mercredi 11 avril 2012

Un rabbin français qui prédit la fin d'Israël honoré par la communauté juive belge

[Nous avions écrit à tort que le rabbin David Meyer est belge.  En fait selon son éditeur (dirigée par des Jésuites) il est né à Paris et est "doté d'une double nationalité, française et israëlienne".]

"L’état binational, de par sa nature, ne serait-il pas alors l’une des grandes chances du Judaïsme de demain? Oui, une chance et non pas une crainte! Car une telle réalité, ne diminuerait en rien le lien du peuple juif à sa terre historique, et rendrait difficile les dérives idolâtres et fanatiques si catastrophiques aujourd’hui."

Le rabbin français David Meyer, connu pour ses positions très hostiles à Israël, a été nommé par la communauté juive belge "Mensch" de l'année 2011, lors d'une cérémonie organisée par le CCLJ (Centre communautaire laïc juif).  Cet hommage lui a été rendu en grande pompe, dans la liesse et beaucoup de fierté par l'élite de la communauté juive francophone.  Le rabbin David Meyer s'épanche souvent dans le médias.  Nous reproduisons ci-dessous des extraits d'une longue tribune publiée le 10 février dans La Libre Belgique (Arithmétique territoriale au Moyen-Orient).  Nous remercions la personne qui nous l'a signalée.  A notre connaissance, cette tribune et l'hommage qui a été rendu au grand savant et saint homme proche du Vatican - qui invoque Rachi et Emmanuel Lévinas pour développer ses thèses éthiques - n'ont a pas suscité de réactions.  Extraits:

"Depuis 1948, dans l’ombre de la Shoah, le monde juif a, avec raison, considéré que l’existence d’un état juif souverain, à très forte majorité juive était une nécessité. Le sentiment de sécurité que procure une telle réalité, était et demeure essentiel. Mais il convient aujourd’hui de confronter cette situation à une démographie qui rend impossible le maintien, à moyen terme, de cette vision. Avec le temps, le prix éthique de la conservation d’une majorité juive, deviendra incompatible avec l’esprit traditionnel du Judaïsme. In fine, un tel état ne serait qu’un îlot d’extrémisme que le peuple juif pourrait peut-être encore soutenir mais certainement plus aimer. Le Judaïsme d’aujourd’hui a donc l’obligation de trouver un sens nouveau à un état d’Israël où le besoin d’une majorité juive ne se ferait plus ressentir. Pour ce faire, c’est toute la signification de la relation du peuple juif à une terre porteuse d’intuitions éthico-religieuses qui doit être retravaillée. Pour en saisir le sens, référons-nous au
commentaire médiéval de Rachi, enrichi d’une glose de Lévinas qui le rendra plus parlant aux lecteurs contemporains que nous sommes. Il y a plus de mille ans, Rachi enseignait que si le récit de la Torah s’ouvrait par l’histoire de la création du monde, cela signifiait que si les peuples du monde venaient à dire à Israël: "vous êtes des voleurs et c’est par la violence que vous avez conquis la terre", on pourrait leur réponde: "toute la terre appartient au Saint Béni Soit-il, c’est Lui qui l’a créée et il la donne à qui bon lui semble et à qui la mérite". Lisant ces quelques phrases, Lévinas fait la remarque suivante: "La réponse ancienne de Rachi nous propose de soutenir qu’il importe à l’homme - pour posséder la terre promise - de savoir que Dieu créa la terre. Car sans ce savoir, il ne possédera que par usurpation. Aucun droit ne peut donc découler du simple fait que la personne a besoin d’espace vital. [ ] La terre promise ne sera jamais dans la Bible "une propriété", au sens romain du terme, et le paysan, à l’heure de ses prémices, ne pensera pas aux liens éternels qui le rattachent au terroir, mais à l’enfant d’Aram, son ancêtre qui fût errant." Quelle force et quelle audace dans cette dernière phrase! Si le lien à la terre n’est ni de l’ordre de "la possession" ni de "l’éternité", que signifie cette image renvoyant à l’errance? Ne serait-elle pas le symbole du vecteur éthique d’une relation à la terre marquée de la double empreinte de la fragilité inhérente à toute errance? D’une part, celle d’une négation des sentiments de certitude et de suprématie qui accompagnent la prétention à "la possession éternelle".  [...]

L’état binational, de par sa nature, ne serait-il pas alors l’une des grandes chances du Judaïsme de demain? Oui, une chance et non pas une crainte! Car une telle réalité, ne diminuerait en rien le lien du peuple juif à sa terre historique, et rendrait difficile les dérives idolâtres et fanatiques si catastrophiques aujourd’hui. [...]
Rabbin David MEYER
Bruxelles"
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Suite à ce post sur le rabbin Meyer, le 24 avril 2011, notre regretté ami Richard Zrehen nous faisait parvenir ce message: "Peut-être faut-il, respectueusement, rappeler au rabbin D. Meyer: 1) que la critique vis-à-vis de l'Etatd d'Israël, de pays occidentaux qui ont tranquillement laissé, pour des raisons diverses, les nazis procéder à la mise en oeuvre de "la solution finale"doit être prise avec des pincettes; 2) que la Loi est pour les vivants, pas l'inverse...".


4 commentaires :

prof a dit…

C'est navrant et totalement déconcertant de trouver un appui à la haine d'Israël dans la bouche d'un rabbin. Où va-t-on? Seigneur revient vite, ils sont devenus fou!

Monique a dit…

Les traîtres n'ont ni leur place sur terre, ni dans le ciel pour les croyants. Ce rabbin errera toujours car c'est ce qu'il désire.
Dans tous les peuples, il y a eu, il y a et il y aura des traîtres : rejettés par leur peuple, rejettés aussi par les autres peuples (parce qu'ils resteront toujours l'autre, l'étranger à leurs yeux), ils errent et n'auront pas de vraies terres, ni de vraies demeures, ni d'endroit pour reposer en paix.

l.tel aviv a dit…

je connais le (rabin) david meyer,quand on lui parle en tete a tete il a des positions quasi de droite mais en public il se metamorphose et devient tres gauchiste et anti israel style cclj.son probleme c'est qu'il est rejete de la communaute (rabin liberal)il essaye de plaire a qui veut l'entendre en fait il se cherche et ne vit pas dans la realite.bref il a un probleme avec lui meme.

Anonyme a dit…

Rien ne m'étonne des Belges...ILs feraient mieux de s'occuper du cancer islamiste qui ronge leur pays.
Aaron