samedi 31 janvier 2009

vendredi 30 janvier 2009

Les ONG sont coupables, pas la BBC, Andrew Roberts

"Pendant les trois semaines qu'a duré la guerre, Oxfam et d'autres organisations de bienfaisance ont déployé beaucoup d'énergie dans une campagne idéologique qui présentait les Palestiniens comme les seules victimes et les Israéliens comme les seuls agresseurs."

La BBC a raison de ne pas diffuser l’appel pour Gaza. Oxfam et les autres ONG sont clairement anti-israéliennes.

"Mark Thompson, le directeur général de la BBC, a tout à fait raison d'avoir refusé de diffuser un appel aux fonds du Comité d'urgence pour les catastrophes (DEC) destinés à l'aide humanitaire de Gaza, mais pas pour la raison qu'il croit. Il a l’impression que la diffusion de l’appel nuirait à la réputation d’impartialité de la BBC en ce qui concerne la couverture du conflit israélo-palestinien. En réalité la BBC est depuis des années institutionnellement pro-palestinienne et anti-israélienne et ne jouit donc pas d'une telle réputation. La raison pour laquelle sa décision est toutefois courageuse et juste c’est que bon nombre des 13 organismes que fédère le DEC sont encore plus englués dans l'anti-israélisme que la BBC elle-même. (...)

Qui sont donc ces organisations de bienfaisance prétendument impartiales qui attaquent (quoique tardivement) la décision de M. Thompson de faire respecter les règles traditionnelles de la BBC ? Alors que les associations telles que la Croix-Rouge britannique et Christian Aid font en règle générale preuve d'impartialité dans d'autres régions du monde, on ne peut pas en dire autant lorsqu’il s’agit du conflit israélo-palestinien, qu'elles ont l'habitude d'analyser sous un prisme profondément partisan.

Dans les mois qui ont précédé la décision du Hamas de rompre six mois de cessez-le-feu et de reprendre les attaques à la roquette, ces organisations de bienfaisance ont publié un déluge de dénonciations unilatérales visant Israël. Dans leur campagne, elles ont utilisé des termes tendancieux et très imprécis tels que "punition collective" et "violation du droit international". Le 6 mars 2008, CARE International, CAFOD, Christian Aid et Oxfam (entre autres) ont publié un rapport qui fut largement diffusé intitulé "La bande de Gaza: une implosion humanitaire". Les auteurs ne se sont pas donné la peine de cacher leur politique de parti pris contre Israël, se bornant à répéter l’habituelle rhétorique pro-palestinienne, y compris les déclarations que la politique israélienne "constitue une punition collective à l'encontre des hommes ordinaires, des femmes et des enfants" et qu’elle " est illégale au regard du droit international humanitaire".

Le rapport contenait de nombreuses d'erreurs, comme des allégations concernant la pénurie de denrées alimentaires et de produits de première nécessité. Ces allégations furent par après démenties par la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la santé, bien qu’aucune ne puisse être qualifiée d’être inféodée à Israël. Le choix du Hamas de poursuivre la guerre contre Israël plutôt que le bien-être de sa population n'a pas été abordé dans ces rapports. On retire l'impression qu’aucune de ces allégations n’est susceptible d’être contredite par l'autre partie ou par des observateurs véritablement neutres.

Pendant les trois semaines qu'a duré la guerre, Oxfam et d'autres organisations de bienfaisance ont déployé beaucoup d'énergie dans une campagne idéologique qui présentait les Palestiniens comme les seules victimes et les Israéliens comme les seuls agresseurs. De nombreux communiqués de presse d'Oxfam contenaient ce type de phrase: "La communauté internationale ne doit pas rester les bras croisés et permettre aux dirigeants israéliens de s’attaquer avec violence et de façon disproportionnée aux civils de Gaza en violation formelle du droit international."

Les violences commises contre les Israéliens, et même leurs morts, ont été pratiquement ignorés par les responsables d'Oxfam, qui par contre parlaient de «punition collective illégale en vertu du droit international humanitaire mais tolérée par la communauté internationale". Pour ceux d'entre nous qui refusons que des organisations de bienfaisance véhiculent une idéologie aussi partisane qui absout les dirigeants du Hamas de toute responsabilité dans une confrontation qu'ils ont indiscutablement provoquée, ces déclarations sont inacceptables et ne devraient pas être récompensées par la BBC.

Il reste la question épineuse de la manière concrète de procéder à distribution de l’aide sur place. Après la prise de contrôle totale par le Hamas de la bande de Gaza en juin 2007, de nombreux rapports bien documentés ont détaillé comment les dirigeants du Hamas détournent l'aide à leur profit. Par exemple, le 7 février de l'année passée, la Deutsche Presse-Agentur a rapporté qu'"au moins dix camions d'aide humanitaire envoyés dans la bande de Gaza par la Société du Croissant Rouge jordanien avaient été confisqués par la police du Hamas peu après leur entrée dans le territoire". Des journalistes ont également signalé que l'aide avait été "déchargée dans les entrepôts du ministère du Hamas" et qu'une saisie similaire s'était produite en janvier 2008. [1]

Le cheik Ahmed Yassine, fondateur du Hamas, avait l'habitude de déclarer que le Hamas était comme un oiseau qui a besoin de deux ailes pour voler - la branche armée, mais également son organisation de bienfaisance. Est-ce que les 13 organisations de bienfaisance et leurs alliés politiques qui ont le front d'attaquer la "lâche" BBC ont réellement le courage et les ressources nécessaires pour faire un audit sur la façon dont ces fonds pourraient être dépensés à l’heure actuelle dans la bande de Gaza ? Pour ma part, je ne le crois pas."

Source: article d'Andrew Roberts dans The Times
Titre original: "The charities are guilty, not the BBC". The Corporation is right not to run the Gaza appeal. Oxfam and others are clearly anti-Israel.

Andrew Roberts est l'auteur de Masters and Commanders: How Roosevelt, Churchill, Marshall and Alanbrooke Won the War in the West (Allen Lane)

A lire également par l'auteur:
Happy birthday, Israel and Shalom, by Andrew Roberts, The Daily Express

[1] "Convois qu’il arrive au Hamas de détourner, à en croire Yaacov Katz qui, sous le titre "Hamas raids aid trucks, sells supplies", rapporte ceci dans le Jerusalem Post du 12 janvier 2009 : "[Ce lundi,] le Hamas a attaqué une centaine de camions [humanitaires] qu’Israël a laissé entrer à Gaza, a volé leur contenu et l’a vendu aux enchères… L’armée israélienne a déclaré que, l’activité au point de passage étant coordonnée avec le Haut Commissariat aux Réfugiés et la Croix rouge, Israël ne pouvait rien faire contre cette attaque." Cité par Richard Zrehen dans Fausses Notes.

Dominic Lawson: When charities turn political, the BBC is right to tread warily, The Independent

Photo: "combattants" du Hamas

jeudi 29 janvier 2009

Philadelphie 1910: jeunes crieurs de journaux juifs

Bruxelles: conférence de la Ligue Arabe Européenne prône la fin d'Israël

"L’État d'Israël doit être démantelé. C’est un état artificiel, basé sur la terreur, l’oppression et la démagogie. Le judaïsme n’est pas du sionisme et l’antisionisme n’est pas de l’antisémitisme."

[Sur le site de l'AEL se trouve la photo d'une bannière : "We will not recogize what so-called Israel, Hamas" ("Nous ne reconnaîtrons ce soi-disant Israël, [signé] Hamas"]

L'AEL (Ligue Arabe Européenne) peut se targuer d'une nouvelle victoire. Après la conférence de deux membres du Hezbollah à la Maison des Parlementaires, organisée sous ses auspices, cette même association qui prône la destruction d'Israël a organisé lundi dernier une conférence à Bruxelles dans la prestigieuse Maison des Associations Internationales (MAI). Celle-ci est subsidiée par le gouvernement de la Région bruxelloise et est constituée en ... fondation d'utilité publique !

Thèmes du débat:

- L’État d'Israël doit être démantelé. C’est un état artificiel, basé sur la terreur, l’oppression et la démagogie. Le judaïsme n’est pas du sionisme et l’antisionisme n’est pas de l’antisémitisme.

- La lutte de libération palestinienne est justifiée et légitime.

- La terreur sioniste contre les Juifs antisionistes à Anvers et ailleurs.

Dans un communiqué, le Forum des organisations juives a dénoncé cette conférence.

- Apologie du terrorisme et diatribes antisionistes du Hezbollah à la Maison des Parlementaires

- "Crimes de guerre" israéliens au Liban, "jugés" à Bruxelles dans la même Maison des Associations Internationales (1-3 février 2008)

mercredi 28 janvier 2009

Eglise: un dominicain accuse "le pharisien Madoff" et Israël

"Israël a déjà fait ce qu'il fallait pour démontrer que, même avec le pharisien Madoff en prison, les Etats-Unis doivent garder foi en Israël, et ce malgré tous les crimes contre l'humanité commis."

Les propos négationnistes de l'évêque traditionaliste Richard Williamson réhabilité par le Pape Benoît XVI niant l’existence des chambres à gaz et le génocide de six millions de juifs, dont un million et demi d’enfants, perpétré par les Nazis ont fait couler beaucoup d’encre. Il s’agit selon lui d’une vaste escroquerie qui a permis à Israël de continuer de soutirer à l’Allemagne des sommes colossales (des milliards et des milliards de Deutsche Mark et maintenant des milliards d'euros, affirme-t-il *).

Le dominicain portugais Frei Bento Domingues O.P., qui tient une chronique religieuse dans le quotidien Público, partage avec l'évêque Richard Williamson l'opinion qu'Israël et les juifs, dont le pharisien Bernard Madoff est la figure emblématique, sont des escrocs et des criminels de la pire espèce. Dans sa chronique du 4 janvier, et en un seul paragraphe - ce qui est un vrai exploit de concision - le saint homme déclarait :

"Ayant passé huit années à nous faire croire aux tricheries de George Bush et de sa clique, ainsi qu'aux honteuses pratiques de Wall Street, on essaye à présent de faire passer Barack Obama pour le sauveur de la super-puissance et par conséquent qu’il deviendra le sauveur le monde. C'est normal que chaque groupe essaye d'attirer le Président dans son camp et il n’y a aucun doute que ce sont les moins puissants qui l'ont élu. Ce sont, néanmoins, les plus puissants qui, au nom des virtualités de l'économie de marché et de son dynamisme, vont détourner l'attention d'Obama des plus pauvres dans les Amériques, en Afrique et en Palestine. Israël a déjà fait ce qu'il fallait pour démontrer que, même avec le pharisien Madoff en prison, les Etats-Unis doivent garder foi en Israël, et ce malgré tous les crimes contre l'humanité commis."

Source: Ver

* "There has certainly been a huge exploitation. Germany has paid out billions and billions of Deutsche Marks and now Euros, because the Germans have a guilt complex about their having gassed six million Jews. But I don’t think six million Jews were gassed. Now be careful, I beg of you! This is against the law in Germany. You could have me thrown into prison before I leave Germany. I hope that it is not your intention." (vidéo "Bishop Richard Williamson - Gas Chambers, Anti-Semitism and the Truth")

"Pour la défense d'Israël", un éditorial du Times

"Israël incarne la révolte contre l'Holocauste et la méfiance à l’égard de ceux qui veulent oublier l'histoire. C'est aussi un pays qui, en 60 ans, a justifié son accession à la souveraineté en défendant son existence contre ceux qui lui en déniaient le droit, tout en préservant sa démocratie, même au prix de l'isolement diplomatique, et en construisant une économie jalousée dans tout le Moyen-Orient."

"Personne ne peut accepter la souffrance civile de ces deux dernières semaines à Gaza. Mais ce n'est pas une raison pour éluder une question cruciale: Qui, au final, aura à en répondre ?

Les images ne mentent pas. Guidées au laser, mais aveugles à la distinction entre combattants et civils, les bombes israéliennes ont transformé des écoles, des appartements et des casernes de police en visions d'horreur. Les secours et les proches dégagent des corps et des parties de corps, ainsi que des survivants, trop traumatisés pour parler. Le lendemain de Noël, au moins 50 cadets tués rien qu'au poste de police principal de Gaza City. Lundi, des rapports, non contestés par Israël, de bombes au phosphore utilisées sur des quartiers civils. Mardi : 40 enfants et professeurs trouvés morts dans les décombres d'une école. Et hier, des rapports faisant état de plus de 30 enfants tués dans une maison dans laquelle les troupes israéliennes les avaient déplacés pour assurer leur sécurité.

Quelles que soient les affirmations d'Israël de n'avoir lancé que des frappes ciblant le Hamas, il n'a fait montre que de peu de préoccupation pour les civils pris entre deux feux à Gaza ces deux dernières semaines.

Pour autant, tout cela n'est rien comparé aux mépris [des lois de la guerre – Note d’upjf.org] dont fait preuve le Hamas.

Contrairement aux Forces de Défense d'Israël, les paramilitaires, maîtres suprêmes de la bande de Gaza, utilisent quotidiennement les civils comme moyen de protection sachant bien que nombre d'entre eux seront sacrifiés lors des frappes aériennes israéliennes.

Contrairement aux Forces de Défense d'Israël, le Hamas prend délibérément pour cibles les civils (israéliens) avec des missiles. Au moins 70 de ces engins ont été lancés depuis Gaza sur Israël en décembre. C'est cet acte criminel qui a déclenché la crise actuelle. C'est aussi simple et flagrant que l'histoire de la Terre Sainte est compliquée, et chaque fois que des combattants du Hamas rassemblent des Gazaouis effarés pour servir de bouclier humain, ils aggravent ce premier crime par la plus infâme des perfidies.

Israël incarne la révolte contre l'Holocauste et la méfiance à l’égard de ceux qui veulent oublier l'histoire. C'est aussi un pays qui, en 60 ans, a justifié son accession à la souveraineté en défendant son existence contre ceux qui lui en déniaient le droit, tout en préservant sa démocratie, même au prix de l'isolement diplomatique, et en construisant une économie jalousée dans tout le Moyen-Orient.

On ne peut vraiment pas dire la même chose du Hamas. Alors que le Fatah, au moins, parle le langage de la négociation, le Hamas rejette explicitement la solution du partage en deux Etats. Sa raison d'être est, au premier chef, de promouvoir une doctrine nihiliste de self-défense par la terreur, dans le cadre d'un panislamisme fantasmé, sans la moindre once de tolérance pour les incroyants, sans parler d'un Etat Juif.

Israël a un allié puissant dans les Etats-Unis. Ses contempteurs ont l'habitude de condamner cette alliance en tant qu'axe juif, aveugle aux réalités poignantes de Gaza et aux sacrifices nécessaires à la paix. Personne ne peut rester insensible à la souffrance dont témoigne le chirurgien norvégien qui a adressé des SMS à ses amis pour leur dire : "nous baignons dans un flot de morts, de sang et d'amputations". Cependant, le meilleur moyen d'y mettre fin n'est pas d'abandonner Israël, mais de vaincre le Hamas. Tandis que Washington envisage une ouverture vers Téhéran, son refus de condamner Israël n'est pas de nature idéologique, mais bien rationnelle. L'alternative aurait été d'entamer des négociations avec les Iraniens tout en les laissant continuer à menacer la sécurité d'Israël grâce à leurs supplétifs de Gaza et aux missiles qu'ils leur fournissent.

Le Vatican a, sans nul doute, manqué à ses devoirs en ne désavouant pas les remarques de son cardinal, Renato Martino, qui a fait un parallèle entre Gaza et un camp de concentration. Impossible de l'ignorer. Ceux qui se joindront à Annie Lennox [NdT – ex-chanteuse du groupe Eurythmics] et à Ken Livingstone [NdT – dit aussi Ken le Rouge, précédent maire de Londres] à Hyde Park, demain, afin de condamner ce qu'ils considèrent comme une réponse disproportionnée d'Israël, ne peuvent en même temps ignorer que si Israël est en guerre, c'est le Hamas - une organisation non étatique - qui a un besoin criant d'une telle réponse afin de justifier son existence auprès des Palestiniens.

Israël vaut mieux que ses ennemis. C'est pourquoi le monde s'émeut quand des enfants et des civils meurent sous le feu de son artillerie. Les deux dernières semaines de combat auront abîmé l'image d'Israël au niveau international et auront radicalisé quelques Palestiniens. Mais elles auront aussi envoyé un message essentiel : le Hamas n'est pas un partenaire de négociations, encore moins de paix. C'est l'amère leçon de cette guerre : on ne peut laisser le Hamas gagner."
© The Times

Texte anglais original : "In defence of Israel"
Traduction française : CID
Source: UPJF

mardi 27 janvier 2009

Antijudaïsme, antisionisme et conspirations, par Miguel Castelo Branco

Un texte important et original écrit par un auteur portugais. Pour Miguel Castelo Branco, l'antijudaïsme n'est pas un simple racisme et Israël n'est pas un pays comme les autres.

"Ils n'ont pas le courage de l'avouer, mais en réalité ce qu'ils veulent c'est l’extinction physique de ce peuple. L’antijudaïsme – il n’y a aucune distinction entre antijudaïsme et antisionisme – se nourrit d'un brouet confus fait de petits et grands mensonges, de mythes et de pulsions irrationnels."

Protagonistes du complot juif: Roosevelt, Churchill, Stalin, voire Hitler !
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Lorsqu’en 1948 Israël proclama son indépendance, les communistes, croyant tenir un allié potentiel, se mobilisèrent pour le jeune état. A l’époque les "impérialistes britanniques", tout comme les "monarchies-fantoches" (Irak, Transjordanie, Egypte) et les "Cinq Sœurs" représentaient la configuration parfaite de la lutte destinée à opposer le capitalisme mondial au socialisme kibutzim. Mais leurs calculs s’avérèrent erronés.
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Dix ans plus tard, avec l’avènement des régimes socialistes arabes manipulés par le Kremlin, Israël était devenu l’âme damnée du "capitalisme sioniste", l'instrument d’agression contre les "masses arabes" et l'agent perturbateur régional. L’URSS fournissait argent et armes, des vieux scientifiques nazis à la retraite mettaient au point de mirobolants projets d’"armes secrètes" soutenus par Nasser et un certain journalisme d’opinion pérennisait la fable selon laquelle les juifs contrôlaient le système bancaire occidental. Le mythe se répandit loin et fut accepté avec une telle aisance qu'il a suffit de reprendre les Protocoles des Sages de Sion lesquels, pendant plusieurs décennies, avaient alimenté l’imaginaire de la conspiration "ploutocratique et judéo-maçonnique" mondiale. La réalité est qu’Israël, ou plutôt les juifs israéliens n’ont jamais été riches et furent l’objet de beaucoup d’hostilité aussi bien de la part de juifs observant une orthodoxie stricte (…) que pour les juifs assimilés, qui voyaient dans le nationalisme sioniste un facteur qui mettait en péril leur propre statut de citoyens dans les pays où ils vivaient.
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Israël a consolidé l’Etat moderne. Il a été et est à l’heure actuelle la seule authentique démocratie du Moyen-Orient - où la minorité arabe (20%) jouit de pleins droits et exerce ses droits politiques comme tous les autres citoyens – pouvant s’inscrire comme candidats des partis sionistes, socialistes ou autonomes. Israël s'est toujours, je le souligne, aligné sur l'Occident. Si Israël n'existait pas, la Méditerranée orientale se serait convertie en un tremplin soviétique pour prendre d’assaut la rive sud de l'Europe. Récemment, c'est grâce à Israël qu’il a été possible de contenir l'expansion du fondamentalisme islamique, ce qui l'a obligé à consacrer des moyens importants à des guerres de basse intensité.

Il y a des choses que je n'arrive pas à comprendre. Si les antisionistes veulent la destruction de l’Etat d’Israël, pourquoi ont-ils exigé pendant si longtemps que les juifs soient parqués dans une seule région – l’Alaska, la Patagonie, l'Angola - ou une quelconque autre république russe d'opérette. Pourquoi demandent-ils maintenant la fin d’Israël ?

Ils n'ont pas le courage de l'avouer, mais en réalité ce qu'ils veulent c'est l’extinction physique de ce peuple. L’antijudaïsme – il n’y a aucune distinction entre antijudaïsme et antisionisme – se nourrit d'un brouet confus fait de petits et grands mensonges, de mythes et de pulsions irrationnels. Ce type d’antijudaïsme ne trouve, heureusement, aucune expression dans le monde civilisé. C’est la raison pour laquelle il est cantonné chez ceux qui admirent les pays qui détestent l’occident et tout ce qu’il représente ; soit l’antisionisme de "droite" est l’ennemi de l’Occident. Il préfère la déroute de l’Occident qui est considéré comme un simple factotum du capitalisme juif. Dans l’histoire de l’Occident des deux derniers siècles cette vision conspirationiste se confond avec cette "conspiration". Les cerveaux les plus délirants considèrent que Churchill, Roosevelt, Staline et même Hitler (!) étaient des crypto-juifs tout dévoués au grand dessein mondial d’asservissement des peuples à Sion. Une montagne d'écrits dans ce sens, dénués de toute valeur scientifique, dans lesquels les premices sont à la recherche de preuves – à savoir une anti-historiographie - qui se satisfait de tout et n’importe quoi pour autant que ça serve "démontrer" cette conspiration.

Il y a également la question de la comptabilité des six millions, qui n'étaient pas après tout six millions, mais cinq, quatre, trois ou une demi douzaine. Pour eux, c'est clair qu'en Allemagne les juifs séjournaient dans des villes modèles comme Theresiensadt, qu’Hitler avait même enrôlé un demi million de juifs dans la Wehrmacht et qu’Himmler était un ami des juifs antisionistes. Ca peut paraître curieux mais en réalité c'est le noyau qui a propulsé le nazisme qui est maintenant soumis à des révisions et corrections, visant à effacer les traces distinctes de son funeste passage dans l'histoire des idées politique, et on croit pouvoir corriger ce qui est réfractaire à toute correction.

L'antijuidaïsme est aussi une des passions du gauchisme européen. C’est une passion qui remonte à Marx. La polémique s'inscrit dans l’une vision manichéenne qui partage l’humanité entre exploiteurs et exploités, entre fainéantise et travail. Dans cette vision duale, le juif fait des merveilles, puisqu'il se consacre au travail intellectuel - c'est à dire, il est un agent d'aliénation – à la spéculation et ne "travaille" jamais – car pour le marxisme travail se confond avec métier. Une fois de plus, ce modèle ne résiste à la moindre analyse. La sociologie historique démontre que les juifs les plus persécutés furent précisément les plus pauvres, les moins influents et les plus traditionalistes – en butte aux pogroms dans le zone de résidence russo-polonaise, car ils étaient facilement persécutés dans leurs aires d'exclusion. C'est sur eux que s'est abattu l'antisémitisme populaire et l'antisémitisme d'état. Les victimes de l'"holocauste" étaient des horlogers, des cordonniers, des boutiquiers, des menuisiers, des tanneurs, des tailleurs, jamais des banquiers, des prêteurs à gages ou des orfèvres. Les "assimilés, à leur tour, s’il ont apporté une contribution majeure aux partis communistes - Kamenev, Zinoviev, Trotsky, Rosa Luxemburg, Béla Khun - ont également apporté une contribution importante au renforcement des positions anti-communistes, dont certains devinrent même des maîtres à penser des conservateurs européens (Raymond Aron). (...)

(…) les juifs ne sont ni tout-puissants ni dénués de pouvoir. Tout ce qu’on dira de contraire est une pure affabulation.

Texte repris du site de l'auteur: Combustões
Titre original: Coisas que não compreendo

Israël: le droit à l'auto-défense, Miguel Castelo Branco

lundi 26 janvier 2009

Bruxelles: Initiative "casseroles" pour réveiller l'UE

Querelle entre mouvements "citoyens"

Une centaine d'aimables farceurs ont répondu à l'appel (ISRAEL-PALESTINE : EUROPE, REVEILLE-TOI !) de l'aimable Simone Susskind (ancienne présidente Centre Communautaire Laïc Juif ... eh oui!) de participer, à l'occasion de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères, "à un rassemblement citoyen" pour dénoncer une énième fois Israël.

Enième appel à sanctions de Pierre Galand

Les protestataires étaient priés de se munir de casseroles et d'instruments de musique pour réveiller l'Union européenne de sa coupable torpeur. Le sénateur Josy Dubié (Ecolo) et le président du centre d'action laïque Pierre Galand ont répondu à l'appel. Celui-ci a lancé avec la plus grand fougue son énième appel - fort heureusement jamais suivi d'effets - à ce que l'Union européenne adopte des sanctions contre Israël.

Le "rassemblement citoyen" déplaît à "Observations Citoyennes" et au "mouvement de colère citoyen antisioniste"

Cette initiative originale de Simone Susskind a fortement déplu à un certain Rachid-Z qui a exprimé sa désapprobation dans son blog "Observations Citoyennes" et dont la prose savoureuse et colorée est scrupuleusement reprise ci-dessous :
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"Appel à la VIGILANCE !!!
Attention : Piège sioniste !!!
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N'allez pas manifester avec les sionistes ce lundi 26 janvier à Schuman
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Faites très attention à la manipulation en cours orchestrée par Simone Suskind qui fait tout pour essayer de récupérer le mouvement de colère citoyen antisioniste et polluer la mobilisation des démocrates et des progeressistes qui sont résolus et déterminés à faire juger les criminels de guerre sionistes.
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Simone Susskind lance sa manifestation autour de slogans favorables à la réconciliation avec les Sionazis "Ehud Olmert, Livni et Ehud Barak".
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Elle est membre du CCLJ qui n'a pas bougé le petit doigt pour dénoncer le blocus contre Gaza qui dure depuis deux ans et qui dans les présents slogans exempte et absout les sionistes qui ont massacré, assassiné et détruit sans retenue.
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Ce faisant, Simone Susskind tente de créer une diversion en mettant bourreaux et victimes sur le même pied.
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NE TOMBEZ PAS DANS CE PIEGE EN VOUS RALLIANT A CES SLOGANS TROMPEURS ET MANIFESTEZ EN DEHORS DE DE CET APPEL SIONISTE ET DE CETTE MANOEUVRE GROSSIERE.
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Un petit examen de ces slogans est à même d'éclairer sur les intentions sionistes qui appellent à l'instauration d'une force d'interposition alors que la revendication des Palestiniens consiste à la fin immédiate de l'occupation sioniste et à l'instauration sans délai d'un état palestinien viable et souverain.
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TANT QUE SIMONE SUSSKIND ET CONSORTS NE RECONNAISSENT PAS LA RESPONSABILITE DES SIONISTES DANS LES CRIMES DE GAZA EXECUTES AU PHOSPHORE ET NE DEMANDENT PAS CLAIREMENT LE JUGEMENT DE CES CRIMINELS, AUCUN CONTACT NI ALLIANCE NE PEUT EXISTER ENTRE LES DEMOCRATES ET LES SIONISTES.
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La seule pétition à signer est celle qui réclame le retrait immédiat d'Israel des territoires arabes conquis en 1967 et la traduction devant les tribunaux des criminels de guerre israeliens"
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Pour en savoir plus :

Le Hamas à genoux, bon débarras !

"La lutte contre le terrorisme ne doit souffrir d’aucun répit. En cela, la défense d’Israël et les actions militaires de Tsahal sont pleinement justifiées et les jérémiades des lobbies pro-palestiniens en Europe sont indécentes.

Car en réalité, le Hamas donne une mauvaise image des Musulmans et de l’Islam : c’est lui seul qui est responsable de cette guerre.

À l’heure où les médias du monde entier se lamentent sur le sort de la bande de Gaza, il est inutile de rappeler un certain nombre de faits pour bien comprendre ce qui se passe en Palestine.

1. Le raz-de-marée du Hamas aux dernières élections est bien davantage le résultat de l’incurie et de la corruption avérée du Fatah de Yasser Arafat que du basculement de l’immense majorité des Palestiniens dans le camp de l’intégrisme radical. Outre les souffrances de l’occupation, la tragédie du peuple palestinien est d’avoir eu à sa tête pendant des décennies un chef de guerre et non un type de la sagesse de Mandela.

En l’absence d’alternative démocratique, l’alternance électorale a donc joué en faveur d’un mouvement islamiste qui, lui, était omniprésent dans les couches les plus défavorisées de la population. On retrouve dès lors en Palestine le même syndrome que celui qui vit la victoire du FIS en Algérie ou de Khomeyni en Iran.

2. Le nœud du problème, c’est que les dirigeants du Hamas se situent délibérément en dehors du processus de négociations et que le Hamas est bel et bien une organisation terroriste, reconnue comme telle par le Conseil de l’Union européenne depuis septembre 2003 et, à ce titre, combattue par tous les services chargés de la lutte antiterroriste.

La lecture de la charte du Hamas, document constitutif du Mouvement de la résistance islamique, est en effet édifiante : l’"idéologie" de cette branche palestinienne des "Frères musulmans" s’articule autour de l’islam radical, à laquelle juifs et chrétiens doivent être soumis.

L’objectif du Hamas, toujours selon la charte, n’est rien de moins que "la destruction définitive de l’Etat d’Israël pour que la bannière de l’islam flotte sur chaque pouce de la Palestine" [article 6]. S’agissant du moyen de réaliser cet objectif, il tient en un mot, le djihad : "Allah est son but, le Prophète son modèle, le djihad sa route et la mort pour la cause d’Allah son plus haut souhait" [article 8]. Il s’agit là d’un devoir qui s’impose à tous : "Je jure que je veux envahir et être tué pour Allah, et encore envahir et être tué…" [article 15].

Le Hamas est responsable de l’envoi de pas moins de 5000 roquettes, d’une septantaine d’attentats suicides ces huit dernières années, qui ont causé la mort de plus de 500 personnes et fait 3000 blessés, victimes trop souvent oubliées du terrorisme.

3. Aujourd’hui, l’Union européenne est le premier bailleur de fonds de l’Autorité palestinienne. Ensemble, les Etats membres et la Commission ont aidé celle-ci à hauteur d’environ 500 millions d’euros par an. L’aide de la Commission européenne représente à elle seule près de 300 millions d'euros, dont une bonne moitié d’aide humanitaire et de projets d’infrastructure, mais aussi 70 millions d’euros versés directement sur un compte spécial administré – dans des conditions d’ailleurs opaques – par la Banque mondiale et servant au financement des dépenses "de fonctionnement" de l’Autorité palestinienne. On demande à voir…

Que faire alors ?
L’Europe doit garder son sang-froid et une attitude sans la moindre concession dans la lutte contre le terrorisme. L’Union Européenne devrait immédiatement suspendre son aide financière à l’Autorité palestinienne tant que le Hamas ne renoncerait pas à la violence et ne reconnaîtrait pas le droit à l’existence d’Israël."

Source: article paru dans Père Ubu, hebdomadaire satirique belge

A propos du dessin de Jacpé ci-dessus, voir : Nizar Rayan: stratège des "boucliers humains" du Hamas victime de sa propre stratégie, Ely Karmon

dimanche 25 janvier 2009

Israël 1969, Jorge Luis Borges

"Borges était anti-totalitaire, philosémite et sioniste", Raphaël Lellouche

Il y a déjà 40 ans: Israël 1969

Jérusalem, au bord des eaux de Babylone


Je redoutais que ne guettât Israël
avec une douceur insidieuse
la nostalgie que les diasporas séculaires
accumulèrent comme un triste trésor
dans les villes de l’infidèle, dans les juiveries,
au couchant de la steppe, le long des rêves,
la nostalgie de ceux-là qui te désirèrent,
Jérusalem, au bord des eaux de Babylone.
Étais-tu autre chose, Israël, que cette nostalgie,
que cette volonté de sauver
parmi les inconstantes formes du temps
ton vieux livre magique, tes liturgies,
ta solitude avec Dieu ?
Non pas. La plus ancienne des nations
est aussi la plus jeune.
Tu n’as pas tenté les hommes par les jardins
ni par l’or fastidieux
mais par la rigueur, terre dernière.
Israël leur a dit sans paroles:
Tu oublieras qui tu es.
Tu oublieras l’autre laissé là-bas.
Tu oublieras qui tu étais dans les pays
qui te donnèrent leurs soirs et leurs matins
et qui n’auront pas ta nostalgie.
Tu oublieras la langue de tes pères et tu apprendras la langue du Paradis.
Tu seras un Israélien, tu seras un soldat.
Tu prendras des bourbiers pour asseoir ta patrie, des déserts pour l’élever.
Tu seras aidé par ton frère dont tu n’as jamais vu le visage.
Nous ne te promettons qu’une chose:
ton poste dans la bataille.

Éloge de l’ombre, dans L’or des tigres, Jorge Luis Borges, NRF, Gallimard, 1976
Traduction et mise en vers par Nestor Ibarra
Jorge Luis Borges (1899-1986), écrivain et poète argentin

Israel 1969
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Temí que en Israel acecharíacon dulzura insidios
ala nostalgia que las diásporas seculares
acumularon como un triste tesoro
en las ciudades del infiel, en las juderías,
en los ocasos de la estepa, en los sueños,
la nostalgia de aquellos que te anhelaron,
Jerusalén, junto a las aguas de Babilonia,
¿Qué otra cosa eras, Israel, sino esa nostalgia,
sino esa voluntad de salvar,
entre las inconstantes formas del tiempo,
tu viejo libro mágico, tus liturgias,
tu soledad con Dios?
No así. La más antigua de las naciones
es también la más joven.
No has tentado a los nombres con jardines,
con el oro y su tediosino con el rigor, tierra última.
Israel les ha dicho sin palabras:
olvidarás quién eres.
Olvidarás al otro que dejaste.
Olvidarás quién fuiste en las tierras
que te dieron sus tardes y sus mañanas
y a las que no darás tu nostalgia.
Olvidarás la lengua de tus padres y aprenderás la lengua del Paraíso.
Serás un israelí, serás un soldado.
Edificarás la patria con ciénagas: la levantarás con desiertos.
Trabajará contigo tu hermano, cuya cara no has visto nunca.
Una sola cosa te prometemos: tu puesto en la batalla.

Jorge Luis Borges (1899- 1986), escritor argentino

samedi 24 janvier 2009

L'ambasseur d'Israël au Portugal indigné par le jumelage de Lisbonne avec Gaza

Encore une initiative qui n'honore pas la démocratie.

L'ambassadeur d’Israël au Portugal, Ehud Gol, a fait part à l’Assemblée municipale de Lisbonne de son "indignation", de sa "surprise" et de son "étonnement" à la suite de l'adoption d'une motion de jumelage de la capitale portugaise avec la ville de Gaza.

"C'est avec surprise et étonnement que nous avons pris note du contenu de la motion approuvée mardi par certains partis [proposée par le Bloco de Esquerda et appuyée par le PC] qui composent l'Assemblée municipale de Lisbonne en vue du jumelage de la ville de Lisbonne avec la ville de Gaza", peut-on lire dans une lettre adressée à l'Assemblée municipale Lisbonne que l'agence Lusa a pu se procurer.

"Notre surprise vient du fait que ça fait plusieurs années que des milliers de citoyens israéliens sont martyrisés par des roquettes lancées de Gaza, et que jamais cette l’Assemblée n’a pris d'initiative similaire", explique le diplomate. Bien qu’il "comprenne ce que la situation humanitaire actuelle dans la bande de Gaza suscite", Ehud Gol, a exprimé son "indignation", en soulignant qu’il était "difficile de ne pas spéculer sur la sincérité des véritables raisons qui soustendent cette initiative".

Source: sapo.pt

Une pétition a été mise en ligne pour demander l'annulation de la motion :

"(...) Nous considérons qu'il est contraire à l'ordre international que la capitale d'un pays démocratique soit jumelée avec une localité d'un territoire qui n'a pas encore été reconnu comme nation par l'ONU et le reste du monde.

De plus, au moment où l'Assemblée municipale a voté ce jumelage, la ville en question est administrée par un groupe terroriste (reconnu comme tel par l'Union européenne) qui s'est emparé du pouvoir par un coup d'état violent et anti-démocratique. Celui-ci utilise la ville de Gaza pour attaquer constamment des cibles civiles du pays voisin et promet poursuivre ces actions dont il se vante publiquement.

Les soussignés considèrent que c'est un déshonneur que le nom de Lisbonne - une ville qui a une histoire de liberté de 900 ans - soit associé à la promotion du terrorisme. Pour cette raison nous exigeons la suspension immédiate de cette mesure."

Petição contra a geminação de Lisboa com a Cidade de Gaza

vendredi 23 janvier 2009

La belle-soeur de Tony Blair, les islamistes et l'(ex-)négationniste

Cet épisode étonnant dans la longue saga anti-israélienne à laquelle on assiste en Europe vient illustrer à merveille la démonstration de Gilles William Goldnadel dans L’inquiétante dérive antisémite de l’extrême gauche

Source: Arutz Sheva
Titre original de l'article de Hillel Fendel: Blair’s Sister-in-Law Incites Moslems: "We Want Israel Out!"

"Lauren Booth, qui est la soeur de l'épouse de [l'ancien premier ministre britannique] Tony Blair, l'envoyé au Moyen-Orient du Royaume-Uni, a pris la parole lors d'une manifestation anti-israélienne qui s'est déroulée le dimanche 11 janvier dans la grande ville de Blackburn, à 35 kilomètres au nord de Manchester. On estime que 10.000 personnes, essentiellement des jeunes hommes musulmans, étaient présents.

Des sources en Angleterre rapportent que le rassemblement a été totalement ignoré par les médias nationaux, y compris par la BBC, en dépit du fait qu'il s’agissait "probablement de la marche de protestation islamique la plus importante au Royaume-Uni depuis celle d’il y a vingt ans contre la liberté d'expression lorsque les livres de Salman Rushdie avaient été brûlés sur des bûchers à Bradford", écrit Nick Griffin, le politicien d’extrême droite [président du British National Party].

Lauren Booth a excité la foule en appelant à la fermeture de l’ambassade d’Israël à Londres et en accusant Israël de "pulvériser" des femmes et des enfants avec des armes chimiques. Elle a exhorté la communauté musulmane à venir "à 40.000" à la prochaine manifestation "au centre de votre ville".

"Aujourd'hui, nous sommes tous des Palestiniens", a-t-elle proclamé. "Nous allons nous battre pour vous et vos enfants ! Et nous avons un message pour Israël. Vous êtes finis. C’est fini. Arrêtez vos histoires d’autodéfense. Non, non, c'est fini. Vous - vous êtes la nation de la haine ! Et vous êtes des criminels - nous vous détestons ! ... Nous sommes en colère, et nous voulons qu’Israël soit expulsé de ce pays !"

Lauren Booth a affirmé qu'elle représentait le "bon peuple de notre pays qui est en colère et écoeuré, parce que notre pays a un ambassadeur en Israël ! Retirez-le ! Nous ne voulons pas d'une ambassade israélienne à Londres - ce sont des criminels ! Répétez avec moi maintenant: Israël – "Out ! Out ! Out !" [et la foule hurle: "Out ! Out ! Out !"].

Elle a ensuite fait rire les manifestants en demandant s'ils se souvenaient de Tony Blair, et ce qu'ils pensaient de lui comme envoyé spécial au Moyen-Orient (huées de la foule), en ajoutant : "J'ai son numéro ici, permettez-moi de l'appeler, attendez un instant". Pendant que la foule riait avec approbation, Booth a apparemment composé le numéro du bureau de Blair à Jérusalem, en expliquant : "Une minute, le temps que je brancher le haut-parleur ". Elle a alors parlé dans le cornet : "Allô. Salut. J'ai un message du peuple britannique pour Tony Blair au sujet d'Israël et de son rôle: Honte à vous ! Honte à vous ! " La foule a hurlé son approbation.

Nick Griffin, l'(ex-)négationniste qui défend les juifs !

Griffin qui, dans les années 90, qualifiait le génocide des juifs de "the Holohoax", s'est reconverti récemment en défenseur des juifs, a déposé plainte auprès de la police locale contre Lauren Booth pour incitation à la haine raciale contre les juifs :

"I wish to make a formal allegation of incitement to racial hatred, contrary to S.5 of the Public Order Act, whereby it is an offence to use words intended or, having regards to all the circumstances, likely to incite racial hatred. The offence was, I believe, committed by Lauren Booth in the course of her speech to the Muslims for Gaza rally in Corporation Park, Blackburn, on Sunday 11th January 2009… This rally was attended by many thousands of mainly young Muslim men, already in a high state of anger as a result of media coverage of the Israeli/Palestinian conflict in Gaza. …[H]er use of the plural in the phrase "you are the criminals we detest", juxtaposed with comments such as “we want Israel out of this country", (not, please note, "the Israeli Embassy", but simply "Israel") are clearly likely – if not intended – to be taken by those present as a green light for hatred, indeed quite possibly actual physical violence, against individual Jews and against Jewish businesses in our High Streets."

That she intended mischief is indicated by her deliberately setting out to enrage the audience with stories – totally fictitious as far as any news reports coming out of Gaza would suggest – of "chemical weapons" being used by Israel in the targeted attacks on Hamas terrorists which she presents as random attacks aimed at innocent women and children."

Given the deep-rooted traditional hostility to Jews, simply on account of their being Jews, in the Koran and the Haddith, to make such a speech to a large Muslim audience can only incite hatred against Jews…"."

Voir également :
- La belle-sœur de Tony Blair bloquée à Gaza
- Photos de Lauren Boot à Gaza
- Holocaust Denier Accuses Lauren Booth of Inciting Race Hate

jeudi 22 janvier 2009

Pourquoi un non-juif va à une manifestation pro-israélienne, Chas Newkey-Burden

"En tant que non-juif et supporter déclaré d'Israël, j'ai l'habitude d'entendre des remarques étranges.

Une des plus mémorables m'est venue d'un ancien collègue de travail - un gentil également – qui, au cours d'une conversation animée que nous avions sur l'Etat juif, me jeta un regard plein de sous-entendus et me dit: "Tu devrais être plus avisé, Chas". Je lui ai demandé de s'expliquer et il m'a répondu que, n'étant pas juif, je ne devais "en aucune façon" être pro-israélien.

Ce raisonnement me sembla très curieux, mais mon collègue n'est pas le seul à partager ce point de vue. Je suis habitué à ce qu'on me regarde d'une drôle de façon: c’est cette manière qu'ont les autres gentils de me regarder lorsqu'ils découvrent que je soutiens Israël et que, ayant scruté mon visage, se disent : "Mais il n'a pas l'air juif". A ma grande et éternelle déception, c'est vrai - mais alors quoi? Si les non-Juifs ne peuvent pas soutenir Israël, cela voudrait donc dire que tous les juifs doivent le soutenir ? (...)

Et ce ne sont pas seulement les gentils qui sont surpris par mon amour pour Israël. Je n'oublierai jamais une dame très amusante rencontrée à Jérusalem. Lorsqu'elle a découvert que je n'étais pas juif, elle m'a demandé pourquoi donc j'étais si amoureux de l'Etat juif. "Vous ne nous haïssez pas?" me demanda-t-elle sur un ton exaspéré. "Comment se fait-il? Est-ce que votre mère vous a laissé tomber sur la tête quand vous étiez petit ou quelque chose comme ça?" Non, pas du tout, et si tel était le cas, alors plus de mères devraient le faire, surtout si on pense à la situation actuelle et aux défis qui nous attendent.

Je suis fier d'aimer Israël, et j'ai honte de la haine qu’on déverse dans ce pays chaque fois que son nom est prononcé. Au fur et à mesure que l'inévitable opération "Plomb durci" progresse, l'atmosphère en Grande-Bretagne se dégrade de jour en jour. Comme ce journal en a fait état, l'antisémitisme est à nouveau en hausse et on fustige non seulement Israël, mais de plus en plus fréquemment les juifs en général. Je suis désolé quand j'entends ces fanatiques, mais ce qui me désespère le plus c'est que nous, les non-juifs britanniques, ne nous sommes pas mobilisés davantage pour faire taire les méchantes langues qui critiquent Israël.

Il y a bien plus "goys pour Israël" britanniques qu'on ne le croit. Certes, dans mon cas, je suis un philosémite actif, au point qu'aimer l'Etat juif fait partie de ma description de fonction. Mais je sais aussi que de nombreux non-Juifs, qui n’ont pas la moindre idée de la différence entre Massada et matzoth, se réjouissent chaque fois qu’Israël se défend contre les terroristes du Hamas. Récemment, j’ai lancé un groupe sur Facebook intitulé "Je suis britannique et j'aime Israël" et suis étonné du nombre de messages que je reçois de gentils qui me déclarent combien ils sont reconnaissants d’avoir un moyen de montrer au monde qu'ils soutiennent l'État juif.

Et pour quelle raison ne devraient-ils pas le soutenir? Il y a d'innombrables raisons humanitaires pour soutenir l'Etat juif, mais il y a aussi une particulièrement égoïste. Il ne faut pas être un génie pour savoir qu'Israël est la première ligne de défense contre une tyrannie qui veut nous submerger tous. Si Israël venait à tomber, notre tour ne tarderait pas. Les rassemblements pro-israéliens à Londres de la semaine dernière ont été une source d'inspiration. J’espère que nos villes organiseront d’autres manifestations de soutien et qu’à l’avenir de plus en plus de non-juifs y participeront pour montrer au monde qu’il ne faut pas être juif pour soutenir l'État d'Israël."

Source: Totally Jewish
Titre original: Why Did A Non-Jew Choose To Join The Pro-Israel Rally
Le blog de l'auteur: Chas Newkey-Burden
Chas Newkey-Burden est un écrivain et journaliste britannique

Chiffres truqués: pas plus de 500 à 600 morts à Gaza

"Le nombre de Palestiniens tués lors de l'opération israélienne "Plomb durci" n'a pas excédé cinq ou six cents personnes, selon Lorenzo Cremonesi, correspondant du quotidien italien Corriere della sera. Cremonesi a basé son reportage sur des visites dans les hôpitaux de la bande de Gaza, ainsi que des entretiens avec les familles des victimes.
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Il estime également le nombre de blessés à beaucoup moins de 5000 personnes, comme annoncé par le Hamas et répété par les Nations unies et la Croix rouge à Gaza.
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"Il suffit de se rendre dans différents hôpitaux de la bande de Gaza pour comprendre que les nombres ne s'additionnent pas".
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A l'hôpital européen de Rafah, l'une des installations qui devait être utilisées pour les blessés de la "guerre des tunnels", de nombreux lits étaient vides, selon Cremonesi. Une situation similaire est observée à l'Hôpital Nasser de Khan Younis, et à l'hôpital privé d'Amal où, toujours selon Cremonesi, 5 lits étaient occupés sur 150 disponibles.
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Cremonesi a interviewé des Gazaouis faisant écho de l'accent mis par Israël pour expliquer que le Hamas utilisait des civils comme boucliers humains. Un des habitants se souvient avoir vu des civils à Gaza tirant sur des hommes du Hamas et du Djihad islamique en criant : "Partez, dégagez d'ici! Vous voulez que les Israéliens nous tuent tous? Vous voulez que nos enfants meurent sous les bombes? Prenez vos armes et vos missiles avec vous".
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"Traitres, collaborateurs, espions du Fatah, vous êtes des lâches! Les soldats de la guerre sainte vous puniront. Et de toute façon, vous mourrez tous, comme nous. Le paradis nous attend si nous nous battons contre les Juifs sionistes. Ne voulez vous vraiment pas mourir avec nous?" répondait les fanatiques du Hamas.
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D'autres Palestiniens ont dit à Cremonesi que des activistes du Hamas se déguisaient en infirmiers et conduisaient des ambulances. Une femme, Um Abdullah, 48 ans, a notamment expliqué que le Hamas utilisait des immeubles des Nations unies comme base de lancement de leurs roquettes.
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Cremonesi a par ailleurs rapporté qu'il avait rencontré des difficultés pour rassembler des preuves, la population locale étant "terrifiée" par le Hamas."
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Photo: "combattants" du Hamas

Elio Di Rupo: des milliers d'enfants et des milliers de femmes tués par Israël à Gaza

"Il y a eu des milliers d'enfants, des milliers de femmes, des milliers d'innocents, des milliers de civils qui ont été tués."

Le président du Parti socialiste belge, M. Elio Di Rupo, était ce matin l'invité de l'émission "Questions Publiques" de la RTBF. A la fin du progamme, il a répondu aux questions des auditeurs, dont la dernière portait sur Gaza:

Intervenante: "Après les attaques d'Israël sur la bande de Gaza, vous aviez évoqué le fait qu'Israël devrait répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale. Je voudrais savoir, M. Di Rupo, qu'est-ce que vous comptez faire pour que cela soit fait et comment comptez-vous vous y prendre."

Elio Di Rupo: "D'abord je condamne à la fois le lancement des roquettes du Hamas sur des populations israéliennes et l'intervention israélienne notamment dans la bande de Gaza, en soulignant que l'intervention israélienne est totalement disproportionnée et que jamais on ne peut accepter que l'on renferme dans un espace clos une population et que l'on bombarde ou qu'on intervienne militairement sur cette population.

Il y a eu des milliers d'enfants, des milliers de femmes, des milliers d'innocents, des milliers de civils qui ont été tués.

Le secrétaire général des Nations unies n'a rien dit d'autre que ce que j'ai indiqué.

Et il y aura, je n'en doute pas, auprès des gens qui connaissent la situation dans le détail des initiatives que seront prises et quand il y aura ces initiatives nous les soutiendrons."

Selon les associations belges qui se sont empressées très médiatiquement, de déposer une plainte contre Israël à la Haye (tout en sachant que la Cour pénale internationale (CPI) n'est pas comptétente pour les faits commis à Gaza), les chiffres sont tout autres :

"(...) la guerre de Gaza qui a fait, entre le 27 décembre et le 18 janvier, plus 1300 morts [1315 précisément, voire 500-600, selon le Corriere della sera] palestiniens (...)."

On se demande de qui le président du PS tient ces chiffres absolument fantaisistes qu'il avance avec aplomb sur une radio publique à une heure de grande écoute.

Questions Publiques 22/1/2009: Elio Di Rupo : Pascal CLAUDE (intervention à 11.03 minutes)
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Déjà il y a deux semaines sur RTL-TVI ...

Elio Di Rupo importe le conflit du Proche-Orient dans nos rues, communiqué de presse du CCOJB

"Et cette attitude [de la population juive] de sang-froid, ne pas avoir de remords, voir des écoles être anéanties et tous ces morts, c'est inacceptable, c'est totalement inacceptable".

"Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) est outré par les propos tenus le 7 janvier 2009 par Elio Di Rupo, président du Parti socialiste, pendant l'émission "Rue de la Loi" sur RTL-TVI:

"Ce que le gouvernement israélien de sang-froid fait, tuer des innocents, tuer des femmes, des enfants, c'est absolument inacceptable et je crois que ce que l'on a fait dans certaines parties du monde, c'est-à-dire traîner certaines personnes devant les tribunaux internationaux, un jour on devra le faire pour celles et ceux qui prennent des responsabilités comme celles-là. Rien, rien ne peut justifier qu'on puisse tuer des civils. Rien, mais alors rien, ne peut justifier qu'on puisse tuer des enfants, des femmes, des personnes comme vous et moi".

Le CCOJB rappelle que le 19 décembre 2008, le Hamas a rompu la trêve et lancé le même jour 120 roquettes sur les villes israéliennes. Le Hamas, inscrit sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, porte seul la responsabilité de la dégradation de la situation à Gaza.

Le CCOJB considère injuste qu'Israël soit, chaque fois qu'il est contraint de se défendre, sommé de laisser une nouvelle chance à ceux dont la raison d'être est son annihilation. Israël a le droit et le devoir de se défendre et nul ne comprendrait qu'un quelconque autre Etat au monde n’abandonne ses citoyens à la folie meurtrière d'un ennemi qui écrit dans sa charte - qui puise son inspiration dans les Protocoles des Sages de Sion - que l'Etat juif doit être détruit. Le CCOJB conteste à cet égard la symétrie indécente construite par le président du PS entre un Etat démocratique, Israël, et une organisation terroriste et antisémite, le Hamas.

Le CCOJB est solidaire de l'Etat d'Israël qui peut et doit faire ce que peuvent et doivent faire tous les autres Etats. Le double standard réclamé par le président du PS pour l'Etat d'Israël est l'autre manière de contester sa légitimité et de dire que sa souveraineté est conditionnelle.

Le CCOJB est interpelé par l'acharnement et la véhémence du président du PS à l'égard de l'Etat d'Israël et de ses dirigeants qui contrastent avec sa discrétion relative face aux tragédies humanitaires du Congo, du Darfour ou du Zimbabwe et sa modération pour condamner la régression des droits de l'homme, de la femme, des enfants, des progressistes et des homosexuels dans les pays et territoires gouvernés par la charia.

Le CCOJB s'interroge sur le point de savoir si la constance du président du PS à condamner l'Etat d'Israël et son espoir de voir traduire en justice certains de ceux qui ont pour devoir d'assurer la sécurité de leurs concitoyens, ne sont pas sans rapport avec les prochaines échéances électorales.

Le CCOJB est par ailleurs extrêmement choqué par les insinuations d'Elio Di Rupo sur le supposé manque de remords de la population juive:

"J'ai pour la population juive plus que de la sympathie, j'ai une forme d'amour, mais j’ai aussi pour les Palestiniens ce désir qu’ils puissent vivre dans la prospérité et la paix. Et cette attitude de sang-froid, ne pas avoir de remords, voir des écoles être anéanties et tous ces morts, c'est inacceptable, c'est totalement inacceptable".

Accuser dans ces termes la "population juive" d'insensibilité aux souffrances de la population palestinienne tout en revendiquant pour la première une forme d'amour est une manifestation rare de cynisme.

Le CCOJB condamne avec la plus grande fermeté les propos du président du PS qui, empruntés à la langue des droits de l’homme, contribuent à importer le conflit du Proche-Orient dans nos rues et participent de ce fait à la libération de la parole et de l’acte antisémites, au lieu de les prévenir et les dénoncer."

mercredi 21 janvier 2009

Le juif, coupable universel, par Pierre Jourde

"Depuis l'entrée de Tsahal dans la bande de Gaza, les médias parlent benoîtement d'"importation du conflit", de "violences intercommunautaires". Elles sont tout de même un peu à sens unique, les violences "intercommunautaires". Cela consiste, en gros, à ce que des jeunes gens d'origine arabo-musulmane s'en prennent à des juifs, manifestant par là leur soutien à leurs "frères" palestiniens opprimés. Ils n'ont d'ailleurs pas attendu le conflit de Gaza pour pratiquer ce sport, et l'agression ou l'injure adressée aux juifs est devenue un phénomène récurrent.

La mort de centaines de femmes et d'enfants palestiniens est un désastre humain qui doit susciter en tout homme l'horreur et la compassion. En conséquence de quoi, il est légitime d'aller casser la figure à un juif de France qui n'y est pour rien. Sans doute parce que ces gens-là, c'est bien connu, forment un lobby. Tout juif est complice.

Que soutiennent-ils, en tant que quoi manifestent-ils, ceux qui cassent du juif, et ceux qui manifestent contre l'opération israélienne ?
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Soutiennent-ils le Hamas ? Savent-ils que les textes de référence de ce mouvement n'ont rien à envier à ceux du Parti nazi ? Que son objectif déclaré est de tuer les juifs et de détruire Israël ? Veulent-ils qu'Israël reçoive éternellement ses missiles sans réagir ? Savent-ils que l'intrication des combattants et des civils est telle, à Gaza, que faire le tri lors d'une opération militaire est d'une extrême difficulté ?
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Réagissent-ils en tant qu'Arabes ? Mais ils sont français, et en quoi un Français est-il impliqué dans un conflit international, sinon au nom de la justice universelle ? Réagissent-ils alors au nom de la justice universelle ? En tant qu'êtres humains ? Mais alors, pourquoi ne se révoltent-ils pas quand on massacre les Indiens du Chiapas, les Tibétains ? Pourquoi les centaines de milliers de morts, les inconcevables cruautés perpétrées au Darfour ne les jettent-ils pas dans les rues ? Tout de même pas parce qu'elles sont le fait des milices d'un régime islamiste ? Pourquoi ne trouvent-ils pas étrange que les communautés juives aient quasiment disparu de tous les pays arabes, après persécutions et spoliations ? Pourquoi ne réclament-ils pas, au nom de la justice, le droit au retour des juifs chassés ?

PROPAGANDE PARANOÏAQUE
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S'ils réagissent en tant qu'Arabes, où étaient-ils quand les Syriens ou les Jordaniens massacraient dix fois plus d'Arabes, palestiniens ou non, que Tsahal ? Savent-ils que l'un des rares endroits du Moyen-Orient où les Arabes bénéficient de droits démocratiques, c'est Israël ? Savent-ils que, pour la liberté, la démocratie, les droits de l'homme, il vaut infiniment mieux être arabe en Israël que juif dans un pays arabe, et, à bien des égards, qu'arabe dans un pays arabe ?

Savent-ils qu'Israël soutient financièrement la Palestine, soigne les Palestiniens dans ses hôpitaux ? Que les deux millions d'Arabes israéliens ont leurs députés ? Savent-ils que, si la haine antijuive et le négationnisme se déchaînent dans les pays arabes, attisés par une propagande paranoïaque, qui n'hésite pas à faire usage du faux antisémite des Protocoles des Sages de Sion, la réciproque n'est pas vraie ? Que si de nombreux Israéliens défendent les droits des Arabes, rarissimes sont les Arabes qui défendent des juifs ?
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Réagissent-ils en tant que communauté opprimée ? Mais alors, pourquoi les Noirs de France ne s'en prendraient-ils pas aux Arabes qui les exterminent au Soudan ? Pourquoi la communauté indienne ne manifesterait-elle pas contre les régimes arabes du Golfe qui traitent leurs "frères" comme des esclaves ? Voilà qui mettrait de l'ambiance dans la République !

Réagissent-ils en tant que musulmans ? Mais où étaient-ils quand on les massacrait en Bosnie, en Tchétchénie, en Inde ? Leur silence ne s'explique tout de même pas parce que les massacreurs n'étaient pas des juifs, n'est-ce pas ? Savent-ils que les musulmans d'Israël pratiquent librement leur culte ? Que l'université hébraïque de Tel-Aviv abonde en jeunes filles voilées ? Combien de juifs en kippa au Caire, à Damas, à Bagdad ? L'exigence de justice est-elle à sens unique ?

On finit donc par se dire que ces manifestations, les violences et les cris de haine qui les accompagnent ne sont motivés ni par la compassion envers les victimes palestiniennes, ni par le souci de la justice, ni même par la solidarité religieuse ou communautaire, mais bien par la bonne vieille haine du juif. On peut massacrer et torturer à travers le monde cent fois plus qu'à Gaza, le vrai coupable, le coupable universel, c'est le juif.
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Une poignée de juifs qui transforment un désert en pays prospère et démocratique, au milieu d'un océan de dictatures arabes sanglantes, de misère, d'islamisme et de corruption, une poignée de juifs qui, en outre, décident de ne plus être victimes, voilà qui est insupportable. Il faut donc bien que les juifs soient coupables, sinon où serait la justice ?
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Source: texte de Pierre Jourde, romancier, critique littéraire, professeur à l'université de Grenoble-III, repris du site du Monde
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Pour ceux qui lisent l'anglais, voici le lien vers un article (en cours de traduction) de l'écrivain et journaliste britannique Chas Newkey-Burden :
paru dans le blog Totally Jewish.
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Dans l'article, Chas donne les raisons qui l'ont poussé à participer à la manifestation pro-israélienne à Londres.
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Le blog de Chas Newkey-Burden - il vaut la peine d'être consulté.

Journal belge réprimande le Grand Rabbin de France Joseph Sitruk

Antisémitisme et importation du conflit israélo-arabe en Belgique

Dans un billet sur l'antisémitisme particulièrement confus - dans lequel tous les téléscopages sont permis - Baudouin Loos du Soir s'attache à pointer la responsabilité d'Israël (aucune mention du terrorisme palestinien ni du rôle de l'Iran) dans "le conflit" et des juifs (permettez que je n'utilise pas l'expression "communauté juive") dans son importation en Europe. Loos explique que :

"La sanglante offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a exacerbé, auprès d'une partie de la jeunesse de culture arabo-musulmane, des sentiments de haine contre les juifs, contre tous les juifs. Ces jeunes voient tous les jours, avec une rageuse impuissance, les terribles images de Gaza, relayées par les télévisions arabes par satellite. Des images que la pudeur et la culture occidentales préfèrent cacher." [Ce n'est pas vraiment le cas du Soir: 4 cadavres d'enfants palestiniens en pleine page: "Le Soir" belge diabolise Israël]

Après avoir accablé une fois de plus Israël de tous les torts, le journaliste belge accuse nommément une seule personne ... le Grand Rabbin Joseph Sitruk, d'importer le conflit en France. Il va de soi qu'aucun responsable religieux musulman n'est cité.

Le tort du Grand Rabin Sitruk ? De faire preuve d'irresponsabilité en ne tenant pas compte de la sensibilité "d'une partie de la jeunesse de culture arabo-musulmane" qui nourrit "des sentiments de haine contre les juifs, contre tous les juifs":

"... l'ex-grand rabbin français Joseph Sitruk présentait par exemple une conférence hier à Paris intitulée "La paix à tout prix ?" - et, surtout sous-titrée : "Nos soldats se battent pour nous, nous prions pour eux". Bel exemple de confusion des genres et d'importation controversée."

- Négationnisme lors de la manifestation pro-palestinienne à Bruxelles
- Manifestation anti-israélienne à Bruxelles "bon enfant" ou antisémite ?
- Bruxelles: photos d'une manifestation anti-israélienne

Manifestation anti-israélienne à Bruxelles le 11/1/2009

La photo en haut à gauche (inscription sur la pancarte: "Israel my favorite terrorists") a été prise à Bruxelles le 31/12/2008

mardi 20 janvier 2009

Il y a 67 ans: la conférence de Wannsee à Berlin

20 janvier 1942

"Devant une dizaine de dignitaires SS des services de sécurité et de hauts fonctionnaires des ministères concernés, "le chef de la Sûreté et du SD l'Obergruppenführer Heydrich [...] annonce qu'il était chargé par le maréchal du Reich (Göring) de la préparation de la solution définitive du problème juif en Europe [...]. Le Führer ayant donné son approbation, l'évacuation des Juifs vers l'est remplace maintenant l'émigration; cela constitue une solution partielle supplémentaire. Il ne faut cependant pas oublier que ces mesures ne sont que des solutions provisoires [...]. Au cours de l'exécution de la solution finale, l'Europe sera passée au crible de l'ouest vers l'est."

Ces derniers termes, "solution finale", extraits du discours des auteurs, sont en fait impropres. Ils étaient destinés à camoufler l'horrible réalité de l'extermination systématique des Juifs européens par des organismes gouvernementaux allemands, qui débuta en juin 1941. Il semble, en effet, que dès l'été 1941, Hitler, Himmler, Göring et Heydrich aient su vers quels objectifs convergeaient leurs efforts."

André Kaspi, La Deuxième Guerre Mondiale, chronologie commentée, Editions Complexe, 1980

photo: O cachimbo de Magritte

Barack Obama: "Israël a un ami et un allié, les Etats-Unis, qui seront toujours à ses côtés"

Cette Amérique qui fait rêver l'Europe, qui soutient la liberté, la démocratie et Israël, sans pratiquer la politique de la girouette.

Premier jour de l'ère Obama: Good luck Mr. President.

Extraits de l'intervention de Barack Obama devant l’AIPAC, le 4 juin 2008.

Aucun compromis lorsqu’il y va de la sécurité d’Israël
"C’est quelques années seulement après la libération des camps que David Ben-Gourion déclara la création de l’État juif d’Israël. Nous savions que la création d’Israël était juste et nécessaire, fondée sur des siècles de combats et des décennies de travail obstiné. Mais, soixante ans plus tard, nous savons que nous ne pouvons nous reposer, que nous ne pouvons transiger, et qu’en tant que président je ne ferai jamais aucun compromis lorsqu’il y va de la sécurité d’Israël.

Des organisations terroristes et des dirigeants politiques projettent de détruire Israël
Pas quand s’élèvent encore des voix pour nier l’Holocauste. Pas quand il y a des organisations terroristes et des dirigeants politiques projetant de détruire Israël. Pas quand il existe, un peu partout au Moyen-Orient, des cartes géographiques qui ne reconnaissent même pas l’existence d’Israël, et des manuels scolaires financés par des gouvernements qui sont emplis de haine envers les Juifs. Pas quand des roquettes pleuvent sur Sdérot, et quand des enfants israéliens doivent respirer bien fort et faire montre d’un courage extraordinaire à chaque fois qu’ils prennent un bus ou se rendent à l’école. (…)

La seule démocratie au Moyen-Orient
Il y a des gens qui attribuent tous les problèmes du Moyen-Orient à Israël et à ses partisans, comme si le conflit israélo-palestinien était la cause de toutes les difficultés dans la région. Ces gens rendent la seule démocratie au Moyen-Orient responsable de l’extrémisme dans la région. Ils font la promesse mensongère que l’abandon d’un fidèle allié serait, on ne sait pourquoi, la voie de la puissance. Ce n’est pas vrai, cela n’a jamais été vrai, et cela ne sera jamais vrai.

Un engagement inébranlable à défendre la sécurité d’Israël
Notre alliance repose sur des intérêts communs et sur des valeurs communes. Ceux qui menacent Israël nous menacent. Israël a toujours été en première ligne pour faire face à ces menaces. Et j’amènerai avec moi, à la Maison Blanche, un engagement inébranlable à défendre la sécurité d’Israël. Cela signifie, d’abord, que l’on garantisse à Israël un avantage militaire qualitatif. J’assurerai qu’Israël puisse se défendre contre toutes les menaces, de Gaza à Téhéran. (…) Nous devrons exporter à notre allié Israël des matériels militaires selon les mêmes règles que celles qui s’appliquent à l’OTAN. Et je soutiendrai toujours le droit d’Israël à se défendre, aux Nations unies et partout dans le monde. (…)

Deux États
En tant que président, je travaillerai à aider Israël à atteindre l’objectif de deux États, un État juif d’Israël et un État palestinien, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Et je n’attendrai pas pour cela les derniers jours de ma présidence. Je jouerai un rôle actif, et je m’engagerai personnellement à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour promouvoir la cause de la paix, dès mon entrée en fonctions.
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Isoler le Hamas
Pour entreprendre la longue route vers la paix, il faut des partenaires palestiniens qui s’engagent à faire le voyage. Nous devons isoler le Hamas – à moins qu’il ne renonce au terrorisme, reconnaisse le droit d’Israël à l’existence, et accepte les accords conclu dans le passé. Les organisations terroristes n’ont pas leur place à la table des négociations. (…)
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La sécurité d’Israël est sacro-sainte et n'est pas négociable
Je veux dire clairement ceci: la sécurité d’Israël est sacro-sainte. Elle n’est pas négociable. Les Palestiniens ont besoin d’un État qui soit contigu et cohérent, et qui leur permettre de prospérer; mais tout accord avec le peuple palestinien doit préserver l’identité d’Israël en tant qu’État juif, avec des frontières sûres, reconnues et défendables. Et Jérusalem restera la capitale d’Israël, et elle doit demeurer indivisible. (…)

L’obligation de rendre le monde meilleur
N’importe quel Israélien vous dira qu’Israël n’est pas un endroit parfait; mais, comme les États-Unis, il est un exemple pour tous lorsqu’il recherche un avenir plus proche de la perfection. On peut trouver ces mêmes qualités parmi les Juifs américains. C’est pourquoi tant de Juifs américains soutiennent Israël tout en faisant progresser le projet américain. Parce qu’il y a un engagement inscrit dans la foi et la tradition d’Israël: un engagement pour la liberté et pour l’honnêteté, pour la justice sociale et pour l’égalité des chances. Un engagement pour le tikoun olam, l’obligation de rendre le monde meilleur.

Des Américains juifs prêts à mourir aux côtés d’un homme noir
Je n’oublierai jamais que je ne serais pas ici, aujourd’hui, si cet engagement n’avait pas existé. Dans les grands mouvements sociaux qui ont marqué l’histoire de notre pays, les Juifs et les Afro-Américains ont toujours été côte à côte. Ils ont pris ensemble des bus vers le sud. Ils ont défilé ensemble. Ils ont versé ensemble leur sang. Et des Américains juifs comme Andrew Goodman et Michael Schwerner étaient prêts à mourir aux côtés d’un homme noir, James Chaney, pour la liberté et l’égalité [NDLR: Andrew Goodman (20 ans), Michael Schwerner (24 ans) et James Chaney (21 ans) étaient trois jeunes gens, engagés dans la lutte pour les droits civiques des Noirs dans les États du sud, qui furent assassinés le 21 juin 1964 par des membres du Ku Klux Klan.]. Ce qu’ils nous ont légué, c’est là notre héritage.

Juifs et Afro-Américains: mettre un terme aux préjugés et combattre la haine
Nous ne devons pas tolérer que la relation entre Juifs et Afro-Américains soit mise à mal. C’est une alliance qui doit être renforcée. Ensemble, nous pouvons nous consacrer à nouveau à mettre un terme aux préjugés et à combattre la haine sous toutes ses formes. Ensemble, nous pouvons réaffirmer notre engagement pour la justice. Ensemble, nous pouvons joindre nos voix, et ainsi faire tomber les plus puissantes murailles. Ce travail doit comprendre un engagement commun en faveur d’Israël. Vous et moi, nous savons que nous devons faire davantage que demeurer immobiles. C’est le moment d’être vigilants face à tous nos ennemis, au moment même où nous allons de l’avant dans la recherche d’un avenir de paix pour les enfants d’Israël et pour tous les enfants.

Le temps est venu de soutenir Israël
Le temps est venu de soutenir Israël, qui écrit le chapitre suivant de son extraordinaire voyage. Le temps est venu de nous unir dans l’œuvre de réparation du monde, et je veux être un partenaire de l’AIPAC pour que cela soit possible."

Source: Le blog de l'Arche
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Ce que Barak Obama a dit aux Israéliens

Lors de sa visite en Israël, le candidat démocrate à la Maison-Blanche a déclaré: "L'Etat d'Israël fait face à des ennemis déterminés qui cherchent sa destruction, mais il a aussi un ami et un allié, les Etats-Unis, qui sera toujours à ses côtés."

Hommage à Shimon Pérès
"Au cours des 60 ans d'existence d'Israël, président, vous avez été profondément impliqué dans ce miracle qui s'est produit et nous sommes extraordinairement reconnaissants, pas seulement en tant qu'Américains, mais aussi en tant que citoyens du monde pour le service que vous avez rendu à votre pays."
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Visite au mémorial Yad Vashem dédié à la mémoire des 6 millions (dont 1.5 enfants) de victimes de la Shoah en Europe
"A une époque de grand péril et tourment, de guerre et de discorde, il est important d'avoir un rappel puissant du potentiel de l'Homme à opter pour le Mal, ainsi que de notre capacité à nous relever de la tragédie et façonner à nouveau notre monde", a-t-il écrit sur le livre d'or du mémorial en promettant d'y amener ses deux jeunes filles lors de son prochain séjour en Israël.
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La sécurité d'Israël et le combat contre le terrorisme
"J'apporte ici un soutien indéfectible à la sécurité d'Israël."
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"L'Etat d'Israël fait face à des ennemis déterminés qui cherchent sa destruction, mais il a aussi un ami et un allié, les Etats-Unis, qui seront toujours à ses côtés."
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"Le terrorisme n'est pas une théorie, il est juste là, à un pâté de maison de cet hôtel, et il doit être combattu de toutes nos forces."
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"Je ne crois pas que Mme Livni, ou M. Barak, ou Bibi [Benjamin Netanyahuou] d'autres parmi mes interlocuteurs ont eu la moindre impression que je les obligerais à accepter des concessions qui pourraient menacer leur sécurité."
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Sdérot
"Si quelqu'un envoyait des roquettes sur ma maison, où mes deux filles dorment, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l'arrêter, et j'estime que les Israéliens font la même chose."
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Attaque terroriste à Jérusalem
"Je soutiendrai toujours Israël dans son combat contre le terrorisme. L'attaque d'aujourd'hui rappelle ce qu'endurent courageusement les habitants depuis bien trop longtemps."
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"C'est un rappel supplémentaire de ce pourquoi nous devons travailler ensemble et sans retard pour lutter contre le terrorisme."
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Hamas
Il est "difficile de négocier avec un groupe qui ne représente pas une nation et qui ne reconnaît pas le droit à l’existence" d’Israël.
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Iran
"Un Iran nucléaire changerait toutes les règles du jeu, pas seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier. Et ce qui reste de notre traité de non-prolifération commencerait à se désintégrer."
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"Je n’ai pas l’intention d’être le dirigeant qui laissera à son successeur un Iran nucléaire. C’est un problème qu’il faut résoudre. Une telle menace est une menace pour le monde entier, pour l’Amérique, pour Israël, et pour notre civilisation."
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Syrie
Barak Obama a qualifié d'"appropriée" l'attaque israélienne sur une probable centrale nucléaire syrienne en septembre 2007.