mardi 31 mars 2015

Juifs en Europe: un tabassage par ci, une claque par là, une insulte par ci, une tuerie par là, une conspiration par ci, un vandalisme par là. Ainsi va l'Europe démocratique

Ukraine: agression d'un médecin juif

Austria: Doctor (71) sentenced for Holocaust denial

Belarus: "Easter's coming! Blood [will be spilt here] soon" graffiti  

Belgium: Belgian Arabs complain that Bart De Wever protects the Jews 

Belgium: More Israel-bashing at the Free University of Brussels (Université Libre de Bruxelles)

Belgium: Ghent invites Jew-hater to racism debate

Bosnia: Palestinians say attacks on Jews serve the Zionists 

Bosnia: Jewish leader attacked and sustains serious head injury

Czech Republic: Man urinates on Holocaust memorial 

Finland: Center Party candidate says Israel is systematically murdering children, women and the elderly

France: NGOs protest against islamophobia, negrophobia and... philosemitism 

France: Jewish children "are the victims of all sorts of attacks" 

France: Town covered with antisemitic graffiti

Germany: Swastika drawn on Jewish cemetery gate

Germany: Turkish football group posts ad urging "Don't buy Jewish insurance" 

Germany: Street named after antisemitic historian Heinrich von Treitchke (not by Nazis but by democratic Germany in 1960)

Greece: The Holocaust as a political tool against Germany 

Hungary: Rock band receives antisemitic comments after announcing Israel concert

Hungary: Rock band receives antisemitic comments after announcing Israel concert

Italy: Israeli flag defaced at Milan exhibition 

Netherlands: Anti-racism day demo features antisemitic, anti-Israel speakers

Norway: After banning kosher slaughter, gov't now wants to tax imported kosher meat 

Portugal: Jew-hating photographer suspected of criminal activities

Portugal: Memorial to Jewish victims of 1506 massacre in Lisbon vandalised yet again

Russia: Holocaust memorial in Volvograd desecrated

Sweden: "Jews are leaving Europe in record numbers, and more are thinking about it. I am now one of them." 

Sweden: "Fuck all Jews. I'll fuck you and your family. You will die."

Ukraine: Jew attacked and told "get out of town and out of the country"

Ukraine: Holocaust memorial vandalized

UK columnist: ‘Israel now more wicked and dangerous than Hamas’ 

UK: Jewish Labour leader Ed Miliband told to gas his wife in an oven 

UK: Tory was member of pro-Nazi Islamic sect that believes Jews control the world and questions the Holocaust 

et encore et encore ICI.

samedi 28 mars 2015

On oublie la vieille vindicte antijuive distillée par le christianisme pendant des siècles

Daniel Sibony: À propos de l'antisémitisme chrétien

Eglise de Wittenberg: des Juifs tétent une truie,
tandis qu’un autre examine l’anus de l’animal
c.  1305
À force de penser aux actes antijuifs se réclamant de l'islam, on en oublie la vieille vindicte antijuive distillée par le christianisme pendant des siècles, qui continue d'être enseignée au catéchisme. C'est ainsi qu'une maman d'élèves m'apprend que son petit de cinq ans est rentré de l'école en criant Dieu est mort! Elle pensait qu'il citait Nietzsche, car il est très avancé, mais non, car il a ajouté et C’est les juifs qui l'ont tué! Elle s'en est inquiétée, elle a parlé à une proche, catholique, qui en a parlé au curé de la paroisse, à Paris, et il n'a rien répliqué, lui suggérant de laisser tomber cette question; plus précisément, de ne pas en parler.

Cathédrale d'Evora (Portugal): Deux Juifs dont un à tête de chien
portent le "chapeau juif", pointu en forme de cône. c. 1330
Ce n'est déjà pas si mal, que la vindicte antijuive du christianisme, des chrétiens veuillent qu'on n'en parle pas, mais acceptent de l'enseigner aux enfants. De même, la vindicte antijuive de l'islam, les musulmans, surtout en Europe, invitent à ne pas en parler, et même à nier qu'elle existe dans leurs textes fondateurs, ce qui est une autre façon de la protéger et de continuer à l'enseigner ; c’est le cas dans toute école coranique qui se respecte. Ce désir de ne pas en parler indique au moins un tiraillement entre la fidélité à la tradition, et le sursaut d'honnêteté qu'imposerait l'évidence.

Car enfin, s'agissant du christianisme, quatre points évidents sont à rappeler:

1) Ce ne sont pas les Juifs qui ont tué Jésus, mais les Romains; car sous l’occupation romaine, les Juifs n'avaient pas droit de vie et de mort même sur des Juifs; et Jésus en était un (ce que bien des chrétiens ignorent)
2) Les Évangiles parlent de la foule des Juifs qui approuvèrent sa mise à mort. Mais ils parlent aussi des foules qui le suivaient pendant sa prédication qui a duré trois ans; et ces foules, c'étaient des Juifs. N'est-il pas curieux que lorsque des foules suivent Jésus on ne dise pas qu’elles sont juives, mais quand une foule lui est hostile, elle soit juive et représente «les Juifs»? Pourquoi ne pas reconnaître à ce peuple une certaine diversité?
3) Dans leur grande majorité, les fidèles de ce qui allait devenir le christianisme étaient des Juifs. On peut même dire que ce sont eux qui, les premiers temps, ont donné corps à cette nouvelle religion, qui est née, rappelons-le, du cœur même de la juive, et qui ne cesse de se référer aux textes juifs.
4) N'est-il pas indécent que le christianisme  retienne surtout - et enseigne – que «les Juifs» ont tué Dieu, quand c'est eux qui ont apporté ce Dieu? Je parle non seulement du Dieu-homme que serait Jésus mais du Dieu de la Bible juive qui est aussi le Dieu des chrétiens?

mercredi 25 mars 2015

Que signifie vraiment "La France sans Juifs n'est plus la France"?

Que signifie "La France sans Juifs n'est plus la France"?  Cette phrase a été déclinée en plusieurs langues à la suite de violences perpétrées en Europe contre les Juifs.  Mais que signifie l'Europe, la France, le Danemark, l'Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne sans Juifs ne sont plus les mêmes?  Manfred Gerstenfeld s'est penché sur cette éventualité, pour partie, en voie de réalisation:  Is Europe, Bereft of its Jews, No Longer Europe?

Tuerie au Musée juif de Bruxelles
perpétrée par le Français Mehdi Nemouche

Over the last few months, a number of leading European politicians have declared how important it is that the Jews keep residing in their various countries. Government leaders also claim that they will do the utmost to protect their Jewish communities against a rising tide of anti-Semitic attacks.
The reason for these declarations derives from a number of factors. The primary one is the rise of lethal attacks on Jews by Muslim Europeans.[...]

French Prime Minister Manuel Valls has been the most outspoken of the European leaders who believe that Jews should remain in Europe. Jewish filmmaker Claude Lanzmann wrote an article titled, “France without Jews would not be France,” which Valls referred to the next day in a major speech at the French National Assembly. Valls said, “Claude Lanzmann wrote a wonderful article in Le Monde, yes, say it to the face of the world, a France without Jews is not France.”  [...]

An alert observer might remark that there was a crucial admission lacking in all of these statements: “France is no longer France, since it let in, non-selectively, millions of Muslims from countries where anti-Semitism is rife.” These include immigrants from Algeria where 87% of those polled by the ADL expressed anti-Semitic views, Tunisia where 86% of respondents held anti-Semitic views, and Morocco, where 80% polled were anti-Semitic. One reaction to this mass Muslim immigration is that the extreme-right National Front is France’s leading party, according to many current polls.  In the first round of the French departmental elections in March it came however after the conservative UMP party of former president Nicolas Sarkozy.

There is a second point such an observer could raise. Hypothetically, even if the entire Jewish community were to leave France, how much of an impact would that actually make on French society? The positions of the departing lawyers, doctors, journalists, politicians, philosophers, shopkeepers, artists, and so on would be filled up quite rapidly. We have seen extreme precedents for such a phenomena in Europe during the German occupation when many Jews were initially expelled from their jobs. However, such a massive departure of Jews would have a great symbolic impact on France’s image. In January, Valls said to journalists that France is a state where there is “territorial, social, and ethnic apartheid.” The departure of many Jews would add an additional dimension to France’s character as a failing democratic republic.

German Chancellor Angela Merkel also came out on the subject and said, “We are glad and thankful that there is Jewish life in Germany again, and we would like to continue living well together with the Jews who are in Germany today.” The psychological importance of the Jewish presence in Germany – comprised mainly of immigrants from Russia - is far greater in that country than in France, even though they make up a much smaller percentage of the general population. In view of Germany’s Nazi past, the presence of Jews serves as a major image-enhancer that today’s Germany is not only different in nature, but that it is a healthy democracy.  [...]

mardi 24 mars 2015

Pour les antiracistes du 21 mars, l’État fait du philosémitisme!

Caroline Artus @ Boulevard Voltaire

Cent vingt-cinq associations soutenues par l’extrême gauche ont défilé «contre le racisme et contre le fascisme», le 21 mars, la veille des élections départementales, dans quelque vingt villes de France. Avec – entres autres exigences – «la fin des contrôles au faciès, l’arrêt des démantèlements des camps de Roms, le retrait des lois racistes contre les musulmans, la régularisation de tous les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention, le droit de vote des étrangers», etc. On n’y comprend plus rien.

Antiracistes, ceux qui brandissent dans les rues de Paris des pancartes en hurlant «Nique la France et son passé (barré d’une croix) son présent colonialiste» ? Républicains, les Indigènes de la République quand leur mot d’ordre fétiche est « La République est une religion islamophobe » ?

Contre l’antisémitisme, ces mêmes Indigènes, quand ils publient un communiqué pour en finir «avec tous les visages du racisme républicain dont l’islamophobie, la négrophobobie, la romophobie, et le… philosémitisme»[...] «Philosémitisme», c’est nouveau, ça. L’État serait coupable de sympathie particulière envers les juifs? [...]

Il est très préoccupant d’entendre ces autoproclamés antiracistes crier, du matin au soir et du soir au matin, au retour de «la bête immonde» mais ne voir aucune forme d’antisémitisme à accuser l’État de trop aimer les juifs. Ont-ils perdu tout sens commun ou cherchent-ils à embrouiller définitivement l’esprit des Français? Pour preuve, le slogan, à Toulouse : « Valls ou Le Pen, c’est pareil ».   La suite.

vendredi 20 mars 2015

Il y a beaucoup de confusion sur le contenu du terme d'antisémitisme

Jean-Pierre Bensimon @ France-Israël Marseille: Fric frac autour de l'antisémitisme (via Desinfos)

Tuerie au Musée juif de Bruxelles
par le Français Mehdi Nemouche

Selon le plus récent diagnostic présidentiel, la vague d'antisémitisme que connait la France est imputable à l'extrême droite et à une très abstraite "haine d'Israël."(1) La base factuelle de son analyse est l'étude de Fondapol de novembre 2014. Le diagnostic, comme l'étude qui le précède, ne sont pas seulement erronés. Ils masquent le cœur du problème et ne nous approchent pas d'un millimètre des solutions, s'il en existe.
Il y a beaucoup de confusion sur le contenu du terme d'antisémitisme. On range aisément sous la même rubrique le simple préjugé et l'assassinat. Quand on n'oublie pas complètement les auteurs des crimes, comme François Hollande, on accepte aisément l'idée qu'ils sont une minuscule frange d'individus égarés ou déséquilibrés, quasiment isolés, sans attaches idéologiques et logistiques avec les grandes force qui modifient aujourd'hui le visage de la planète. Beaucoup croient aussi, ce sont les paroles du président, que l'État est un protecteur sincère des juifs français et que l'inflexible permanence des politiques publiques antisionistes n'a rien à voir avec eux, avec leur image, ni avec leur sécurité.

Mieux, au nom d'une fausse lutte contre un antisémitisme décontextualisé, il ne reste que des opérations d'intoxication politiciennes destinées à préserver les rentes électorales des partis traditionnels. L'enquête de Fondapol à l'initiative de Dominique Reynier, citée plus haut,(2) est un modèle de ces tartuferies fondées sur l’ambiguïté des termes. L'enquête désigne, chiffres à l'appui, la base sociale du Front National comme principal foyer de l'antisémitisme contemporain. Or, c'est justement de ce coté du spectre politique et sociologique que les risques sont les moindres. Roger Cukierman, qui avait justement qualifié d'"irréprochable" en la matière le comportement de Marine Le Pen a été contraint par les meutes de la parole conforme à manger son chapeau le jour même. Dans les faits, l'enquête de Dominique Reynier est calibrée pour donner une nouvelle jeunesse à l'équation diabolisante FN=fascisme=antisémitisme si appréciée par François Hollande, une trouvaille fameuse de François Mitterrand pour lier les mains de ses adversaires de droite. Comme effet secondaire, elle dissimule les vrais responsables de la montée des passions antisémites inouïes qui sèment désormais la mort dans le Vieux continent. Et faute d'un  diagnostic sérieux, comment nommer et traiter le mal ?

Trois antisémitismes bien spécifiques sévissent aujourd'hui en France et en Europe. Après les attentats tout récents de Bruxelles, de Paris et de Copenhague, on ne peut pas comprendre les origines du djihadisme sanglant sans distinguer soigneusement ces trois phénomènes.  Suite.

jeudi 19 mars 2015

Pour Fabius Israël serait responsable des désordres au Moyen-Orient

C'est bien ce que semble suggérer habilement le ministre français des Affaires étrangères à propos des Elections israéliennes - Déclaration de Laurent Fabius (18 mars 2015). Extrait:

"S’agissant du processus de paix, seule la création d’un Etat palestinien viable et souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël, permettra d’assurer paix et prospérité au Proche-Orient."

A comparer avec le communiqué de la chancelière Angela Merkel:

"Bundeskanzlerin Angela Merkel hat heute Vormittag dem israelischen Ministerpräsidenten Benjamin Netanjahu in einem Telefonat zu seinem Wahlsieg gratuliert.

In dem Telefonat unterstrich die Bundeskanzlerin auch die Haltung der Bundesregierung, dass die Sicherheit Israels am besten im Rahmen einer Zweistaatenlösung gewährleistet werden kann."


Commentaire du blog TNA:

Meanwhile, Assad is slaughtering his people, Islamic State is threatening to conquer everything from North Africa to Iraq and the Arabian peninsula.  Cyprus and Jordan barely have running water.  But a Palestinian State will solve all problems.  Because we all know it's really all the Jews' fault.

This isn't a new sentiment.  More recently, European officials have said in private talks that the Palestinian-Israeli conflict is fueling Islamic State recruitment. 

mercredi 18 mars 2015

Pour le gouvernement grec les Juifs grecs sont des étrangers

Les nouveaux dirigeants grecs, dont on a pu apprécier la finesse depuis qu'ils dirigent le pays, semblent considérer que les Juifs sont des étrangers.

A l'occasion de la cérémonie de la commémoration de la Shoah à Salonique, le gouvernement s'est fait représenter par un employé du ministère des Affaires étrangères.


 Abravanel blog (via The New Antisemite)

11 juillet 1942 - scènes de barbarie nazie à Salonique: Le 11 juillet 1942, les nazis réunissent 9.000 hommes juifs de 18 à 45 ans dans le Square de la Liberté à Salonique (Eleftherias Square). Les nazis les ont épuisés en les obligeant à faire, pendant des heures et sous la chaleur, des exercices, à marcher à quatre pattes etc. Ils leur ont donné des coups, ils les ont humiliés. De bout en bout, le rire des bourreaux a accompagné ces scènes barbares.



Comment une université belge méprise son propre principe quand il s’agit d’Israël

Ce texte nous a été envoyé par Watch : Antisemitism in Europe.  Il convient de signaler que ces incidents n'ont rencontré (VUB et ULB) aucune opposition publique de la part des milliers d'étudiants qui les fréquentent ni de la part du corps professoral.  On  pense tout naturellement à la situation que décrit Michel Houellebecq dans son dernier roman Soumission et qui pourrait devenir une réalité: "L'accord comportait-il une clause interdisant l'accès de la fac aux organisations juives?  Là encore ce n'était qu'un bruit, difficilement vérifiable, mais le fait est que l'Union des étudiants juifs de France n'était plus représentée, depuis la dernière rentrée, sur aucun campus de la région parisienne, alors que la section jeunesse de la Fraternité musulmane avait, un peu partout, multiplié ses antennes."
Des membres du projet «Watch : Antisemitism in Europe» ont envoyé un mail à la Vrije Universiteit Brussels (VUB) la semaine dernière afin de protester contre sa décision d’autoriser une vidéo-conférence avec Khalida Jarrar, représentante du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), une organisation considérée comme terroriste par l’Union Européenne et les Etats-Unis. Cette vidéo-conférence a été organisée par le mouvement de boycotte anti-israélien (BDS), dont des militants ont pris à partie la veille de la manifestation (le 3 mars) des étudiants juifs dans le campus de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), les traitant de « fascistes » et de « terroristes » dans un pays où des citoyens juifs ont pourtant été assassinés pas de vrais terroristes.

Dans sa réponse que le projet « Watch » a pu se procurer le 4 mars, l’université indique que la-dite manifestation publique concernait uniquement «la situation politique et sociale en Israël» et «non l’antisémitisme», niant ainsi le fait que les membres du mouvement BDS, dont le seul but est la délégitimation de l’Etat d’Israël, puissent avoir un lien quelconque avec l’antisionisme – une forme de l’antisémitisme contemporain, selon la «Définition de travail de l’antisémitisme». En outre, l’université s’est appuyée dans sa réponse sur son propre principe de la «libre recherche» (free inquiry) afin de se prononcer contre « la censure d’activités organisées par des étudiants ». En principe, la VUB ne souhaite adopter aucune position dans ce «conflit politique» mais dans les faits l’université a bel et bien pris parti en donnant carte blanche au mouvement BDS et au FPLP.

mardi 17 mars 2015

Alain Finkielkraut: nos enfants et petit-enfants devront peut-être faire leurs valises et quitter la France

Le journaliste américain (de gauche) Jeffrey Goldberg a consacré un très long article dans l'Atlantic à la situation précaire des Juifs en Europe et demande si le moment est venu pour les Juifs de quitter l'Europe. L'article commence avec une citation d'Edouard Drumont ("Tout vient du Juif, tout revient au Juif") et un entretien qu'il a eu avec le philosophe Alain Finkielkraut en janvier dans son domicile parisien.  Au moment même où débutait la tuerie dans l'Hyper Cacher.  Jeffrey Goldberg a posé à Alain Finkielkraut une "question très juive": ses valises sont-elles prêtes?  Non, répond le philosophe, mais nos enfants et petits-enfants n'auront peut-être pas d'autre choix que de partir.  (I asked him a very old Jewish question: Do you have a bag packed?  “We should not leave,” he said, “but maybe for our children or grandchildren there will be no choice.)

For half a century, memories of the Holocaust inoculated the Continent against overt anti-Semitism. That period has ended—the recent fatal attacks in Paris and Copenhagen are merely the latest in a mounting tide. Today, right-wing fascist strains of Jew-hatred are merging with a new threat from radicalized Islamists, confronting Europe with a crisis, and its Jews with an agonizing choice.

“All comes from the Jew; all returns to the Jew.” Édouard Drumont (1844–1917), founder of the Anti-Semitic League of France

Alain Finkielkraut
The French philosopher Alain Finkielkraut, the son of Holocaust survivors, is an accomplished, even gifted, pessimist. To his disciples, he is a Jewish Zola, accusing France’s bien-pensant intellectual class of complicity in its own suicide. To his foes, he is a reactionary whose nostalgia for a fairy-tale French past is induced by an irrational fear of Muslims. Finkielkraut’s cast of mind is generally dark, but when we met in Paris in early January, two days after the Charlie Hebdo massacre, he was positively grim.

“My French identity is reinforced by the very large number of people who openly declare, often now with violence, their hostility to French values and culture,” he said. “I live in a strange place. There is so much guilt and so much worry.” We were seated at a table in his apartment, near the Luxembourg Gardens. I had come to discuss with him the precarious future of French Jewry, but, as the hunt for the Charlie Hebdo killers seemed to be reaching its conclusion, we had become fixated on the television.

Finkielkraut sees himself as an alienated man of the left
. He says he loathes both radical Islamism and its most ferocious French critic, Marine Le Pen, the leader of France’s extreme right-wing—and once openly anti-Semitic—National Front party. But he has lately come to find radical Islamism to be a more immediate, even existential, threat to France than the National Front. “I don’t trust Le Pen. I think there is real violence in her,” he told me. “But she is so successful because there actually is a problem of Islam in France, and until now she has been the only one to dare say it.”

Suddenly, there was news: a kosher supermarket in Porte de Vincennes, in eastern Paris, had come under attack. “Of course,” Finkielkraut said. “The Jews.” Even before anti-Semitic riots broke out in France last summer, Finkielkraut had become preoccupied with the well-being of France’s Jews.

We knew nothing about this new attack—except that we already knew everything. “People don’t defend the Jews as we expected to be defended,” he said. “It would be easier for the left to defend the Jews if the attackers were white and rightists.”

I asked him a very old Jewish question: Do you have a bag packed?

“We should not leave,” he said, “but maybe for our children or grandchildren there will be no choice.” 
More.

lundi 16 mars 2015

Tout le monde déteste les Juifs, constatation d'un enfant juif allemand (Deutsche Welle)

Via The New Antisemite blog:

Deutsche Welle a interviewé un enfant juif  à Berlin (vidéo):

Enfant juif: “Il y a des personnes qui s'aperçoivent que nous sommes juifs, certains réagissent, d'autres pas.  Les Juifs - tout le monde les déteste, mais ils sont encore là.  Ils seront toujours là.”

Journaliste: “Mais tu crois que tout le monde les déteste?”

Enfant juif: “Je le vois.”

dimanche 15 mars 2015

L'acteur Michael Douglas confronté à l'antisémitisme en Europe

Dylan, 12 ans, le fils de Michael Douglas et Catherine Zeta-Jones a fait l'objet d'insultes antisémites en 2014 pendant que la famille passait des vacances dans le sud de l'Europe.  En Europe, on aurait dit que l'enfant exagère et que l'auteur des insultes le fait par ignorance ou par bêtise.  Mais Michael Douglas ne s'est pas tu.  Il a raconté la scène. Le père de Michael Douglas, le grand acteur américain Kirk Douglas, est juif, mais ni sa mère ni sa femme ne le sont pas.  Cependant, son fils, grâce à ses amis s'est rapproché du judaïsme et se considère juif ("Several years ago Dylan, through his friends, developed a deep connection to Judaism, and when he started going to Hebrew school and studying for his bar mitzvah, I began to reconnect with the religion of my father.").

Via Israelly Cool

Hollywood actor and part-Jew Michael Douglas has written an op-ed in the LA Times after his son suffered antisemitic abuse in Europe last year.

Los Angeles Times éditorial par Michael Douglas:

Last summer our family went to Southern Europe on holiday. During our stay at a hotel, our son Dylan went to the swimming pool. A short time later he came running back to the room, upset. A man at the pool had started hurling insults at him


My first instinct was to ask, “Were you misbehaving?”

“No,” Dylan told me through his tears.

I stared at him. And suddenly I had an awful realization of what might have caused the man’s outrage: Dylan was wearing a Star of David.

After calming him down, I went to the pool and asked the attendants to point out the man who had yelled at him. We talked. It was not a pleasant discussion. Afterward, I sat down with my son and said: “Dylan, you just had your first taste of anti-Semitism.”

In my opinion there are three reasons anti-Semitism is appearing now with renewed vigilance.

The first is that historically, it always grows more virulent whenever and wherever the economy is bad. In a time when income disparity is growing, when hundreds of millions of people live in abject poverty, some find Jews to be a convenient scapegoat rather than looking at the real source of their problems.

If we confront anti-Semitism … if we combat it individually and as a society, and use whatever platform we have to denounce it, we can stop the spread of this madness.

A second root cause of anti-Semitism derives from an irrational and misplaced hatred of Israel. Far too many people see Israel as an apartheid state and blame the people of an entire religion for what, in truth, are internal national-policy decisions. Does anyone really believe that the innocent victims in that kosher shop in Paris and at that bar mitzvah in Denmark had anything to do with Israeli-Palestinian policies or the building of settlements 2,000 miles away?  SUITE.


vendredi 13 mars 2015

Partir? Rester? Que faire, Shmuel Trigano

"Depuis Hitler, j'ai toujours su que l'intérêt de la France ne coïnciderait pas toujours ou nécessairement avec celui des Juifs ou des Israéliens." Raymond Aron, De Gaulle, Israël et les Juifs (1968) 

Shmuel Trigano @ Desinfos:

Les milieux les plus conscients du destin juif sont secoués par un dilemme existentiel profond quant à l’avenir et la continuité de la vie juive en France. C’est un phénomène social d’ampleur réelle qui fascine les médias et suscite angoisse, voire panique, pour certains milieux juifs, sermonnage grandiloquent pour l’environnement. On pense en général à la dimension de la sécurité comme facteur déterminant. Il est très réel, effectivement: si la France entière est sous la menace des islamistes français, les Juifs le sont plus particulièrement et sans aucun prétexte : ni caricaturistes, ni «à cause de Gaza» - ce que nous avions dit depuis 15 ans à l’opinion (qui nous avait accusé de racisme) - mais par pure haine religieuse, dont le retour cyclique dans l’histoire de l’islam est avéré par les historiens dignes de ce nom.
Face à cette haine délirante, toutes les armées du monde ne pourront pas protéger des civils paisibles sous peine d’une militarisation étouffante de leur existence. De fait, le dipositif de vigilance armée adopté par le pouvoir s’est vu maintenu. La question est de savoir ce qui se passera quand il cessera. Le caractère endémique de l’antijudaïsme dans le monde musulman [consulter, par exemple, le site
shawarmanews.blogspot.com] ne cessera pas alors - et encore plus avec la prochaine guerre au Moyen Orient. Il se trouvera toujours dans la communauté musulmane française - malgré les efforts qu’elle pourra faire - des milieux activistes dormants pour s’en prendre aux Juifs comme tels. Je crois que les musulmans français ne se sont pas rendu compte de la situation, à voir les réactions de Dalil Boubakeur à la suite des remarques de Roger Cuckierman, qui n’a fait qu’énoncer des évidences sociologiques et policières. Et je dirais plus, la convocation des deux représentants par l’Elysée est encore plus inquiétante quant à la capacité de ce gouvernement de régler avec force la situation. Le projet pour l’islam qu’il a rendu public est de ce point de vue pathétique en matière de compréhension de la situation. C’est l’effet « pas d’amalgame » porté à l’extrême ! De ce point de vue là, il n’y a pas eu de changement de politique, si ce n’est la militarisation de la politique sécuritaire mais rien quant au fond du problème.

Cependant, le critère sécuritaire ne doit pas être le seul. Il faut laisser ouverte la possibilité que la situation sur ce plan là puisse changer. Le critère de la décision doit se hausser pour les individus au dessus du destin individuel, si tant est qu’être juif a un sens et une valeur. Il y a des raisons bien plus profondes qui posent la question du départ. Suite.

Détrompez-vous, l'Europe est aussi hostile à Tzipi Livni

Ceux qui pensent que les Européens porteront un regard plus bienveillant sur Israël au cas où le tandem Isaac Herzog-Tzipi Livni (celle-ci traitée de "sionazie") remplacerait Benjamin Netanyahou se trompent. En glanant ce blog on trouve ceci:

- "Le 12 décembre 2009, un mandat d'arrêt est émis au Royaume-Uni à l'encontre de Tzipi Livni en raison d'accusation de crimes de guerre pendant l'“opération Plomb durci”."

En Belgique, une plainte est déposée à l'encontre de 14 dirigeants israéliensDeux avocats belges, Me Georges-Henri Beauthier et Alexis Deswaef, ont annoncé, mercredi 23 juin, à Bruxelles, le dépôt d'une plainte pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à l'encontre de 14 dirigeants politiques et militaires israéliens. Elle vise des actes commis à la fin 2008 et au début 2009 à Gaza, lors de l'opération militaire "Plomb durci". La plainte cite, entre autres, Ehoud OlmertTzipi Livni et Ehoud Barak, respectivement premier ministre, ministre des affaires étrangères et ministre de la défense à l'époque des faits. Le vice-ministre de la défense et ancien général de Tsahal, Matan Vilnaï, est également cité, ainsi que divers hauts responsables de l'armée et des services de renseignement. (Le Monde, 23/06/2010)

- Pro-palestiniens manifestent contre la visite de Livni à Bruxelles: Une centaine de militants pro-palestiniens, scandant "Israël assassin", ont bruyamment manifesté mercredi à Bruxelles, devant les bâtiments des institutions européennes, pour protester contre la venue de la chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni. (LLB, 21/01/2009)
Caricature antisémite parue dans un journal britannique et un journal jordanien.

Querelle entre mouvements "citoyens"

Une centaine d'aimables farceurs ont répondu à l'appel (ISRAEL-PALESTINE : EUROPE, REVEILLE-TOI !) de l'aimable Simone Susskind (ancienne présidente Centre Communautaire Laïc Juif ... eh oui!) de participer, à l'occasion de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères, "à un rassemblement citoyen" pour dénoncer une énième fois Israël.

Enième appel à sanctions de Pierre Galand

Les protestataires étaient priés de se munir de casseroles et d'instruments de musique pour réveiller l'Union européenne de sa coupable torpeur. Le sénateur Josy Dubié (Ecolo) et le président du centre d'action laïque Pierre Galand ont répondu à l'appel. Celui-ci a lancé avec la plus grand fougue son énième appel - fort heureusement jamais suivi d'effets - à ce que l'Union européenne adopte des sanctions contre Israël.

Le "rassemblement citoyen" déplaît à "Observations Citoyennes" et au "mouvement de colère citoyen antisioniste"

Cette initiative originale de Simone Susskind a fortement déplu à un certain Rachid-Z qui a exprimé sa désapprobation dans son blog "Observations Citoyennes" et dont la prose savoureuse et colorée est scrupuleusement reprise ci-dessous :
.
"Appel à la VIGILANCE !!!
Attention : Piège sioniste !!!
.
N'allez pas manifester avec les sionistes ce lundi 26 janvier à Schuman
.
Faites très attention à la manipulation en cours orchestrée par Simone Suskind qui fait tout pour essayer de récupérer le mouvement de colère citoyen antisioniste et polluer la mobilisation des démocrates et des progeressistes qui sont résolus et déterminés à faire juger les criminels de guerre sionistes.
.
Simone Susskind lance sa manifestation autour de slogans favorables à la réconciliation avec les Sionazis "Ehud Olmert, Livni et Ehud Barak".

jeudi 12 mars 2015

Plus de 1.000 Juifs français sont partis en Israël depuis l'attentat terroriste de l'Hyper Cacher

Le quotidien économique et financier israélien Globes rapporte que plus de 1.000 Français juifs se sont installés en Israël depuis l'attaque terroriste de Paris commise en janvier par des musulmans.  L'article ne mentionne pas ceux qui sont partis vers d'autres destinations pour les mêmes raisons.

Forecasts of a large wave of immigration from France pushing up Israeli apartment prices might be materializing. Data published yesterday by the Ministry of Finance showed a sharp rise in home purchases by investors in January and cited Netanya as a city where many French Jews are buying homes, in the wake of January's terror attacks in Paris. 

Adv. Elior Asherian, a partner in the Rothschild Lev Asherian Law Firm, is familiar with the foreign residents flocking to buy Israeli real estate and knows exactly what they are looking for.

Asherian, who is well acquainted with the Netanya market, and has undertaken conveyancing over the years for many French Jews buying property in the city, talks of a dramatic change following the terrorist attack on a kosher supermarket in Paris.

He said, "Following the escalation in the security situation in France, many French Jews who bought apartments in Israel as a vacation home are now seriously considering immigrating to Israel. As a result they are even selling their businesses in France and coming here with a lot of money. I personally represent clients who are businesspeople - one has a supermarket chain, another is a work contractor and so on. There are people who have shut down their business in France and come to Israel. They are buying apartments for investment and renting them out, or homes in need of renovation, improving them and then selling, thus making a relatively quick profit."

Asherian added, "We've recently notice additional investments following the terror attacks in Paris. They've begun buying businesses here. The day after the terror attack we began getting calls from French Jews that wanted to buy businesses here."  [...]

There are many French Jews in Netanya. In my opinion more than 1,000 French Jews have come to Israel since the Paris attacks. French Jews themselves are talking about another 5,000-6,000 French Jews preparing to immigrate to Israel. L'article en entier.

mardi 10 mars 2015

Egypte: le roi Farouk a fait appel à des Nazis pour persécuter les Juifs après la guerre


Il est rarissime que ce sujet soit abordé en Europe. Autant on analyse le régime nazi sous toutes les coutures autant les connivences entre ceux-ci et les régimes arabes sont un sujet pratiquement tabou.  Le Scotsman et la presse allemande ont eu le courage d'évoquer ce sujet.

Jewish Refugees from Arab Countries blog: Nazi influx was King Farouk's idea

King Farouk of Egypt, who had a reputation for sympathy with his Jewish subjects, has been revealed to have been the man who encouraged  a secret army of Nazis to emigrate to the Middle East after WWll, according to The Scotsman:

CHILLING details of a secret army of Nazis emigrating to the Middle East after the Second World War to become the nucleus of an Arab-led force to crush Israel have been revealed in Germany.

Intelligence officers, SS generals, propaganda specialists and even Holocaust functionaries went to Egypt after the collapse of the Third Reich to continue to persecute Jews.

Geraldine Schwarz, who has made a film on the subject called Exile Nazi: The Promise of the Orient, said the covert recruitment drive was the brainchild of Egypt’s King Farouk I.

SS generals are said to have gone to Egypt

after the collapse of the Third Reich. Picture: PA

“He commissioned a confidant to build a new army,” she told Die Welt newspaper. The king’s man was Adel Sabit, entrusted to build the anti-Israel force along with former Afrika Korps Lieutenant General Artur Schmitt. “The Arab League wanted it so,” she said.

Arabs failed in their first war against the Israelis in 1947, so the king and his ministers looked to “professionals” from Germany, as the old colonial powers of France and Britain were despised.

Mahmout Sabit, the cousin of Adel Sabit, told her at his home in Cairo: “The secretary-general of the Arab League decided the Germans were the best, with the most knowledge, the actual inventors of modern mobile warfare.”

He said Schmitt had been living after the war in a Cairo hotel under the name of Goldstein. His orders were to recruit his countrymen with the aim of building a million-strong army under a unified command structure and “common military ­doctrine”.

One report from Schmitt states: “The defeat of the Arabs against Israel was the result of an incompetent Egyptian leadership, which was not in a position to take advantage gained in the first week, to impose the force of their actions upon the Jews and destroy the State of Israel in a Blitzkrieg in a maximum of two weeks.”

Mr Sabit said Schmitt did not know Egypt’s neighbour Syria hired 50 Nazis between 1948-9, including many former SS soldiers, to help mould its army and intelligence service to rival Israel’s. One of the men it brought to Syria was Walter Rauff. Rauff was, at the war’s end, the SS security chief for northern Italy, a wanted war criminal who helped develop mobile gas-wagons to kill Jews and other enemies of the regime.

“Allah in Heaven, Hitler on Earth” was a common slogan in Syrian capital Damascus during the war. It, too, wanted a German-led force to take on Israel, and Rauff was tasked with rebuilding Syrian intelligence services “along Gestapo lines”. La suite

dimanche 8 mars 2015

Evêque syriaque orthodoxe: Daech sont des Juifs ou contrôlés par des sionistes

Il est désolant d'entendre de tels propos contre les Juifs de la part d'un haut dignitaire chrétien - au moment même où les chrétiens sont persécutés au Moyen-Orient.

Shawarma News:
Quotes from an interview with the Syriac Orthodox bishop of Mount Lebanon and Tripoli George Saliba:

"We are convinced there exists a greater power than America, it's "Zionism",  represented in the abnormal country called Israel, it has no significance except to insult God and man who was created in the image of God" (Tayyar: Mar.4, 2015)

بات لدينا قناعة تؤكد وجود قوة اعظم من اميركا هي "الصهيونية" وهي تتمثل بالدولة المسخ المسماة باسرائيل، لأنّ لا شأن لها الاّ الإساءة لله والإنسان المخلوق على صورة الله ومثاله"

"Those terrorists destroy Sunni mosques, destroy Shia mosques, kill Christians and destroy their churches, attacked the Yazidis and took their daughters as war booty slaves, kill the Shabak people, but we did not hear of a single Jewish landmark... they are Jews and if not, then they are the pawns of Zionism, the mother of all corruption in the world."

"God willing we will witness their (ISIS) demise in the coming days as well as the country called Israel, that conspired against Jesus through the Jewish religion, killed Jesus and crucified him, and after 2000 years it was created by a British conspiracy - the Balfour Declaration - will also vanish."

Pour visionner les vidéos cliquer ICI.

vendredi 6 mars 2015

Un Hollandais vend un savon composé de graisse de Juifs victimes de la Shoah

C'est en fait qu'en Europe on se moque de plus en plus des Juifs et de la Shoah.  Un Hollandais a été arrêté après avoir mis en vente sur Internet une savonnette composée de graisse extraites aux victimes de la Shoah. La "marchandise" "RIF soap" étant très rare ("zéér zeldzaam stukje zeep"), le vendeur demandait 199 euros.


i24news: L'homme vendait d'autres produits de la période de l'Holocauste, comme des prothèses Le journal néerlandais De Telegraaf a rapporté mercredi que la police hollandaise a mis en examen un vendeur qui aurait tenté de vendre du savon fabriqué pendant la Shoah et composé de corps des victimes juives tuées dans des camps d'extermination nazis.  Le "savon RIF" ou populairement connu comme le savon juif, aurait été fabriqué pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis à partir de restes humains, et a été vendu en ligne pour 199 euros.

L'historien Arthur Haraf a déclaré que l'homme vendait d'autres produits de la période de la Shoah, comme des prothèses, des brosses à dents et des lunettes, qu'il a volé à proximité du camp de concentration de Westerbork.

"Il est triste et dégoûtant de savoir qu'il y a des gens intéressés à gagner de l'argent sur le compte de la Shoah", a déclaré Ron Eisenman du CIDI, une organisation juive néerlandaise.

jeudi 5 mars 2015

Des étudiants juifs humiliés et insultés à l'Université Libre de Bruxelles

Les faits se sont déroulés dans le cadre de la semaine Israël apartheid à l'Université Libre de Bruxelles. La haine d'Israël s'exprime sans complexes.  Le "mur d'apartheid" qui avait orné la Grand-Place à Noël grâce à l'Association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles dirigée par Pierre Galand, Israël-basher, mais personnage très respectée chez les élites belges francophones (ULB, humanistes, Centre d'Action Laïque, Tribunal Russell sur la Palestine, grand promoteur du BDS en Belgique et en Europe, Durban, et la liste est longue).  Maintenant elle a été érigée à l'ULB.  Des étudiants juifs se font traiter de sionistes, de fascistes, de terroristes.  Une violence verbale épouvantable.

Le successeur de M. Galand à la tête du Centre d'Action Laïque, Henri Bartholomeeusen, a écrit: "L’amalgame entre «Israël», «sionisme» et «juif» fleurit en tous sens. Il est entretenu par les agitateurs qui instrumentalisent le conflit au Moyen-Orient pour dresser les communautés les unes contre les autres et désigner un bouc émissaire."  Or c'est précisément c'est précisément l'amalgame qu'ont fait les étudiants de l'ULB...
Université Libre de Bruxelles mars 2015

Devant la crèche de Noël à la Grand-Place de Bruxelles 2014
La Libre Belgique évoque les faits (extraits):

Le très polémique BDS, Boycott Désinvestissement Sanctions, a fait parler de lui pas plus tard que mercredi, rapporte le quotidien Le Soir. Des membres de cette association ont en effet insulté des étudiants juifs, les traitant de terroristes et de sionistes sur le campus de Solbosch. Le tout lors d'une manifestation censée protester contre l'occupations des territoires palestiniens par l'Etat d'Israël.

Contacté par nos confrères, le président de la Ligue belge contre l'Antisémitisme, Joël Rubinfeld, a exprimé sa volonté de porter plainte. "Ces étudiants ont été stigmatisés en raison de leur état de Juif", explique-t-il. "Nous en avons assez que BDS colle une étoile jaune sur les étudiants juifs de l'ULB".
De son côté, l'ULB n'a pas encore précisé si elle comptait sanctionner le BDS, mais les membres du cercle, ainsi que d'autres membres de l'Union des Etudiants juifs de Belgique (UEJB), passeront devant le recteur pour parler de ce dossier. "Le recteur a demandé à son secrétariat de convoquer les protagonistes de ces incidents, qui seront reçus dans le courant de ce jeudi", annonce Nicolas Dassonville, porte-parole de l'Université Libre de Bruxelles, à LaLibre.be. [...] "Il y avait en effet eu une polémique autour de l'inscription du cercle BDS en tant qu'association enregistrée par l'ULB", rappelle également le porte-parole. "Le CA avait fini par accepter l'enregistrement de cette association. Mais cela ne signifie pas que l'ULB se porte garante ou est responsable des propos et actions menés par ce groupe. Celle-ci s'engage à respecter les principes et les valeurs de l'Université dans le libre examen, le respect et la tolérance et nous leur mettons à disposition des locaux sur le campus pour faire vivre leurs activités envers les étudiants".


mardi 3 mars 2015

"Beaucoup de Français ont compris que le meurtre de juifs n’est pas une affaire de juifs", Iannis Roder

Et voilà, il y a eu Charlie. Et mon téléphone a sonné sans interruption. «Bonjour, c’est Europe 1…, LCI, BFM, La Cinq, Arte, France 2, RMC, France Inter, Le Monde, RTL, etc. ». Ils voulaient tous me recevoir. Soudainement, il était urgent d’entendre ce que je racontais depuis quinze ans. C’est qu’il y avait une «actu», et une sacrée «actu». Et avant, la réalité, ce n’était pas de l’actu?

 Iannis Roder @ Causeur et Extrême Centre: Quinze ans de perdus - Nos élites ont longtemps nié la dérive antisémite des banlieues


Les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher ont ouvert les yeux de nos élites, qui ont longtemps nié la dérive antisémite et antirépublicaine de nos banlieues. Quinze ans après la sortie des Territoires perdus de la République, les mêmes médias qui s’obstinaient dans l’aveuglement m’ont subitement assailli d’invitations. Mais l’idéologie victimaire est loin d’avoir capitulé.

«Pfff, Hitler, il a pas fini le boulot, M’sieur!» Cette remarque d’un gamin de 15 ans, je m’en souviens comme si c’était hier. Pourtant, ce n’était pas hier, c’était en 1998, lors de mon premier cours sur l’histoire de la Shoah. Ce fut une gifle, la première d’une litanie qui s’est poursuivie jusqu’à hier – en réalité, il y a un mois, le 8 janvier précisément. Au lendemain de l’attentat contre Charlie, une autre gamine m’a dit très posément: «J’en ai marre de ces gens qui renient leurs origines et veulent s’intégrer dans votre République.» Dix-sept ans se sont écoulés entre les deux propos et les deux élèves.

Pendant toutes ces années, ceux qui tentaient d’alerter sur la pénétration croissante, dans la jeunesse des «quartiers», de l’antisémitisme, de la haine de la France, du complotisme et de l’islamisme radical, ont été ignorés, considérés comme paranos, voire suspectés de nourrir des intentions douteuses et des préjugés stigmatisants.

Certains beaux esprits qui voulaient résolument ne pas voir et empêcher quiconque de voir se rassuraient en répétant que ces idées déplorables – évidemment produites par la relégation sociale – étaient tout à fait minoritaires. Minoritaires, la belle affaire ! Encore heureux ! Parce que, tout de même, depuis 2006, 28 personnes ont été tuées par des Français, nés, grandis et radicalisés en France, tous passés par l’école de la République et tous formatés par ces idées minoritaires. Imaginez le carnage si elles étaient majoritaires.

Après le massacre de Charlie Hebdo, et, surtout, face aux fractures qu’il a mises en lumière, il faut avoir des œillères pour continuer à ne pas voir. Certes, il y aura toujours des professeurs pour expliquer qu’ils sont coupables (et nous avec eux) d’avoir fabriqué des assassins. [...]

Le Monde [en 2002] m’interviewa. Sans contester la réalité de l’antisémitisme que je décrivais, la journaliste prit soin d’interroger une collègue qui officiait dans un collège situé dans la même ville, à 500 mètres du mien, et qui, elle, n’observait rien de tel. L’article précisait que j’étais juif. En l’absence d’une mention comparable pour ma collègue, j’en conclus qu’elle devait être «normale». Un parano, vous dis-je… [...]

Après Merah, on s’est empressé de l’oublier. Après Charlie, après Vincennes, nul ne dira plus qu’il ne le savait pas. [...]

Mais, au sommet de l’État, on a parlé haut et fort: «Quand on tue un juif, on s’en prend à la République.» Et beaucoup de Français ont compris que le meurtre de juifs n’est pas une affaire de juifs. Ils ont découvert la logique criminelle, le fil qui relie les soldats, les policiers, Charlie, la France, la liberté, la République, les juifs, et qui n’est rien d’autre qu’une haine inextinguible du monde démocratique. Et ils commencent à chercher des explications.

lundi 2 mars 2015

Désinformation: Un mea culpa du bout des lèvres de l’AFP

Il faut comparer le traitement de cette "désinformation" de la part de l'AFP - le temps qu'il lui a fallu pour la rectifier avec la panique et les multiples explications suite à la fausse information faisant état de la mort de Martin Bouygues suivies de "sincères excuses" pour une "faute inexcusable" présentées à M. Bouygues et à sa famille par le PDG de l'agence Emmanuel Hoog (La lettre d'explication de la direction de l'AFP après l'affaire Bouygues).  Pour ce qui concerne Israël il a fallu la persévérance des réseaux sociaux pour que l'AFP enfin reconnaisse son erreur mais pas d'excuses, bien entendu. Selon le Figaro: "Emmanuel Hoog a rappelé solennellement que «la fiabilité est la vertu cardinale de l'agence, le cœur du contrat de confiance». Et d'ajouter: «une seconde erreur d'un ordre comparable dans les prochaines semaines serait fatale»."  Aucune mention de l'autre bavure!  

Al Jazeera a présenté ses excuses... Pas l'AFP.

Times of Israel

L’agence de presse française n’avait pas vérifié la véracité d’un communiqué publié par les autorités de Gaza, selon lequel Israël avait ouvert les vannes d’un barrage, inondant la zone

Cet hiver encore, les riverains de l’oued qui traverse la bande de Gaza ont vu leurs maisons envahies par les eaux. Aucun doute pour eux : les Israéliens avaient de nouveau ouvert les vannes en amont pour les inonder. Un examen des faits du côté israélien raconte une autre réalité, démythifiant ce qui ressemble à une légende palestinienne. 

Régulièrement – tous les ans, disent les Palestiniens – le Wadi Gaza déborde après un épisode de fortes pluies.Que les Israéliens, invisibles de l’autre côté de la barrière, actionnent les vannes du barrage plus haut sur le cours d’eau, sans se préoccuper de l’aval ou même avec l’intention de faire souffrir les Palestiniens, est devenu à Gaza une sorte de vérité établie depuis des années.  Devant une nouvelle crue dimanche, les autorités locales se sont empressées de publier un communiqué libellé « urgent » pour dénoncer les agissements israéliens.

L’AFP s’est empressé de reprendre ces allégations à son compte dimanche 22 février dans une vidéo et des photos des inondations dans le village d’Al-Moghraqa. Le script et les légendes indiquaient qu’Israël avait ouvert les vannes d’un barrage.  La vidéo faisait parler des résidents accusant ouvertement Israël.

Seulement, il n’existe côté israélien aucun barrage où on pourrait jouer sur le débit de l’eau, selon un déplacement de journalistes de l’AFP sur le terrain et des entretiens avec des responsables et des experts israéliens et étrangers.  LA SUITE.

Voir également: - AFP reports that Jewish State not responsible for floods 
AFP 'corrects' Palestinian antisemitism, translates 'Jew' as 'Israel'
- Europe: Media spreads conspiracy theories against Jews