mercredi 27 juillet 2011

Tolérance de l'antisémitisme à l'Université Libre de Bruxelles et démission du Prof. Brotchi

"Par son attitude "politique" qui tolère l'antisémitisme, car toute mise en question de la légitimité de l'état d'Israël est de l'antisémitisme, l'ULB et ses dirigeants se disqualifient aux yeux de la communauté juive, non seulement belge, mais aussi internationale."

C'est la première fois, à notre connaissance, qu'un éminent professeur mondialement connu démissionne d'une université européenne en raison d'incidents antisémites répétés.  Cela s'est passé à l'Université Libre de Bruxelles avec la démission après mûre réflexion du Professeur Jacques Brotchi.  Est-il permis de croire à un changement?  L'initiative de M. Pierre Galand d'exporter de Belgique avec son tribunal fantoche la haine d'Israël en Afrique du Sud ce qui provoque une grande inquiétude au sein de la communauté juive d'Afrique du Sud ne semble augurer d'un changement.  Car pour Pierre Galand Israël est un État voyou, un État d'apartheid, un État coupable de crimes contre l'humanité, un État qui doit être boycotté.  Cette initiative indigne - après son activisme anti-israélien à Durban - nous fait douter que la situation pourrait changer.

Dans un courriel, repris ci-dessous, M. Hubert Schonberg, "conseille à tous les anciens de l'ULB d'envoyer un courrier à la Fondation de l'ULB pour que le geste du professeur Brotchi soit bien compris et en tout cas ne soit pas sous-estimé comme étant un geste individuel. Je vous autorise à diffuser mon mail et d'encourager une démarche similaire". contact@fondation-ulb.org>, ids@ulb.ac.be

"Message aux Alumni ULB - juillet 2011

Je prends connaissance par la presse de la démission du Professeur Brotchi de la Fondation de l'ULB et ne puis qu'adhérer aux motifs invoqués dans sa démission. J'ai été actif dans la communauté universitaire de l'ULB en tant que membre de la Constituante en 1968 et administrateur Librex du cercle Solvay.

Par son attitude "politique" qui tolère l'antisémitisme, car toute mise en question de la légitimité de l'état d'Israël est de l'antisémitisme[1], l'ULB et ses dirigeants se disqualifient aux yeux de la communauté juive, non seulement belge, mais aussi internationale.

De nombreux chercheurs, philosophes et chefs d'entreprise, dont le prix Nobel de médecine, le professeur Prigogine, le prix Francqui, le Professeur Perelman, ont en tant que juifs, assurés le rayonnement de l'Université Libre de Bruxelles et de son principe fondateur basé sur le «libre-examen». Le Congrès Solvay organisé par E. Solvay dans les années 1930 avait comme invité d'honneur Albert Einstein à qui le Congrès sioniste mondial a proposé la première présidence de l'état d'Israël en 1948.

Le conseil d'administration de la Fondation doit prendre conscience que sans prise de position claire et nette et, sans pression sur l'ULB pour que les nouveaux courants antisémites, sous quelque prétexte ou faux semblant, soient exclus de la communauté universitaire, elle n'obtiendra aucun soutien, fut-il modeste, de ma part.

Hubert Schonberg"

Ajouté par nous: [1] Qui sont les anti-juifs d'aujourd'hui? par Pierre-André Taguieff (extrait repris d'une interview).

"Que professe le judéophobe d’aujourd’hui ? Quelle est sa physionomie ? Est-il de droite, ou de gauche ?

Cinq traits permettent de définir le style et le contenu du discours des antisionistes radicaux :
  • Le caractère systématique de la critique d’Israël, une critique hyperbolique et permanente faite sur le mode de la dénonciation publique et recourant aux techniques de la propagande (sloganisation, amalgames, etc.);
  • La pratique du « deux poids, deux mesures » face à Israël, c’est-à-dire le recours au «double standard». Cette pratique systématique de la mauvaise foi, dès qu’il s’agit de l’État juif, conduit à la condamnation unilatérale d’Israël, indépendamment de toute analyse des faits; 
  • La diabolisation de l’État juif, traité comme l’incarnation du mal, impliquant une mise en accusation permanente de la politique israélienne fondée sur trois bases de réduction : le racisme/nazisme/apartheid, la criminalité centrée sur le meurtre d’enfants palestiniens (ou musulmans) et le complot;
  • La délégitimation de l’État juif, la négation de son droit à l’existence  - donc la négation du droit du peuple juif à vivre comme tout peuple dans un État-nation souverain -, ce qui implique d’isoler l’État d’Israël sur tous les plans, en organisant notamment contre lui un boycott généralisé; 
  • L’appel répété à la destruction de l’État juif, impliquant la réalisation d’un programme de «désionisation» radicale, ou plus simplement une guerre d’extermination, où l’Iran nucléarisé jouerait le rôle principal."

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