mercredi 20 juillet 2011

Belgique: le style nauséeux du site d’infos Lalibre.be

"Au final, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que l’objectif recherché n’est autre que la détestation de l’Israélien patriote plus que l’information d’une quelconque manifestation dans les rues de Jérusalem. Si d’aucuns crurent en une déontologie, un article ordurier de ce genre les confortera dans l’idée de la transformation du métier de journaliste en celui de propagandiste au service d’une cause répugnante."

Si l'autre quotidien belge de référence Le Soir est brutalement anti-israélien, la très catholique La Libre Belgique l'est tout autant mais le style est insidieux et nauséeux, comme le démontre la brillante analyse de Victor Perez.  Pour en savoir plus sur l'indépendance toute relative de la presse francophone belge lire La presse subsidiée à la botte de l’état (Ubu-Pan).

Lalibre.be se veut être un site d’informations. A la lecture d’un article sur le conflit proche-oriental intitulé «Une voix différente», chacun pourra raisonnablement s’interroger quant au véritable objectif recherché par l’auteur. Celle-ci [Renée-Anne Gutter, l'une des forcément grandes spécialistes d'Israël du quotidien] nous relate, le fait que des "Palestiniens" et des Israéliens ont manifesté «côte à côte, vendredi, le long de la "ligne verte" d’avant juin ‘67 qui séparait Jérusalem Est et Ouest» dans une «marche de l’indépendance».

Au travers de ce sujet, le style d’écriture choisi conduit immanquablement à une condamnation à tous propos des Israéliens, voire à leur haine. Une tournure pas très honnête et amplement partagée dans les médias!

La manifestation a été organisée, nous dit le texte, pour le côté israélien par le «Mouvement de Solidarité pour Cheikh Jarrah qui manifeste chaque vendredi contre la "judaïsation" du quartier palestinien Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est», et pour le côté ‘’palestinien’’ par «les Comités populaires de Jérusalem-Est». Si le lecteur avait imaginé un tant soi peu une manifestation mixte juive et musulmane plus ou moins à part égale, au final, elle s’avérera être de composition majoritairement musulmane.


Mais là n’est pas le plus important !

Parmi eux, nous dit encore la rédactrice, «des députés juifs et arabes de la Knesseth israélienne». Le nombre exact de députés juifs ne sera pas indiqué. Pour être précis, ceux-ci ne peuvent être au plus que quatre. Trois se trouvant dans le parti Meretz et un dans le parti communiste Hadach. Deux partis d’extrême gauche, partisans d’unIsraël état de tous ses citoyens et évidemment débarrassé de tous les oripeaux du Judaïsme

Rester en conséquence, pour la journaliste, dans le flou quantitatif et employer le pluriel attestera, dans l’esprit de tout lecteur, l’idée d’un nombre important. Ce qui induira le message subliminal d’une condamnation massive du gouvernement actuel.

Après ces petites contre-vérités sans réelle importance vient le réquisitoire.

Cette marche fut effectuée, nous dit-on, «en coordination avec les forces de l’ordre israéliennes qui ont déployé un important cordon policier tout le long du parcours. Elles ont dû intervenir à quelques reprises pour écarter des contre-manifestants juifs nationalistes».

Le qualificatif «nationalistes», devenu dans le langage courant une injure, est réservé aux seuls juifs. Il ne sera donc pas employé pour désigner les manifestants de la «marche de l’indépendance». Le lectorat, mais pas seulement, ayant aperçut ici ou là quelques actions patriotiques en faveur d’une quête d’une nation pour les ‘’Palestiniens’’ se seront donc fourvoyés!

Ce rassemblement était, nous indique toujours l’auteur Renée-Anne Gutter, «l’itinéraire inverse de la marche effectuée le 1er juin dernier par des nationalistes israéliens, qui ont paradé dans les rues palestiniennes avec des drapeaux israéliens aux cris de "mort aux Arabes ». « Il faut dire qu’à cette marche triomphaliste de la droite israélienne avaient participé des dizaines de milliers de personnes, venues des quatre coins d’Israël et des colonies juives».

En un mot, comme en cent, les Israéliens sont des "colonisateurs, des racistes et de bord politique de droite". Caricature méprisable ne possédant nulle vidéo de cette clameur haineuse portée à l’encontre des Arabes par des «dizaines de milliers de personnes» dont aucune, paraît-il, ne se trouve sur l’échiquier politique au centre ou à gauche, ou n’imagine voir des Israéliens citoyens nationaux d’une "Palestine" vivant en Paix au côté de l’état juif!

Se servir de raccourcis et/ou de l’excitation de quelques agités minoritaires au sein du peuple juif pour dépeindre un ensemble est une méthode éculée mais en vogue chez les journalistes francophones.

Pour terminer en "’beauté’", l’auteur nous rappelle que pour les organisateurs, cette marche «pose un jalon qui tranche sur ce que la gauche israélienne appelle la "fascisation" de la politique en Israël. Notamment, la multiplication des lois à la Knesseth qui visent à restreindre les libertés de la minorité arabe et de la gauche».

Faut-il commenter ?

Au final, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que l’objectif recherché n’est autre que la détestation de l’Israélien patriote plus que l’information d’une quelconque manifestation dans les rues de Jérusalem. Si d’aucuns crurent en une déontologie, un article ordurier de ce genre les confortera dans l’idée de la transformation du métier de journaliste en celui de propagandiste au service d’une cause répugnante.

Une mutation malheureusement encore ignorée par les instances politiques au nom d’une liberté d’expression qui allume des feux de plus en plus difficiles à maîtriser.

2 commentaires :

Anonyme a dit…

Lorsqu'on a compris que bien des journalistes sont devenus des activistes pro palestiniens, on n'échange plus des arguments avec eux, on ne perd plus son temps a prouver qu'ils sont des activistes.

On les combat comme on le fait avec des ennemis.

Perez est bien gentil, mais il passe son temps a enfoncer des portes qui ne sont meme plus sur leurs gonds tant elles ont été enfoncées.

Anonyme a dit…

Faut-il donc que Perez cesse de nous rappeler ces "portes qui ne sont mêmes plus sur leurs gonds" ?

Y a t-il un autre combat à mener hors celui-ci ?