Katharina von Schnurbein, coordinatrice de l'UE chargée de la lutte contre l'antisémitisme, a défini que l'
accusation d'apartheid dirigée contre Israël comme relevant de l'antisémitisme ("What is criminal is regulated by law. This non-legally binding definition
clarifies what is Antisemitic. Such as calling Zionism racist and Israel an Apartheid state, for example"). Mais visiblement en Belgique on ne tient absolument pas compte de l'avis de l'UE.
Le 5 septembre a eu lieu dans le prestigieux Press Club Brussels Europe une
conférence intitulée "Creeping Apartheid: Israel’s Nation-State Basic Law. What Should Europe Do?" (Apartheid rampant: Loi fondamentale d’Israël sur la nation. Que doit faire l'Europe?).
Le Press Club Brussels Europe est présidé par le journaliste belge francophone
Marouan Labaki.
Il déclare que les priorités actuelles du Press Club "sont la Syrie, la Palestine et les Balkans".
En 2010, le Commissaire européen au Commerce,
M. Karel De Gucht (libéral flamand et ancien ministre belge des Affaires étrangères),
déclarait à la radio flamande:
"Il ne faut pas sous-estimer, par exemple, le [pouvoir du] lobby juif à Capitol Hill, le parlement américain. C'est groupe le mieux organisé de pression qui y existe. En d'autres termes, il ne faut pas sous-estimer l'emprise du lobby juif sur la politique américaine. Que ce soit dans le camp démocrate ou républicain, ça revient à peu près au même.
Il ne faut pas non plus sous-estimer l'opinion - en dehors du lobby - du Juif moyen qui ne vit pas en Israël. Il y a en effet chez la plupart des Juifs une foi [geloof]- je pourrais difficilement décrire ceci autrement - qu'ils ont raison. Et la foi est quelque chose qu'on peut difficilement combattre avec des arguments rationnels. Ca ne dépend du fait si ces Juifs sont croyants ou pas. Même les Juifs laïques [vrijzinnige] partagent la même croyance d'avoir effectivement raison. Il n'est donc pas facile, même avec un Juif modéré, d'avoir une discussion sur ce qui se passe au Moyen-Orient. C'est une question très émotionnelle."
Marouan Labaki, ravi, s'était empressé d'écrire
dans Le Soir (04/09/2010):
"Karel De Gucht brave les tabous." "Faut-il dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ?"
"Ce ne sont évidemment pas des propos habituels dans la bouche d'un responsable politique européen. Le "politiquement correct", et la crainte d'être taxé d'antisémitisme, poussent généralement à l'usage de formulations moins explicites ...".
"Faut-il dire tout haut ce que "tout le monde" pense tout bas? Quand on est ministre des Affaires étrangères, peut-être pas, ou alors après avoir été dûment mandaté par son gouvernement."
Bret Stephens, journaliste au New York Times, qui était à l'époque au Wall Street Journal, aux antipodes du journalisme du Soir, avait commenté cette affaire:
"Europe Reverts to Type - The EU's response to anti-Semitism? "No comment."
A propos de Labaki et du Soir lire également:
'Le Soir' accusé de 'délégitimer l'Etat d'Israël' s'excuse.
Voici le descriptif de la conférence:
Apartheid-like policies vis-à-vis the Palestinian Arabs living within the remit of its sovereignty are not a novelty. However, they were never made “constitutional” and organizing de jure until the recent legislation of the Nation-State Basic Law. This constitutional law leaps toward the institutionalization of apartheid in Israel/ Palestine and delivers a fatal blow to the two-state solution as well as any attempt at genuine peaceful solution to the Israeli-Palestinian conflict.
The guiding principle of the Nation-State Basic Law is similar to that which prevailed in Apartheid South Africa: it legally anchors ethno-national separation and supremacy in both the state’s basic legal frameworks well as in its dominant value system. For instance, its first article stipulates that the State of Israel (whose borders were never defined) “is the national home of the Jewish people, in which it fulfills its natural, cultural, religious and historical right to self-determination” and deems “[t]he right to exercise national self-determination in the State of Israel is unique to the Jewish people” (regardless of their nationality or place of residence).
Provided this background, the Joint List invites European and international media to a unique press conference to explicate the devastating implications of the Nation-State Basic Law on cohabitation of the Palestinians and Israeli Jews in Israel/ Palestine and to explore the avenues of political struggle in Europe against it.
To further elaborate on this issue, we have the pleasure to invite you to a press conference with members of the Knesset from the Joint List.
Ms. Aida Touma-Suleiman, Joint List, Member of Knesset
Mr. Jafar Farah, Director of Mossawa Center