"L'Europe a arrêté une définition de l'antisémitisme", annonce dans le Yediot Aharonot Eldad Beck, correspondant du journal à Berlin. Maintenant, c'est officiel: nier le droit à l'existence de l'État d'Israël est une forme d'antisémitisme, et les actes de terrorisme dirigés contre les Juifs découlent de l'antisémitisme - souligne le journaliste.
Il s'agit d'une prise de position officielle de l'Union européenne, dans un document détaillé qui définit l'antisémitisme avec précision et trace une limite claire entre la critique acceptable de l'État d'Israël et la critique proprement "antisémite". La définition a été élaborée par l'Observatoire européen de l'antisémitisme et de la xénophobie, dont le siège est à Vienne (Autriche).
Le Yediot ajoute que ce document pose que nier le droit à l'existence de l'État d'Israël, dans le cadre du droit à l'autodétermination du peuple juif, et les appels ouverts à tuer les Juifs ou à leur nuire sont des actes antisémites. Les attaques verbales ou physiques contre l'État d'Israël, en tant que "collectivité juive", peuvent être assimilées à l'antisémitisme. De cette manière, l'UE endosse le point de vue selon lequel les attentats terroristes contre les Juifs - en Israël et dans le monde - sont des fruits de l'antisémitisme.
Cette définition a été formulée après des débats très vifs au sein de l'Union européenne, concernant le caractère du "nouvel antisémitisme" qui a fait son apparition en Europe ces cinq dernières années. Il s'agit d'une "première définition de travail", dont le but est de permettre aux institutions de l'UE et aux États membres de lutter plus efficacement contre le phénomène. Ce document a été communiqué aux communautés juives de l'Union, et le Yediot Aharonot a pu en recevoir une copie.
Sont définis comme antisémites la négation de la Shoah; le refus de reconnaître le droit à l'autodétermination du peuple juif; l'affirmation que l'existence de l'État d'Israël a un caractère raciste; le fait d'exiger d'Israël d'appliquer des standards différents de ceux mis en pratique dans les autres pays démocratiques; la comparaison entre Israël et l'État allemand nazi, etc.
Source : Revue de presse de l'Ambassade de France en Israël, 12.5.2005
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Cette définition précise que les "manifestations rhétoriques et physiques de l'antisémitisme peuvent être dirigées contre des individus juifs et non-juifs et/ou leurs biens, contre des organisations communautaires juives et des institutions religieuses. Par ailleurs, de telles manifestations peuvent aussi être dirigées contre l'État d'Israël perçu comme une collectivité juive".
Sont également cités des exemples concrets de critique antisémite à l’égard d’Israël:
- la dénégation du droit du peuple juif à l'autodétermination, étayée, par exemple, par l'affirmation selon laquelle la création de l'État d'Israël serait un projet raciste;
- l'utilisation de doubles normes, s'exprimant par le fait qu'on exige d'Israël un comportement qui n'est attendu ou exigé d'aucun autre État démocratique;
- l'établissement de parallèles entre la politique israélienne actuelle et celles des nazis;
- le fait de rendre les Juifs collectivement responsables des actions de l'État israélien.
Working definition of anti-Semitism, European Monitoring Centre on Racism and Xenophobia (EUMC), 16.3.2005
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
mardi 25 décembre 2007
UE: affirmer que l'Etat d'Israël a un caractère raciste ou nier son droit à l'existence est une forme d'antisémitisme (2005)
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