quatre évêques de la fraternité déclarent de manière crédible qu'ils acceptent le Concile Vatican II et, en particulier, la déclaration "Nostra Aetate", et qu'ils adoptent une attitude positive envers le judaïsme."
On objectera peut-être que les relations entre l’Eglise et le peuple juif ne sauraient être sérieusement affectées par les attitudes et déclarations intempestives de ces catholiques ultras qui, après tout, ne représentent qu’eux-mêmes. Je pense, au contraire - et je suis loin d’être le seul à avoir cette perception des choses - que la puissance de nuisance religieuse et idéologique de ce mouvement est largement sous-estimée. Il devient de plus en plus évident que le terreau intellectuel et spirituel constitué par une masse de fidèles - elle aussi sous-estimée - s’avère extrêmement perméable à ce qu’on appelle généralement la "théorie de la substitution" (4), voire à une attitude de rejet militant de la foi juive et des Juifs eux-mêmes, qui s'exprime dans une phraséologie qui n’a rien à envier aux pires débordements médiévaux, voire à la propagande antisémite du XIXe et de la première moitié du XXe s. (5).
Outre le scandale qu'il a déclenché, le débordement négationniste d’un des quatre évêques, dont l’excommunication a été levée récemment, a eu pour conséquence positive d’inciter certains esprits déjà bien au fait de l’antijudaïsme en quelque sorte structurel de cette nébuleuse catholique - qui ne fait pas mystère de son opposition militante au Concile -, à examiner de plus près les écrits et les déclarations des dirigeants religieux intégristes les plus en vue. Ce qu’ils ont découvert - et il semble que ce ne soit que la partie émergée de l’iceberg - les a sidérés. Voici un petit bouquet de ces fleurs vénéneuses de rhétorique antijuive, cueillies sur des sites Web intégristes (6):
"Cette malédiction [dont souffrent les Juifs tout au long de l’histoire en raison du meurtre de Jésus] est la punition pour leur aveuglement concernant les choses de Dieu et leur surdité à l'appel de leur conscience, à l'amour du bien et à la haine du mal, qui sont la base de toute vie morale, et pour leur paralysie spirituelle et leur aspiration exclusive à un royaume terrestre…"
"L’Antichrist sera juif. Il ne manquera pas d’utiliser leur aveuglement pour les amener à croire en lui…"
"Le peuple juif, jadis mystère d’excellence, s’est désormais changé en mystère d'iniquité. Il n'est plus Isaac, mais Ismaël. Il n’est plus Jacob, mais Esaü. Il n’est plus Abel, mais Caïn…"
"Le judaïsme est hostile à toutes les nations, en général, et particulièrement aux nations chrétiennes... Le peuple juif, s'il ne se convertit pas au christianisme, s’efforcera… de détruire le christianisme... La chrétienté et le peuple juif sont voués inexorablement à se rencontrer sans se réconcilier ni se mélanger. C’est l’équivalent historique de la lutte éternelle de Lucifer contre Dieu, des ténèbres contre la lumière, de la chair contre l'esprit…"
"Comme ils ont jadis traité le Christ, ils ne cessent de persécuter le christianisme : c’est leur obsession théologique. Cette loi théologique est plus forte que tous les plans et expédients. Le peuple juif applique cette loi. Contenue dans le Talmud, elle régit les juifs et leur prescrit l'hostilité envers les chrétiens... Le Talmud est devenu particulièrement virulent après l’apparition du christianisme. Il contient des propos infâmes, insolents et sacrilèges à l’encontre du Christ, c’est pourquoi des exemplaires en ont été brûlés sur ordre des souverains et des papes chrétiens…"
Je ne sais ce que penseront de cela nos internautes, mais j’estime, pour ma part, que réintégrer ces gens dans le troupeau des fidèles catholiques, c’est, à la lettre, introduire le loup dans la bergerie. En effet, s’ils sont réhabilités, le danger potentiel qu’ils constituent ne sera plus circonscrit à leur communauté schismatique, et le virus de l’antijudaïsme, voire de l’antisémitisme, se répandra à nouveau sans entraves dans les âmes chrétiennes, comme ce fut le cas durant tant de siècles, avec les conséquences que les Juifs connaissent bien.
C’est pourquoi, me semble-t-il, l’Eglise devra rapidement choisir entre la fidélité à l’esprit de "Nostra Aetate", bienveillant à l’égard des Juifs, et le compromis avec l’antijudaïsme, voire l’antisémitisme des intégristes, qui ne pourra que faire obstacle au processus d’estime mutuelle entre chrétiens et juifs, qui est l’un des fruits bénéfiques du Concile Vatican II.
---------------
(1) On trouvera - outre la Déclaration Nostra Aetate elle-même - ces textes d’application sur le site du Vatican, dans la section de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le Judaïsme.
(2) Texte repris d’un communiqué de l’Agence catholique de presse, Zenit, de Rome. C’est moi qui souligne.
(3) Sur cette organisation, voir l’article, bien documenté, de Wikipedia : "Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X".
(4) A propos de cette théorie, voir, entre autres, l’article "Théologie de la substitution" dans Wikipedia.
(5) A ce propos voir, entre autres : M. Macina, "L'antijudaïsme catholique des années 1920, son irrédentisme et ses résurgences récentes" ; et Id., "L'attribution de l'"israelitica dignitas" aux chrétiens est-elle un concept substitutionniste ?".
(6) Extrait de "The Society of St. Pius X: Mired in Anti-Semitism", document figurant sur le site de l’Anti-Defamation League (traduction française : Menahem Macina). C’est [l'auteur] qui souligne."
Source: UPJF
Libellés :
Antisémitisme
,
Vatican
dimanche 22 février 2009
Antisémitisme: le silence n’est pas une option envisageable (ICCA)
"La menace résurgente: Nous sommes aujourd’hui les témoins d’un antisémitisme de plus en plus répandu, à la forme complexe, virulente et globale. De ce constat est née la nécessité de créer une Coalition internationale visant à confronter la plus ancienne et la plus tenace des haines. Le silence n’est pas une option envisageable. Il est désormais temps, non seulement de sonner l’alarme - mais d’agir. L’histoire l’a trop bien enseigné : cette haine peut commencer envers les Juifs, mais elle ne se limite pas aux Juifs. L’antisémitisme est l’antre du mal et menace la société dans son ensemble." (Inter-parliamentary Coalition for Combating Antisemitism (ICCA))
Une centaine de parlementaires venus du monde entier ont participé, les 16 et 17 février, à la conférence inaugurale organisée par l'ICCA et le UK Foreign and Commonwealth Office: London Conference on Combating Antisemitism afin de "repenser la manière de combattre l’antisémitisme". La Conférence avait comme objectif central le partage entre participants des connaissances, expériences, pratiques et recommandations applicables. Participaient également à ces travaux des universitaires, des juristes et des spécialistes des technologies de l'information.
Déclaration des parlementaires à l'issue de la conférence
Declaration on Combating Antisemitism
Lancaster House, 17 February 2009
Preamble
We, Representatives of our respective Parliaments from across the world, convening in London for the founding Conference and Summit of the Inter-parliamentary Coalition for Combating Antisemitism, draw the democratic world’s attention to the resurgence of antisemitism as a potentforce in politics, international affairs and society.
We note the dramatic increase in recorded antisemitic hate crimes and attacks targeting Jewish persons and property, and Jewish religious, educational and communal institutions.
We are alarmed at the resurrection of the old language of prejudice and its modern manifestations – in rhetoric and political action - against Jews, Jewish belief and practice and the State of Israel.
We are alarmed by Government-backed antisemitism in general, and state-backed genocidal antisemitism, in particular.
We, as Parliamentarians, affirm our commitment to a comprehensive programme of action to meet this challenge.
We call upon national governments, parliaments, international institutions, political and civic leaders, NGOs, and civil society to affirm democratic and human values, build societies based on respect and citizenship and combat any manifestations of antisemitism and discrimination.
We today in London resolve that;
Challenging Antisemitism
1. Parliamentarians shall expose, challenge, and isolate political actors who engage in hate against Jews and target the State of Israel as a Jewish collectivity;
2. Parliamentarians should speak out against antisemitism and discrimination directed against any minority, and guard against equivocation, hesitation and justification in the face of expressions of hatred;
3. Governments must challenge any foreign leader, politician or public figure who denies, denigrates or trivialises the Holocaust and must encourage civil society to be vigilant to this phenomenon and to openly condemn it;
4. Parliamentarians should campaign for their Government to uphold international commitments on combating antisemitism - including the OSCE Berlin Declaration and its eight main principles;
5. The UN should reaffirm its call for every member state to commit itself to the principles laid out in the Holocaust Remembrance initiative including specific and targeted policies to eradicate Holocaust denial and trivialisation;
6. Governments and the UN should resolve that never again will the institutions of the international community and the dialogue of nation states be abused to try to establish any legitimacy for antisemitism, including the singling out of Israel for discriminatory treatment in the international arena, and we will never witness – or be party to - another gathering like Durban in 2001;
7. The OSCE should encourage its member states to fulfil their commitments under the 2004 Berlin Declaration and to fully utilise programmes to combat antisemitism including the Law Enforcement programme LEOP;
8. The European Union, inter-state institutions and multilateral fora and religious communities must make a concerted effort to combat antisemitism and lead their member states to adopt proven and best practice methods of countering antisemitism;
9. Leaders of all religious faiths should be called upon to use all the means possible to combat antisemitism and all types of discriminatory hostilities among believers and society at large;
10. The EU Council of Ministers should convene a session on combating antisemitism relying on the outcomes of the London Conference on Combating Antisemitism and using the London Declaration as a basis.
Prohibitions
11. Governments should take appropriate and necessary action to prevent the broadcast of explicitly antisemitic programmes on satellite television channels, and to apply pressure on the host broadcast nation to take action to prevent the transmission of explicitly antisemitic programmes;
12. Governments should fully reaffirm and actively uphold the Genocide Convention, recognising that where there is incitement to genocide signatories automatically have an obligation to act. This may include sanctions against countries involved in or threatening to commit genocide or referral of the matter to the UN Security Council or initiate an interstate complaint at the International Court of Justice;
13. Parliamentarians should legislate effective Hate Crime legislation recognising "hate aggravated crimes" and, where consistent with local legal standards, "incitement to hatred" offences and empower law enforcement agencies to convict;
14. Governments that are signatories to the Hate Speech Protocol of the Council of Europe 'Convention on Cybercrime' (and the 'Additional Protocol to the Convention on cybercrime, concerning the criminalisation of acts of a racist and xenophobic nature committed through computer systems') should enact domestic enabling legislation;
Identifying the threat
15. Parliamentarians should return to their legislature, Parliament or Assembly and establish inquiry scrutiny panels that are tasked with determining the existing nature and state of antisemitism in their countries and developing recommendations for government and civil society action;
16. Parliamentarians should engage with their governments in order to measure the effectiveness of existing policies and mechanisms in place and to recommend proven and best practice methods of countering antisemitism;
17. Governments should ensure they have publicly accessible incident reporting systems, and that statistics collected on antisemitism should be the subject of regular review and action by government and state prosecutors and that an adequate legislative framework is in place to tackle hate crime.
18. Governments must expand the use of the EUMC 'working definition' of antisemitism to inform policy of national and international organisations and as a basis for training material for use by Criminal Justice Agencies;
19. Police services should record allegations of hate crimes and incidents - including antisemitism - as routine part of reporting crimes;
20. The OSCE should work with member states to seek consistent data collection systems for antisemitism and hate crime.
Education, awareness and training
21. Governments should train Police, prosecutors and judges comprehensively. The training is essential if perpetrators of antisemitic hate crime are to be successfully apprehended, prosecuted, convicted and sentenced. The OSCE’s Law enforcement Programme LEOP is a model initiative consisting of an international cadre of expert police officers training police in several countries;
22. Governments should develop teaching materials on the subjects of the Holocaust, racism, antisemitism and discrimination which are incorporated into the national school curriculum. All teaching materials ought to be based on values of comprehensiveness, inclusiveness, acceptance and respect and should be designed to assist students to recognise and counterantisemitism and all forms of hate speech;
23. The OSCE should encourage their member states to fulfill their commitments under the 2004 Berlin Declaration and to fully utilise programmes to combat antisemitism including the Law Enforcement programme LEOP;
24. Governments should include a comprehensive training programme across the Criminal Justice System using programmes such as the LEOP programme;
25. Education Authorities should ensure that freedom of speech is upheld within the law and to protect students and staff from illegal antisemitic discourse and a hostile environment in whatever form it takes including calls for boycotts;
Community Support
26. The Criminal Justice System should publicly notify local communities when antisemitic hate crimes are prosecuted by the courts to build community confidence in reporting and pursuing convictions through the Criminal Justice system;
27. Parliamentarians should engage with civil society institutions and leading NGOs to create partnerships that bring about change locally, domestically and globally, and support efforts that encourage Holocaust education, inter-religious dialogue and cultural exchange;
Media and the Internet
28. Governments should acknowledge the challenge and opportunity of the growing new forms of communication;
29. Media Regulatory Bodies should utilise the EUMC ‘Working Definition of antisemitism’ to inform media standards;
30. Governments should take appropriate and necessary action to prevent the broadcast of antisemitic programmes on satellite television channels, and to apply pressure on the host broadcast nation to take action to prevent the transmission of antisemitic programmes;
31. The OSCE should seek ways to coordinate the response of member states to combat the use of the internet to promote incitement to hatred;
32. Law enforcement authorities should use domestic "hate crime", "incitement to hatred" and other legislation as well as other means to mitigate and, where permissible, to prosecute "Hate on the Internet" where racist and antisemitic content is hosted, published and written;
33. An international task force of Internet specialists comprised of parliamentarians and experts should be established to create common metrics to measure antisemitism and other manifestations of hate online and to develop policy recommendations and practical instruments for Governments and international frameworks to tackle these problems.
Inter-parliamentary Coalition for Combating Antisemitism
34. Participants will endeavour to maintain contact with fellow delegates through working group framework; communicating successes or requesting further support where required;
35. Delegates should reconvene for the next ICCA Conference in Canada in 2010, become an active member of the Inter-parliamentary Coalition and promote and prioritise the London Declaration on Combating Antisemitism.
En haut: dessin du caricaturiste belge Ben Heine intitulé "Welcome Home" présenté au concours antisémite de Téhéran dépeint l’entrée d’Auschwitz-Birkenau sous la forme d’un monstreux juif religieux dont les paillotes sont reliées aux rails des trains, à la croix gammée et à l’étoile de David. (Une caricature de Ben Heine provoque des commentaires antisémites)
Une centaine de parlementaires venus du monde entier ont participé, les 16 et 17 février, à la conférence inaugurale organisée par l'ICCA et le UK Foreign and Commonwealth Office: London Conference on Combating Antisemitism afin de "repenser la manière de combattre l’antisémitisme". La Conférence avait comme objectif central le partage entre participants des connaissances, expériences, pratiques et recommandations applicables. Participaient également à ces travaux des universitaires, des juristes et des spécialistes des technologies de l'information.
Déclaration des parlementaires à l'issue de la conférence
Declaration on Combating Antisemitism
Lancaster House, 17 February 2009
Preamble
We, Representatives of our respective Parliaments from across the world, convening in London for the founding Conference and Summit of the Inter-parliamentary Coalition for Combating Antisemitism, draw the democratic world’s attention to the resurgence of antisemitism as a potentforce in politics, international affairs and society.
We note the dramatic increase in recorded antisemitic hate crimes and attacks targeting Jewish persons and property, and Jewish religious, educational and communal institutions.
We are alarmed at the resurrection of the old language of prejudice and its modern manifestations – in rhetoric and political action - against Jews, Jewish belief and practice and the State of Israel.
We are alarmed by Government-backed antisemitism in general, and state-backed genocidal antisemitism, in particular.
We, as Parliamentarians, affirm our commitment to a comprehensive programme of action to meet this challenge.
We call upon national governments, parliaments, international institutions, political and civic leaders, NGOs, and civil society to affirm democratic and human values, build societies based on respect and citizenship and combat any manifestations of antisemitism and discrimination.
We today in London resolve that;
Challenging Antisemitism
1. Parliamentarians shall expose, challenge, and isolate political actors who engage in hate against Jews and target the State of Israel as a Jewish collectivity;
2. Parliamentarians should speak out against antisemitism and discrimination directed against any minority, and guard against equivocation, hesitation and justification in the face of expressions of hatred;
3. Governments must challenge any foreign leader, politician or public figure who denies, denigrates or trivialises the Holocaust and must encourage civil society to be vigilant to this phenomenon and to openly condemn it;
4. Parliamentarians should campaign for their Government to uphold international commitments on combating antisemitism - including the OSCE Berlin Declaration and its eight main principles;
5. The UN should reaffirm its call for every member state to commit itself to the principles laid out in the Holocaust Remembrance initiative including specific and targeted policies to eradicate Holocaust denial and trivialisation;
6. Governments and the UN should resolve that never again will the institutions of the international community and the dialogue of nation states be abused to try to establish any legitimacy for antisemitism, including the singling out of Israel for discriminatory treatment in the international arena, and we will never witness – or be party to - another gathering like Durban in 2001;
7. The OSCE should encourage its member states to fulfil their commitments under the 2004 Berlin Declaration and to fully utilise programmes to combat antisemitism including the Law Enforcement programme LEOP;
8. The European Union, inter-state institutions and multilateral fora and religious communities must make a concerted effort to combat antisemitism and lead their member states to adopt proven and best practice methods of countering antisemitism;
9. Leaders of all religious faiths should be called upon to use all the means possible to combat antisemitism and all types of discriminatory hostilities among believers and society at large;
10. The EU Council of Ministers should convene a session on combating antisemitism relying on the outcomes of the London Conference on Combating Antisemitism and using the London Declaration as a basis.
Prohibitions
11. Governments should take appropriate and necessary action to prevent the broadcast of explicitly antisemitic programmes on satellite television channels, and to apply pressure on the host broadcast nation to take action to prevent the transmission of explicitly antisemitic programmes;
12. Governments should fully reaffirm and actively uphold the Genocide Convention, recognising that where there is incitement to genocide signatories automatically have an obligation to act. This may include sanctions against countries involved in or threatening to commit genocide or referral of the matter to the UN Security Council or initiate an interstate complaint at the International Court of Justice;
13. Parliamentarians should legislate effective Hate Crime legislation recognising "hate aggravated crimes" and, where consistent with local legal standards, "incitement to hatred" offences and empower law enforcement agencies to convict;
14. Governments that are signatories to the Hate Speech Protocol of the Council of Europe 'Convention on Cybercrime' (and the 'Additional Protocol to the Convention on cybercrime, concerning the criminalisation of acts of a racist and xenophobic nature committed through computer systems') should enact domestic enabling legislation;
Identifying the threat
15. Parliamentarians should return to their legislature, Parliament or Assembly and establish inquiry scrutiny panels that are tasked with determining the existing nature and state of antisemitism in their countries and developing recommendations for government and civil society action;
16. Parliamentarians should engage with their governments in order to measure the effectiveness of existing policies and mechanisms in place and to recommend proven and best practice methods of countering antisemitism;
17. Governments should ensure they have publicly accessible incident reporting systems, and that statistics collected on antisemitism should be the subject of regular review and action by government and state prosecutors and that an adequate legislative framework is in place to tackle hate crime.
18. Governments must expand the use of the EUMC 'working definition' of antisemitism to inform policy of national and international organisations and as a basis for training material for use by Criminal Justice Agencies;
19. Police services should record allegations of hate crimes and incidents - including antisemitism - as routine part of reporting crimes;
20. The OSCE should work with member states to seek consistent data collection systems for antisemitism and hate crime.
Education, awareness and training
21. Governments should train Police, prosecutors and judges comprehensively. The training is essential if perpetrators of antisemitic hate crime are to be successfully apprehended, prosecuted, convicted and sentenced. The OSCE’s Law enforcement Programme LEOP is a model initiative consisting of an international cadre of expert police officers training police in several countries;
22. Governments should develop teaching materials on the subjects of the Holocaust, racism, antisemitism and discrimination which are incorporated into the national school curriculum. All teaching materials ought to be based on values of comprehensiveness, inclusiveness, acceptance and respect and should be designed to assist students to recognise and counterantisemitism and all forms of hate speech;
23. The OSCE should encourage their member states to fulfill their commitments under the 2004 Berlin Declaration and to fully utilise programmes to combat antisemitism including the Law Enforcement programme LEOP;
24. Governments should include a comprehensive training programme across the Criminal Justice System using programmes such as the LEOP programme;
25. Education Authorities should ensure that freedom of speech is upheld within the law and to protect students and staff from illegal antisemitic discourse and a hostile environment in whatever form it takes including calls for boycotts;
Community Support
26. The Criminal Justice System should publicly notify local communities when antisemitic hate crimes are prosecuted by the courts to build community confidence in reporting and pursuing convictions through the Criminal Justice system;
27. Parliamentarians should engage with civil society institutions and leading NGOs to create partnerships that bring about change locally, domestically and globally, and support efforts that encourage Holocaust education, inter-religious dialogue and cultural exchange;
Media and the Internet
28. Governments should acknowledge the challenge and opportunity of the growing new forms of communication;
29. Media Regulatory Bodies should utilise the EUMC ‘Working Definition of antisemitism’ to inform media standards;
30. Governments should take appropriate and necessary action to prevent the broadcast of antisemitic programmes on satellite television channels, and to apply pressure on the host broadcast nation to take action to prevent the transmission of antisemitic programmes;
31. The OSCE should seek ways to coordinate the response of member states to combat the use of the internet to promote incitement to hatred;
32. Law enforcement authorities should use domestic "hate crime", "incitement to hatred" and other legislation as well as other means to mitigate and, where permissible, to prosecute "Hate on the Internet" where racist and antisemitic content is hosted, published and written;
33. An international task force of Internet specialists comprised of parliamentarians and experts should be established to create common metrics to measure antisemitism and other manifestations of hate online and to develop policy recommendations and practical instruments for Governments and international frameworks to tackle these problems.
Inter-parliamentary Coalition for Combating Antisemitism
34. Participants will endeavour to maintain contact with fellow delegates through working group framework; communicating successes or requesting further support where required;
35. Delegates should reconvene for the next ICCA Conference in Canada in 2010, become an active member of the Inter-parliamentary Coalition and promote and prioritise the London Declaration on Combating Antisemitism.
En haut: dessin du caricaturiste belge Ben Heine intitulé "Welcome Home" présenté au concours antisémite de Téhéran dépeint l’entrée d’Auschwitz-Birkenau sous la forme d’un monstreux juif religieux dont les paillotes sont reliées aux rails des trains, à la croix gammée et à l’étoile de David. (Une caricature de Ben Heine provoque des commentaires antisémites)
Libellés :
Antisémitisme
Le nouvel antisémitisme, par Irwin Cotler
"Dans le passé, les plus dangereux antisémites étaient ceux qui voulaient rendre le monde Judenrein, "libre de Juifs". Aujourd’hui, les plus dangereux antisémites pourraient être ceux qui veulent rendre le monde Judenstaatrein, "libre d’un État juif". (Per Ahlmark, Vice-Premier Ministre de Suède).
Source: Point de Bascule
.
"Nous assistons aujourd’hui à l’émergence d’un nouvel antisémitisme, sophistiqué, virulent, et même mortel dans certains cas, et ce phénomène prend de l’ampleur. Il ne suffit plus de sonner l’alarme devant ce danger, il faut agir. L’histoire nous l’a enseigné par la tragédie : ça commence par les Juifs, mais ça ne s’arrête jamais à eux."
.
Irwin Cotler est député libéral et ancien ministre de la Justice et Procureur général du Canada. Il a coprésidé la première conférence de la Coalition parlementaire internationale de lutte contre l’antisémitisme qui s’est tenue à Londres du 15 au 17 février.
Traduction de : The new anti-Semitism, par Irwin Cotler, National Post, le 17 février 2009
Réfléchissant sur la vague contemporaine d’antisémitisme, Elie Wiesel, un survivant de l’Holocauste, a déclaré "Je ne me suis pas senti comme je me sens maintenant depuis 1945. Je pense que nous avons des raisons d’être inquiets, et même d’avoir peur... Il est maintenant temps de mobiliser les efforts de l’humanité entière." C’est ce sentiment qui rassemble des parlementaires du monde entier pour la première conférence de la Coalition parlementaire internationale de lutte contre l’antisémitisme.
Nous assistons aujourd’hui à l’émergence d’un nouvel antisémitisme, sophistiqué, virulent et même mortel qui rappelle l’atmosphère des années 1930, et sans parallèle depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce nouvel antijudaïsme a trouvé sa première expression juridique dans la résolution "Le sionisme est une forme de racisme" des Nations Unies, mais il va plus loin.
L’antisémitisme traditionnel est la discrimination à l’égard des Juifs, la négation de leur droit de vivre en tant que membres égaux de la société où ils ont habitent, ou l’assaut contre ce droit. Le nouvel antisémitisme concerne la discrimination à l’encontre du droit du peuple juif de vivre en tant que membre égal de la famille des nations - le déni, ou l’assaut contre le droit du peuple juif de vivre - Israël étant le "Juif collectif parmi les nations".
Observant les intersections complexes entre l’ancien et le nouvel antisémitisme, Per Ahlmark, Vice-Premier Ministre de la Suède, a fait remarquer que le nouvel antisémitisme est caractérisé par des attaques contre les "Juifs collectivement - l’État d’Israël", qui "démarrent une réaction en chaîne d’agressions contre les Juifs et les institutions juives". Dans ma ville natale de Montréal et ses environs, j’ai été témoin de manifestations de ces phénomènes – de la bombe incendiaire sur mon ancienne école secondaire à l’agression physique de Juifs dans les Laurentides jusqu’aux slogans vociférés contre Israël durant le conflit dans la bande de Gaza.
Permettez-moi d’être clair : je n’ai jamais affirmé qu’Israël devrait être à l’abri de la critique. Les participants aux soi-disant rassemblements anti-Israël qui scandaient "les Juifs sont nos chiens" sont toutefois semblables aux antisémites traditionnels. Tout cela confirme la conclusion d’Ahlmark : "Dans le passé, les plus dangereux antisémites étaient ceux qui voulaient rendre le monde Judenrein, "libre de Juifs". Aujourd’hui, les plus dangereux antisémites pourraient être ceux qui veulent rendre le monde Judenstaatrein, "libre d’un État juif."
Les indicateurs de ce nouvel antisémitisme sont différents de l’ancien. Aujourd’hui, il est rare qu’un Juif se voie refuser le service dans un restaurant. Mais aujourd’hui, Israël fait l’objet d’une menace de génocide par l’Iran et ses mandataires terroristes, le Hezbollah et le Hamas ; l’État juif est singularisé sur la scène internationale alors que les principaux violateurs des droits de l’homme sont à l’abri d’accusations ; la légitimité d’Israël est l’objet d’un examen discriminatoire dans la mesure où, aux fins des groupements régionaux à l’ONU, on ne considère même pas qu’Israël "existe" en Asie ; et des voix moins sophistiquées propagent des rumeurs que les Israéliens injectent le virus du sida aux Palestiniens. Les Juifs ne subissent peut-être plus de discrimination dans l’accès au logement, mais ils sont maintenant privés du droit égal à une patrie.
.
Comme disait le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman : "Critiquer Israël n’est pas antisémite, et dire le contraire est ignoble. Mais singulariser Israël pour l’opprobre et des sanctions internationales hors de toute proportion avec quelque autre pays du Moyen-Orient est antisémite, et ne pas le dire est malhonnête".
L’intensification de l’antisémitisme impose la création d’une coalition parlementaire internationale pour affronter cette forme de haine ancienne et persistante. Nous ne pouvons pas nous taire. Le moment est venu d’agir. Comme l’histoire nous l’a enseigné : ça commence avec les Juifs, mais ça ne s’arrête pas à eux."
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Source: Point de Bascule
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"Nous assistons aujourd’hui à l’émergence d’un nouvel antisémitisme, sophistiqué, virulent, et même mortel dans certains cas, et ce phénomène prend de l’ampleur. Il ne suffit plus de sonner l’alarme devant ce danger, il faut agir. L’histoire nous l’a enseigné par la tragédie : ça commence par les Juifs, mais ça ne s’arrête jamais à eux."
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Irwin Cotler est député libéral et ancien ministre de la Justice et Procureur général du Canada. Il a coprésidé la première conférence de la Coalition parlementaire internationale de lutte contre l’antisémitisme qui s’est tenue à Londres du 15 au 17 février.
Traduction de : The new anti-Semitism, par Irwin Cotler, National Post, le 17 février 2009
Réfléchissant sur la vague contemporaine d’antisémitisme, Elie Wiesel, un survivant de l’Holocauste, a déclaré "Je ne me suis pas senti comme je me sens maintenant depuis 1945. Je pense que nous avons des raisons d’être inquiets, et même d’avoir peur... Il est maintenant temps de mobiliser les efforts de l’humanité entière." C’est ce sentiment qui rassemble des parlementaires du monde entier pour la première conférence de la Coalition parlementaire internationale de lutte contre l’antisémitisme.
Nous assistons aujourd’hui à l’émergence d’un nouvel antisémitisme, sophistiqué, virulent et même mortel qui rappelle l’atmosphère des années 1930, et sans parallèle depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce nouvel antijudaïsme a trouvé sa première expression juridique dans la résolution "Le sionisme est une forme de racisme" des Nations Unies, mais il va plus loin.
L’antisémitisme traditionnel est la discrimination à l’égard des Juifs, la négation de leur droit de vivre en tant que membres égaux de la société où ils ont habitent, ou l’assaut contre ce droit. Le nouvel antisémitisme concerne la discrimination à l’encontre du droit du peuple juif de vivre en tant que membre égal de la famille des nations - le déni, ou l’assaut contre le droit du peuple juif de vivre - Israël étant le "Juif collectif parmi les nations".
Observant les intersections complexes entre l’ancien et le nouvel antisémitisme, Per Ahlmark, Vice-Premier Ministre de la Suède, a fait remarquer que le nouvel antisémitisme est caractérisé par des attaques contre les "Juifs collectivement - l’État d’Israël", qui "démarrent une réaction en chaîne d’agressions contre les Juifs et les institutions juives". Dans ma ville natale de Montréal et ses environs, j’ai été témoin de manifestations de ces phénomènes – de la bombe incendiaire sur mon ancienne école secondaire à l’agression physique de Juifs dans les Laurentides jusqu’aux slogans vociférés contre Israël durant le conflit dans la bande de Gaza.
Permettez-moi d’être clair : je n’ai jamais affirmé qu’Israël devrait être à l’abri de la critique. Les participants aux soi-disant rassemblements anti-Israël qui scandaient "les Juifs sont nos chiens" sont toutefois semblables aux antisémites traditionnels. Tout cela confirme la conclusion d’Ahlmark : "Dans le passé, les plus dangereux antisémites étaient ceux qui voulaient rendre le monde Judenrein, "libre de Juifs". Aujourd’hui, les plus dangereux antisémites pourraient être ceux qui veulent rendre le monde Judenstaatrein, "libre d’un État juif."
Les indicateurs de ce nouvel antisémitisme sont différents de l’ancien. Aujourd’hui, il est rare qu’un Juif se voie refuser le service dans un restaurant. Mais aujourd’hui, Israël fait l’objet d’une menace de génocide par l’Iran et ses mandataires terroristes, le Hezbollah et le Hamas ; l’État juif est singularisé sur la scène internationale alors que les principaux violateurs des droits de l’homme sont à l’abri d’accusations ; la légitimité d’Israël est l’objet d’un examen discriminatoire dans la mesure où, aux fins des groupements régionaux à l’ONU, on ne considère même pas qu’Israël "existe" en Asie ; et des voix moins sophistiquées propagent des rumeurs que les Israéliens injectent le virus du sida aux Palestiniens. Les Juifs ne subissent peut-être plus de discrimination dans l’accès au logement, mais ils sont maintenant privés du droit égal à une patrie.
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Comme disait le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman : "Critiquer Israël n’est pas antisémite, et dire le contraire est ignoble. Mais singulariser Israël pour l’opprobre et des sanctions internationales hors de toute proportion avec quelque autre pays du Moyen-Orient est antisémite, et ne pas le dire est malhonnête".
L’intensification de l’antisémitisme impose la création d’une coalition parlementaire internationale pour affronter cette forme de haine ancienne et persistante. Nous ne pouvons pas nous taire. Le moment est venu d’agir. Comme l’histoire nous l’a enseigné : ça commence avec les Juifs, mais ça ne s’arrête pas à eux."
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Photo: manifestation anti-iraélienne à Montréal le 10 janvier.
samedi 21 février 2009
La paix est si proche, Daniel Sibony
"On a dit que ceux qui soutenaient passionnément les Palestiniens au point de vomir Israël étaient surtout intéressés par leur rejet de l'Etat juif et s'en foutaient des gens de Gaza. C'est peut-être plus subtil: ils font coup double, ils font jouir en même temps leur compassion sur le dos des victimes les plus voyantes, et leur vieille vindicte antijuive, sur le dos de l'Etat hébreu."
"(...) Mais ces phases du conflit sont aussi une épreuve: elles mettent à l'épreuve la maturité des gens, des publics, des sociétés. La nôtre est assez mûre, mais elle a besoin de contempler - de consommer - des sacrifices humains, dûment organisés. Cela ne l'aide ni à penser ni à se questionner sur les causes. Elle donnera toujours (pour un temps) sa sympathie au plus apparemment victimisé; en attendant de se ressaisir, jusqu'à la prochaine fois. Or il est clair que les intégristes de Gaza, comme naguère ceux du Liban, jouissent d'être victimisés (ou plutôt de victimiser leurs proches), plutôt que de chercher de meilleures conditions de vie pour leur population.
Le Tiers, lui, est vraiment interpellé; en voici un exemple que certains m'ont transmis d'une vidéo prise dans "You tube". C'est un groupe de "jeunes de banlieue", chacun masqué d'un keffié, qui menace un directeur de salle au cas il la loue pour un meeting de soutien à Israël; car dans ce meeting on lève des fonds qui peuvent aller à l'armée, laquelle commet des "crimes", etc. Si ces jeunes sont masqués c'est qu'ils savent que c'est illégal, que c'est une méthode maffieuse de "faire la loi". Si cette "loi" d'un groupe prévaut sur la loi collective, alors le Tiers s'effondre, ici même, en plein espace républicain. Et comme ce conflit est appelé à durer - très - longtemps, on voit que le Tiers ici sera longtemps et très souvent interpellé sur ce qu'il en est de sa dignité.
Quant à nos médias, on comprend qu'ils nous servent ces images fortes et sanglantes; qu'ont-ils à se mettre sous la dent et à offrir ? Eux aussi sont confrontés à l'étonnante médiocrité de leur quotidien; les seuls moments d'émotion garantie sont les cadavres qu'ils nous envoient pour le dîner.
Le conflit durera tant que chacune des deux parties n'a pas décidé d'assumer sa propre faille plutôt que de l'imputer à l'autre. Ce sera long, et le Tiers fera en sorte que ce soit vivable.
Mais Israël ne peut pas être en paix active et définitive avec ses voisins car la "haine identitaire" est trop forte, et chacun sait très bien où elle se trouve. Il y aura au mieux un état de paix minimale c'est-à-dire de non-agression mutuelle. Et Israël sera un peu comme un ghetto en terre hostile. Mais justement, vu tout ce qui s'est passé dans les ghettos, y compris en Orient et au Maghreb, il ne peut pas se permettre cette fois-ci de recevoir à tout moment des pierres - en l'occurrence des fusées. Voilà pourquoi cette guerre était inévitable; il eût fallu une maturité surhumaine de part et d'autre pour économiser la violence avant de mieux marquer la trêve. (…)
P.S. On a dit que ceux qui soutenaient passionnément les Palestiniens au point de vomir Israël étaient surtout intéressés par leur rejet de l'Etat juif et s'en foutaient des gens de Gaza. C'est peut-être plus subtil: ils font coup double, ils font jouir en même temps leur compassion sur le dos des victimes les plus voyantes, et leur vieille vindicte antijuive, sur le dos de l'Etat hébreu."
"(...) Mais ces phases du conflit sont aussi une épreuve: elles mettent à l'épreuve la maturité des gens, des publics, des sociétés. La nôtre est assez mûre, mais elle a besoin de contempler - de consommer - des sacrifices humains, dûment organisés. Cela ne l'aide ni à penser ni à se questionner sur les causes. Elle donnera toujours (pour un temps) sa sympathie au plus apparemment victimisé; en attendant de se ressaisir, jusqu'à la prochaine fois. Or il est clair que les intégristes de Gaza, comme naguère ceux du Liban, jouissent d'être victimisés (ou plutôt de victimiser leurs proches), plutôt que de chercher de meilleures conditions de vie pour leur population.
Le Tiers, lui, est vraiment interpellé; en voici un exemple que certains m'ont transmis d'une vidéo prise dans "You tube". C'est un groupe de "jeunes de banlieue", chacun masqué d'un keffié, qui menace un directeur de salle au cas il la loue pour un meeting de soutien à Israël; car dans ce meeting on lève des fonds qui peuvent aller à l'armée, laquelle commet des "crimes", etc. Si ces jeunes sont masqués c'est qu'ils savent que c'est illégal, que c'est une méthode maffieuse de "faire la loi". Si cette "loi" d'un groupe prévaut sur la loi collective, alors le Tiers s'effondre, ici même, en plein espace républicain. Et comme ce conflit est appelé à durer - très - longtemps, on voit que le Tiers ici sera longtemps et très souvent interpellé sur ce qu'il en est de sa dignité.
Quant à nos médias, on comprend qu'ils nous servent ces images fortes et sanglantes; qu'ont-ils à se mettre sous la dent et à offrir ? Eux aussi sont confrontés à l'étonnante médiocrité de leur quotidien; les seuls moments d'émotion garantie sont les cadavres qu'ils nous envoient pour le dîner.
Le conflit durera tant que chacune des deux parties n'a pas décidé d'assumer sa propre faille plutôt que de l'imputer à l'autre. Ce sera long, et le Tiers fera en sorte que ce soit vivable.
Mais Israël ne peut pas être en paix active et définitive avec ses voisins car la "haine identitaire" est trop forte, et chacun sait très bien où elle se trouve. Il y aura au mieux un état de paix minimale c'est-à-dire de non-agression mutuelle. Et Israël sera un peu comme un ghetto en terre hostile. Mais justement, vu tout ce qui s'est passé dans les ghettos, y compris en Orient et au Maghreb, il ne peut pas se permettre cette fois-ci de recevoir à tout moment des pierres - en l'occurrence des fusées. Voilà pourquoi cette guerre était inévitable; il eût fallu une maturité surhumaine de part et d'autre pour économiser la violence avant de mieux marquer la trêve. (…)
P.S. On a dit que ceux qui soutenaient passionnément les Palestiniens au point de vomir Israël étaient surtout intéressés par leur rejet de l'Etat juif et s'en foutaient des gens de Gaza. C'est peut-être plus subtil: ils font coup double, ils font jouir en même temps leur compassion sur le dos des victimes les plus voyantes, et leur vieille vindicte antijuive, sur le dos de l'Etat hébreu."
Texte
repris du site de l'auteurPhotos: manifestation du Hamas
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vendredi 20 février 2009
Un texte antisémite de 1892 est publié dans le site catholique Pontifex
Le site catholique italien Pontifex, qui défend l'église de toute charge d'antisémitisme, a mis en ligne ... un classique de l'antisémitisme: I Cristiani nel Talmud - del Rev. I.B. Pranaitis tratto da "Il Talmud smascherato" - avec l'image de la couverture à l'envers ("Le Talmud démasqué : Les enseignements rabbiniques secrets concernant les Chrétiens", la deuxième partie du titre, qui est susceptible d'éveiller quelques doutes dans l'esprit du lecteur, n'est pas indiquée dans le site). Cet ouvrage fut publié en 1892 à Saint-Petersbourg par un prêtre lithuanien, Justin Bonavanture Pranaitis (1861-1917), et a pour ambition de révéler la nature antichrétienne et pernicieuse du Talmud.
Un extrait (ci-dessous) de l'étude de l'historien Vygantas Vareikis, de l'Université de Klaipeda, nous permet d'avoir un aperçu des idées absolument répugnantes défendues par J.B. Pranaitis et auxquelles, malheureusement, certains Catholiques semblent encore souscrire et trouver dignes d'être propagées. Le titre de l'étude de Vygantas Vareikis est éloquent: "Préconditions de l'Holocauste" - ce furent en effet des idées comme celles du Révérend Pranaitis qui rendirent le génocide des juifs possible.
PRECONDITIONS OF HOLOCAUST. ANTI-SEMITISM IN LITHUANIA
(19th century to mid 20th century (15 June 1940))
by Vygantas Vareikis, Department of History, Faculty of Social Sciences, Klaipeda University
p.p. 9-10
"Anti-Judaic statements in the field of theology were repeated by priest, professor of St. Petersburg Spiritual Academy J.B. Pranaitis [photo ci-contre]. In 1911, he was invited by prosecutors to provide his expertise in Beilis’s case [sur l'affaire Beilis, voir Qui se souvient de Menahem Beilis ?, par Pierre Raiman], where he made a conclusion that Jewish religious laws permitted them to use blood in religious rituals.(1) His book "Christianus in Talmude Iudaecorum, sive Ribbinicae doctrinae de christianis secreta" was published in St. Petersburg during the years of the upsurge of anti-Semitism in Russia (1892) and was translated into German, Russian, Italian, Polish and Lithuanian.(2) In principal, J. Pranaitis based himself on the books by Johan Andreas Eisenmenger (3) and August Rohling (4), classics of religion-oriented anti-Semitism. Entdecktes Judenthum by Eisenmenger set a target "to help Jews admit their fallacy and learn about the light of the Christianity." His study interprets Judaism as a collection of stupid prejudices and degenerated law. Eisenmerger blamed Jews for the killing of God, profanation of Christ and constant harming of Christians. Most of European anti-Judaic authors reiterated the ideas by Eisenmenger. A founded presumption might be made that Lithuanian propagators of anti-Judaism were better acquainted with German, Polish and Russian literature than with the original sources of the Talmud, though J. Pranaitis spoke Hebrew and Aramaic.
In the forward of the book, J. Pranaitis wrote that his purpose was to "make every reader understand what kind of eyes Jews, followers of the Talmud, look with at a Christian man". (5) J. Pranaitis gives many quotations from Torahs and the Talmud taken without a context reflecting Jewish hostility towards Christian religion and Christ’s teaching, ideas showing that Jews may not do good to a Christian (goy), the deceit of a goy is permitted, that Jews have to harm Christians and eradicate them. (6) J. Pranatis places Judaism and Catholicism at two different extremes of the scale, saying that "Jews are praying, begging the God to ruin that vicious, godless kingdom of Rome, i.e. our holy Catholic Church, meanwhile the Pope tells us to pray even for worthless Jews in order to make them acknowledge Christ, our Almighty". (7)
The book by Pranaitis was popular both in Poland, and in Lithuania in the first half of the 20th century. It was a frequent source of reference of anti-Semitic authors in interwar Poland. (8)
In 1933, V.M.Grigas pastiched some parts of Pranaitis’s book and published them in the anti-Semitic publication "Tautos žodis". (9)"
-------------
(1) A. S. Tagier. Carskaja Rosija i delo Beilisa. Moskva, 1933. P. 17-19.
(2) Krikšcionis žydu Talmude arba slaptingas rabinu mokslas apie krikšcionybe. (Christians in the Jewish Talmud and Secretive Teaching of Rabbis about the Christianity). Collected by Rev. J. B. Pranaitis. Translated into Lithuanian by A. J. Seinai, 1912. The book by J. Pranaitis published in 1937 in Warsaw was illustrated with photos of Lithuanian priests who suffered Bolshevik slavery in 1918 -1920 (Ks. J. Pranaitis. Chrzescijanin w Talmudzie tydowskim. Warszawa, 1937).
(3) Johanes Andreas Eisenmenger. Entdectes Judhentum. Bd. 1-2. Königsberg [Berlin], 1710.
(4) August Rohling. Talmudjude. Münster, 1871.
(5) Krikšcionis žydu Talmude arba slaptasis rabinu mokslas apie krikšcionybe (Christians in the Jewish Talmud and Secretive Teaching of Rabbis about the Christianity)…. P. 5.
(6) Ibidem. P. 72 - 84.
(7) Ibidem. P. 92.
(8) Napisal Rabboni. Co Talmud movi o chrzescijanach? Wilno, 1910. A. Niemojewski. Dusza tydowska w zwierkiadle Talmudu. Warszawa, 1921. Tadeusz Zaderecki. Talmud w ogniu wiekow. Warszawa, 1935. St. Treciak. Talmud o gojach a kwestia zydowska w Polsce. Warszawa, 1939.
(9) V.M. Grigas. Krikšcionis žydu Talmude (A Christian in the Jewish Talmud)/ Tautos žodis. 1933 04-15 05 15. A separate book: V. M. Grigas. Krikšcionis žydu Talmude (A Christian in the Jewish Talmud). Kaunas, 1933.
Un extrait (ci-dessous) de l'étude de l'historien Vygantas Vareikis, de l'Université de Klaipeda, nous permet d'avoir un aperçu des idées absolument répugnantes défendues par J.B. Pranaitis et auxquelles, malheureusement, certains Catholiques semblent encore souscrire et trouver dignes d'être propagées. Le titre de l'étude de Vygantas Vareikis est éloquent: "Préconditions de l'Holocauste" - ce furent en effet des idées comme celles du Révérend Pranaitis qui rendirent le génocide des juifs possible.
PRECONDITIONS OF HOLOCAUST. ANTI-SEMITISM IN LITHUANIA
(19th century to mid 20th century (15 June 1940))
by Vygantas Vareikis, Department of History, Faculty of Social Sciences, Klaipeda University
p.p. 9-10
"Anti-Judaic statements in the field of theology were repeated by priest, professor of St. Petersburg Spiritual Academy J.B. Pranaitis [photo ci-contre]. In 1911, he was invited by prosecutors to provide his expertise in Beilis’s case [sur l'affaire Beilis, voir Qui se souvient de Menahem Beilis ?, par Pierre Raiman], where he made a conclusion that Jewish religious laws permitted them to use blood in religious rituals.(1) His book "Christianus in Talmude Iudaecorum, sive Ribbinicae doctrinae de christianis secreta" was published in St. Petersburg during the years of the upsurge of anti-Semitism in Russia (1892) and was translated into German, Russian, Italian, Polish and Lithuanian.(2) In principal, J. Pranaitis based himself on the books by Johan Andreas Eisenmenger (3) and August Rohling (4), classics of religion-oriented anti-Semitism. Entdecktes Judenthum by Eisenmenger set a target "to help Jews admit their fallacy and learn about the light of the Christianity." His study interprets Judaism as a collection of stupid prejudices and degenerated law. Eisenmerger blamed Jews for the killing of God, profanation of Christ and constant harming of Christians. Most of European anti-Judaic authors reiterated the ideas by Eisenmenger. A founded presumption might be made that Lithuanian propagators of anti-Judaism were better acquainted with German, Polish and Russian literature than with the original sources of the Talmud, though J. Pranaitis spoke Hebrew and Aramaic.
In the forward of the book, J. Pranaitis wrote that his purpose was to "make every reader understand what kind of eyes Jews, followers of the Talmud, look with at a Christian man". (5) J. Pranaitis gives many quotations from Torahs and the Talmud taken without a context reflecting Jewish hostility towards Christian religion and Christ’s teaching, ideas showing that Jews may not do good to a Christian (goy), the deceit of a goy is permitted, that Jews have to harm Christians and eradicate them. (6) J. Pranatis places Judaism and Catholicism at two different extremes of the scale, saying that "Jews are praying, begging the God to ruin that vicious, godless kingdom of Rome, i.e. our holy Catholic Church, meanwhile the Pope tells us to pray even for worthless Jews in order to make them acknowledge Christ, our Almighty". (7)
The book by Pranaitis was popular both in Poland, and in Lithuania in the first half of the 20th century. It was a frequent source of reference of anti-Semitic authors in interwar Poland. (8)
In 1933, V.M.Grigas pastiched some parts of Pranaitis’s book and published them in the anti-Semitic publication "Tautos žodis". (9)"
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(1) A. S. Tagier. Carskaja Rosija i delo Beilisa. Moskva, 1933. P. 17-19.
(2) Krikšcionis žydu Talmude arba slaptingas rabinu mokslas apie krikšcionybe. (Christians in the Jewish Talmud and Secretive Teaching of Rabbis about the Christianity). Collected by Rev. J. B. Pranaitis. Translated into Lithuanian by A. J. Seinai, 1912. The book by J. Pranaitis published in 1937 in Warsaw was illustrated with photos of Lithuanian priests who suffered Bolshevik slavery in 1918 -1920 (Ks. J. Pranaitis. Chrzescijanin w Talmudzie tydowskim. Warszawa, 1937).
(3) Johanes Andreas Eisenmenger. Entdectes Judhentum. Bd. 1-2. Königsberg [Berlin], 1710.
(4) August Rohling. Talmudjude. Münster, 1871.
(5) Krikšcionis žydu Talmude arba slaptasis rabinu mokslas apie krikšcionybe (Christians in the Jewish Talmud and Secretive Teaching of Rabbis about the Christianity)…. P. 5.
(6) Ibidem. P. 72 - 84.
(7) Ibidem. P. 92.
(8) Napisal Rabboni. Co Talmud movi o chrzescijanach? Wilno, 1910. A. Niemojewski. Dusza tydowska w zwierkiadle Talmudu. Warszawa, 1921. Tadeusz Zaderecki. Talmud w ogniu wiekow. Warszawa, 1935. St. Treciak. Talmud o gojach a kwestia zydowska w Polsce. Warszawa, 1939.
(9) V.M. Grigas. Krikšcionis žydu Talmude (A Christian in the Jewish Talmud)/ Tautos žodis. 1933 04-15 05 15. A separate book: V. M. Grigas. Krikšcionis žydu Talmude (A Christian in the Jewish Talmud). Kaunas, 1933.
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Espagne - article antisémite dans le journal El Mundo
"Sans paix, sans limites, sans mettre un frein à l'avarice et aux faux rapports, le peuple juif succombera à nouveau."
Le journal espagnol El Mundo* a publié un éditorial rédigé par le journaliste Antonio Gala et intitulé "Le Peuple Choisi", qui accuse les juifs d'être "avares" et de "mépriser les autres peuples" à cause de la persécution qu'ils ont connue à travers l'histoire.
A propos d'Israël, Gala écrit: "Sans paix, sans limites, sans mettre un frein à l'avarice et aux faux rapports, le peuple juif succombera à nouveau … Ne feraient-ils pas mieux de se demander pourquoi ils passent toujours par les mêmes choses? Ou c'est peut-être le reste du monde qui a tort?".
Quant au sionisme, il déclare: "Le sionisme équivaut à un fondamentalisme et, par conséquent, en tant que tel, est aveugle et vindicatif".
Sources: AJC et CFCA
- L'antisémitisme reste élevé en Europe, surtout en Espagne
- En Espagne la généalogie des banquiers juifs sert à expliquer la crise bancaire
- ADL: nouvelle étude sur l'antisémitisme en Europe ("Les résultats confirment que l'Espagne est le pays où le sentiment judéophobe est le plus élevé, et malheureusement en progression (un sondage réalisé par l’Observatorio Español de Convivencia Escolar a révélé que plus de la moitié des élèves espagnols de l’enseignement secondaire préfèrent ne pas s’asseoir à côté d’un camarade de classe juif).")
* Le quotidien se targue d'être consulté par 1.300.000 lecteurs par jour.
Le journal espagnol El Mundo* a publié un éditorial rédigé par le journaliste Antonio Gala et intitulé "Le Peuple Choisi", qui accuse les juifs d'être "avares" et de "mépriser les autres peuples" à cause de la persécution qu'ils ont connue à travers l'histoire.
A propos d'Israël, Gala écrit: "Sans paix, sans limites, sans mettre un frein à l'avarice et aux faux rapports, le peuple juif succombera à nouveau … Ne feraient-ils pas mieux de se demander pourquoi ils passent toujours par les mêmes choses? Ou c'est peut-être le reste du monde qui a tort?".
Quant au sionisme, il déclare: "Le sionisme équivaut à un fondamentalisme et, par conséquent, en tant que tel, est aveugle et vindicatif".
Sources: AJC et CFCA
- L'antisémitisme reste élevé en Europe, surtout en Espagne
- En Espagne la généalogie des banquiers juifs sert à expliquer la crise bancaire
- ADL: nouvelle étude sur l'antisémitisme en Europe ("Les résultats confirment que l'Espagne est le pays où le sentiment judéophobe est le plus élevé, et malheureusement en progression (un sondage réalisé par l’Observatorio Español de Convivencia Escolar a révélé que plus de la moitié des élèves espagnols de l’enseignement secondaire préfèrent ne pas s’asseoir à côté d’un camarade de classe juif).")
* Le quotidien se targue d'être consulté par 1.300.000 lecteurs par jour.
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