Dans une chronique parue dans Le Figaro sur l'antisémitisme, «Veuillez cacher cet antisémitisme…», Natacha Polony se livre à une violente charge contre Israël. Mais est-ce vraiment la politique menée par Israël qui alimente pour une grande part l'antisémitisme en France et en Europe? Pourquoi le conflit israélo-palestinien doit-il être l'objet d'un "indispensable débat"?
"On ne peut, bien sûr, négliger le fait que le conflit israélo-palestinien constitue dans le monde un abcès de fixation. Et l'on aimerait entendre des voix s'élever contre la politique insupportable, mais aussi suicidaire, de la droite israélienne, qui grignote les Territoires palestiniens jusqu'à rendre impossible désormais une solution à deux États. Suicidaire, car Israël, avec des citoyens de seconde zone, ne serait plus l'État démocratique de ses origines. Il fut un temps, au début des années 2000, où des intellectuels français faisaient vivre sur ce sujet un indispensable débat. Leur silence laisse croire à une unanimité qui nourrit le ressentiment et repousse l'antisionisme dans les franges de l'antisémitisme."Ce raisonnement répété et répété et répété est réfuté par Bret Stevens, chroniqueur au New York Times et lauréat du prix Pulitzer.
À la question de savoir si l'antisémitisme en Europe est le produit du conflit israélo-palestinien, il répond que "quand vous devez expliquer ce que certaines personnes font aux Juifs en faisant référence à ce qu'on présume que les Juifs font à d'autres personnes, alors vous n'expliquez pas l'antisémitisme - vous reproduisez de l'antisémitisme." ("when you have to explain what some people do to Jews with reference to what Jews are allegedly doing to some other people then you are not explaining antisemitism - you are replicating antisemitism").
Aux lecteurs de juger.