"The EU was been under strong pressure to sign the deal with Morocco because of Spanish and French interests in the fish in the occupied territory [Sahara]. They simply did not want to lose an economic opportunity." (Eugene Kontorovich et Alan Baker)
L’UE "se permet d’investir à Chypre, une région en conflit, mais exige de nous que nous nous interdisions d’investir le moindre argent en Judée-Samarie!".
Un article indispensable.
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Eugène Kontorovich |
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J Forum et
Times of Israel: Une occupation peut en cacher au moins deux à trois autres, qui ne posent aucun problème de conscience (élastique) à l’Union Européenne. Pourquoi cette "occupation" serait-elle aussi différente de toutes les autres occupations?
L’UE insiste sur le fait que ni les Turcs à Chypre, ni les Marocains au Sahara Occidental, ne peuvent être comparés aux Israéliens en Judée-Samarie/Cisjordanie. Deux juristes de haut statut universitaire mènent une bataille perdue contre cette hémiplégie, qui en demandent raison.
Beaucoup d’Israéliens ressentent avec amertume que l’Union Européenne tord les faits à leur détriment. Deux universitaires juristes - un ancien ambassadeur d’Israël et un Professeur juif américain de droit international - pensent avoir enfin trouvé le cas parfait pour le démontrer : un nouvel accord de pêche, signé entre les Européens et le Maroc, qui s’applique au-delà des frontières internationalement reconnues du Maroc, prend effet dans le territoire du Sahara occidental, même si le Maroc a envahi cette région en 1975 et l’occupe donc, depuis lors.
Ces deux universitaires mettent donc la responsable des affaires étrangères de l’UE,
Catherine Ashton, en demeure d’expliquer pourquoi cet accord, en n’excluant nullement les territoires occupés par le Maroc, ne suffirait pas à prouver que l’UE observe, à l’encontre d’Israël des "double-standards" (un deux-poids-deux mesures), qui relèvent alors de la discrimination.
L’Union Européenne insiste pour que tout accord qu’elle signe avec Israël, mentionne explicitement l’exclusion des implantations, en "Cisjordanie occupée", remarquent ces universitaires, dans
une lettre envoyée le mois dernier aux bureaux d’Ashton à Bruxelles.
Aussi, pourquoi donc les mêmes restrictions ne sont-elles pas appliquées, dans le cas du Maroc? Cette incohérence flagrante démontre:
"les pratiques de double-standard de l’Union Européenne", accusent le
Professeur Eugène Kontorovich de l’Université du Nord-Ouest et l’ex-Ambassadeur israélien au Canada,
Alan Baker.
La semaine dernière, l’UE a répondu à la lettre, en disant, essentiellement, que l’"occupation" israélienne est "différente", mais sans jamais détailler ni en quoi, ni comment.
L’UE maintient que la présence israélienne dans la "bande occidentale" (Judée-Samarie/Cisjordanie) et l’Est de Jérusalem est "unique", sur le plan juridique, mais refuse constamment d’expliquer exactement pourquoi et comment elle diffère d’autres situations, l’occupation turque du Nord de Chypre et la présence marocaine du Sahara Occidental; alors que Rabat revendique la propriété de ce territoire, aucun autre pays ne reconnaît cette revendication.
Dans leur lettre à Ashton, ces juristes postulent que l’Accord de Partenariat sur la Pêche [[
Fisheries Partnership Agreement], entre l’UE et le Maroc, approuvé ce mois-ci par le Parlement Européen, apparaît
"en parfaite contradiction avec ce que l’UE a appelé les "obligations en matière de droit international dans ses accords commerciaux avec Israël". En fait, l’UE a négocié cet accord avec le Maroc, alors même qu’elle impose, à l’encontre d’Israël des directives de financement sans précédent et des règles sur l’origine des requêtes qui disent exactement le contraire", ont écrit Kontorovich et Baker, en référence aux
directives très controverséessa qui interdisent, au 1er janvier, tout financement européen en direction d’entités israéliennes au-delà de la "Ligne Verte" ou celles ayant des relations au-delà de la ligne verte. L’opposition féroce de Jérusalem à ces directives, ont d’abord
sapé la participation d’Israël au projet Horizon 2020, un programme de coopération scientifique hautement lucratif; ce partenariat à Horizon 2020 a, ensuite, été maintenu.
La réponse de l’UE, dont l’auteur, au nom d’Ashton, est le directeur exécutif pour le service d’action extérieure de l’UE, département du Moyen-Orient et dans le Sud-Est asiatique, [le Français]
Hugues Mingarelli, expose que :
"En ce qui concerne les allégations d’usage de double-standards, qu’il s’agisse d’Israël ou du Maroc, notre analyse est que les deux dossiers sont "différents" et ne peuvent pas être comparés". Aucune autre explication n’a été apportée.
"Quoi qu’ait pu relever leur "analyse", ils n’en sont, de toute évidence, pas très fiers. Si elle avait comporté la moindre substance, ils n’auraient certainement pas hésité à en fournir plus de détail", a souligné Kontorovich au Times d’Israël, cette semaine.
"Le laconisme de la déclaration d’Ashton reflète la supériorité morale générale que les responsables de l’UE se sentent avoir sur Israël, à laquelle j’ai été confrontée dans toutes mes tentatives pour discuter de ces sujets avec eux", ajoute t-il. "Leur attitude est celle des Juges, dont nous sommes les suspects. Comment osent-ils nous accuser ou nous juger? Comme l’a dit un officiel de première ligne, dans l’UE, quand j’ai soulevé ces thèmes devant lui pour en parler: "Nous sommes là pour parler de vous [Israël] et pas de nous [qui sommes blancs comme neige]. Voilà pourquoi ils n’éprouvent aucun besoin d’en donner la raison. Ils n’ont pas besoin de s’expliquer. C’est pourtant ce que nous faisons".