mardi 12 juillet 2011

Rapprochement entre la Grèce et Israël: L'Express critique Israël

"L'historien-voyageur anglais William Dalrymple [connu pour ses positions anti-israéliennes et pro-arabes...], dans son ouvrage "Dans l'ombre de Byzance: Sur les traces des chrétiens d'Orient", observait que "les découvertes archéologiques liées au judaïsme étaient traitées avec soin et respect mais que les vestiges chrétiens, eux, ne bénéficiaient d'aucune attention".

C'est plus fort qu'eux...  Les médias français trouvent toujours le moyen de glisser une méchante critique d'Israël.  Et le choix de la photo qui accompagne l'article n'est évidemment pas innocente non plus.

Source: L'Exprès (Grèce et Israël: la nouvelle idylle méditerranéenne, par Pierre Gastineau). Extraits:

La crise des flottilles, au départ du Pirée et à destination de Gaza, intervient au moment où Israël et la Grèce se rapprochent. Le président grec effectue une visite de deux jours dans le pays, jusqu'à mardi. Une première dans l'histoire des relations entre les deux pays.

Il ne doit pas en revenir lui-même: Crolos Papoulias, le président de la République hellénique, a posé ce dimanche le pied sur le sol israélien. Celui qui fut naguère un ardent zélote de la politique arabe de la Grèce entre dans l'Histoire comme le premier chef de l'Etat grec à venir en Israël.

Georges Papandréou, le chef du gouvernement y est certes passé en 2010 pour amorcer un rapprochement inédit avec l'Etat Hébreu. Une première également. Surtout que son père Andréas Papandréou, ancien Premier ministre, était un fidèle soutien de Yasser Arafat. Lorsque ce dernier fut obligé de quitter le Liban en 1982 sous la menace de l'armée israélienne, c'est en Grèce qu'il se rendit, avant de trouver refuge à Tunis.
Les temps ont changé. Ce changement de cap diplomatique s'illustre par le soutien des Grecs dans la crise des flottilles, remarqué par Shimon Peres qui les en a remercié ce lundi matin. [...]

La question des Grecs orthodoxes d'Israël
Le sort réservé à l'Eglise grecque orthodoxe de Jérusalem, toujours dirigée par un Grec guidant une communauté arabe, constitue la pierre d'achoppement entre la Grèce et Israël. Il influait sur la politique pro-palestinienne d'Athènes. Celle-ci se veut en effet la protectrice de ces croyants, présents en Terre Sainte depuis les premiers temps du christianisme.


Cette communauté est peu en phase avec les autorités israéliennes, comme l'illustre l'affaire du patriarcat de Jérusalem en 2005. Le patriarche Irénée 1er a été déposé par le Synode pour avoir vendu indûment, selon ses adversaires, des biens de la communauté à des investisseurs juifs. Israël a mis deux ans pour reconnaître sa déposition. Le patrimoine de la communauté grecque orthodoxe est un enjeu politique majeur dans la vieille ville de Jérusalem et dans le pays, où elle constitue l'un des premiers propriétaires fonciers. Le parlement israélien, la Knesset, est même construit sur un terrain loué au Patriarcat de Jérusalem.

Pourtant, les églises chrétiennes de Jérusalem se plaignent du traitement par les autorités israéliennes de leurs biens historiques. L'historien-voyageur anglais William Dalrymple [connu pour ses positions anti-israéliennes et pro-arabes...], dans son ouvrage "Dans l'ombre de Byzance: Sur les traces des chrétiens d'Orient", observait que "les découvertes archéologiques liées au judaïsme étaient traitées avec soin et respect mais que les vestiges chrétiens, eux, ne bénéficiaient d'aucune attention". La nouvelle alliance devra se saisir de cette question, si elle ne veut pas en rester au stade d'une idylle estivale.

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