mardi 30 avril 2019

Une caricature antisémite portugaise fait scandale aux États-Unis (mais pas au Portugal)


Le caricaturiste portugais Antonio Moreira Antunes de l’hebdomadaire de Lisbonne Expresso est à l’origine de ce dessin. Selon le Daily Mail, Expresso a purement supprimé le dessin de son site sans aucune explication ni excuse.
Quelques précisions:

- La caricature antisémite se trouvait sur le mur Facebook de António Moreira Antunes (retirée - voir capture d'écran ci-dessous).  Il l'a intitulée "pax canina...", "paix de chiens".  Alors qu'à la suite de l'intervention en Irak, on traitait le premier ministre britannique de l'époque Tony Blair de toutou ou de caniche du président Bush, suggérant que c'était Bush qui détenait le pouvoir, dans ce cas les rôles sont renversés.  Dans l'imaginaire antisémite classique, c'est le Juif qui domine et manipule le monde et les hommes - le président américain suit aveuglement le Juif/chien.  Le président Trump est tellement méprisable qu'il devient juif lui-même… Il porte la kippa.



- Ce n'est pas anodin que la forme choisie par António Moreira Antunes pour représenter le juif Netanyahou soit un chien (ni un toutou ni un caniche, ce qui est tout de même mignon).  Pas du tout, un chien puissant, excellent chasseur.  "Cão judeu" (chien juif) est une des insultes antisémites au Portugal.  Le caricaturiste qui a 66 ans doit le savoir.



- Interrogé hier par le Correio da Manhã, il a déclaré que le NYT avait publié la caricature sans son autorisation.  Le caractère antisémite de l'image n'a pas été évoqué…  Le titre de l'article est en soi un chef-d'oeuvre et en dit sur l'opinion des Juifs au Portugal: "Critique de Trump provoque la censure d'un cartoon portugais" (Crítica de Trump leva a censura de cartoon de português).  De la censure pour une simple critique de Trump! 

- Un "chien juif... allemand" - volonté de nazifier les Juifs/Israël?

Un internaute portugais écrit: "Trump est représenté comme un homme aveugle, mais Netanyahou est représenté comme un animal, un chien, et même de race allemande, semble-t-il."  En effet, il s'agit d'un "dachshund". "Le teckel, originaire d'Allemagne, était à l'origine utilisé pour la chasse aux renards, aux lapins et aux blaireaux, qu'ils délogeaient de leurs terriers. Son nom vient du mot Dachs, blaireau en allemand, par l'intermédiaire de Dachselhund chien à blaireau." * (Wikipédia)

- Le Jerusalem Post a essayé de contacter Expresso et le caricaturiste sans succès!  Par contre, le New York Times a publié des excuses, et a clairement identifié la caricature comme étant antisémite. 


D'autres commentaires sur cette affaire seront publiés bientôt.

Honest Reporting: La caricature antisémite du New York Times
Alors que les Juifs du monde entier se préparaient pour les derniers jours de la Pâque juive, l’édition imprimée internationale du New York Times (disponible dans des pays comme Israël) a publié ce dessin:

Un Président américain non-voyant, Donald Trump, coiffé d’une kippa et guidé par une caricature canine du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le caricaturiste portugais Antonio Moreira Antunes de l’hebdomadaire de Lisbonne Expresso est à l’origine de ce dessin. Selon le Daily Mail, Expresso a purement supprimé le dessin de son site sans aucune explication ni excuse.

L’image d’Israël à la tête des États-Unis s’inspire du cliché antisémite classique du pouvoir et du contrôle par les juifs.

Le journal qui pourtant promeut la lutte contre le racisme, les droits des minorités et la défense de toutes les causes libérales ou progressistes possibles ne semble pas avoir de frontières pour offenser les Juifs.

Le New York Times a fini par reconnaître tardivement son échec éditorial honteux si l’on en croit ce tweet concernant une note éditoriale qui ne devrait être publiée que demain lundi 29 avril et dont nous traduisons le contenu à la suite : […]

Traduction: “Un dessin politique [paru] dans l’édition imprimée internationale du New York Times de jeudi comprenait des clichés antisémites, dépeignant le premier ministre d’Israël en chien-guide portant un collier avec une étoile de David entraînant le Président des États-Unis coiffé d’une kippa. L’image était offensive et c’est une erreur de jugement de l’avoir publiée. Elle a été fournie par le New York Times Service and Syndicate qui depuis l’a supprimée.” 
La question qui se pose est comment de telles "erreurs de jugement" peuvent-elles se produire?

L’image est tellement choquante qu’il est difficile de croire que les éditeurs de l’édition internationale du New York Times ne s’en soient pas rendu compte à temps.

Le mal est fait. Le New York Times aura beau publier sa note de la rédaction dans une édition ultérieure, cette image a déjà été gravée dans les mémoires d’un public international qui a eu la malchance de se procurer un exemplaire du journal ce jour-là.
Pour prendre connaissance de la séquence des événements, veuillez consulter l'excellent blog du journaliste du Jérusalem Post Seth J. Frantzman (Terra Incognita).

* "No entanto o cartoon é assaz anti-semita e deve ser criticado. Trump, como sempre saco de pancada dos media a que já se habituou e nos habituaram, é retratado como um invisual, mas Netanyahu é retratado como um animal, um cão, ainda por cima de raça alemã, segundo parece."

samedi 27 avril 2019

Un bourgmestre de Bruxelles compare la politique du gouvernement de lutte contre le radicalisme au fichage des Juifs sous le IIIème Reich

Lire également:
Emir Kir compare la Belgique à l'Allemagne nazie

La Libre Belgique (extrait):
"[…] l'actuel ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire Denis Ducarme a souhaité réagir, au nom du MR, à des propos récents d'Emir Kir (bourgmestre de Saint-Josse) et Jean-Pascal Labille (secrétaire général de Solidaris).

Le premier nommé avait comparé dans la semaine, sur une chaîne saoudienne, les contrôles et les descentes de police effectués à Bruxelles dans le cadre du Plan Canal aux pratiques sous l'Allemagne nazie. "Cela nous rappelle une autre période de notre histoire européenne, où les Allemands, pour connaître l'identité des Juifs, avaient commencé le fichage avant de les envoyer dans les camps de la mort", avait-il déclaré.

"Il n’a pas hésité à comparer la politique du gouvernement fédéral en matière de lutte contre le radicalisme au fichage des Juifs sous le IIIème Reich", tonne Ducarme auprès de LaLibre.be. Avant d'ajouter : "Je demande officiellement au président du parti socialiste Elio Di Rupo de faire revenir M. Kir sur les propos exprimés sur une chaîne d’information internationale." 
Ducarme reproche à Jean-Pascal Labille d'accuser le gouvernement fédéral de racisme d'Etat, ce samedi, dans les pages des éditions du groupe Sudpresse. "Après le nouveau dérapage de M. Labille et après les récentes déclarations d’Emir Kir , j'appelle à la mise en œuvre d’une campagne propre, comparant les arguments et axée sur le fond en vue de produire un débat respectant davantage l’intelligence de l’électeur", demande Denis Ducarme."
Lire l'article complet

vendredi 26 avril 2019

Pascal Bruckner: "Voilà qu'il est permis d'être antisémite pour mieux tuer la bête immonde"


Pascal Bruckner, écrivain, @ Le Figaro (extrait):
"N'a-t-on pas vu apparaître, en 2015, un nouveau venu dans la lutte politique, "l'antifascisme antisémite", comme l'étaient les profanateurs d'un cimetière juif de Sarre-Union, qui promettaient de combattre les nazis… jusqu'au dernier juif.  Voilà qu'il est permis et même recommandé d'être antisémite pour mieux tuer la bête immonde.  Il y a quelque chose de pourri dans le monde de l'antiracisme qui voit l'alliance de la bêtise et du fanatisme prendre des proportions considérables." 
Lire l'article complet (Pascal Bruckner: "Alain Finkielkraut et la meute de chacals")

jeudi 25 avril 2019

Herschel Grynszpan et l'Holocauste


Rick Richman @ Mosaic Magazine:
A new book gives reason to reflect on the little-known story of the Jewish teenager who assassinated a German diplomat in 1938, an act that served as the pretext for Kristallnacht.

In the morning of November 7, 1938, a seventeen-year old named Herschel Grynszpan entered the German embassy in Paris. Hidden within his three-piece suit was a gun he had purchased earlier that day; in his pocket was a postcard on which he had written an abbreviated Hebrew phrase invoking God’s help and a message in German for his family:
My dear parents,
I could not do anything else, may God forgive me, my heart bleeds when I hear of the tragedy that befell you and 12,000 other Jews. I need to protest so that the entire world hears it, and this I will do. Forgive me.
At the embassy, Grynszpan asked to see an official, saying he had a document to submit that was too important to be left with a clerk. He was ushered into the office of a junior-level diplomat, twenty-nine-year-old Ernest vom Rath, who asked to inspect it. Drawing his gun, Grynszpan told him, “You’re a filthy Kraut, and in the name of 12,000 persecuted Jews, here is the document.” He fired five shots at vom Rath, who died two days later.  […] 
In evaluating the morality of Herschel Grynszpan’s act, we should perhaps consider it not as an abstract issue but rather within the specific context of 1938. 
In March of that year, German troops entered Austria to carry out the annexation of that country to the Reich. Jews in Austria were immediately attacked and publicly humiliated, their property and businesses seized, and harsh anti-Semitic legislation was enacted against them. In July, America convened a 32-nation conference in Evian, France, to address the crisis of Jewish refugees. The conference led to no serious action whatsoever, even by the United States. At the end of September, Britain and France signed the Munich agreement, agreeing to Hitler’s dismemberment of Czechoslovakia. In the following month, more than 12,000 Jews were summarily stripped of their homes, property, and businesses and expelled from Germany with no place of refuge. 
A week later, Herschel Grynszpan walked into the German embassy in Paris with a gun, trying to make the Jewish voice heard. From a moral standpoint, which was more problematical: Herschel’s action or the world’s inaction?

Even with four books on Grynszpan, we are still left with the questions raised by Ron Roizen in 1986: was Herschel Grynszpan a heroic martyr or a misguided pariah? Was the assassination of vom Rath a moral act or an immoral act? Was it productive, or counter-productive? And how are we to decide? 
The four books on Grynszpan demonstrate that there is no single or simple answer. But they also demonstrate that Herschel Grynszpan deserves to be remembered and memorialized. At age seventeen, as the worst disaster in Jewish history unfolded, he fought back, refusing to be treated like a dog or to react like an ostrich.
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mercredi 24 avril 2019

Forte hausse des actes antisémites à Berlin en 2018


The Times of Israel:
Les agressions antisémites ont augmenté de presque 14 % à Berlin en Allemagne l’année dernière, et les attaques violentes ciblant des Juifs dans la capitale allemande ont bondi de 150 %, selon un nouveau rapport mené par un groupe de surveillance de l’antisémitisme.

Le rapport publié la semaine dernière par le Centre de recherche et d’information sur l’antisémitisme basé à Berlin (RIAS) a noté que 1 083 incidents antisémites ont été recensés dans la ville en 2018, à comparer aux 951 incidents rapportés l’année précédente.

Selon le rapport, plus de la moitié des incidents concernaient des individus, des organisations ou des activistes identifiables comme étant «juifs/israéliens».

Benjamin Steiniez, le responsable de RIAS, a déclaré la semaine dernière au journal allemand Die Welt que les incidents antisémites devenaient de plus en plus directs par leur nature, en soulignant l’augmentation des agressions physiques.

Le rapport a mis en évidence une forte augmentation des agressions physiques ciblant des Juifs dans la ville, passant de 18 attaques recensées en 2017 à 48 en 2018. Les menaces proférées contre la communauté juive de Berlin ont presque doublé par rapport à l’année dernière, avec 46 incidents recensés en 2018, à comparer aux 26 incidents en 2017.

Steinitz a souligné la volonté de plus en plus forte de poursuivre des déclarations antisémites par «des menaces concrètes de violence ou même par la force».
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lundi 22 avril 2019

Terrorisme islamiste au Sri Lanka qui n'occupe pas de territoires, autorise le port du voile islamique, n'opprime pas les Palestiniens


"Le Sri Lanka n'est pas une ancienne puissance coloniale, n’occupe pas de territoires, ne prend pas part aux guerres contre les islamistes, talibans et autres, ne maintient pas les musulmans dans la misère, autorise le port du voile islamique, n'opprime pas les Palestiniens. 
Tous ces arguments sont ceux utilisés par les médias français mainstream, la gauche et l’extrême gauche, une partie de l'université pour justifier (ils disent expliquer) le terrorisme islamique en France et en Israël. 
Aucun de ces arguments ne s’appliquent au Sri Lanka. 
Les cibles des terroristes sanguinaires sont les chrétiens et les touristes. Alors ?"
Repris d'un mur FB

Lire également
Sri Lanka: les chrétiens d’Asie vers un destin similaire à ceux d’Orient? (Joël Guerriau et Faran Jeffery @ Atlantico)

vendredi 19 avril 2019

Anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, "le plus grand affrontement ayant opposé Juifs et Allemands" (André Kaspi)


"Dans le ghetto de Varsovie, quelques survivants opposent à l'occupant une résistance désespérée, donnant lieu au plus grand affrontement ayant opposé Juifs et Allemands."

Des enfants en train de mendier dans le ghetto de Varsovie

André Kaspi, historien:
"[Les résistants] construisent des casemates et se procurent armes et munitions, notamment auprès de l'Armée de l'intérieur.  En janvier 1943, il y a un premier heurt avec les Allemands à la suite d'une nouvelle vague de déportations.  Himmler ordonne alors la dissolution totale du ghetto.  Le 19 avril 1943, le ghetto, qui comptait encore 70.000 personnes, est encerclé.  Les Waffen SS y pénètrent et se heurtent à la contre-offensive immédiate des résistants. En mai, le ghetto est la proie des flammes.  La résistance est écrasée.  Plusieurs milliers de morts gisent sous les décombres.  Parmi ceux qui sont arrêtés, 7.000 sont abattus et 22.000 acheminés vers les camps d'extermination de Lublin et de Treblinka.  Les pertes allemandes s'élèvent à 16 morts et 85 blessés.

Des détenus aidés par des terrassiers polonais travailleront pendant plus d'un an à déblayer les 180 hectares d'immeubles éventrés et à démolir le mur.

5.000 à 6.000 Juifs ont réussi à s'évader du ghetto avant et pendant le soulèvement."
André Kaspi, La Deuxième guerre mondiale, chronologie commentée, Editions Complexe, 1995, p.p. 349-350

mercredi 17 avril 2019

Dans un pub en Irlande: "Hitler n'a pas tué assez de foutus Juifs"


Via The Irish Sun, BBC, Algemeiner, The Jewish Chronicle:

Pour lire la vidéo cliquer ICI.

Au cours d'un reportage en vue de la publication d'un livre sur le soutien à la cause palestinienne, l'écrivain israélien Tuvia Tenenbom a filmé en octobre 2018 des clients dans un pub à Derry en Irlande du Nord qui trouvent que "Hitler n’a pas tué assez de foutus Juifs".

Ces propos ont provoqué l'hilarité générale dans le pub et apparemment aucune réprobation.

Tuvia Tenenbom a pointé les drapeaux palestiniens déployés dans le pub. Un homme expliqua: "C'est parce que nous les soutenons", ajoutant "Les Israéliens sont la fléau de la terre. Ils tuent des enfants, ils tuent des nourrissons".

"La seule chose qu'Hitler n'a pas fait de mal [tuer des Juifs] … Il n'a pas tué assez de foutus Juifs. Is sont le fléau du monde."

Pris de court, le dramaturge et metteur en scène, M. Tenenbom, 62 ans, s'exclama: "Qu'avez-vous dit?"

L’homme a répété: "Les Juifs. Le fléau de ce monde."

M. Tenenbom a déclaré à l'Irish Sun: "Ils ont tenu ces propos ouvertement. Je ne fais pas de 'caméra cachée'. La caméra tournait et ils parlaient. Ils n'étaient pas ivres, ils étaient sobres."

L’écrivain, dont les parents étaient des survivants de la Shoah, a ajouté: "Ce que j’ai entendu et vu ici est effrayant. Il y a tellement d'antisémitisme... je ne m'attendais pas à ça. Pour faire court, le livre que je suis en train d’écrire n’est pas celui que je pensais écrire. Avant de venir ici, je n'étais pas au courant de la haine. Alors, ça m'a surpris? Presque tout m'a surpris. "

lundi 15 avril 2019

Omar Barghouti (BDS) interdit d’entrée aux USA mais bienvenu au Parlement européen


Times of Israel:
Omar Barghouti, fondateur palestinien de BDS, interdit d’entrée aux USA

Le gouvernement américain a interdit, cette semaine, l’entrée des Etats-Unis à Omar Barghouti, leader du mouvement de boycott anti-israélien dirigé par les Palestiniens, selon un groupe de défense des droits de Washington qui a estimé que cette interdiction avait été décrétée en raison de l’activisme politique du militant. […] 
La campagne BDS prône le boycott, le désinvestissement et les sanctions à l’encontre des entreprises, universités et artistes israéliens. Selon ses partisans, BDS est un mouvement non-violent en faveur de l’indépendance palestinienne, mais Israël clame qu’il vise à ôter sa légitimité à l’Etat juif et il a été qualifié par un grand nombre comme radicalement antisémite. 
Une accusation reprise par le nouvel émissaire américain pour la lutte contre l’antisémitisme Elan Carr, qui a prêté serment jeudi. 
"Une personne peut choisir d’acheter ou de ne pas acheter ce qu’elle veut. Mais s’il s’agit d’un mouvement organisé pour étrangler économiquement l’Etat d’Israël, c’est antisémite", a-t-il dit à la presse. 
Tout en reconnaissant qu’il est "tout à fait normal" de pouvoir critiquer la politique d’un pays dans une démocratie, Elann Carr a estimé que "critiquer Israël comme on ne le ferait pas pour un autre pays dans des circonstances similaires" était aussi de "l’antisémitisme".

Tel-àVivre (février 2018:
Omar Barghouti, dirigeant et co-fondateur du mouvement anti-israélien BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanction ) a été invité par l’eurodéputée portugaise Ana Gomes à la conférence intitulée “La colonisation israélienne en Palestine et l’Union européenne” qui se tiendra semaine prochaine au Parlement européen à Bruxelles. 
Le mouvement BDS qu’on ne présente plus malheureusement appelle au boycott total d’Israël tant sur le plan économique que culturel. Et pourtant cela n’empêche pas le Parlement européen à Bruxelles d’inviter son dirigeant fondateur, pire c’est une information qui passe presque inaperçue. […]
Les communautés juives du Portugal et de Belgique ont également protesté contre l’invitation faite à Barghouti. Yohan Benizri, président de CCOJB, l’association des organisations juive francophones en Belgique, et Gabriel Steinhardt, président de la communauté juive de Lisbonne, ont eux aussi exprimé leur désapprobation dans une lettre au président Tajani.  "Le mouvement BDS s’adresse non seulement aux territoires contestés mais s’oppose à l’existence même de l’État d’Israël en tant qu’État juif dans son intégralité et dans n’importe quelles frontières" ont-ils écrit. 
"En offrant une tribune à Barghouti, e parlement européen sape directement sa position politique sur l’antisémitisme", ont-ils ajouté.

dimanche 14 avril 2019

L'antisémitisme de Julian Assange revisité


Ben Cohen is a New York City-based journalist and author who writes a weekly column on Jewish and international affairs for JNS:
"[…] Assange himself has spoken about Jews several times, with plain and heartfelt hostility. The first occasion was in 2011, when he phoned Ian Hislop, the editor of the British satirical magazine Private Eye, to complain about a piece that highlighted Assange’s friendship with a notorious character named Israel Shamir. (A Russian Jew who converted to Orthodox Christianity, Shamir has been writing unhinged missives denouncing Judaism and Zionism for the last 20 years, mostly for far-right websites.) By running the item, Assange said, Hislop had joined an international conspiracy against WikiLeaks led by journalists, all of whom, Assange emphasized, “are Jewish.” When Hislop challenged this invocation of a classic anti-Semitic trope, Assange suddenly replied, “Forget about the Jewish thing.”

But Hislop didn’t forget, and Assange promptly accused him—as is the fashion among those charged with making anti-Semitic statements—of engaging in a smear campaign. Those who gave Assange the benefit of the doubt on that occasion were, however, stumped in 2013, when WikiLeaks employee James Ball resigned from the organization precisely because of Assange’s relationship with Shamir, whom he described as “an anti-Semitic writer … and a man with ties and friends in the Russian security services.” Then, in 2016, four years into his residency at the Ecuadorean embassy, Assange picked up on the social-media meme of placing parentheses symbolizing an echo chamber on either side of the names of Jewish writers.

“Tribalist symbol for establishment climbers? Most of our critics have 3 (((brackets around their names))) & have black-rim glasses. Bizarre,” Assange said on Twitter, in a routine example of anti-Semitic dog-whistling. Shortly afterwards, and getting a taste of his own medicine, a private message sent by Assange in which he insulted the Jewish journalist Raphael Sutter was leaked online. “He’s always been a rat,” Assange said of Sutter. “But he’s Jewish and engaged with the ((()))) issue.”

It would seem, then, that what most agitates Assange about Jews is their clannishness and tribalism, their habit of sticking together politically, their notorious practice of smearing critics as “anti-Semites” and their penetration of the establishment. It’s probably not coincidental that these supposed traits are exactly what Shamir detests about Jews, too, as will be demonstrated by a quick perusal of his ravings."
Lire l'article complet @ JNS

Brice Couturier, journaliste, producteur de radio et essayiste, (FB) écrit à propos de Julian Assange:
"Ce qu’il s’est passé ensuite avec Julian Assange est complexe, mais il en ressort une ligne directrice: le militant antiaméricain s’attaque aux secrets des pays démocratiques, et rarement à ceux de pays totalitaires. Il a travaillé pour Russia Today, la télévision pro-Poutine financée par le Kremlin."

vendredi 12 avril 2019

Belgique: Zakia Khattabi, pasionaria de la bande de Gaza, co-présidente du parti Ecolo


Dominique Dupont, journaliste, @ Causeur:
Stockholm a Greta Thunberg et Paris Yannick Jadot mais c’est bien la Belgique et Bruxelles qui sont à la pointe du «climat». L’écologie politique y a la main si verte qu’elle fleurit sur tout le champ politique, jusqu’à favoriser les greffes les plus improbables… […]

Peut-être pour gagner les voix de la diversité qui caractérise Bruxelles, les écologistes francophones ont élu Zakia Khattabi, une pasionaria de la bande de Gaza, à la co-présidence du parti Ecolo. Les chiffres des dernières élections locales témoignent de la pertinence de ce choix. Néanmoins, il n’est pas sûr que l’écologie ait vraiment gagné les cœurs au sein des communautés visées quand on apprend les menaces de décapitation dont un élu schaerbeekois du parti fait l’objet. A Schaerbeek, où les verts font partie de la majorité, où l’immigration est surreprésentée et où les défis en termes de mobilité sont énormes, on commence à voir les limites du grand «en même temps» sur lequel Ecolo a misé. […]

Néanmoins, comme la quasi totalité du spectre politique belge s’est laissée piéger par l’extrême consensualisme de la question climatique, le parti Ecolo n’a même plus vraiment besoin d’investir dans sa campagne électorale européenne puisque les autres formations politiques font le travail à sa place. Sauf black out, la victoire sera au rendez-vous pour les verts.

En l’espace de six mois à peine, l’enjeu majeur des élections qui se situait clairement dans le champ des migrations a été éclipsé par la question du climat! Plus que le talent des communicants, il faut surtout constater un dramatique appauvrissement des facultés de raisonnement de la population en âge de voter. […]

Or là, en 2019, c’est un véritable emballement auquel on assiste en Belgique. Face à une droite largement dénaturée, et royalement divisée pour ce qu’il subsistait encore de vaguement authentique en elle, face à un Parti socialiste démonétisé par ses scandales, les verts ont toutes les chances de sortir triomphants des urnes le 26 mai prochain. Ils pourraient même être de toutes les majorités dans le pays…

Toujours à la pointe de l’innovation, la Belgique aura peut-être le privilège d’être le premier royaume à tomber sous le joug de khmers verts. Ceux-ci, à renfort d’égalitarisme totalitaire et d’incantations pseudo-environnementalistes devraient pouvoir instaurer en un temps record le chaos énergétique, une intensification des flux migratoires et une crise du logement sans précédent. A la vague verte succédera une vague jaune et on manifestera le samedi après avoir testé les limites de la semaine de quatre jeudis…
Lire l'article complet @ Causeur: La Belgique, capitale de l’Eglise de Climatologie, L’écologisme a trouvé en Belgique un des terrains les plus fertiles pour prospérer



mercredi 10 avril 2019

"L'Union européenne est obsédée par les Juifs"


Cliquer sur l'image pour l'agrandir.


Via Romeu Monteiro, FB: Sur ce site Web consacré aux élections européennes et financé par l'UE, les électeurs sont invités à se positionner sur la question Palestine-Israël ("Comparez votre opinion aux décisions prises par les politiciens qui sollicitent votre vote aux élections européennes de 2019!" - 25e question). Dans le "quiz", il n'y a aucune autre question sur des conflits territoriaux. Aucune autre question sur la politique extérieure, à l'exception des relations commerciales avec les États-Unis et la Chine. L'UE est obsédée par les Juifs." ("When trying to find their political match on this EU-funded website for the EU elections voters are asked their position on Palestine-Israel. There's no other question on territorial disputes. No other external matters except trade with US and China. The EU is obsessed with Jews."
Question 25
Est-ce que l'UE devrait soutenir la reconnaissance de l'Etat palestinien et la solution des deux Etats?

Argument Pour & Contre

Pour - Bien que l’UE se soit mise d’accord sur une résolution non contraignante pour appeler à la reconnaissance de l’Etat palestinien, seuls neuf Etats membres reconnaissent la Palestine. Cela montrerait une certaine cohérence avec la politique étrangère de l’UE, étant donné que l’UE verse actuellement des fonds à l’Autorité palestinienne pour appuyer la création de son Etat. Soutenir la Palestine pourrait avoir comme bienfait d’améliorer les relations entre l’UE et les pays arabes. Cela pourrait à son tour apporter des avantages, comme une énergie moins chère (pétrole) en provenance de ces pays, une coopération plus étroite en matière de commerce, d’environnement, de gestion des flux migratoires, etc.

Contre - Il revient à chaque Etat membre de décider de la position diplomatique à adopter sur la reconnaissance de l’Etat palestinien. Les Etats membres suivent des politiques étrangères différentes, l’UE ne devrait pas pousser ses membres à se mettre d’accord sur une reconnaissance. Une telle décision nuira sans aucun doute aux relations avec Israël, un Etat associé de l’UE, et peut potentiellement aggraver les tensions dans la région. Par ailleurs, Israël peut compter sur le soutien sans faille des Etats-Unis, ainsi détériorer les relations avec Israël peut générer des conflits avec les Etats-Unis, à un moment où précisément la relation transatlantique rencontre des difficultés.

Plus de détails - Vote: Reconnaissance de l'État palestinien, Décembre 2014 Le conflit israélo-palestinien est depuis longtemps une question épineuse avec des positions très tranchées. La reconnaissance ou non de la Palestine en tant qu’Etat revêt une signification politique profonde. Cela rend difficile pour l’UE, constituée de nombreuses nations, de prendre position dans le conflit. Toutefois, certains de ses membres ont d’ores et déjà reconnu la Palestine et l’UE est l’un des plus gros donateurs de l’Autorité palestinienne. Dans cette situation, on peut considérer qu’une approche commune de l’UE sur la question est plus qu’attendue. C’est pourquoi en décembre 2014, les eurodéputés ont voté pour appuyer «en principe la reconnaissance de l'État palestinien et la solution fondée sur les deux États». La résolution appelle également à ouvrir la voie à une position commune de l’UE sur la question. Ce vote est non contraignant, puisque de nombreux pays estiment que la politique étrangère est un enjeu national, et pas quelque chose qui devrait être imposé par l’échelon européen. En outre, certains craignent que cela cause des frictions inutiles avec les Etats-Unis. Une majorité de 70% a voté favorablement à cette déclaration.

lundi 8 avril 2019

André Glucksmann: Pourquoi les terroristes palestiniens échappent à la condamnation universelle


Le philosophe André Glucksmann sur le plateau TV de Thierry Ardisson, il y a déjà presque 10 ans: "Pourquoi les terroristes palestiniens échappent-ils à la condamnation universelle? La seule explication, si l’on excuse un seul terrorisme, c’est que leur cible est très particulière, c’est des Juifs."


Pourquoi les médias occidentaux ont beaucoup d’indulgence pour le terrorisme palestinien ?

- Le terrorisme des Irlandais (l’IRA): condamné par tout le monde;
- Le terrorisme des Basques: condamné par tout le monde;
- Le terrorisme ou simplement la résistance armée des Tchétchènes: condamné par tout le monde. Ca a beau être une guerre coloniale menée depuis 300 ans par les Russes: pas question.
Le TERRORISME - l’attaque DÉLIBÉRÉE, INTENTIONNELLE, de gens sans défense par des gens armés.

Il n’y a qu’un terrorisme, durant ces 10 dernières années, qui a été excusé, expliqué, avec plus ou moins de complaisance, ou bien héroïsé par d’autres, c’est le terrorisme des Palestiniens.

Est-ce par ce qu’ils sont musulmans? Non, puisque les Tchétchènes le sont aussi !

Alors pourquoi une unicité de la cause palestinienne?  
Pourquoi les Palestiniens échappent-ils à la condamnation universelle ?
La seule explication, si l’on excuse un seul terrorisme, c’est que leur cible est très particulière, c’est des juifs.
Via To Be Or Not To Be Stupid (FB)

samedi 6 avril 2019

Comme Corbyn, Lénine avait sa propre équipe de juifs antisionistes


"Theodor Herzl voulait que le Juif devienne un type différent de Juif. Lénine voulait que le Juif devienne un type différent de non-Juif."

Colin Shindler, historien, @ The Jewish Chronicle:

L'historien Colin Shindler explique comment la Yevsektsia, la section juive du parti communiste, a utilisé son influence pour mettre fin à la vie juive.  Extrait:
As the Bolsheviks came to be seen as a permanent feature, many Zionists turned to Communism. Why build Zion in Palestine when the here and now of redemption was taking place in Moscow?

Vladimir Lenin, a minor Russian nobleman, had little understanding of the toiling Jewish masses. He never considered the Marxist Zionism of Ber Borokhov, but instead preached assimilation because he was surrounded by Jews whose Jewishness was defined by escaping from Jewishness. 
The upper echelons of the Communist party were composed of highly assimilated Jews — Trotsky, Zinoviev, Kamenev, Sverdlov, Radek — whereas the Jewish masses turned to the socialist Mensheviks. 
Yet a price had to be paid for such a switch. Theodor Herzl wanted the Jew to become a different type of Jew. Lenin wanted the Jew to become a different type of non-Jew.

In January 1918, Semyon Diamanshtein, the Commissar for Jewish Affairs and a graduate of the Telz, Slobodka and Lubavitch yeshivot, established the Yevsektsia, the Jewish section of the Communist party. He wished to unravel the fabric of conventional Jewish life and “to carry out the dictatorship of the proletariat in the Jewish street”.
Lire l'article complet

jeudi 4 avril 2019

Etudiants fragiles, génération Z bousillée et haine d'Israël


Samuel Veissiere est anthropologue et professeur de psychiatrie à l’université McGill:
Pourquoi nos enfants-rois font des étudiants si fragiles - Pourquoi la génération Z est complètement bousillée

Phénomène très visible en Amérique, la fragilité des étudiants se dessine peu à peu en France et se propage au-delà des campus. Revendications identitaires extrêmes, outrage moral, demandes d’accommodations en tous genres, obsession du trauma, sacralisation de la victime: la tyrannie du bien-être fait exploser l’anxiété de masse. […] 
A l’université McGill de Montréal où j’enseigne, la demande d’accès aux soins a augmenté de 57% de 2014 à 2017. L’administration ne sachant faire face à la demande, les étudiants enragent et se désespèrent. L’office des «étudiants en situation de handicap» est rempli à craquer. Ceux qui s’y inscrivent bénéficient de délais supplémentaires pour préparer leurs examens et rendre leur travaux. Ils ont même accès à une salle ordinateur spéciale en période d’examen, où ils se connectent à leur professeurs, disponibles par téléphone pour répondre à toutes leurs questions. […] 
Sur le campus, les étudiants livrés à eux-mêmes s’incitent les uns les autres à se sentir en insécurité perpétuelle. Les affiches d’associations étudiantes placardées dans tous les couloirs, ascenseurs, et toilettes bombardent nos attention déjà saturées de suggestions directes: «soyez vigilants!», «si vous vous sentez dans l’insécurité, parlez à un membre du personnel», «se faire voler son ordi est traumatique, ne soyez pas une victime!», «si vous avez peur, appelez le programme Walksafe, ou le programme d’aide aux victimes de violences sexuelles». L’autocollant du «centre des violences sexuelles» est d’ailleurs très populaire sur les Macbook, aux côtés d’autres injonctions à boycotter Israël, à reconnaître les terres indigènes non-cédées, ou affirmer que l’on «croit toutes les victimes». Répondant à la demande des étudiants-consommateurs, l’administration redouble la présence de policiers et gardes de sécurité privée sur le campus. Elle installe des «boutons de paniques» un peu partout. Alors que ces mêmes étudiants squattent le bureau de la doyenne en demandant une «démilitarisation» des investissements de l’Université (surtout, bien sûr, en Israël !), ils expriment en même temps le désir d’être plus fliqués! Ils demandent ensuite d’être mieux protégés contre le comportement de «prédateur» de leurs professeurs. 
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mardi 2 avril 2019

The Jewish Chronicle: Le désespoir des Juifs français qui se sentent abandonnés par le gouvernement et la société


Orlando Radice @ The Jewish Chronicle:
Prominent members of the Paris community say there is a pervasive feeling that there is no future for Jewish life in France

Jews in France are in “despair” and feel so abandoned by government and society that they see no future at all for their children, prominent members of the community have said. 
Speaking the day before Gilets Jaunes (Yellow Vest) rioters set fire to shops and restaurants on the Champs-Élysées, Haim Musicant, the vice-president of French B’nai B’rith, said the anti-establishment movement was the latest expression of a wave of antisemitism that has been building in French society for the past 20 years.  
“It began during the Second Intifada […] Today, a poll shows us 50 per cent of Gilets Jaunes think there is a global Zionist plot. Their anger is focused on President Macron, but one of the reasons constantly given is that he worked at the Rothschild bank.” 
The same conspiracy theories are found among many sections of French society, added the former director general of Crif, the French Jewish umbrella body. “The stereotypes about Jews are alive and well — Jews have money, Jews have power.  
“This has not changed, even after the Holocaust,” said Mr Musicant, whose father’s entire family was massacred by the Nazis in their Russian shtetl while he was fighting with the Red Army in Berlin.  
He added: “The same survey found 20 per cent of all French people also believe in a Zionist plot. We have to accept the idea that today there are several sections of society ranged against the Jews. Those include many Muslims — not all Muslims — the extreme right and the extreme left.”  As a result, he said, “For 20 years Jews have been feeling like they are in a boxing match — and now they feel and now they feel they are on the ropes.” 
Georges Bensoussan, a prominent historian and editor of the Shoah History Review, agreed: “There is no future for Jews in France. Lots of community leaders do not want to hear this. But you can hear everywhere people asking themselves — ‘Where should we go? When should we go?’ This is not an easy option. But they go. The majority feel that the peaceful years are finished.” 
In early February this year, it was reported there had been a 74 per cent rise in antisemitic acts in France in 2017. […] 
Mr Bensoussan said that while already-high aliyah had stopped rising in France — after a spike following the Hyper Cacher atrocity — there were no figures for Jews leaving to the US, Canada, Australia or the UK. 
Mr Musicant said: “There is this feeling, ‘There’s nothing I can do. I’m off.’”
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