samedi 28 février 2015

Gaza: chirurgie esthétique et Botox en plein boom

Il y en des des choses qui se passent dans le "camp de concentration" ("prison à ciel ouvert" ou "mouroir" selon le spécialiste Sébastien Boussois)...

Le Vif L'Express rapporte ce phénomène si typique de ce qui se passe à Gaza-Plaza.  Et un grand merci aux très généreux contribuables européens.  Les chômeurs, les sans-abri, les démunis européens apprécieront.
Les opérations les plus courantes dans ce nouveau fief de la chirurgie esthétique sont la liposuccion, l'augmentation mammaire et l'abdominoplastie, mais le lifting des paupières et suppression des poches sous les yeux y sont aussi très populaires. Le Dr Salah Zaanin, - qui a lui-même ouvert sa propre clinique il y a deux ans pour répondre à la demande - annonce au quotidien Al Monitor, le chiffre faramineux de +300% pour les opérations visant à gonfler et embellir les lèvres sur le seul mois de janvier 2015. Mais encore plus impressionnante, l'augmentation de 600% des injections de Botox - pour combler et éliminer les rides - sur la même période. Et dans la mesure où une femme souhaitant avoir recours à ce type d'opération doit venir consulter accompagner d'un tuteur masculin (père, mari, frère), de plus en plus nombreux sont les hommes à passer le pas du bistouri, notamment dans l'espoir que cet acte les conduira sur le chemin du mariageSuite.

mercredi 25 février 2015

Il est insensé d'inviter le Parti Communiste et pas le FN au dîner du CRIF


Gilles-William Goldnadel @ Figaro Vox

Je ne me rends plus aux dîners du Crif depuis trois ans. Celui-ci paie à présent son tribut au politiquement correct et au fait d'avoir choisi de faire, à chaque fois, un pas en avant, un pas en arrière. J'exhorte depuis trop longtemps la communauté organisée à sortir de son hémiplégie morale et politique. Il est littéralement insensé après tout ce qui c'est passé, que le Parti Communiste (dont de nombreuses municipalités ont fait citoyens d'honneur des terroristes tueurs de juifs) et les Verts (dont certains membres ont participé aux manifestations sur Gaza qui ont viré à la haine et aux exactions anti-juives ) soient invités et pas le FN!

J'ai toujours dit à Roger Cukierman: «Ou tous les extrêmes ou aucun!»... Quand on est incohérent et louvoyant, on le paye. La facture est arrivée.

mardi 24 février 2015

L'AFP forcée de retirer un hoax anti-Israël grâce à un journaliste belge et à des blogueurs (MàJ)

Suite à l'intervention d'un journaliste belge, de plusieurs blogs et associations anglophones, l'AFP (Agence France Presse) a été forcée de retirer une fausse information accablant Israël, comme l'a reconnu l'Adjoint à la Rédaction en Chef Centrale auprès du journaliste belge: "Je pense que nous avons bien compris le message après vos nombreux mails. Nous avons annulé sur le web la vidéo incriminée à juste raison. C'est un processus laborieux et qui ne fonctionne pas parfaitement en raison des méandres et de la complexité du web. Il est possible que certains sites, comptes continuent de la voir ou de la diffuser."

The New Antisemite rapporte les faits: European media spreads conspiracy theories against Jews :

AFP posted a clip headlined: "Gaza village floods after Israel opens dam gates".  The clip was picked up by MSN. AFP interviewed a local resident who claimed that "this is political, all the Jews want is to destroy us".  AFP 'corrected' the resident's words, so it would sound less antisemitic, and translated it as "all Israel wants is to destroy us".

No other information was offered on the topic.

AFP spreading conspiracy theories against Jews

- CAMERA: Gaza Flood Libel Updates: AFP and Al Jazeera
- Elder of Ziyon:  Gazans (and the PA) again blame Israel for the weather (update x2) 
- Honest Reporting:  Dam Busted Pt. 2: More Dam Lies - Le Daily Mail qui avait rapporté l'histoire a publié un correctif: "An earlier version of this article stated that Israel had opened river dams in the south of the country, causing flooding in the Gaza strip. In fact, there are no dams in southern Israel and the flooding was caused by rain and drainage issues. We are happy to clarify this"
- Brian of London @ Israelly Cool: The Bullsh*t Dam Has Burst rmet les choses au point et rappelle qu'il s'agit d'une vieille histoire: 
First the facts. There is NO DAM in Israel that can release water and flood Gaza. There’s no way for Israel to deliberately flood Gaza. OK? Back in December 2013 the Pallywood propaganda machine tried to blame flooding in Gaza on Israel and Jono wrote about it here. This was the headline on the Middle East Monitor back in December 2013:
- Algemeiner: Watchdog Rips AFP for False Report Claiming Israel Flooded Gaza Areas by Opening Dams

Telemachus Timayenis, le Grec qui importa l'antisémitisme aux Etats-Unis


On ne souligne pas suffisamment le rôle des Européens dans la diffusion et l'implantation de l'antisémitisme dans le continent américain.  Elder of Ziyon revient sur le rôle d'un intellectuel grec du 19e siècle dans cette importation de l'antisémitisme "scientifique" aux Etats-Unis.  Telemachus Thomas Timayenis, admirateur de l'antisémite Edouard Drumont, était un immigrant issu de la bonne bourgeoisie très cultivée grecque.  Il était fier d'être antisémite et le fit savoir avant Henri Ford et le Père Charles Coughlin.

Dans le deuxième tome de sa trilogie sur la nocivité de la juiverie, le Prof. Timayenis inséra un tableau relevant leurs caractéristiques physique pour que ses nouveaux compatriotes puissent reconnaître le Juif malfaisant à ses traits physiques forcément hideux et répugnants.
:

1. Les yeux sont anxieux et méfiants.
2. Le nez et les narines sont courbés.
3. Les oreilles sont difformes et aussi grandes que celles de la chauve-souris.
4. Les lèvres sont épaisses et les dents acérées comme celles des rats.
5. Les genoux sont ronds.
6. Le front est court.
7. Les doigts sont longs et poisseux.
8. Les pieds sont plats.
9. Vu de dos son aspect est répugnant.


Et aujourd'hui?  Syriza a formé une coalition avec Panos Kammenos qui s'est plaint que les Juifs grecs, ces éternels fraudeurs, ne paient pas d'impôts.  Voir également le cas Plevris.

Lire l'article @ Elder of Ziyon 

samedi 21 février 2015

Antisémitisme: un ministre belge crtique le Centre pour l'Egalité des Chances

Source: Le Peuple

Le Ministre de l’Intérieur et Vice-Premier Jan Jambon (NVA) a accordé une interview exclusive à nos confrères de Joods Actueel, un magazine de contact de la communauté juive en Flandre. Il ne mâche pas ses mots en ce qui concerne le Centre pour l’Egalité des Chances! Avec raison… [...]

Le ministre Jan Jambon avec la rédaction de Joods Actueel
[...] il dénonce la dérive pro-musulmane du travail du Centre pour l’Egalité des Chances de 1993, mis en place par Philippe Moureaux et ses amis dans la foulée de la "loi Moureaux" de 1981. L’association qu’est le MRAX est l’espèce de police de la pensée qui fait la chasse aux actes et déclarations racistes.

Pour Jambon, "le Centre pour l’égalité des chances perd sa propre crédibilité et toute autorité en étant très sensible lorsqu’il s’agit de l’islam mais en ne faisant pas preuve de la même sensibilité lorsqu’il s’agit d’attaques contre les juifs. Lorsque vous êtes très sévère dans un cas et laxiste dans l’autre, vous perdez toute crédibilité".

Autre déclaration très forte: "l’antisémitisme d’aujourd’hui n’est pas généré par notre société. Le phénomène auquel nous sommes confrontés vient du Proche-Orient". Et le ministre d’ajouter que "lorsque les forces démocratiques s’effacent devant des forces totalitaires, c’est le début de la fin!".

Le ministre a aussi détaillé ses projets de surveillance de l’internet, prévus dans l’accord de gouvernement. Un bon point au ministre NVA!

Il est évident que le matraquage pro-palestinien et anti-israélien engagé par les partis de gauche en Belgique, développe un antisémitisme de plus en plus marqué et insupportable, qui fait que malheureusement beaucoup de familles juives ne se sentent plus à l’aise parmi nous, en Belgique. Les départs vers Israël se sont accélérés l’an passé…

vendredi 20 février 2015

Belgique: "Le dégoût de la communauté juive est très répandu"

EJP:"Je ne pense pas partir de Belgique. C’est mon pays, je me sens profondément belge et j’y suis très attaché", a déclaré mercredi Jonathan De Lathouwer, président de l’Union des étudiants juifs de Belgique, sur les ondes de la radio publique belge RTBF au moment où un clip vidéo réalisé par plusieurs juifs de Belgique pose la question : "Je suis belge et juif, dois-je partir?" face à la montée de l’antisémitisme. 

"Cette vidéo, à laquelle j’ai participé, est un cri d’alarme. On cherche le soutien de nos concitoyens pour faire face à cet antisémitisme", a-t-il expliqué. "On a envie de rester ici en Belgique mais on se sent de plus en plus menacé". 

"Aujourd’hui, la classe politique a décidé de placer des militaires devant nos lieux mais ce n’est pas une solution à long terme. Il faut prendre des mesures à l’école, concernant l’éducation. Il faut nommer les choses, aujourd’hui l’antisémitisme n’est plus seulement d’extrême-droite, il touche des gens de tous horizons et il faut dénoncer cet antisémitisme", déclare Jonathan De Lathouwer.  Pour lui, "nos politiques agissent peut-être trop dans la précipitation alors que c’est là le résultat d’années de laxisme. Il faut se mettre autour d’une table et réfléchir à des mesures tous ensemble". 

Le président de l’UEJB déplore également le fait qu’"en tant que juifs nous sommes catégorisés comme des sionistes, sans que ce terme soit clairement défini, ce qui permet à certains de refuser le dialogue avec la communauté. Nous sommes diabolisés, assimilés aux nazis, au régime d’apartheid sud-africain et donc il y a un rejet, un dégoût de la communauté juive qui est très répandu". La suite.



Il est navrant qu'aucun membre de la communauté juive flamande n'ait été invité à s'exprimer sur cette vidéo et que les pancartes soient rédigés en français et que le néerlandais soit totalement absent. 

jeudi 19 février 2015

Le discours compassionnel ou les condoléances présentées à la communauté juive ont leurs limites

Le Premier ministre a déclaré récemment que les Français devaient s'habituer aux attentats qui viennent. Je doute cependant que les Juifs français, premières cibles de la terreur islamiste, acceptent de s'habituer. La liberté, comme le déclarait Winston Churchill, n'est jamais gratuite, elle a un prix.
Source

Gilles William Goldnadel @ Figaro Vox: Juifs de France, Netanyahu, Valls : une polémique inutile

En cette triste période où chaque mot est compté, le pouvoir français aurait pu faire l'économie d'une polémique gratuite et surréaliste avec le premier ministre de l'État d'Israël.

Qu'a donc déclaré ce dernier pour justifier l'ire publique des président de la république et premier ministre français: «nous disons aux juifs, à nos frères et à nos soeurs: Israël est votre maison. Nous nous préparons et nous appelons à l'absorption d'une immigration massive d'Europe.»

Aucune injonction, seulement une invitation. Aucune critique de la manière avec laquelle les pays européens frappés par les crimes antisémites ont agi. À commencer par celle de la France. Chacun a joué la partition que ses obligations historiques lui imposaient.

Manuel Valls a dit et bien dit une nouvelle fois que les juifs de France étaient chez eux dans leur pays qui les aimait. Quant à Benjamin Netanyahu, à l'instar de tous les présidents du Conseil qui l'ont précédé, celui-ci a rappelé qu'Israël avait pour vocation d'accueillir en son sein tous les Juifs en danger de par le monde.

Si la notion d'État refuge a un sens et une utilité c'est de pouvoir servir par mauvais temps. Feindre d'ignorer cela, c'est contester la légitimité du sionisme politique. Nul ne conteste la liberté des juifs en danger de choisir l'option qui s'offre à eux dans les temps terribles qu'ils rencontrent. Un juif français est parfaitement dans son droit de décider de demeurer coûte que coûte dans le pays qui est le sien depuis des temps immémoriaux. Mais nul ne devrait à sa place, au nom d'un courage facile par procuration, lui imposer ce choix.

mercredi 18 février 2015

Pour 46% des Français les Juifs ont trop de pouvoir dans les affaires mondiales

L'Anti-Defamation League a condamné les propos de l'ancien ministre Roland Dumas sur Manuel Valls en l’accusant de gouverner sous l’influence d’une épouse juive.

L'ADL rappelle qu'un sondage récent a révélé que 46% de Français estiment que les Juifs ont trop de contrôle dans les affaires mondiales et 42% croient que les Juifs exercent trop de pouvoir sur le gouvernement des Etats-Unis:

In ADL’s recent Global 100 Survey of anti-Semitic attitudes around the world, 46 percent of French respondents agreed with the statement, “Jews have too much control over global affairs” and 42 percent of those polled agreed that “Jews have too much control over the United States government.”

Il est donc clair que beaucoup de Français pensent comme Roland Dumas.  Voire comme Français Mitterrand, "ami de Bousquet et dénonciateur du lobby juif".

mardi 17 février 2015

Mitterrand dénonçait "l'influence puissante et nocive du lobby juif en France"

"Mitterrand, ami de Bousquet et dénonciateur du lobby juif, est la contrepartie de l'Europe réussie" (Jean-Claude Milner [1])

"Vous constatez là l'influence puissante et nocive du lobby juif en France"
(François Mitterrand)


Commentant la déclaration de Roland Dumas sur l'emprise qu'aurait la femme juive de Manuel Valls sur sa politique, Luc Rosenzweig écrit sur Causeur: "l’homme des basses œuvres de François Mitterrand tacle Manuel Valls en l’accusant de gouverner sous l’influence d’une épouse juive".

Or François Mitterrand s'était plaint peu avant de mourir de "l'influence puissante et nocive du lobby juif en France" et de l'existence d'un "lobby sioniste".

Quand Mitterrand parlait du «lobby juif». Jean d'Ormesson révèle des propos tenus en 1995, Libération:

"Dans le Rapport Gabriel, vrais-faux mémoires à paraître début septembre chez Gallimard, l'écrivain raconte son ultime entrevue avec le défunt. La scène se passe à l'Elysée, le 17 mai 1995, quelques minutes avant que le Président ne transmette ses pouvoirs à son successeur, Jacques Chirac. Entre thé, confitures et discussion à bâtons rompus sur «la maladie des hommes d'Etat», Jean d'Ormesson aborde l'affaire Bousquet. L'automne précédent, le journaliste Pierre Péan a révélé que François Mitterrand a conservé jusqu'au soir de sa vie des relations d'amitié avec René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy. «Beaucoup reprochent au Président les liens qui l'unissent à ce personnage qui a joué un rôle important dans la collaboration avec l'Allemagne hitlérienne, écrit Jean d'Ormesson. François Mitterrand m'écoute sans irritation apparente. Et il me regarde. "Vous constatez là, me dit-il, l'influence puissante et nocive du lobby juif en France. Il y a un grand silence.» [...]

Confirmant que d'Ormesson lui avait confié les propos de Mitterrand une semaine après que celui-ci les avait tenus, Jean Daniel, le directeur du Nouvel Observateur, assure que l'ancien président avait évoqué, «à plusieurs reprises» devant lui, «l'existence d'un lobby sioniste qu'il ne faisait nullement coïncider avec l'ensemble de la communauté juive».

Libération rapporte également les propos du fils du président, Jean-Christophe Mitterrand: «Les lobbies juifs existent»


"Dans une interview accordée, hier, au quotidien Il Corriere della sera, le fils de l'ancien président assure que son père était «contre toute discrimination de race, de foi et même d'amitié». Mais il ajoute: «Je ne vois aucun accent antisémite dans la phrase attribuée à mon père ["] Je n'étais pas présent au déjeuner mais je ne trouve rien d'antisémite dans cette phrase et cela ne me surprend pas que mon père ait abordé la question des lobbies juifs. Pourquoi pas? Ils existent.» Selon lui, la politique moyen-orientale de l'ancien chef de l'Etat déplaisait à «certains lobbies juifs»: «Ils ont fait du combat contre Mitterrand leur fonds de commerce. Ils soutiennent les partis de droite en Israël et ensuite, grâce à leur appui, ils font des affaires.» Au passage, Jean-Christophe Mitterrand s'en prend au quotidien le Monde («toujours intellectuellement malhonnête envers mon père») qui a récemment titré: «Mitterrand et l'antisémitisme»: «Le Monde n'est pas seulement un journal, c'est la caisse de résonance de certains mondes. Qui sait, peut-être également d'un certain lobby juif»."


[1]  Jean-Claude MilnerLes Penchants criminels de l'Europe démocratiqueVerdier, 2003, p. 75.

lundi 16 février 2015

Profanation de cimetières juifs en Allemagne et en France

Allemagne: Cimetière juif à Oldenburg vandalisé avec des swastikas. 


France: Des centaines de tombes juives profanées à Sarre-Union (Bas-Rhin)

Plusieurs centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur en condamnant «avec la plus grande fermeté» cet «acte odieux». Des centaines de tombes sont brisées, les pierres tombales ont été jetées au sol…


Selon le Président UMP de la région Alsace, Philippe Richert, «sur des tombes où il n’y avait pas encore de pierre tombale [pour les corps enterrés il y a moins d’un an], la terre a été battue. » Il ajoute cependant « qu’aucun corps n’a été déterré» [les corps sont enterré à bonne profondeur]… Puis il ajoute «nous n’avons pas de pistes pour l’instant, mais je peux vous dire que ce n’est pas le fait d’un seul homme. Et il y avait là une véritable intention de tout saccager. J’étais il y a 3 jours à Auschwitz. Ce que je vois aujourd’hui m’est insupportable.»
Suite @ JSS News

En Autriche ce sont soixante pavés de mémoire (Stolpersteine) qui ont été vandalisés en deux ans.



dimanche 15 février 2015

Israël signifie “celui qui a été fort contre Dieu” (Jacob), islam, à l’inverse, signifie “soumission”

"Le titre donné au roman, Soumission, est la traduction même d’islam. Les médias se sont bien gardés de rappeler que lorsque Israël signifie en langue vernaculaire “celui qui a été fort contre Dieu” (il s’agit de Jacob), islam, à l’inverse, signifie étymologiquement “soumission”."

Chantal Delsol @ Valeurs Actuelles

Le roman de Michel Houellebecq, Soumission, est un roman. Enfin heureusement. Cela veut dire que cela pourrait ne pas arriver. Comme disait Berdiaev, la question n’est pas de se demander si les utopies peuvent se produire, mais plutôt d’empêcher qu’elles se produisent… tant elles sont terrifiantes.  C’est un roman, rassurons-nous. Une fable. Mais si proche de nous. Si authentiquement possible…

Car tout commence par un dilemme de vote face au Front national. Rien que de très habituel. La suite aussi. Tous les partis se liguent (cela s’appelle un front républicain, il suffit d’ouvrir les journaux ces temps-ci) pour empêcher le Front national d’obtenir le siège. Et comme d’habitude, ils sont prêts à faire voter pour n’importe quel âne, ou pour n’importe quel fou, afin que le FN ne parvienne pas au pouvoir. Ici, il s’agit d’un musulman, modéré dit-on, mais enfin qui ne cache même pas ses intentions dictatoriales. Tous les partis s’entendent et votent pour lui comme un seul homme.

Evidemment, la première question qui se pose est celle de savoir pourquoi les Français préfèrent au FN un parti musulman qui va exclure toutes les femmes du monde du travail et en faire des épouses de harem, interdire les postes importants à qui n’est pas musulman, mettre en place des mesures moralisatrices qui devraient nous faire dresser les cheveux sur la tête, bref, instaurer un califat.

Certainement, le FN, aussi chaotique et fruste soit-il, ne nous aurait pas entraînés dans de telles démesures. Alors, comment expliquer ce choix suicidaire? L’un et l’autre de ces deux partis apparaissent comme réactionnaires. Mais le parti musulman est réactionnaire par retard historique, ce qu’on lui pardonne, tandis que le FN est réactionnaire par retour en arrière volontaire, ce qui traduit le cynisme c’est le pire. Ainsi préfère-t-on la conversion obligatoire et généralisée à une religion moyenâgeuse plutôt que des discours sur les méfaits de l’immigration. C’est un roman, répétons-le : mais tellement réaliste.

Et voici la suite, tout aussi édifiante: la description de la soumission. Le titre donné au roman, Soumission, est la traduction même d’islam. Les médias se sont bien gardés de rappeler que lorsque Israël signifie en langue vernaculaire “celui qui a été fort contre Dieu” (il s’agit de Jacob), islam, à l’inverse, signifie étymologiquement “soumission”.

samedi 14 février 2015

"En prison, le courant de pensée dominant c’est la haine d’Israël, des juifs et du monde occidental"

François Troukens, cinéaste et réalisateur belge, évoque le processus de radicalisation au sein des prisons. Et pour cause, avant de pouvoir exercer son métier, le cinéaste a passé dix années de sa vie en prison et a donc vécu ce phénomène de l'intérieur. François Troukens est l’Invité du samedi de LaLibre.be (Interview partiellement accessible):

"En prison, le courant de pensée dominant c’est la haine d’Israël, des juifs et du monde occidental."

L'actrice Shirley MacLaine et la Shoah ... sauce New Age et "passif karmique"

SIL @ Extrême Centre:

Au rayon «la connerie humaine est sans limite», l’actrice, écrivain et prêtresse du New Age, a trouvé le moyen de faire parler d’elle…

Non contente d’affirmer avoir vécu dans la mythique Atlantide, et estimer que le professeur Stephen Hawking a déclenché lui-même sa maladie pour libérer son esprit, Shirley MacLaine a fait savoir que les victimes de la Shoah ont été tuées pour compenser leur passif karmique, pour expier leurs crimes dans d’autres vies (Source: Shirley MacLaine asks: Were Holocaust victims paying for sins in past lives?)…

Affirmation qui me pousse à croire dans sa théorie d’une vie antérieure en Atlantide, à cette différence près que contrairement à son ancienne patrie, Shirley MacLaine n’a pas fini de toucher le fond…

Merci SIL.  Une théorie aussi crédible que la fameuse chaîne de Saint-Antoine:
Mort pour  ne pas avoir fait suivre le tel email à dix personnes...

vendredi 13 février 2015

Restera-t-il encore des étudiants juifs en France dans les prochaines années?

"Si le nombre de départs des jeunes devient supérieur à celui des jeunes qui restent, la question de la relève se posera à notre communauté, au sein de laquelle le militantisme fait déjà défaut."

Actualité Juif: Plus de la majorité des futurs bacheliers des écoles juives pourraient bien quitter la France une fois leur diplôme en poche. Analyse d’un phénomène que l’antisémitisme français n’explique qu’en partie.

Voilà un phénomène national qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui, au sein de la communauté juive, est encore plus important. De plus en plus de jeunes décident d’aller faire leurs études supérieures à l’étranger, que ce soit ailleurs en Europe, aux États-Unis ou au Canada et bien évidemment en Israël pour une forte majorité d’étudiants juifs candidats au départ. Tous les campus internationaux notent en effet une augmentation significative d’étudiants français récemment arrivés. Les perspectives d’épanouissement en France étant, il faut bien le dire, bien peu réjouissantes pour les jeunes aujourd’hui.

Patrick Petit-Ohayon, directeur de l’action scolaire au Fonds Social Juif Unifié a réuni des directeurs d’écoles juives pour analyser ce phénomène. Selon ses chiffres, 35% des bacheliers des écoles juives de la promotion 2014 seraient partis étudier en Israël et 45% de ces bacheliers auraient opté pour l’international. «Beaucoup de jeunes filles sorties des écoles religieuses poursuivent leur cursus en Angleterre, d’autres étudiants préfèrent entamer des études de commerce ou de médecine ailleurs qu’en France», explique-t-il. Quant au chiffre des 35%, il s’agit d’une moyenne qui masque de grandes disparités d’un établissement à un autre. Dans certains lycées, c’est la majorité des bacheliers qui ont quitté la France. Et pour nombre d’entre eux, le retour au bercail n’est pas envisagé.

À l’école Lucien de Hirsch, l’évolution depuis trois ans est éloquente. «Le taux de départ vers Israël est passé de 33% à 50% puis à 75% l’an dernier» explique Paul Fitoussi, le directeur de l’établissement. On n’ose imaginer quel sera le taux cette année. «Ces départs concernent essentiellement des jeunes qui vivent dans des milieux très communautaires, plutôt pratiquants et dont la famille a les moyens financiers d’assurer cette vie étudiante à l’étranger», analyse celui qui préside aussi l’ADEJ l’Association des Directeurs des Écoles Juives.

Lire la suite @ Actualité Juive

jeudi 12 février 2015

Vidéo: "Je suis Juif belge. Dois-je partir?"



La situation et le discours ont bien changé.  En 2010 le CCLJ/JCALL se permettait encore de traiter par le mépris  (Etudiants juifs: courage, fuyons!) ceux qui envisageaient de quitter la Belgique en considérant publiquement qu'ils avaient une "mentalité de Juifs de ghetto":

"Etonnant, affligeant même, le peu de hardiesse de certains leaders de l’UEJB [Union des étudians juifs de Belgique]: il y a de l’antisémitisme en Belgique? Leur seule solution, l’émigration!  [...]

Alors comme cela, face à l’adversité, M. Levy courbe la tête et fait ses valises? Nous n’avons pas cette mentalité de Juifs de ghetto, nous autres. L’antisémitisme (et les autres racismes) nous les combattons, ici et maintenant.

Et, avec le soutien de l’écrasante majorité de nos concitoyens, nous comptons bien en venir à bout. Nous avons même la faiblesse de croire, qu’en dehors de M. Levy et ses quelques amis, la jeunesse juive sera à nos côtés.
Samedi 11 décembre 2010
Ouri Wesol"

Voir: ICI .

Voir également (2010): Belgique: 3 minutes pour parler du départ des Juifs et d'antisémitisme ...

mercredi 11 février 2015

Il y a 310.000 Juifs en France contre 320.000 avant la Shoah

As many French Jews today as before Holocaust. Despite significant declines in Europe’s Jewish population during the course of the 20th century, nearly as many Jews live in France today as did prior to the Holocaust, according to the Pew Research Center.

lundi 9 février 2015

L'antisémitisme européen a plusieurs sources et il faut les désigner

On répète sans cesse - et c'est bien commode et réconfortant - que l'antisémitisme a deux sources principales: la gauche et l'islam. Or il devrait être évident pour tout le monde que l'antisémitisme provient de toutes les sections de la société européenne. C'est la thèse, fort juste, que défend cet article de Yair Rosenberg paru dans le site américain Tablet.

Who’s Behind Italy’s Rising Anti-Semitism?, Report shows resurgent anti-Jewish sentiment in Europe has many sources

Explication
Long before Israel went to war in Gaza and the anti-Semitic outbursts which followed in the streets of Europe, Italy’s Jews were already telling researchers that they found themselves increasingly under attack. A new study from the Institute for Jewish Policy Research, based on data collected through 2012, finds that over two-thirds of Italy’s Jews report a rise in anti-Semitism. These findings accord with similar surveys across the rest of Europe, most notably one compiled by the European Union Agency for Fundamental Rights in 2013, which found that 76 percent of European Jews perceived anti-Semitism to have worsened in the last five years.

But the findings also diverge from other countries in Europe in an important way. Whereas studies in states like France have found that anti-Semitism resides predominantly among the Muslim population, the IJPR report found that Muslims played only a small role in Italy’s rising anti-Jewish sentiment. Instead, respondents fingered a different culprit: the left. [...]


Explication
A full 43 percent of Jews said they perceived anti-Semitic harassment coming from those with a “left-wing political view,” while 29 percent said they saw anti-Semitic violence from the same source. By contrast, those numbers are only 16 and 17 percent from “someone with a Muslim extremist view.” Notably, those with a “right-wing political view” accounted for 32 percent of perceived anti-Semitic harassment and 23 percent of anti-Jewish violence.

These results underscore a crucial reality that must be recognized if resurgent anti-Semitism in Europe is to be fought: that hatred of Jews does not stem from any one particular group, whether Muslims, the far-right, or the far-left. Instead, anti-Semitism finds its roots in many diverse sources. Ostensibly, these groups might seem to have little in common, but anti-Semitism has always derived its potency from its ability to ensnare entirely opposite worldviews in its prejudicial and conspiratorial thrall. This is why Jews have historically been blamed for everything from the predations of capitalism to the ills of communism. Indeed, anti-Semitism would never have achieved its impressive influence in Europe were it not for its ability to forge coalitions across ideological and religious lines.

Blaming one political group or European community for rising anti-Semitism, then, is a way of avoiding the issue. It is an excuse rather than an honest accounting. After all, it is easy for the far-right to blame Muslims and leftists for rising anti-Semitism, just as it is easy for the radical left to pin it on the reactionary right. But the truth is that each of these communities is partly responsible for the problem, and each therefore has a responsibility to root it out within themselves. Only when Europeans stop pointing fingers at each other and start looking inward will they stand a chance of beating back the prejudice that has long dogged their continent.

vendredi 6 février 2015

Prof belge à une élève juive: 'On devrait tous les mettre dans des wagons'

Après avoir annoncé il y a peu que le lycée bruxellois Emile Bockstael est devenu "Judenrein", la Ligue belge contre l'antisémitisme rapporte les faits suivants:
Nouvel incident d'intolérance dans un établissement scolaire bruxellois, plus inacceptable puisqu'il est le fait d'un enseignant. Lors d'un cours de mathématiques à une classe de 5e secondaire, il a fixé du regard une élève de confession juive, puis déclaré: «On devrait tous les mettre dans des wagons.» Bien que prise de court, Sarah a néanmoins répondu au professeur qu'on «ne rit pas avec ces choses-là». Quelques instants plus tôt, le prof de math visant une élève d'origine polonaise lui a déclaré: «Tu devrais rentrer en Pologne.» Ceci en singeant l'accent allemand.

Les faits ont eu lieu au lycée Jacqmain, rue Belliard à Bruxelles, le 22 janvier dernier, alors que se préparaient les célébrations du 70e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, en Pologne. Les propos ont été tenus en dernière heure de cours alors que les élèves étaient, selon l'enseignant, «dissipés».
Un certain discours devient tout à fait acceptable.  Par exemple, Pierre Piccinin, un autre prof belge, aime bien se moquer des Juifs.  On trouve ceci sur son Facebook:

Un Juif qui ressemble à un cochon?
 Ou bien:
"Attaqué, une fois de plus, lâchement, par la mafia sioniste, je n'ai pas peur. Et un jour la peur changera de camp et ce sont eux qui en auront à rendre des comptes."


Ou bien:

Pierre Piccinin, est un pourfendeur de la "mafia sioniste".  Cet enseignant publia cette remarque à l'occasion de la tuerie de Toulouse: "Si 4 enfants juifs méritent une minute de silence, les enfants palestiniens méritent qu'on se taise à jamais... faites passer ce message qu'il arrive aux juifs".  Ces propos et d'autres ne gênent ni ses employeurs ni ses collègues enseignants (Athénée Royal Jean Rostand de Philippeville, Ecole européenne, le ministère de l'Education).  Le 7 mars 2014 M. Piccinin faisait part sur Facebook de son indignation car d'autres Israël-bashers belges francophones comme Pierre Galand et Michel Collon se soient "débinés" à la perspective de de participer à un ouvrage collectif et révolutionnaire qui allaient définitivement permettre à des victimes du 'Lobby' de le démasquer.  Mais son reproche principal va à Edgar Morin. Malgré ses "grands airs" chez Taddéï [...] "le Morin" a peur de prendre des coups du 'Lobby':

"Ah ! Edgar Morin chez Taddéï!  Je lui ai demandé de participer à un projet de livre qui rassemble maintenant une vingtaine d'intellectuels belges et français, des grands noms attaqués par le Lobby et qui, ensemble, enfin, vont tout en dire.
Lui, il m'a répondu: "Que des coups à prendre! Non, merci..."
Moi, je me suis dit: "Au-delà des grands airs, décevant, le Morin..."
(A sa décharge, il n'a pas été le seul: Galand, Collon et d'autres se sont aussi débinés...)"

Il précise également: "C'est précisément là l'erreur : en jouant le jeu du Lobby, le jeu de la peur, celui du terrorisme intellectuel, on encourage le Lobby et le renforce. Par contre, si d'aucuns commençaient à dire ouvertement les choses, systématiquement et partout, le Lobby n'aurait très rapidement plus aucune emprise. Toute sa force réside dans notre peur." 

On peut aussi évoquer Jean Bricmont, professeur à l'Université catholique de Louvain, "le M. Prudhomme de la liberte d'expression".  Aude Lancelin écrit dans Marianne:

"La France a l'air barbare, vue de près. Mais allez en Belgique et vous deviendrez moins sévère pour votre pays»
, écrivait un poète qui ne se souciait pas trop d'amitié entre les peuples. On s'était gardés de faire autre chose que sourire à cette sortie de Baudelaire jusqu'à la découverte de l'existence du dénommé Jean Bricmont et du leadership qu'il entend assumer désormais dans la défense de toute la quincaillerie extrémiste, antisémite et négationniste qui prospère à nouveau dans notre pays à la faveur des moyens de propagande démultipliés du Web, du vide politique, de l'oubli aussi.

jeudi 5 février 2015

André Comte-Sponville a des amis juifs qui pensent s'installer en Israël parce qu'ils ont peur pour leurs enfants

Invité de LCI, le philosophe André Comte-Sponville, qui publie "Du tragique au matérialisme (et retour)", commente l'actualité de la semaine @ Le Point (extrait):

Q. Mardi, les 70 ans de la libération d'Auschwitz. Est-ce que ce n'est pas une honte que, comme en 1940, la France ne soit pas capable de défendre ses juifs ?

ACS: C'est une honte, c'est une douleur. Si l'on m'avait dit, quand j'avais 16 ans, que l'antisémitisme reprendrait la vigueur qu'il a aujourd'hui, j'aurais eu du mal à y croire... Alors, c'est très différent de ce qui s'est passé en 1940, il n'y a pas d'antisémitisme d'État. Aujourd'hui, l'État se bat contre, et c'est la moindre des choses...

Mais disons que cette remontée de l'antisémitisme est un problème majeur. Et je comprends l'angoisse, l'inquiétude de ces milliers de juifs, religieux ou pas. Moi, j'ai plusieurs amis juifs parfaitement athées qui n'ont aucune sympathie particulière pour les autorités d'Israël mais qui pensent en effet s'installer en Israël parce qu'ils ont peur pour leurs enfants! C'est une terrible souffrance...

mercredi 4 février 2015

Israël-bashing: 62 Euro-députés pour la suspension de l’Accord d’association UE-Israël

Malgré l'énorme crise que traverse l'Europe et le rejet croissant par les citoyens des institutions européennes, 62 membres du Parlement européen s'attaquent à Israël (pas à l'Arabie Saoudite, pas au Qatar, pas à l'Iran, pays qui, comme on sait, respectent les droits de l'homme).  Il s'agit d'une bande de gauchistes, communistes et d'écolos - à l'exceptions de quatre socialistes Ana Gomes, Nessa Childers, Tanja Fajo, Maria Arena et de cinq de droite: Javier Nart, Marian Harkin, Ivo Vajgl, Fernando Maura Barandiarán, Sirpa Pietikäinen). 

On apprend donc que "Un groupe de 63 députés européens  influents a interpellé Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, en faveur de la suspension de l’Accord d’Association UE-Israël qui est le principal traité entre l’UE et Israël [en fait 62 - la Française Marie Christine Vergiat est répertoriée 2 x]. Par cette initiative transpartidaire unique, c’est la première fois qu’autant de députés européens se prononcent pour des mesures aussi sévères contre Israël depuis le massacre de plus de 2 300 Palestiniens l’été dernier à Gaza."  Ce qui saute aux yeux c'est que parmi les signataires ne se trouve aucun représentant de partis d'extrême-droite, de soit-disant eurosceptiques et populistes.  Ca ferait évidemment mauvais genre au milieu de cet aréopage d'Israël-bashers prescripteurs de morale politique sélective, mais leur présence aurait permis d'allonger singulièrement la liste...  La palme revient aux femmes - majoritaires - et aux Espagnols dont 17 parlementaires ont signé l'appel - et on y trouve Pablo Iglesias le nouveau génie de la politique ibérique.  Pour ajouter un peu de folklore l'un s'identifie comme Basque (Josu Juaristi) et une autre comme Galicienne (Lidia Rodriguez Senra)... Les Israël-bashers français sont: Patrick Le Hyaric, Younous Omarjee, Marie Christine Vergiat,  José Bové, Karima Delli, Pascal Durand,Yannick Jadot, Eva Joly et Michèle Rivasi.


Bruxelles, le 23 janvier 2015 (traduction de la lettre par l'Association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles)

À l’Honorable Haute Représentante,

Comme vous le savez, plus de 300 groupes de défense des droits humains, de syndicats et de partis politiques de toute l’Union européenne vous ont écrit appelant l’UE à suspendre l’Accord d’association entre l’UE et Israël. Amnesty International et des organisations palestiniennes ont documenté qu’Israël a délibérément ciblé des civils et commis d’autres crimes de guerre lors de sa récente offensive contre les Palestiniens à Gaza. Ce sont des violations graves du droit international et du droit international humanitaire qui ne peuvent être tolérées.  [...]

À tout le moins, nous demandons instamment à la Commission d’examiner quelles mesures doivent être prises pour que l’UE et ses Etats membres répondent à leur obligation légale, comme indiqué dans la décision de 2004 de la Cour internationale de Justice, de ne pas apporter reconnaissance, aide ou assistance aux violations israéliennes du droit international, y compris en imposant des mesures restrictives sur le commerce et les relations économiques qui facilitent l’existence et l’expansion des colonies israéliennes illégales.

Nous vous exhortons à prendre des mesures fortes en faveur d’une paix juste entre Israël et les Palestiniens.

Cordialement,


1 Martina Anderson (Irlande, GUE / NGL)
2 Patrick Le Hyaric (France, GUE / NGL)
3 Angela Vallina (Espagne, GUE / NGL)
4 Marisa Matias (Portugal, GUE / NGL)
5 Lynn Boylan (Irlande, GUE / NGL)
6 Liadh Ní Riada (Irlande, GUE / NGL)
7 Matt Carthy (Irlande, GUE / NGL)
8 Younous Omarjee (France, GUE / NGL)
Lidia Senra 9 Rodriguez (Galice, GUE / NGL)
10 Marie Christine Vergiat (France, GUE / NGL) 2 x
11 Lola Sánchez (Espagne, GUE / NGL)
12 Anne-Marie Mineur (Pays-Bas, GUE / NGL)

mardi 3 février 2015

Ce que Bernard-Henri Levy aurait dû dire à l'ONU

If there is a future meeting about anti-Semitism at the U.N., or at a national parliament, or any similar body, let’s state at the beginning that the movement to destroy Israel—which spans Middle Eastern governments, Middle Eastern terrorist groups, and assorted Western activists brandishing signs in favor of anti-Israel boycotts—is the greatest concern and the greatest threat.

Ben Cohen @ Algemeirner (Getting Anti-Semitism Wrong at the United Nations)

[...] The Jan. 22 meeting on the subject at the U.N. General Assembly, organized in the run-up to International Holocaust Remembrance Day, started well enough. The keynote speaker was French philosopher and author Bernard-Henri Levy, who used the occasion to mount a forthright denunciation of what he called “the delirium of anti-Zionism.” That he did so from the same podium where the infamous “Zionism is racism” resolution in 1975 was first moved was deliciously ironic, though I can’t say for sure whether anyone else in attendance made that connection, and Levy didn’t point it out. [Le 10 novembre 1975, l'ONU décréta que "le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale"  (résolution 3379). Celle-ci fut abrogée en 1991.  Menahem Macina observa: "27 lignes pour infliger à Israël un stigmate immérité dont il a porté l’opprobre durant 21 ans. 1 ligne pour abroger l’infâmie. Aucune expression officielle de regret.".  Bernard-Henri Levy n'évoqua pas cette infamie.]

Levy explained that there were three key aspects to the current upsurge of anti-Semitism: the demonization of Israel as an illegitimate state, the denial of the Holocaust, and what he described as “the modern scourge of competitive victimhood,” whereby Jewish efforts to commemorate the Holocaust are scorned as an attempt to belittle the sufferings of other nations. For good measure, Levy also expertly dispensed with some of the myths that surround the current debate on anti-Semitism, notably the contention that Jew-hatred would go away if only the Palestinians had a state of their own. “Even if the Palestinians had a state, as is their right—even then, alas, this enigmatic and old hatred would not dissipate one iota,” Levy declared, as the assembled delegates scratched their heads in puzzlement and, one might add, a degree of nervousness.

But did Levy’s message—essentially, that anti-Zionism, the denial of the right of national self-determination to the Jewish people, is the principal pillar upon which today’s anti-Semitism rests—get through? Sadly, it didn’t.

[...] you’ll have some idea of what the delegate from the Organization of Islamic Cooperation (OIC)—Saudi Arabia’s Ambassador to the U.N. Abdallah Al-Moualimi—had to say on the topic of anti-Semitism. “Occupation itself is an anti-Semitic act, because it threatens humankind and human rights,” he said. “The persecution of the Palestinian people and the denial of their human rights—this is also an example of anti-Semitism.” In other words, the man from the OIC was saying, why are we talking about hatred directed towards Jews when the real issue is the “anti-Semitic”—his word, definitely not mine—treatment of the Palestinians by Israel? In listening to the denial of the historical nature of anti-Semitism as a form of prejudice targeting Jews, I and everyone else in that room witnessed an act of, well, anti-Semitism.

Nobody walked out or protested (although when I muttered my own disgust, a few people turned around and gave me glaring looks). And this seemed to me to underline Prosor’s point: that not only does anti-Semitism stalk the halls of the U.N., but that we expect nothing else.

Why, then, bother trying to engage the U.N. as a partner in the fight against anti-Semitism? Why agree to meetings in which the imperative of protecting Jews is compromised by the presence of those determined to insult them? Why put up with obligatory mentions of “Islamophobia”—a term that doesn’t refer to bigotry against Muslims, but seeks to silence those who offer theological critiques of Islam as a faith—in order to balance out all these references to anti-Semitism?

Therefore, I want to suggest an alternative tack. While it would be churlish to demean the efforts of Jewish advocacy organizations and the Israeli U.N. delegation in helping to pull off the meeting, it’s important to recognize that our side of the debate doesn’t have full control of the proceedings, and never will. As long as we fail to control the substance of the debate, and as long as we are powerless to weed out anti-Semites like the OIC delegate from these deliberations, we will never properly explain to the world what anti-Semitism involves.

Ultimately, it’s not about trading in discredited stereotypes or being nasty to individual Jews—these are just expressions of a more complex underlying phenomenon. In the era of the Jewish state, anti-Semitism has transformed itself into a reactionary movement in the literal sense of that word. It seeks the restoration of the status quo that prevailed before the Second World War, when there was no Jewish state, and when Jews were by definition a minority at the mercy of others.

lundi 2 février 2015

Les Juifs s'en vont parce que les jihadistes sont déjà parmi nous

This is Christian Europe, which, of all the continents of the world, ought to feel the deepest shame at the rise of this “new anti-Semitism”.

Repris d'un blog chrétien, Archbishop Cranmer:

Massacre antijuif Hyper Cacher : 
des jeuness exultent sur les lieux du crime
The words of French Prime Minister Manuel Valls echo down the centuries of anti-Semitic Europe, where Jews have been marginalised, persecuted, reviled, expelled and turned to ash in the ovens of Auschwitz. France could survive the emigration of any ethnic group, he avers. But if the Jews leave, “France will no longer be France. The French Republic will be judged a failure.” [...]

You see, it isn’t only France: incredibly, half of the Jewish populations of many European countries are so fearful, intimidated and oppressed that they are considering leaving their homes, families and communities and emigrating to a foreign land.

Car vandalisé à Paris avec
des inscriptions antisémites

Cries of “Death to the Jews” ring across towns and cities as the spectre of Nazi ghettos descends once again. “They pursue the Jews in the streets of Berlin… as if we were in 1938,” says Israel’s Ambassador to Germany, Yakov Hadas-Handelsman. He has also heard chants of “Jewish pigs” and “Gas the Jews”.

“Since March 2012, I am ambassador of Israel in Germany,” he said. “If someone had told me that I witnessed such hateful, incites hatred and anti-Semitic phenomena would be in public in this country, I would not probably have thought it possible.”

Jews are being advised not to go out onto the streets wearing a kippah. In Toulouse, Jewish children are shot in a Jewish school. In Brussels, people are randomly killed in a Jewish museum: if they happen to be Jews or Israelis, all the better. In Liege, a café displayed a sign in its window which said dogs were welcome, but Jews were not allowed to enter.

This is Christian Europe, which, of all the continents of the world, ought to feel the deepest shame at the rise of this “new anti-Semitism”.

And the oppressors are not all hardened Islamists obligingly plotting their next spectacular on SnapChat and WhatsApp for the convenience of MI5: no, many are simply ordinary but angry, young, male Muslims, itching for some self-proclaimed imam to issue the Call to Jihad. To these young male Muslims, the Israeli occupation of Gaza is a certain grievance, but the Jewish occupations of Paris, London and Amsterdam also need sorting. To the media, they may be male; they may be Asian or “of Asian appearance”. But no, they may not be called Muslim, for that would cause great offence.

These extremists, Baroness Warsi insists, “do not follow any faith”. Sajid Javid, the first elected Muslim to join the Cabinet, is not so blind: “The lazy answer from people out there is to say that this had got nothing whatsoever to do with Islam and Muslims and that should be the end of that part of the debate,” he said. “That is lazy and that would be wrong. You can’t get away from the fact that these people are using Islam, they are taking a great religion, a peaceful religion of a billion people around the world, taking this religion and using it as their tool to carry out their horrible activities.”

The Jews are leaving Europe not because the Jihadists are coming, but because they are already here, dwelling among us. They hate Israel and they loathe Jews, but, pace Manuel Valls, we say almost nothing and do very little. Instead, we let the Jews emigrate to the United States or “go back” to Israel, and they are doing so in their thousands every year. In the Holy Land they may be surrounded on all sides by the enemies of Zionism, but at least they have in Benjamin Netanyahu the leader of a government which will not hesitate to shelter and defend them. It will even bury their martyred bodies in fortified Jewish cemeteries in Jerusalem, where their sanctified graves will never be defiled with swastikas.

Article:  Cranmer

dimanche 1 février 2015

Commémoration à Auschwitz: "Il ne semble pas que ça serve à grand chose", estime Houellebecq (vidéo)

"Tu vois, seuls les morts n'ont pas été éclaboussés par l'infamie de l'Holocauste. Il est pénible de porter le sceau d'une survie pour laquelle on n'a pas d'explication. Tu es resté là pour diffuser le mythe d'Auschwitz - tu es là comme une bête curieuse. On t'invite aux anniversaires, on filme ton visage indécis, ta voix hésitante, tu ne remarques même pas que tu es devenu un acteur de second plan dans un récit au goût douteux, tu vends ton histoire à bas prix, et, petit à petit, c'est toi qui la comprends le moins. ... Tu acceptes le repentir triomphal des discours commémoratifs, croyant que c'est toi qu'on célèbre, et tu remarques trop tard que ta prestation est terminée, qu'on n'a plus besoin de toi." (Imre Kertész*, prix Nobel de littérature et survivant d'Auschwitz)

Le Figaro:
Michel Houellebecq
Interrogé sur RTL sur la montée de l'antisémitisme et le 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, l'écrivain français a estimé qu'il "ne fallait pas se faire trop d'illusions" sur la portée de ces commémorations.

http://video.lefigaro.fr/figaro/video/commemoration-a-auschwitz-il-ne-semble-pas-que-ca-serve-a-grand-chose-estime-houellebecq/4014456559001/

Voir également: Marceline Loridan-Ivens, survivante d'Auschwitz, ne se fait pas d'illusions

*Imre Kertész, Dossier K., Actes Sud, 2008, p. 181.