lundi 30 avril 2018

Virulente charge de Natacha Polony contre Israël


Dans une chronique parue dans Le Figaro sur l'antisémitisme, «Veuillez cacher cet antisémitisme…»,  Natacha Polony se livre à une violente charge contre Israël. Mais est-ce vraiment la politique menée par Israël qui alimente pour une grande part l'antisémitisme en France et en Europe?  Pourquoi le conflit israélo-palestinien doit-il être l'objet d'un "indispensable débat"?
"On ne peut, bien sûr, négliger le fait que le conflit israélo-palestinien constitue dans le monde un abcès de fixation.  Et l'on aimerait entendre des voix s'élever contre la politique insupportable, mais aussi suicidaire, de la droite israélienne, qui grignote les Territoires palestiniens jusqu'à rendre impossible désormais une solution à deux États.  Suicidaire, car Israël, avec des citoyens de seconde zone, ne serait plus l'État démocratique de ses origines. Il fut un temps, au début des années 2000, où des intellectuels français faisaient vivre sur ce sujet un indispensable débat.  Leur silence laisse croire à une unanimité qui nourrit le ressentiment et repousse l'antisionisme dans les franges de l'antisémitisme."
Ce raisonnement répété et répété et répété est réfuté par Bret Stevens, chroniqueur au New York Times et lauréat du prix Pulitzer. 

À la question de savoir si l'antisémitisme en Europe est le produit du conflit israélo-palestinien, il répond que "quand vous devez expliquer ce que certaines personnes font aux Juifs en faisant référence à ce qu'on présume que les Juifs font à d'autres personnes, alors vous n'expliquez pas l'antisémitisme - vous reproduisez de l'antisémitisme."  ("when you have to explain what some people do to Jews with reference to what Jews are allegedly doing to some other people then you are not explaining antisemitism - you are replicating antisemitism").

Aux lecteurs de juger.


Le téléspectateur belge est "subtilement endoctriné à la haine de soi et d’Israël"


infobelge.be
A la RTBF [Radio-Télévision belge de la Communauté française], l’idéologie n’est jamais loin, même dans le choix des documentaires. L’émission “Retour aux sources” est censée être une signature du service public, le genre d’émissions de qualité qui ne serait pas diffusée sur une chaîne commerciale. Cependant, derrière l’information se cache l’endoctrinement si l’on en juge par deux émissions récentes.

Dans “Une terre deux fois promise Israël-Palestine”, la charge anti-israélienne est subtile, souvent présentée par des universitaires juifs marginaux, opposés aux courants dominants de leur société, ou prenant la forme d’autocritiques palestiniennes. Le comble est atteint lorsque, avec force témoignages des mêmes, on nous affirme que l’existence d’Israël n’était pas menacée en 1967 et que la Guerre des six jours (déclenchée par Israël face à la menace imminente de l’Egypte et de la Syrie) aurait pu être évitée! (...)

Dans “Les routes de l’esclavage”, des liens, eux-aussi subtils, sont réalisés entre la présence meurtrière de l’armée brésilienne (héritière des colons blancs bien sûr) dans les favelas, et les dignes descendants des esclaves qui les peupleraient. La prospérité actuelle de l’Europe reposerait, bien entendu, sur la traite négrière, sans laquelle il n’y aurait point eu de développement de l’Europe.
(...)

Le téléspectateur qui connaît peu ces problématiques aura l’impression d’avoir appris quelque chose à travers ces reportages fort bien réalisés au plan technique. Il aura, au passage, été subtilement endoctriné à la haine de soi (l’Occident voire le Blanc) et d’Israël. Beau travail, le tout à coup de subventions publiques (Europe, Wallonie — “Wallimage” -, Fédération Wallonie Bruxelles).
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samedi 28 avril 2018

Ex Premier ministre belge: "Ils nous ont fait la Belgique des diamantaires anversois"



L'ancien Premier ministre belge Elio di Rupo, président du Parti socialiste, a déclaré au quotidien l'Echo:
"La Belgique ne peut pas être gouvernée comme elle l’est aujourd’hui: uniquement pour les plus riches et les plus puissants. C’est une Belgique des diamantaires anversois qu’on a aujourd’hui alors que nous avons besoin d’une Belgique plurielle."
Les remarques d'Elio di Rupo (il y en a deux - celle du titre "Ils nous font la Belgique des diamantaires anversois" et celle du texte - ont suscité des commentaires sur Facebook:
"Dans l'imagerie populaire les "diamantaires anversois" ça reste les Juifs. Qu'importe ce que Di Rupo a voulu dire, il aurait pu le dire autrement qu'en versant de l'huile sur le feu d'un certain antisémitisme."

"Di Rupo, c'est aussi "Je suis juif, je suis Palestinien..." après les attentats de Paris, histoire sans doute de rappeler qu'on assassine des Juifs à Paris parce "qu'ILS" tuent des Palestiniens en Israël..."

"Antisémitisme réel (ce que je n'oserais pas croire) ou pas, Elio Di Rupo aurait vraiment mieux fait de ne pas "flirter ainsi" et l'Echo de ne pas choisir cette "phrase titre"."
D'autres défendent Elio Di Rupo.  Qui donc a raison?  Pour en avoir le cœur net, il suffit de faire une recherche Google Belgique et le résultat est clair: "Diamantaire anversois = Juif".

Une recherche rédigée "industrie diamantaire anvers", vous propose des "recherches associées" et en premier  lieu "diamantaires anvers juifs":
Avec l'intitulé "diamantaires anvers", à nouveau le moteur de recherche propose en premier "diamantaires anvers juifs":
Le même résultat pour "Anvers quartier diamantaire":

Par contre en flamand, on n'associe pas diamantaires et "juifs":

Il semble donc clair qu'en Belgique francophone: "Dans l'imagerie populaire les "diamantaires anversois" ça reste les Juifs. Qu'importe ce que Di Rupo a voulu dire, il aurait pu le dire autrement qu'en versant de l'huile sur le feu d'un certain antisémitisme." 


Lire également:
- Le Premier Ministre belge Elio di Rupo, Israël et les Juifs 
- Elio Di Rupo: des milliers d'enfants et des milliers de femmes tués par Israël à Gaza

vendredi 27 avril 2018

Politicien belge: "les électeurs juifs sont beaucoup plus nombreux!"


Contexte: Not in our name - L'ULB - Université libre de Bruxelles persiste dans son erreur


Georges Clayrfait, politicien belge francophone (Défi),  député honoraire au Parlement belge, ancien échevin de Rhode-Saint-Genèse, ancien représentant au Conseil de l'Europe et au P.E., ancien président des FDF, s'indigne que le Premier ministre Charles Michel (MR) ait osé désapprouver le choix de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) de décerner au cinéaste britannique Ken Loach le titre de docteur honoris causa. Voici deux tweets qu'il a publiés:
"Ken Loach a bien mouché Ch.Michel à l'ULB, lequel a raté une fois de plus l'occasion de se taire! Quand pourra-t-on l'entendre s'élever contre les crimes d'Israel envers les Palestiniens? Il est vrai qu'en Belgique, les électeurs juifs sont beaucoup plus nombreux!"

Pour rappel: la population juive en Belgique ne dépasse pas les 35.000 et la tendance est à la baisse - plusieurs centaines de Juifs quittent la Belgique chaque année.  Par contre, la population musulmane est estimée à 800.000 et va progresser.  Voyons ce qui se passe à Bruxelles (Le Figaro):
"La capitale européenne sera musulmane dans vingt ans. C'est du moins ce qu'affirme une étude publiée la semaine dernière dans le quotidien La Libre Belgique. Près d'un tiers de la population de Bruxelles étant déjà musulmane, indique Olivier Servais, sociologue à l'Université catholique de Louvain, les pratiquants de l'islam devraient, en raison de leur forte natalité, être majoritaires «dans quinze ou vingt ans». Depuis 2001, Mohamed est, chaque année, et de loin, le premier prénom donné aux garçons nés à Bruxelles."
Mais pour M. Georges Clairfayt les Juifs sont plus nombreux...  Plus nombreux que qui?  Ca il ne le précise pas.

De surcroît, il estime que beaucoup de Belges sont des ignorants:
"Beaucoup trop de belges ignorent ladifférence entre anti-sémitisme et anti-sionisme! Les sionistes aupouvoir en Israel sont contre lesdroits des Palestiniens.Ils méritent des critiques pour cela! Mais être antisémiste,c'est être contre les juifs,comme tels! Cela,c'est du racisme!

De quoi le mythe de la collaboration des sionistes et des nazis est-il le nom?


Joël Kotek, politologue et historien belge:
Alors que l’Université libre de Bruxelles décerne aujourd’hui un doctorat honoris causa au réalisateur britannique Ken Loach, controversé en raison de ses prises de position ambiguës concernant l’extermination des Juifs d’Europe et le problème d’antisémitisme auquel fait face le Labour de Jeremy Corbyn, Joël Kotek revient sur la signification du mythe d’une collaboration entre le mouvement sioniste et le Troisième Reich, qui constitue le cœur du propos d’une pièce mise en scène par Loach à la fin des années 1980.
Affiche de la pièce de théâtre “Perdition”, de Jim Allen, mise en scène par Ken Loach.
Le mythe de la collaboration des sionistes avec les nazis, qui fut inventé en URSS, fait florès tant auprès des marxistes britanniques que des nationaux-socialistes français de type Soral, sans oublier évidemment les tenants de l’islamisme et du nationalisme arabo-musulman. Ce n’est guère surprenant si l’on se souvient que l’un des mécanismes clef de l’antisémitisme est l’effet miroir qui consiste précisément à projeter sur l’Autre ses émotions, ses fausses croyances, ses complexes inconscients. 
Le concept de projection psychologique, convoqué par Freud dans son analyse du cas Schreber, semble particulièrement opératoire. Considéré en termes de projection psychologique, l’antisémitisme doit être compris comme une opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, des sentiments, des défauts, des erreurs, des fautes qu’il préfère refouler. Non sans logique. Car de quoi le mythe de la collaboration sioniste avec les nazis est-il le nom, sinon précisément des compromissions avec le nazisme, ici, des mouvements nationalistes (Flandre, Croatie, Hongrie, etc.), là, de l’Internationale communiste ou encore des élites arabo-musulmanes (Sadate) ?

Si les sionistes n’ont pas fraternisé avec les Nazis, les Soviétiques, eux, pactisèrent avec le Troisième Reich, au point de lui fournir acier et pétrole jusqu’en 1941, tout comme de nombreux dirigeants musulmans, tels le Perse Reza Shah et l’Irakien Rachid Ali al-Gillani, qui rêvèrent d’une victoire nazie sur les Alliés. Nul besoin de rappeler que le grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amine Al-Husseini, leader du premier mouvement national palestinien, plaida auprès d’Hitler l’extermination des Juifs de Palestine, une fois la victoire de Rommel acquise sur les Britanniques. Cette sourde vérité explique pourquoi tant d’activistes de la droite radicale, de l’ultra-gauche, de la cause palestinienne, de l’ultranationalisme (le parti hongrois Jobbik par exemple) se repaissent de la fable de la collaboration sioniste avec les nazis.
Lire la suite @ Conspiracy Watch

Note: dans une lettre au Guardian, 2004, Loach accuse une fois de plus ceux qui le critiquent de vouloir empêcher "la critique politique du sionisme" et il ajoute que l'écrivain anti-sioniste Eric Fried, dont beaucoup de membres de sa famille avaient été tués par les Nazis, lui a écrit qu'il était jaloux de ne pas avoir lui-même écrit la pièce Perdition de Jim Allen et que les accusation de déformation historique ou de préjugés anti-juifs étaient monstrueuses. Fried souhaitait que la pièce soit jouée partout.

jeudi 26 avril 2018

Berlin: Peu de monde à la manifestation contre l'antisémitisme


Benjamin Weinthal, correspondant du Jerusalem Post en Allemagne, écrit sur Twitter:
"Retenez bien ceci: à Berlin à peine 2 000 personnes ont protesté contre l'antisémitisme. Beaucoup de manifestants étaient des Juifs. Il y a 3,7 millions d'habitants à Berlin. Quid des leçons de la Shoah?"
Par contre, entre 150.000 et 200.000 s'étaient mobilisée en 2015 contre le TAFTA... rappelle Matthew Karnitschnig de Politico.

Cette indifférence semble donner raison à Jean-Claude Milner qui écrivait en 2003:
"Tout ce qu'il y a à comprendre, c'est que les Juifs n'intéressent plus personne en Europe. Même pas ceux qui se livrent, chaque jour plus ouvertement, aux pratiques et déclarations anti-juives. L'antijudaïsme moderne est devenu la forme naturelle de l'indifférence; la persécution, la forme naturelle du désoeuvrement; le déni de l'antijudaïsme et de la persécution, la forme naturelle de l'opinion raisonnable."

The Times of Israel:
La communauté juive de Berlin organise une manifestation contre l’antisémitisme en réponse à une attaque contre un Israélien qui portait la kippa juive et a vivement recommandé aux participants de porter une kippa.
Une large coalition de cercles interconfessionnels, politiques, universitaires et pro-israéliens ont appuyé la manifestation intitulée «Berlin porte la Kippa» et organisée mercredi soir devant le centre communautaire juif de la capitale allemande. (...)

La semaine dernière, un jeune Syrien avait agressé sa victime qui portait la kippa, le frappant avec sa ceinture, et répétant le mot arabe pour Juif, «Yahudi», en public, dans le quartier à la mode de Prenzlauer Berg.

La victime, Adam Armush, 21 ans, avait filmé une partie de l’incident et a diffusé la séquence en ligne. Il a déclaré plus tard aux médias allemands qu’il était un non-juif israélien originaire de Haïfa et qu’il avait porté la kippa pour prouver à un autre ami que Berlin n’était pas une ville aussi antisémite que les rumeurs ne l’affirmaient.

Sa vidéo a été largement partagée par le Forum juif pour la démocratie et l’antisémitisme basé à Berlin et elle est devenue virale.
lire l'article complet @ The Times of Israel

mercredi 25 avril 2018

Alain Destexhe: À Molenbeek "la Shoah n'est d'ailleurs plus toujours enseignée à l'école"


Alain Destexhe, sénateur belge (MR), a accordé un entretien à Paul Sugy @ Figaro Vox:
"Force est de constater, en tout cas, que c'est un lieu qui a produit de nombreux terroristes: on retrouve des individus originaires de Molenbeek impliqués dans l'assassinat du commandant Massoud, dans les attentats de Madrid, de Paris, du musée juif de Bruxelles, ou encore la cellule de Verviers et l'attentat du Thalys…

À Molenbeek, l'ancien bourgmestre Philippe Moureaux (PS) a institué un véritable système de clientélisme électoral et religieux, alors que la commune connaît un afflux très important d'immigrés, dont une bonne part de clandestins. C'est l'une des zones urbaines belges dont la croissance démographique a été la plus forte.

Et une partie du personnel politique entretient donc ce communautarisme, il l'alimente même. Des élus se rendent dans les mosquées, ils mettent aussi à disposition des locaux publics pour que les imams puissent enseigner le Coran. Le voile, bien sûr, est omniprésent, mais ce qui est bien plus grave, on observe surtout une montée de l'antisémitisme qui est trop souvent toléré par les autorités: des politiques participent presque toujours aux manifestations contre Israël, alors même que dans ces cortèges on voit surgir des inscriptions antisémites, quand ce n'est pas tout simplement le drapeau d'Israël qui est recouvert d'une croix gammée! La Shoah n'est d'ailleurs plus toujours enseignée à l'école, alors qu'elle fait partie du programme scolaire. Et cette tolérance ne s'arrête pas là: le jour de la fête de l'Aïd el-Kébir, la plupart des écoles de la commune sont désertées. [...] 
Cela pose surtout la question de la responsabilité d'Angela Merkel: il est temps à présent que soient révélées au grand jour les conséquences désastreuses de l'ouverture massive des frontières européennes qu'elle a délibérément orchestrée. La chancelière allemande est donc directement responsable de l'arrivée d'un million de migrants, et bientôt plusieurs autres millions grâce au regroupement familial contre lequel nous ne pouvons pratiquement rien faire tellement la jurisprudence de la CEDH verrouille ce sujet. Elle est responsable de la montée de l'antisémitisme dans les quartiers concernés par cette immigration massive, qui a vu arriver des personnes ayant souvent grandi dans des environnements nettement hostiles aux juifs."
Lire l'article complet (De qui Salah Abdeslam est-il l'échec?)

A propos l'ancien bourgmestre de  Molenbeek, Philippe Moureaux, auquel M. Destexhe fait référence, veuillez lire: L'ancien maire de Molenbeek a accusé les Juifs de vouloir nuire aux Musulmans (2008)

mardi 24 avril 2018

En cas d'attaque Israël ne doit pas compter sur l'Allemagne, selon Mathias Döpfer


Connu comme étant pro-israélien, Mathias Döpfer, le PDG d'Axel Springer, le plus important groupe de presse allemand, a écrit dans quotidien Die Welt qu'Israël ne doit pas compter sur l'Allemagne dans l'éventualité où le pays serait attaqué ou son existence en péril.  L'Allemagne n'a pas tiré les leçons qui s'imposent de l'Holocauste. L'Allemagne se distingue par ses belles paroles, mais la solidarité avec Israël et la lutte contre l'antisémitisme se font surtout sur le papier.  En somme et concrètement, Israël serait bien inspiré de ne pas compter sur l'Allemagne.

Benjamin Weinthal @ The Jerusalem Post:
In an eye-popping commentary in the Die Welt newspaper last week, Mathias Döpfner, the pro-Israel CEO of the Axel Springer media conglomerate in Berlin, wrote that the Jewish state should no longer depend on Germany if it is attacked and its existence is on the line.

Döpfner wrote that in the past, he would answer “Yes” to the inevitable question while visiting Israel about whether Germany would send weapons and soldiers if the Jewish state faced attacks that threatened its survival. However, over the last few years, he has started to hesitate. “Today, I would say: ‘Better to not rely on us,’” wrote Döpfner.

The CEO of Europe’s largest media company listed a bill of particulars in his commentary outlining Germany’s failure to learn the important lessons from the Holocaust. He said for the 70th year anniversary of Israel’s founding, “Germany distinguishes itself as the world master of paying lip service. The solidarity to Israel and the fight against antisemitism take place on paper.”
lire l'article complet

lundi 23 avril 2018

Douglas Murray: Jeremy Corbyn a toujours couvert les pires antisémites


Dans son dernier essai, L'Étrange suicide de l'Europe, qui est resté près de vingt semaines dans le top 10 des meilleures ventes du Sunday Times, Douglas Murray décrit les conséquences mortifères de l'immigration incontrôlée dans une Europe en voie de désintégration. Douglas Murray a accordé un entretien exclusif à Alexandre Devecchio du Figaro.
"Jeremy Corbyn, le chef de l’opposition, a parfois été accusé d’être complaisant envers l’islamisme et l’antisémitisme …

Oubliez le mot "parfois":  "toujours" est celui que vous recherchez. Mr Corbyn voudrait nous faire croire que, ayant passé sa vie à patauger dans les égouts, il n’a jamais remarqué la puanteur. Je n’y crois pas. Que l’homme qui a passé sa vie à absoudre les islamistes ait toujours couvert les pires antisémites … ce doit être une pure coïncidence. Non, Mr Corbyn constitue un vrai problème. Le fait que, en 2018, nous ayons un Parti travailliste taraudé par l’antisémitisme devrait être une source de profonde honte nationale."
Lire l'interview @ Figaro Vox

vendredi 20 avril 2018

Carles Puigdemont félicite Israël à l'occasion des 70 ans de son indépendance


Carles Puigdemont, un grand ami d'Israël (Twitter):

"Congratulations Israel on the 70th anniversary of your Independence. Your struggle against adversity and your spirit of self-sacrifice has gained our respect in Catalonia #yomhaatzmaut"


Hommage au terrorisme palestinien à Ixelles (Bruxelles) (MàJ)

Note: l'attentat contre Ephraim Eldar, 'ambassadeur d'Israël au Portugal, perpétré à Lisbonne en 1979 a été ajouté à la liste.


"Ca ressemble à un pavé de mémoire aux victimes de la Shoah!" "Certainement."

La commune bruxelloise d'Ixelles  s'exprime avec beaucoup de finesse, alors que Naïm Khader représentait l'OLP, un mouvement terroriste (voir la liste ci-dessous), et n'a jamais désavoué les attentats:
"Considéré comme un modéré, ce Palestinien [Naïm Khader] a relayé, durant plus de 10 ans, les positions de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et défendu avec vigueur les droits du peuple palestinien. Plaidant pour la lutte armée afin de créer un rapport de forces, il condamnait en même temps les actes terroristes comme l’assassinat d’enfants juifs à Anvers en 1980 ou l’agression de la Synagogue de la rue Copernic à Paris. Il a été assassiné, en juin 1981, devant son domicile du n° 5 de la rue des Scarabées."
Marc Reisinger, psychiatre:

17 mai 1971, le consul général d’Israël à Istambul, Ephraim Elrom, est assassiné par des Palestiniens et des radicaux turcs.

8 mai 1972, un vol de la Sabena reliant Vienne à Tel-Aviv est détourné par quatre terroriste de l'organisation Septembre noir, les terroristes séparent les Juifs des autres passagers et demandent la libération de 315 terroristes emprisonnés en Israël. L'appareil atterrit sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion où le lendemain, durant les négociations, un commando de la Sayeret Matkal conduit par Ehoud Barak et dont fait partie Benjamin Netanyahou investit l’appareil. Les terroristes sont tués et les passagers évacués sains et saufs. 
30 mai 1972, des membres FPLP et de l’Armée rouge japonaise ouvrent le feu sur des passagers, dont un groupe de pèlerins, dans le terminal de l’aéroport de Lod à Tel-Aviv tuant 26 personnes et blessant 78 autres. L'un des terroristes, le Japonais Kozo Okamoto est capturé, les deux autres tués. 
9 septembre 1972, un diplomate israélien, Dr Ami Sachori, est tué par un colis piégé envoyé par Septembre noir à l'ambassade d’Israël à Londres, sept autres furent interceptés ainsi qu'à l'ambassade israélienne à Paris. 
5 août 1973, deux terroristes de Septembre noir ouvrent le feu et lancent des grenades dans une salle de transit de l’aéroport d’Athènes dans laquelle se trouvent plus de 1 500 passagers tuant trois personnes et en blessant 55 autres. 
17 décembre 1973, cinq terroristes palestiniens attaquent le comptoir de la compagnie américaine Pan Am à l’aéroport de Rome, tuent 32 personnes et en blessent une cinquantaine, prennent en otage 12 policiers italiens, tuent l'un d'eux et détournent un avion vers le Koweït. 
3 mars 1974, des terroristes de Septembre noir attaquent l'ambassade de l'Arabie saoudite à Khartoum durant une réception, deux diplomates américains et un Belge sont tués. 
11 avril 1974, trois terroristes du FPLP s'introduisent dans la ville de Kiryat Shmona au nord d’Israël, tuent 18 personnes dont des femmes et des enfants et en blessent 16 autres. 
15 mai 1974, trois terroristes du FPLP venant du Liban s'introduisent dans un appartement dans la ville de Ma'alot dans le nord d’Israël où ils tuent un couple et leur enfant de quatre ans, puis attaquent une école dans laquelle ils prennent en otages 105 élèves et 10 enseignants. Durant l’opération de sauvetage menée par l’armée israélienne les terroristes tuent 22 enfants et trois adultes avant d’être neutralisés. 
24 juin 1974, un couple et leur enfant sont tués à Nahariya par des terroristes du groupe Fatah de l'OLP alors qu'ils tentaient de fuir un immeuble que les terroristes en provenance du Liban avaient pris d'assaut après avoir débarqué dans la ville côtière à bord d'un canot pneumatique. Un soldat israélien meurt lors de l'assaut contre les trois assaillants qui furent tués. 
8 septembre 1974, une bombe déposée dans un avion de la compagnie TWA reliant Tel Aviv à New York par des terroristes du groupe palestinien Abou Nidal durant une escale à Athènes explose tuant les 79 passagers et les neuf membres de l’équipage. 
19 novembre 1974, trois terroristes du FPLP venant de Jordanie attaquent un immeuble où résident 75 personnes dans la ville de Beït Shéan en Israël, quatre personnes sont tués, une vingtaine d'autres dont des enfants sont blessés en sautant par les fenêtres afin de fuir les terroristes qui sont tués. 
20 novembre 1974, des terroristes du groupe Fatah de l'OLP venant de Syrie tuent trois écoliers dans le village de Ramat magshimim dans le Golan. 
30 novembre 1974, des terroristes du groupe Fatah de l'OLP sont capturés après avoir tué un Arabe israélien pensant qu'il s'agissait d'un Juif dans le village de Rehaniya dans le nord d’Israël. 
11 décembre 1974, un terroriste du FPLP jette une bombe dans un cinéma de Tel Aviv tuant deux personnes. 
13 janvier 1975, des terroristes palestiniens, avec Carlos à leur tête, tirent de la terrasse de l’aéroport d'Orly avec un lance-roquettes sur un avion de la compagnie israélienne El Al, mais le ratent. Un avion yougoslave est touché, faisant 3 blessés. 
4 mars 1975, huit terroristes du groupe Fatah de l'OLP venant du Liban, débarquent sur une plage de Tel Aviv, après avoir fait feu dans la rue ils pénètrent dans un hôtel du bord de mer, l’hôtel Savoy, prennent des otages, font exploser une bombe qui détruit une partie de l’hôtel. Huit des otages sont tués, trois soldats israéliens sont tués dont deux durant l'assaut contre les terroristes. Sept d'entre eux seront tués et autre capturé. 
16 juin 1975, quatre terroristes de l'OLP venant du Liban, pénètrent dans une maison du village de Kfar Yuval prés de Tiberiade, prennent la famille en otage 2 adultes sont tués avant l'assaut de l’armée israélienne. Les terroristes sont tués. 
16 juin 1976, l'ambassadeur américain à Beyrouth, Francis E. Meloy, Jr (en) un autre diplomate américain et leur chauffeur sont enlevés puis assassinés par des terroristes du FPLP alors qu'ils passaient du secteur chrétien au secteur musulman de la ville. 
27 juin 1976, un vol Air France d'Athènes à Paris est détourné par quatre terroristes du FPLP et deux Allemands vers Entebbe où les rejoignent trois autres terroristes, les passagers sont débarqués et les 103 Juifs parmi eux sont pris en otages dans le hall de transit du terminal. Les terroristes menacent de les tuer si leur demande de libération de prisonniers palestiniens en Israël n'est pas acceptée. Le gouvernement israélien feint de négocier tout en lançant une opération de sauvetage. Trois passagers furent tués durant l'assaut ainsi que le commandant du commando israélien, une otage britannique juive de 75 ans qui avait été transférée à l’hôpital de Kampala est tué par la police secrète ougandaise en représailles de la morts d'une cinquantaine de soldats ougandais qui avaient pris part au combat contre le commando israélien. 
11 mars 1978, un autobus circulant sur la route côtière reliant Haïfa à Tel Aviv est pris d'assaut par treize terroristes du groupe Fatah de l'OLP ayant débarqué en provenance du Liban sur une plage de la côte israélienne et tuer une photographe américaine qui s'y trouvait ainsi que les passagers d'un taxi dont ils s'emparent, puis tuent un enfant se trouvant à bord d'un véhicule roulant sur cette route. Au total 38 civils sont tués dont 13 enfants et 71 personnes sont blessées. Deux terroristes dont une femme sont capturés les neuf autres sont tués. 
20 mai 1978, trois terroristes du FPLP lancent des grenades dans le terminal de l’aéroport d'Orly sur des passagers d'un vol El AL, deux passagers sont tués, les terroristes sont tués lors d'une fusillade avec la police française. 
20 aout 1978, un minibus transportant un équipage d'El Al est attaqué dans le centre de Londres par trois terroristes du FPLP, une hôtesse est tuée, l'un des deux terroristes est tué l'autre capturé. 
19 novembre 1978, jour du premier anniversaire de la visite d'Anouar el-Sadate en Israël quatre personnes sont tuées lors d'une attaque d'un autobus en Cisjordanie revendiquée par le Fatah et le FDPLP. 
22 avril 1979, quatre terroristes du Front de libération de la Palestine venant du Liban à bord de canots pneumatiques dirigés par Samir Kuntar débarquent dans la nuit prés de la ville de Nahariya non loin de la frontière libanaise, tuent un policier israélien puis tentent de s'introduire dans un appartement, l'un deux est tué par le locataire, ils pénètrent ensuite dans un autre, prennent un père et sa fille de quatre ans en otage, la mère réussi à se cacher avec son bébé de deux ans qui meurt étouffé alors qu'elle essayait de couvrir ses pleurs. Kuntar et les deux autres terroristes amènent leurs otages sur la plage avec pour objectif de les amener avec eux au Liban, un échange de tirs a lieu avec des soldats israéliens, le canot est criblé de balles, Kuntar abat le père à bout portant devant sa fille, puis il fracasse le crane de l'enfant avec une roche. L'un des terroristes est tué, Kuntar et l'autre capturés. 
13 novembre 1979, attentat contre l'ambassadeur d'Israël à Lisbonne, Ephraim Eldar. Celui-ci fut blessé.  Un gardien de l'ambassade perdit la vie.  Un agent de police portugais, le chauffeur de l'ambassadeur et une passante furent blessés.
7 avril 1980, cinq terroristes du groupe FLA de l'OLP en provenance du Liban attaquent une crèche du kibboutz Misgav Am dans le nord d’Israël et prennent les enfants et une puéricultrice en otage, un bébé et la puéricultrice sont tués avant l'assaut de l’armée israélienne durant lequel les cinq terroristes sont tués. 
2 mai 1980, 6 Juifs sont tués par des terroristes de l'OLP alors qu'ils sortaient d'un service religieux au Caveau des Patriarches à Hébron. 
27 juillet 1980, un terroriste palestinien du Front populaire de libération de la Palestine lance une grenade sur un bus transportant des écoliers juifs en vacances à Anvers, un enfant est tué (David Kohane, 15 ans). 
3 octobre 1980, un terroriste palestinien du Front populaire de libération de la Palestine, dépose une bombe dans la sacoche d'une moto à proximité de la synagogue de la rue Copernic à Paris. L'explosion tue 4 personnes et fait 40 blessés. 
5 octobre 1980, une bombe explose dans un bureau de poste à Givataim prés de Tel Aviv, tuant 3 personnes et faisant 7 blessés. L'attentat est revendiqué par l'OLP. 
20 octobre 1981, un camion piégé explose devant une synagogue d'Anvers, 3 personnes sont tuées, 106 autres blessées, le terroriste responsable de l'attentat est le même que celui de la rue Copernic. 
29 aout 1981, 2 terroristes palestiniens ouvrent le feu et lancent des grenades lors de la sortie de fidèles d'une synagogue à Vienne ayant assisté à une Bar Mitzvah. Deux personnes sont tuées et 30 autres blessées.

jeudi 19 avril 2018

Bernard Langlois, co-fondateur du magazine Politis et les clichés antisémites


Source: The Times of Israel


L'affaire n'a pas fait grand bruit. Sur Twitter, un ex-journaliste de renom assimile Emmanuel Macron, la banque Rothschild et Israël pour expliquer les frappes françaises en Syrie
«Avez-vous jamais pensé qu’un ex-banquier de chez Rothschild puisse être en désaccord avec Washington et Tel-Aviv?»
Le tweet, posté au lendemain des frappes anglo-américano-françaises en Syrie du 13 avril est signé Bernard Langlois, 72 ans.

Bernard Langlois est un journaliste au long cours: il commence sa carrière en 1963 puis passe de l’ORTF, au Matin de Paris, devient présentateur du JT sur Antenne 2, etc…

En 1988, il co-fonde la revue anti-libérale Politis, sur le site de laquelle il écrit des chroniques jusqu’à l’automne 2016. Un de ses dernières billets tentait alors d’expliquer comment le candidat d’alors Emmanuel Macron, roulait sans doute pour la réélection de François Hollande.

Bernard Langlois connaît le sens des mots, et leur impact. Le cocktail Rothschild-finance internationale, l’alignement supposé de la France sur la position des Etats-Unis et d’Israël du fait que Macron a travaillé pour la banque Rothshild peut dire plusieurs choses: une critique boiteuse du monde libéral reprenant les poncifs de la propagande antisémite, une provocation destinée à faire du bruit autour de cet ancien journaliste, ou l’expression simple d’un tropisme anti-juif.  (...)
«Qu’y a-t-il de choquant à dire que la finance internationale a partie liée avec la politique étasunienne, elle-même soutien sans faille de l’État d’Israël? écrit-il dans un nouveau message au simplisme géopolitique déroutant. Si Dieudonné dit la même chose, il a raison».

Lire l'article complet @ Times of Israel

mercredi 18 avril 2018

Françoise Giroud: "Cette Shoah qui ne passe pas" (2002)


Françoise Giroud (1916-2003), journaliste, écrivaine et femme politique française:
"Je crois que l'ensemble des peuples chrétiens n'a jamais avalé la Shoah. Que sa révélation, relativement tardive, son ampleur, sa méticulosité hallucinantes et avant tout le caractère d'anéantissement systématique et gratuit d'un peuple entier ont causé un choc beaucoup plus profond qu'on ne le croît. Non par sympathie particulière pour les victimes mais parce que "la solution finale" a obligé le plus étourdi à découvrir que l'homme était peut-être intrinsèquement mauvais, et Dieu intrinsèquement distrait.

L'humanité a connu d'autres exterminations, certes, mais non comparables. On a exterminé des ennemis, des adversaires, des guerriers, les occupants d'un territoire à conquérir. Les Français, pour ne parler que d'eux, ont exterminé les protestants, torturé les Algériens; les Américains ont massacré les Indiens; les Soviétiques ont massacré tous azimuts; la liste n'est pas limitative. Mais jamais l'homme n'avait exterminé méthodiquement d'autres hommes sans raison, par caprice en quelque sorte - et par millions.

Je crois que cette révélation du mal vivant au coeur d'hommes européens élevés depuis plusieurs générations dans la foi chrétienne et se dévergondant sans entrave a été intolérable, insupportable, suffocante. C'est à mes yeux la raison pour laquelle ceux qu'on appelle les négationnistes nient contre toute évidence la réalité de la Shoah. En bonne logique, dans la mesure où ils se déclarent ouvertement ennemis déclarés des juifs, ils auraient dû se féliciter d'en voir disparaître autant d'un seul coup et mettre cet acte d'hygiène à l'actif du national-socialisme. Mais ceux qui nient ne supportent pas mieux que d'autres que cela ait été.

Et bien que les années passent, chacun porte avec ennui, avec irritation parfois, sa petite part de culpabilité dans la plus remarquable extermination de l'histoire parce qu'elle était sans objet. Parce que ce n'est pas le ixième malheur des juifs qu'elle a révélé mais ce dont l'homme contemporain policé, cultivé, éduqué, est capable, donc nous-mêmes. "Chaque fois qu'on a tué un juif pendant la guerre, a pu dire un moraliste, c'est Jésus que nous avons tué, le premier d'entre eux"."

Un extrait de l'article de Françoise Giroud (paru dans Le Monde du 13 juin 2002) a été repris par l'hebdomadaire belge Pan dans un article intitulé Israël et nous, cette Shoah qui ne passe pas (13 avril 2018).

Berlin: Un adolescent juif portant la kippa agressé et insulté "Yahudi" (video)


The Times of Israel:
A kippah-wearing Jewish teenager was reportedly hospitalized in recent days after being assaulted in Berlin by a Muslim man in an apparent anti-Semitic attack.

A video of the incident, which was posted to Facebook and shared by a Jewish advocacy group, shows an apparently Muslim attacker whipping the teen with his belt while calling out, “Yahudi,” or “Jew” in Arabic, before he is stopped by a passerby.

The incident took place at the Helmholtzplatz, a public park in the Prenzlauer Berg part of Berlin. 

lire l'article complet ainsi que l'interview de la victime, Adam Armush.



mardi 17 avril 2018

Certains imams belges sont subventionnés afin de rappeler chaque vendredi que les Juifs sont des singes


Sophie Flamand @ Causeur:
Les formations belges voudraient interdire le parti "Islam" mais multiplient les concessions à l'islam 
En Belgique, le parti Islam, déjà fort de deux élus, propose à présent des candidats, en vue des élections communales de cette année, dans diverses municipalités fortement islamisées. Le programme est d’une simplicité confondante: remplacer l’ensemble des codes civil et pénal par la charia. Point.

Bien sûr, les réactions outrées des partis traditionnels, guère désireux de se faire piquer les voix des «nouveaux belges» qui ont souvent assuré leur survie, ne se sont pas fait attendre. De nombreux ténors, issus de toutes les formations politiques qui égayent la vie pluvieuse outre-Quiévrain, exigent son interdiction pure et simple. Interdire un parti politique? On se demande à quel titre un parti politique pourrait exiger l’interdiction de l’un de ses concurrents…

Le Parti socialiste pense avoir trouvé l’astuce en demandant l’interdiction des partis «liberticides». C’est assez amusant quand l’on sait que c’est justement le PS qui a proposé le plus de lois restreignant la liberté de choix, de parole, etc. Et qu’interdire à un parti de se présenter au suffrage de ses concitoyens, c’est en soi des plus « liberticides ». (...)

Mais peut-on interdire une religion? La Belgique, contrairement à la France, n’est pas un pays laïque, elle reconnaît et finance les cultes, y compris le culte musulman depuis juillet 1974. C’est à cette date que ceux qui se scandalisent aujourd’hui de l’émergence de ce parti reconnurent l’islam comme «religion» et décidèrent de l’enseigner dans les écoles. Mieux encore, depuis 2003, certains imams sont subventionnés afin de prêcher la charia et de rappeler chaque vendredi que les Juifs sont des singes, que les homosexuels doivent être mis à mort et que les femmes sont impures.
Lire l'article complet @ Causeur

Le blog de Sophie Flamand: Lettre d'humeur

lundi 16 avril 2018

Le Quatuor Notos proteste contre l'antisémitisme et la trivialisation de la Shoah

C'est devenu tellement rare qu'il convient de saluer le courage de ces jeunes musiciens allemands.

Pour les quatre musiciens du Quatuor Notos le prix Echo Klassik est devenu "un symbole de honte". Ils renoncent au prix qu'ils ont reçu en octobre 2017 en tant que Jeunes Artistes de l'Année. Ils entendent protester contre l'attribution du prix aux rappeurs Kollegah et Farid Bang.

Jusqu'à récemment, l'Echo Klassik était "le prix de musique le plus prestigieux et le plus important en Allemagne", écrit le Quatuor Notos sur sa page Facebook. Les membres se disent choqués du fait que le jury tolère et offre une plateforme à l'idéologie antisémite et aux moqueries des victimes de la Shoah. (Source: Berliner Morgenpost)


La Tribune Juive:

Kollegah et Farid Bang, célèbres rappeurs allemands ont reçu un prix jeudi soir mais sont au coeur d’une polémique pour propos antisémites.

La polémique enflait samedi en Allemagne autour de deux rappeurs accusés de « provocations antisémites » après des textes controversés sur l’Holocauste dans un album pourtant récompensé cette semaine par un prix musical.

Les rappeurs Kollegah et Farid Bang, figures de la scène rap allemande, ont reçu jeudi soir le prix Echo du meilleur artiste hip hop après avoir vendu en Allemagne plus de 200.000 exemplaires de leur dernier album. La cérémonie s’est tenue le 12 avril, date qui coïncide avec la célébration de la journée de la Shoah en hommage aux six millions de victimes juives​ du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lire la suite

dimanche 15 avril 2018

Les sorties antisémites d'Alain, antisémite enragé, étaient connues de longue date des spécialistes


David Brunat est conseiller en communication et écrivain. Il revient sur sa lecture de l'essai de Michel Onfray, Solstice d'hiver. Alain, les Juifs, Hitler et l'Occupation (éd. de l'Observatoire, mars 2018).

Alain, Laval, Heidegger et les Juifs: même combat?
"(...) Ses sorties [d'Alain] antisémites étaient connues de longue date des spécialistes, de même que ses erreurs de jugement répétées pendant la guerre. Il n'empêche, pour le grand public qui ignorait tout de son Journal inédit, découvrir ces pages qui s'accordent si mal avec l'image qu'on avait de ce grand professeur bien sous tous rapports, de ce remarquable éveilleur intellectuel tant admiré de ses élèves, c'est un peu comme si l'on apprenait que Spinoza avait organisé un trafic d'esclaves, que Kant était cleptomane ou Hegel pédophile. Un choc. Une écœurante déception. Le sentiment d'avoir été trompé par un tuteur affable et bienveillant, par un éclaireur à qui l'on aurait donné le Bon Dieu des philosophes sans confession.

Et pourtant, les mises en garde sur la «part d'ombre», le manque de clairvoyance et l'ascendant intellectuel et politique potentiellement délétère de celui qui se prenait pour un extralucide avaient débuté tôt. Onfray enfonce le clou et referme le dossier, mais dès 1951, à la mort d'Alain, Jean-Toussaint Desanti publia un article retentissant au titre programmatique: Alain, professeur de lâcheté. Mieux, son ancien élève Raymond Aron écrivit en septembre 1941 dans La France Libre : «Alain a formé des générations de jeunes Français dans une hostilité stérile à l'État, dans une ignorance presque volontaire des dangers qui menaçaient la nation… Il a fécondé une sorte d'aveuglement volontaire (…), une sorte de grandiose absurdité à demi intentionnelle.»

C'est alors qu'on ne peut s'empêcher de penser, en lisant le livre d'Onfray, à Martin Heidegger. La publication du Journal inédit d'Alain joue le même rôle, n'en déplaise à leurs thuriféraires respectifs, que celui des Cahiers noirs pour le mage de la Forêt-Noire en 2014: un coup fatal à la réputation de sagesse, de mesure et d'absence de «passions tristes», et à la légende d'un antisémitisme «soft» et passager.  
Au-delà des différences abyssales - de pensée, de vie, de style, etc. - entre ces deux philosophes, comment ne pas déceler de troublantes analogies? Une même admiration pour Hitler. Une absence totale de regrets et de remords après la guerre quant à leurs engagements ou convictions passés. Un silence également absolu sur la Shoah. La même mauvaise foi de leurs «fans» respectifs, poussant les hauts cris dès qu'on ose toucher à un cheveu de leur idole. Et aussi, et surtout, un statut de gourou et une immense fascination (parfois mêlée de méfiance, il est vrai) exercée par ces deux intellectuels de haute stature sur leurs élèves ou disciples d'origine juive: Hannah Arendt, Hermann Cohen, Martin Buber, Karl Löwith, Herbert Marcuse, Derrida, etc. pour Heidegger; Simone Weil, Raymond Aron (qui, on l'a vu, prit rapidement ses distances), André Maurois, Michel Alexandre, etc. pour Alain.
Membre du NSDAP jusqu'en 1945, Heidegger n'en commit pas moins, au gré de sa riche vie extra-conjugale jalonnée de bonnes fortunes avec des étudiantes juives (Hannah Arendt, Elisabeth Blochmann…) nombre de «crimes contre la race», un péché capital dans l'idéologie nazie. Quant à Alain, antisémite enragé, il tint en très haute estime Simone Weil, qui, en retour, et quoique engagée dans la Résistance au mépris des inclinations capitulardes de son ancien professeur de khâgne, lui exprima jusqu'à sa mort en 1943 une vive admiration, au point de lui confier dans une lettre datée de mai 1941 avoir «une conscience extrêmement claire de tout ce que je vous dois» - ce qui ne constitue certes pas un mince hommage."
Lire l'article complet @ Figaro Vox

vendredi 13 avril 2018

Fiesta anti-sioniste dans une université belge (organisée par Michel Collon)

Une partie de l'imposant Gotha belge de la haine d'Israël mené par l'ineffable Michel Collon d'Investig’Action organise une millième fiesta "anti-sioniste" le 28 avril à Bruxelles.  Elle se tiendra à l'université VUB (Vrije Universiteit Brussel).

Un peu de background: Michel Collon déplore l'ignorance du Belge sur "Israël, l'Etat le plus raciste au monde". Pour Alain Soral les antisionistes belges sont des faux-culs (Jean Bricmont, Michel Collon, Olivier Mukuna et Souhail Chichah). Sur les attentats de Charlie Hebdo, Collon a déclaré: "les frères Kouachi ont été armés par Fabius".

Dans la galaxie Dieudonné
Michel Collon (à droite) avec Dieudonné et Thierry Meyssan
Source: Confusionnisme: S'informer sur Michel Collon
Collon lance une alerte le 9 avril:
"Le lobby pro-Israël a tout fait pour empêcher cet événement d'avoir lieu. Il va essayer d'étouffer l'info. A vous de faire la différence! Aidez-nous à mobiliser! Israël craint BDS, il veut pouvoir continuer à coloniser et massacrer en toute impunité. A nous de l'arrêter! Michel Collon"

#Philistine #Palestine VUB

1948 – 2018 - Comment être solidaires des Palestiniens ?

Saturday, April 28 at 11 AM - 4 PM - VUB Aula Q, 1050 Brussels, Belgium

A l'occasion du 70e anniversaire de la Nakbah, une journée de réflexion, partage et arts contre l'apartheid israélien.

DÉBATS autour des différents volets de la campagne internationale Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS):

Michel Collon interrogera Salah Salah (Conseil National Palestinien), Hamdan Al Damiri (Pal), Ronnie Barkan (Isr), Lieven De Cauter, Charlotte Kates (USA), Olivia Zemor (F), Nordine Saïdi, Nadia Boumazough, Myriam De Ly, Hanne Bosselaers, Mick Napier (G-B), Mireille Gabrelle (F), Carmen Claessen, Fire Gym, John Tymon (G-B), Football against Apartheid (G-B), Dirk De Block, Sarah Turine, Jamal Ikazban, Javier Couso (Es), David Cronin (Irl), Adri Nieuwhof (NL), Antonio Cocciolo, Barend Claessens, Youssef Chihab, José Luis Moraguez (F), Saadia Benfakha (F), Silvano Falessi (It) Muriel Jacoub (F), Michel Staszewski, Alexis Deswaef, Mario Franssen, Lieve Franssen

FILM : Projection en avant-première de LA CLEF DU SOL en présence de Muriel Jacoub, la réalisatrice

MUSIQUE ET DANSES : Raj’een Dabkeh group, Houssem Ben El Kadhi & Carlo Strazzante, Dyna Miite, Les Darwich

POÉSIE : Bissan Ahmed, Michèle Hicorne, Milady Renoir

EXPOSITION : Iyad Sabbah

Stands d’associations - Produits palestiniens solidaires - Petite restauration

Organisateurs : Investig'Action, ABP Liège - Association belgo-palestinienne - Liège, Communauté palestinienne Belgique-Luxembourg asbl, Comité Palestine Verviers, Samidoun réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, Plate-Forme Charleroi-Palestine, Association France Palestine Solidarité Nord – Pas de Calais

ENTRÉE GRATUITE !

- Le conspirationniste belge Michel Collon chassé de la Bourse du Travail de Paris
- Michel Collon publie un livre anti-Israël adapté au "niveau du public" européen
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jeudi 12 avril 2018

Les grandes puissances asiatiques ont longtemps négligé Israël par crainte de représailles arabes. Cette période est révolue.


Amotz Asa-El @ The Jerusalem Post:
Les grandes puissances asiatiques ont longtemps négligé Israël par crainte de représailles arabes. Cette période est désormais révolue, et les partenariats se multiplient

David Ben Gourion était un visionnaire. On le savait déjà en ce qui concerne l’avenir de l’Etat juif, mais on connaît moins ses prémonitions sur les évolutions mondiales. En 1959, lors d’une séance plénière à la Knesset, il avait surpris l’assistance en déclarant que l’hégémonie mondiale de l’Union soviétique et des Etats-Unis ne serait que temporaire car la Chine et l’Inde prendraient bientôt le relais. Et il avait raison. Soixante ans plus tard, ces géants asiatiques sont devenus incontournables pour le monde et pour Israël.

Ces deux pays se sont effectivement transformés en puissances économiques mondiales, et l’Etat juif a compris assez tôt qu’il était dans son intérêt de lier des relations privilégiées avec cette partie du monde. La tâche n’était pourtant pas aisée au départ, d’autant que la Chine, régime communiste ennemi juré des Etats-Unis, et l’Inde, leader des pays non alignés, avaient peu d’empathie pour le jeune pays juif soutenu par les Américains. (...) 
Ainsi, Israël vend son savoir-faire éducatif et universitaire à la Chine, qui en retour, participe à des projets d’infrastructure.

Les grandes entreprises de travaux publics chinoises ont monté des partenariats avec des entreprises israéliennes et participent à la construction du réseau de tunnels sous la ville de Haïfa, au chemin de fer entre Saint-Jean d’Acre et Karmiel, ainsi qu’au réaménagement du port d’Ashdod et au métro de Tel-Aviv. Tous ces projets d’envergure impliquent d’énormes financements. La construction d’une ligne de chemin de fer entre Tel-Aviv et Eilat, le projet le plus ambitieux mis en œuvre depuis la création de l’Etat juif, sera mené par des Chinois en association avec des entreprises locales. Une illustration du haut degré de coopération entre les deux pays.

Parallèlement, Israël aide la Chine à franchir une étape dans son processus d’évolution économique, en l’aidant à développer sa force de travail en un modèle plus industriel qui ne se limite pas à l’imitation, et en permettant une transition entre une production de masse et une ère post-industrielle.

Des coopérations se sont nouées au niveau éducatif et dans la recherche. L’université chinoise de Tsinghua a signé un contrat en 2014 avec la faculté de Tel-Aviv pour créer un centre de recherche sur l’énergie solaire, hydrologique et sur d’autres technologies liées à l’environnement. L’institut de technologie le Technion à Haïfa va construire un institut du même acabit à Guangdong pour 130 millions de dollars. En avril 2016, Jilin University a conclu un accord similaire avec l’université Ben-Gourion de Beersheva pour créer un centre de recherche dans l’entreprenariat et l’innovation. Et la liste ne s’arrête pas là. East China Normal University a annoncé son projet d’ouvrir en partenariat avec le Technion un projet financé par les Chinois pour se spécialiser dans la neurobiologie, la biomédecine et d’autres domaines.

Israël et la Chine bâtissent ainsi un type de relations qu’aucun des deux pays n’avait pour l’instant expérimenté, et qui illustre les capacités innovatrices d’Israël. Et l’on peut aisément imaginer qu’il ne s’agira bientôt plus que d’une question de temps pour que ce partenariat, basé sur l’éducation, ait une incidence positive sur le conflit du Moyen-Orient. La Chine, l’Inde et le Japon pourraient faire des miracles dans ce domaine, en imposant aux ennemis d’Israël de signer un traité de paix.
Lire l'article complet @ The Jerusalem Post

mercredi 11 avril 2018

Une moitié des jeunes musulmans de Bruxelles est ouvertement antisémite


Alain Destexhe, Sénateur MR – Député bruxellois:
Dans la polémique sur le parti Islam, c'est la N-VA qui, comme souvent, a vu juste en affirmant que ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Le problème de l'islamisation rampante de certaines communes et quartiers est beaucoup plus grave que l'existence de ce parti. [...]  
Ce genre de dérives, quotidiennes, insidieuses, tolérées, me paraît beaucoup plus dangereux pour notre société que l'hypothétique succès d'un parti Islam alors que les trois partis de gauche (PS, cdH et Ecolo) sont déjà, à Bruxelles en tous cas, en pleine dérive communautariste, acceptant en catimini une concession après l'autre. 
Outre le port du voile dans le sport, citons la prolifération de voiles dans les rues et dans certaines écoles, le jour de l'Aïd-El-Kebir qui devient de fait un jour de congé malgré l'obligation scolaire, l'absentéisme des jeunes filles au cours de sport et d'excursion scolaire, la difficulté d'enseigner la biologie qui ne serait pas conforme à l'enseignement du prophète, la disparition du porc dans les menus scolaires, le refus des nus dans l'histoire de l'Art, la Shoah qui n'est plus abordée dans la plupart des écoles à majorité musulmane alors qu'elle fait partie des obligations du programme, tout cela sans même parler d'un antisémitisme quasi généralisé. Une étude de la VUB a d'ailleurs démontré qu'une moitié des jeunes musulmans de Bruxelles était ouvertement antisémite. Ces dérives, contraires à nos lois et à nos usages, ne font hélas, ni l'objet de Unes, ni du moindre débat politique dans la presse ou les assemblées parlementaires. 
"Ne pas voir, ne pas entendre, ne rien dire" 
Plus grave que le parti Islam qui a recueilli 3 317 voix à Molenbeek et Anderlecht en 2012 sont les convictions réelles des plus de 700 000 musulmans de Belgique, qui seront bientôt plus d'un million et peut-être même deux millions en cas de migration importante (et 18% de la population dans ce cas), selon les projections du Pew Research Center.

En Belgique, on préfère généralement ne pas savoir, faire comme les trois singes "ne pas voir, ne pas entendre, ne rien dire". Le discours dominant, rassurant, voudrait que le fondamentalisme islamiste et, bien sûr, le terrorisme ne toucherait qu'une infime minorité de nos compatriotes musulmans et que les autres vivraient leur religion de façon paisible en bons citoyens. Mais en est-il bien ainsi ? Les quelques enquêtes à ce sujet sont plutôt inquiétantes.
Lire la tribuneLe Vif

mardi 10 avril 2018

France: Quand la communauté juive a peur pour ses enfants


Crif (publié le 6 avril 2018 dans Le Point):
Dans le populaire 19e arrondissement de Paris, les juifs en font l'amer constat : leur vie quotidienne a bien changé.

Depuis son petit balcon, Peter affronte la silhouette d'un bâtiment qui l'inquiète. À quelques dizaines de mètres se dresse l'immeuble décrépi où a grandi celui qui se fait appeler Abou Hamza, l'un des djihadistes français les plus recherchés dans le monde, intime des frères Kouachi. «Oui, il existe des gens qui détestent les juifs dans le 19e arrondissement, soupire le père de famille. J'ai grandi dans le quartier. Lorsque j'étais gamin, ma mère nous interdisait de rester à la maison. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Nous, les juifs, nous avons peur pour nos enfants. Pas question de les laisser sortir seuls.» Le samedi, il se promène au parc des Buttes-Chaumont avec sa kippa et ne craint pas de «soutenir les regards des jeunes de la cité d'à côté». On se croise, on se toise, on se défie, on se frôle, mais on ne se parle pas; c'est au premier qui fera baisser les yeux à l'autre.

Peter est commercial dans le kasher et s'applique à mener une vie religieuse, ponctuée de rituels et d'interdits stricts. Il ne roule pas sur l'or mais ne voudrait pour rien au monde faire partie de «ces juifs du 16e arrondissement, du genre à manger des Pépito de Monoprix sans que cela leur pose problème». Les années insouciantes de la France black-blanc-beur dans laquelle il a cru grandir lui semblent bien loin. «Nous vivions tous mélangés. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus vivre librement notre judaïsme. L'État nous laisse subir cette situation et la gauche préfère draguer l'électorat musulman», s'agace-t-il. Peter a perdu un ami dans l'attaque de l'Hyper Cacher le 9 janvier 2015, un autre y fut otage. Forcément, l'assassinat de Mireille Knoll, rescapée de la rafle du Vél d'Hiv, réveille en lui des souvenirs désagréables.

Patchwork communautaire
«Oui, le racisme tue. Ça s'appelle l'antisémitisme », martèle Marc Knobel, directeur des études du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). «En France, onze personnes sont mortes depuis 2010 parce qu'elles étaient juives », rappelle-t-il. Cruelle réalité statistique : alors que les juifs représentent moins de 1 % de la population française, ils constituent la cible du tiers des actes haineux recensés par la police. Si le nombre de faits antisémites a reculé entre 2016 et 2017 (passant de 335 à 311), « les actions violentes ont augmenté de 26 % et les actions contre les lieux religieux de 22 %», alerte Marc Knobel. Et Paris concentre les problèmes. En 2016, on a recensé douze actions antisémites dans le 19e, contre sept dans les 20e et 11e arrondissements voisins.
Lire l'article @ Crif


dimanche 8 avril 2018

Alexandre del Valle: Amalgame de l’antisémitisme et de l’islamophobie et la stratégie de la "reductio ad hitlerum"


(N'oublions pas qu'en Europe la Shoah est instrumentalisée pour lutter contre l'extrême droite et également pour nazifier les Juifs et Israël.)

Alexandre del Valle, essayiste spécialisé en géopolitique:
"Cette vision outrancièrement victimiste, qui consiste à faire croire aux musulmans qu’ils sont traités en Occident comme les Juifs jadis victimes de pogroms ou de génocide, est très explosive, car l’histoire et la polémologie montrent qu’il est très facile de faire croire à un groupe, pour le souder et le monter contre un autre, qu’il est plus persécuté qu’il ne l’est réellement, puis, corrélativement, de le convaincre que tous ses maux sont la faute de l’Autre, à rejeter et dont on doit se dissocier. La conséquence de cette représentation est que ce groupe victimisé et flatté dans un narcissisme communautaire finit par ne plus être capable de se remettre en question. La suite logique consiste à s’exclure de lui-même de la société environnante, jugée foncièrement hostile, et à se "désassimiler". Les sociétés occidentales, qui baignent dans la pensée islamiquement correcte depuis des décennies, en paient déjà le prix en matière de difficulté d’intégration et de radicalisation islamiste. Ce phénomène est grave, car les persécutions dont parlent constamment les islamistes et leurs alliés "islamo-gauchistes" sont le carburant du terrorisme jihadiste d’Al-Qaïda ou de Daech. Ceux-ci mettent en effet systématiquement la lutte contre «l’islamophobie» et les "ennemis de l’islam" au centre de leur propagande et de leurs appels à la violence barbare."
Lire l'article complet @ Atlantico

jeudi 5 avril 2018

Marc Knobel : "L’Europe va se vider de ses juifs. En France, 60 000 sont partis en dix ans"


Source: Le Monde
Pour l’historien et directeur des études du CRIF, l’année 2000 a marqué un tournant pour ce qui est des actes antisémites.

Marc Knobel, historien, directeur des études du CRIF, a publié Haine et violences antisémites. Une rétrospective : 2000-2013 (Berg international, 2013). Il explique l’impact des assassinats de juifs commis ces dernières années.

En douze ans, onze juifs ont été assassinés parce que juifs, en France. Comment a évolué l’état d’esprit des communautés juives pendant cette période?
Lorsque Ilan Halimi a été torturé et tué dans les conditions horribles que l’on sait, en 2006, j’avais réagi en disant, dans une expression qui m’avait peut-être échappé: «C’est le premier meurtre antisémite du XXIe siècle.» Comme si quelque chose m’avait poussé à commencer à comptabiliser cela, comme si je pressentais qu’il y en aurait d’autres – ce que bien évidemment j’ignorais en 2006. 
Quels facteurs vous avaient conduit à dire cela ?
Depuis l’année 2000, nous étions devant un panorama nouveau. A partir du premier octobre 2000, en l’espace de quinze jours, 75 actes antisémites ont été commis contre des juifs ou des institutions juives. C’était presque autant que pour l’ensemble des années 1998 (81 actes) et 1999 (82 actes). Fin 2000, le ministère de l’intérieur en comptabilisait 744, presque dix fois plus que les années précédentes. (...)

Comment voyez-vous l’avenir?
Je ne sais plus quoi penser. Je resterai de toute manière dans ce pays, mais je sens que beaucoup de gens vont partir. D’ailleurs, 60 000 sont partis en l’espace de dix ans, pour une communauté qui compte autour de 500 000 personnes. Je pense que ça ne va pas s’arrêter là. Les gens ont peur pour leurs enfants et maintenant pour leurs parents. Toutes les conditions sont réunies pour qu’une fois la stupéfaction passée, ils se disent qu’ils n’ont plus rien à faire ici. Le nombre de ceux qui quitteront la France va grossir. Dans d’autres pays européens aussi, où la situation est tendue, même s’il n’y a pas de mort – et ce n’est pas une mince différence. L’Europe va se vider de ses juifs. 
Lire l'article complet @ CRIF

- Un Juif belge demande au journaliste américain Jeffrey Goldberg s'il doit quitter la Belgique (2015)

- Joël Rubinfeld: "Notre génération représentera la dernière génération d'une communauté juive européenne significative" (Ligue Belge contre l'Antisémitisme)

- La population juive de France est en forte baisse (moins 40.000 en 13 ans, selon le Parlement européen) 

- Les Juifs doivent quitter l'Europe, maintenant, déclarait l'historien Robert Wistrich en 2013

mercredi 4 avril 2018

Jean-Claude Milner: "Les Juifs n'intéressent plus personne en Europe"


Jean-Claude Milner, linguiste, philosophe et essayiste:
"Tout ce qu'il y a à comprendre, c'est que les Juifs n'intéressent plus personne en Europe. Même pas ceux qui se livrent, chaque jour plus ouvertement, aux pratiques et déclarations anti-juives. L'antijudaïsme moderne est devenu la forme naturelle de l'indifférence; la persécution, la forme naturelle du désoeuvrement; le déni de l'antijudaïsme et de la persécution, la forme naturelle de l'opinion raisonnable.

Il est opportun que le contretemps cesse. Le premier devoir des Juifs, ce n'est pas, comme l'imaginait Herzl, de délivrer l'Europe des Juifs. Le premier devoir des Juifs, c'est de se délivrer de l'Europe."
Les penchants criminels de l'Europe démocratique, Verdier, 2003, p.p. 129-130

Lire également d'autres citations de Jean-Claude Milner:
- "Le programme hitlérien concernait les ashkénazes, les séfarades étaient confiés au grand mufti de Jérusalem"
- "La question juive se rouvre à l’échelle de l’Europe entière"
- "Autrefois, l’Europe se sentait encore redevable aux juifs exterminés"
- Mitterrand dénonçait "l'influence puissante et nocive du lobby juif en France"

mardi 3 avril 2018

1980: David Kohane, 15 ans, juif français tué dans un attentat à Anvers perpétré par des terroristes palestiniens

N'oublions pas David.  S'il n'avait pas été lâchement assassiné, il serait âgé de 53 ans.

Posté pour la première fois le 26 mars 2012. Le 1er octobre 2014, un neveu/une nièce du jeune David Kohane (Kuhan) a laissé ce commentaire bouleversant (légèrement modifié pour plus de clarté):
"Je suis choqué d'apprendre que l'un des terroristes a été libéré.  Ma mère ne nous a jamais parlé du meurtre de son frère et mes oncle non plus.  Je sais juste qu'il a été assassiné en vacances." 
David Kohane (Kuhan)
A 15 ans David Kohane est tué par un terroriste palestinien à Anvers lors d'un attentat perpétré contre un groupe de 60 enfants juifs âgés de 10 à 15 ans.

Anvers, 27 juillet 1980:
Des témoins oculaires ont rapporté que les enfants, terrifiés et blessés après l'attaque, avaient trouvé refuge dans le bâtiment de l'Agoudath laissant derrière eux une traînée de sang. L'homme, membre du groupe terroriste d'Abou Nidal, a donné comme raison de son geste le conflit israélo-arabe et qu'il le considérait comme une attaque contre Israël.
La DH rapporte l'acte terroriste ainsi:
Le 27 juillet 1980, un dimanche en début d'après-midi, un commando terroriste jette deux grenades vers un groupe d'une soixantaine d'enfants qui vont monter dans un car, rue Lamorinière à Anvers. Les enfants, de l'association culturelle juive Agoudath-Israël, partaient en vacances dans les Ardennes. David Kuhan, un jeune Français de 15 ans, est tué. Une quinzaine d'autres enfants sont blessés. Le choc dans l'opinion publique belge est considérable. Le Premier ministre Wilfried Martens descend au chevet des victimes. Le roi Baudouin adresse un message à la communauté juive: «Je suis choqué par l'odieux attentat commis sur le territoire belge», dit-il notamment. Deux terroristes, se revendiquant du Fatah, seront arrêtés plus tard. L'un d'eux, Said Nasser, a été échangé en 1990 contre les Houtekins, otages du bateau Silco arraisonné en novembre 1987 par des terroristes.

lundi 2 avril 2018

La dignité de Johan Huizinga face au Nazi antisémite Johann von Leers


Richard Zrehen (1949-2011), éditeur (Belles Lettres), traducteur et blogueur:
Johan Huizinga
"Johan Huizinga (1872-1945), le célèbre historien d’art, l’un des fondateurs de l’Histoire culturelle, l’auteur de Homo Ludens, alors recteur de l’université de Leyde a décidé, en avril 1933, d’annuler l’invitation faite (par son université) à Johann von Leers (1902-1965) d’assister à une conférence internationale: il venait d’apprendre que von Leers, universitaire nazi, avait écrit un pamphlet antisémite, Juden Sehen Dich An (Les Juifs vous surveillent) dans lequel le «crime rituel juif» («assassinat d’enfants chrétiens par les Juifs pour ‘récupérer’ son sang, nécessaire à la confection du pain azyme pour la Pâque») était présenté comme un fait avéré.

Huizinga a tenu bon, a résisté à toutes les pressions, a eu des problèmes avec les éditeurs suisses et allemands qui publiaient ses livres et, ultimement, est mort en captivité aux mains des Nazis, mais von Leers n’aura pas été l’hôte de son université.


Johann von Leers
Pour l’anecdote, von Leers, un protégé de Goebbels qui appréciait ses talents de propagandiste, chaud partisan de la «solution finale», allait, après quelques années passées dans l’Argentine de Peron, se convertir à l’Islam dans les années 1950 et entrer au service du président égyptien G. A. Nasser – rejoignant ainsi nombre de ses camarades d’un combat qui, pour eux, n’avait pas cessé avec la défaite de l’Allemagne nazie. En 1953, il parlera avec émotion de «l’émouvant accueil plein d’humanité que des centaines de ‘réfugiés allemands’, des milliers peut-être, ont reçu des musulmans du Moyen-Orient après la guerre» (Wiener Library Bulletin, XI, 1-2, 1957).

Mais dès 1934, von Leers vantait la grande tolérance de l’Islam dans Der Kardinal und die Germanen (Le Cardinal et les Allemands). En, 1936, dans Blut und Rasse in der Gesetzgebung (Sang et Race dans la Législation) il exprimait son admiration pour «l’Islam impérieux et guerrier de peuples qui ont une claire composante raciale nordique». De 1938 à 1942, il s’est beaucoup intéressé aux relations (mauvaises) entre le Prophète et les Juifs à Médine. Et, en 1957, il expliquera ainsi le choix de son «nom de baptême» au nazi américain H. Keith Thompson: «J’ai embrassé l’Islam et pris pour nom Omar Amin, Omar, pour le Calife Omar (Omar Ibn Al Khattab, 2e calife de l’Islam, mort en 644) implacable ennemi des Juifs, Amin, en l’honneur de mon ami Hadj Amin el Husseini, le Grand Mufti (de Jérusalem, célèbre pour son «Izbah Al-Yahud!» («Egorgez les Juifs!») ayant provoqué les massacres de Hebron et Safed en 1929, «invité spécial de Hitler» à Berlin de 1941 à 1945, organisateur de l’assassinat du roi Abdallah de Jordanie en 1951, oncle de Mohammed Abdel-Raouf Arafat As Qudwa al-Hussaeini, aka Yasser Arafat, entre autres)».

A la veille de sa mort, von Leers s’était fait l’avocat d’une expansion de l’Islam en Europe dont la jonction avec l’Islam du Maghreb et celui de certaines républiques d’URSS (!) devait, à terme, constituer un bloc uni et puissant, pouvant traiter d’égal à égal avec l’Ouest et l’Est.
Lire l'article complet @ Richard Zrehen

dimanche 1 avril 2018

Elisabeth Badinter inquiète face au "cancer de l'antisémitisme"


Rachel Donadio s'est entretenue avec  Elisabeth Badinter pour The Atlantic, le prestigieux magazine culturel américain fondé en 1857 à Boston. L'interview a eu lieu avant l'assassinat de Mireille Knoll et la question de l'antisémitisme en France fut évoquée.
"Last week, before Knoll’s death, I had met with Elisabeth Badinter, one of France’s most influential intellectuals and old-school feminists, and had asked her what she thought could be done to stop anti-Semitism, radicalization, terrorist attacks, everything we’re seeing in France today. “To be very frank with you, I don’t know, and I’m worried,” she told me. Her blue eyes were piercing, her composure formidable. She weighs in on French public life only selectively, and had given an interview last September decrying what she saw as a media silence around Sarah Halimi’s death.

“I think that the more immigrants who arrive in Europe from Muslim countries, the more difficult it will be,” Badinter continued. Integration will be difficult, and they’ll be unhappy, she said. “And who does one immediately point the finger at? Americans and Israelis, with this radical conflation between Israeli citizens and diaspora Jews, which they see as the same. So I have to confess that one, I have no idea how we’re going to fight this cancer of anti-Semitism. And two, I’m worried.” 
She’s not alone."
Lire l'article complet @ The Atlantic