dimanche 31 mai 2009

Les Sabbatéens veulent revenir

Un journaliste israélien de "Makor Rishon" a rencontré en Turquie le chef de la secte des Sabbatéens. Cette population de presque 60.000 personnes (deux fois plus que les Juifs en Turquie) tire ses origines des Juifs qui suivirent le faux-messie Sabbataï Tsvi, au 17e siècle, et se convertirent à l’Islam avec lui.

Aujourd’hui, ils pratiquent une religion à cheval entre l’Islam et le Judaïsme, et utilisent encore le Livre des Psaumes et le Zohar.

Le chef de cette communauté qui est extrêmement discrète et reste généralement à l’écart des médias, a confié au journaliste israélien "qu’il était temps que l’Etat d’Israël accepte le retour de cette communauté en son sein".

Source: article de Shraga Blum dans Arouts 7

Technion: ViRob le robot révolutionnaire qui pourrait traiter le cancer du poumon

Faut-il boycotter Israël ? Si oui, mieux vaut être et rester en bonne santé … :)

Le Technion va présenter un mini-robot d’exploration (ViRob) lors de la prochaine Conférence en Israël sur les sciences de la vie, Biomed. Ce robot aurait le potentiel de traiter le cancer du poumon en effectuant des opérations médicales à l’intérieur du corps humain.

Le ViRob pourra naviguer et explorer les différentes parties du corps humain, y compris les vaisseaux sanguins, le système digestif et le système respiratoire. De plus, la structure unique de la structure du robot lui donne la capacité de se déplacer dans les espaces restreints et dans les passages courbes ainsi que la possibilité de rester pendant un temps conséquent à l’intérieur du corps, rendant la technologie révolutionnaire et idéale pour effectuer des opérations médicales peu invasives.

Moshé Shoham, directeur du Medical Robotics Laboratory du Technion, affirme: "Ce robot constitue une avancée majeure dans l’industrie biomédicale, puisqu’ elle permet aux médecins d’accéder à des zones inaccessibles dans le corps avec un minimum d’intrusion dans le corps. La technologie permet un traitement centralisé, sans dispersion inutile dans les autres zones du corps." Les chercheurs israéliens sont aujourd’hui en train d’examiner la possibilité d’utiliser le ViRob pour le traitement du cancer du poumon - le plus meurtrier des cancers.
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Source: Israel Valley via Anti Boycott Israel blog
- ViRob, a Cavities Crawler

A lire également:
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- 7.652 brevets israéliens enregistrés aux US entre 1980 et 2000
- Drone de fabrication israélienne dans la lutte contre le narcotrafic
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- Progrès dans la détection des substances explosives
- Traitement du diabète et technologies de délivrance de médicaments
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- New protein believed to predict life-threatening condition in fetuses
- Revolutionary Israeli acne therapy
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- Le "Prix Nobel arabe" remis à un ex-chercheur de l'Institut Weizman
- Israeli find could cure deafness
etc. etc. etc.

samedi 30 mai 2009

Bruxelles: exposition consacrée aux cartes postales de la vie juive en Belgique

"Une mémoire de papier"
du 15 mai au 15 octobre 2009

Musée Juif de Belgique, Bruxelles

"Contrairement à la France ou à l’Allemagne qui ont déjà largement exploré ce domaine, il s’agit de l’une des premières expositions sur les cartes postales juives en Belgique. Par un florilège de documents issus de collections publiques et privées, vous découvrirez un pan méconnu de notre Histoire. Ces images inédites, concernent principalement les personnes et les lieux de la vie juive, les petits commerçants et les industriels, les synagogues et les oratoires. Détail anecdotique ou fragment d’histoire officielle, la carte postale constitue un véritable kaléidoscope de la communauté juive durant près d’un siècle."

Légende: "Che safais bien gue ce n'être bas un chuif!"
.
"L’exposition vous emmène aussi dans la longue histoire de l’antijudaïsme chrétien à l’antisémitisme social et politique, faite de tempêtes et d’accalmies. On découvrira à quel point la haine de l’autre est ancrée, loin dans le passé, et comment le mépris d’origine religieuse a basculé dans un racisme virulent."

Rue des Juifs à Heer (1910)

vendredi 29 mai 2009

Dieudonné: son message contradictoire aux Chrétiens

"Pour Soral les Chrétiens serbes sont des patriotes qui luttent héroïquement contre la criminalité et la corruption, mais il considère que les Chrétiens algériens sont des néoconservateurs, des évangélistes et des agents de la CIA. Gouasmi considère que les Chrétiens français sont les "Palestiniens de France"." (Seismic Shock)

En Grande-Bretagne, et ailleurs, on s'interroge sur cet étrange parti, mais on ne décèle pas de réel étonnement. Malheureusement, en Europe en matière d'"anti-sionisme" on peut s'attendre à tout et plus rien ne surprend.

Source: Seimic Shock

Standpoint Magazine carries an article this month chronicling the severity of antisemitism in the banlieues of Paris and in wider French society, and the attempts of Jewish communities in France to confront this bigotry. The murder of Ilam Halimi, in what appears to be an antisemitic murder, highlights the severity of the situation.

Whilst French Jews, and wider French society, worry about the rise in antisemitism, antisemitic French comedian Dieudonné is claiming that France is controlled by Zionism and Zionist interests.

Dieudonné is leading an "anti-Zionist" list of candidates for the upcoming Euro elections in Ile-de-France, consisting of Far Right Front National members. The French government have tried, and failed, to ban Dieudonné’s party. Dieudonné is linked with Holocaust deniers and the French Far Right.

Dieudonné’s candidates include French sociologist Alain Soral and Yahia Gouasmi, who claims that "behind each divorce, there is a Zionist."

Gouasmi is trying to win Christian votes:

"Christians are strangers in their own homes. They are the Palestinians of France. Christians, wake up!"

Indeed, Dieudonné is winning support across French society. Some Christians, it seems, are taking Gouasmi’s advice:

Francis, who described himself as a “Christian student”, joined Dieudonné out
of a hatred for "multiculturalism" after deciding he "could no longer identify with the values of French society."

So, does Dieudonné’s anti-Zionist party really care about Christians? Alain Soral, talking about the persecution of Christians in Algeria, claimed:

"…yesterday, Phillipe Val criticized the Catholic Church for not drawing attention what’s happening in Algeria to the so-called "Christians" who are persecuted. But what he didn’t say was that it’s not Catholics who are being persecuted in Algeria, but Christian evangelists who are agents of the CIA; neoconservative agents."

In 2008, BBC News reported that four Algerian converts to Christianity were fined by the state for "worshipping illegally", and BosLifeNews reported the imprisonment of Christians in Algeria and the closure of churches.

Clearly persecution of Christians in Algeria is widespread, yet Soral only sees persecution of 'evangelists', whom he equates with CIA agents. To complicate matters further, Soral bemoans the US involvement in Serbia and praises Serbian "patriots":

Serbia, the first Christian country to have been bombed by a "Christian" coalitian in Europe, since 1945, has still not finished healing its wounds. In the grip of American occupation, Albanian mafia and Saudi money, the Serbian patriots nevertheless continue to resist. Fiercely…

Soral sees Serbian Christians as patriots heroically fighting crime and corruption, but sees Algerian Christians as neocons, evangelists, and CIA agents. Gouasmi sees French Christians as the ‘Palestinians of France.’

Dieudonné’s candidates at best present a mixed message about Christians (and consider what kind of message he sends out to Jews and Muslims). Then again, Dieudonné’s campaign isn’t really about any of this – it’s about freeing France from the grip of the Zionists.

Whilst the pro-Palestine movement in France has commendably rejected Dieudonné, it is nevertheless important not to ignore the threat which Dieudonné poses in the upcoming European elections, and to listen carefully to what he is saying and whom he is campaigning with.

Titre original: Dieudonné’s mixed message to Christians

jeudi 28 mai 2009

Les jeunes qui fréquentent les cybercafés du "ghetto" de Gaza

Le site Norway, Israel and the Jews (Gaza internet cafes same as Warsaw ghetto internet cafes) publie le lien vers un documentaire d'environ 3 minutes mis en ligne par une agence de presse chinoise sur les jeunes branchés de la bande de Gaza qui fréquentent les nombreux cybercafés, possèdent des laptops et utilisent intensivement Internet pour leurs études, pour communiquer, pour travailler, pour socialiser, pour s'amuser et, last but not least, communiquent aisément en anglais.

NI&J fait remarquer que certains - comme par exemple le célèbre Dr. Mads Gilbert et le maire de Tromsø Arild Hausberg, mais ils sont nombreux - n'hésitent pas, sans le moindre scrupule, à comparer la bande de Gaza au ghetto de Varsovie.

C'est curieux que nos télévisions ne présentent jamais cet aspect moderne et prospère de Gaza qu'ils ont tendance à qualifier aussi de "prison à ciel ouvert".

China View (vidéo de 3:28)

Sur la vie à Gaza, voir également :
Médecins Sans Frontières serait-il devenu sioniste ?

Le MRAX belge retire 2 liens vers des sites à relents négationnistes de son blog

Enfin. Il a fallu 5 ans et une interpellation publique pour que le MRAX (Belgique francophone) retire de son site web deux liens vers des sites à relents négationnistes ...

"Embarras de Radouane Bouhlal, le 7 mai dernier, au Cercle Ben Gourion, où avait été déplacé, pour des raisons de sécurité, un débat sur Durban II, organisé initialement à l'ULB [Université Libre de Bruxelles] par l'Union des étudiants juifs de Belgique.

Présent dans le panel d'invités-intervenants, le président du Mouvement contre le racisme, antisémitisme et la xénophobie a été interpellé par [le correspondant du magazine Joods Actueel] à propos de deux liens vers des sites à relents négationnistes que référençait encore le site http://www.mrax.be/ (Indymedia. be et le site conspirationniste du candidat sur la future liste européenne FN Dieudonné, Thierry Meyssan, Réseau Voltaire). [...]"

Source: Le Vif- L'Express du 15 mai 2009
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Or il faut préciser que le MRAX ne se limitait pas à indiquer un lien vers le site conspirationiste fondé par Thierry Meyssan, mais … présentait le Réseau Voltaire en ces termes très élogieux :

"Réseau Voltaire (Défense des libertés et de la laïcité)
Réseau d'associations et d'individus luttant pour la défense des libertés et de la laïcité. Site par lequel le scandale - 'L'effroyable imposture' de Thierry Meyssan - est arrivé..."

Le MRAX faisait de la sorte la promotion de l'ouvrage conspirationniste de Meyssan sur les attentats terroristes du 11 septembre.

"Des camps d'extermination ... assez improductifs"

Quant à Indymedia.be, un certain red.kitten, qui sévissait également sur Indymedia France, écrivait à propos des camps d’extermination:

"Leur fonction était surtout l'exploitation maximale des détnu/e/s au profis de l'économie de guerre et de la bourgeoisie allemande. Les camps d'extermination seulement étaient pourvus de chambres à gaz, mais étaient assez improductifs."

En réponse à une protestation, le responsable du MRAX de l'époque s'était fendu de ce commentaire d'un relativisme éloquent:

"Si l'auteur de ces lignes semble, à ce que j'en comprend, défendre une lecture assez gauchisante et partiellement utilitariste du Génocide, permettez-moi de ne pas y chercher de volonté révisionniste"

Le MRAX met en vente au Centre Ben Gourion à Bruxelles un livre où Jean Bricmont dénonce Israël et glorifie les "victoires politiques et militaires du Hamas"

Mais ce n'est pas tout. Le correspondant de Joods Actueel a constaté avec indignation qu'à l'occasion du débat au Cercle Ben Gourion, le président du MRAX a mis en vente un ouvrage collectif intitulé "Du bon usage de la laïcité" publié sous la direction Nadine Rosa-Rosso, aux éditions Aden, Bruxelles, 2008, et dans lequel Jean Bricmont se déchaîne contre Israël (le thème du livre étant, rappelons-le, la défense de la laïcité en Belgique ... et non la dénonciation d'Israël - en fait on y discute plus de voiles que de laïcité ...).

Rosa-Rosso, qui est une proche de Dyab Abou Jahjah (Président de la Ligue Arabe européenne), a lancé début 2009 une pétition adressée aux futurs députés européens pour qu’ils fassent retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne (Une belge lance une pétition pro-Hamas aux Eurodéputés).

Dans le livre en question Jean Bricmont, professeur à l'Université Catholique de Louvain, fait l’apologie du Hamas, s’apitoie sur "victimes des lois réprimant le négationnisme", raille les "idiots utiles du sionisme et de l'impérialisme américain" et déplore l’existence d’Israël.

Il est stupéfiant que, accueilli en toute confiance dans une institution juive, le MRAX vienne y promouvoir un ouvrage qui fait grossièrement l'apologie du Hamas, dénigre Israël et le sionisme - ouvrage auquel, par ailleurs, il a collaboré ...

Voir:
-
Jean Bricmont fait l'apologie du Hamas dans un livre sur la laïcité en Belgique
-
Entretien avec Radouane BOUHLAL, Président du M.R.A.X. (2004)

mercredi 27 mai 2009

Le ministre égyptien de la Culture présente ses excuses

Le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni, candidat au poste de directeur général de l’UNESCO, a présenté ses excuses pour avoir autrefois affirmé qu’il était "prêt à brûler les livres israéliens" qu’il trouverait dans les bibliothèques de son pays. "Je suis un homme de paix. Je sais qu’il n’est possible d’atteindre la paix qu’à l’aide de la compréhension et du respect de son prochain. Au nom de ces valeurs, je veux effacer mes propos. Ils étaient inadmissibles", a écrit le ministre au journal Le Monde qui a publié la semaine dernière un article de Bernard-Henri Lévy, Claude Lanzmann et Elie Wiesel demandant d’empêcher Hosni de devenir le directeur général de l’UNESCO.

Source: article de Yael Ancri dans Arouts 7
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Unesco : la honte d’un naufrage annoncé
Bernard-Henri Lévy, philosophe ; Claude Lanzmann, cinéaste et directeur de la revue Les Temps modernes ; Elie Wiesel, écrivain et Prix Nobel de la paix en 1986. (Le Monde)

Qui a déclaré en avril 2001 : "Israël n’a jamais contribué à la civilisation à quelque époque que ce soit car il n’a jamais fait que s’approprier le bien des autres" - et a réitéré deux mois plus tard : "La culture israélienne est une culture inhumaine ; c’est une culture agressive, raciste, prétentieuse, qui se base sur un principe tout simple : voler ce qui ne lui appartient pas pour prétendre ensuite se l’approprier" ?

Qui a expliqué en 1997, et l’a répété ensuite sur tous les tons, qu’il était "l’ennemi acharné" de toute tentative de normalisation des rapports de son pays avec Israël ? Ou encore, en 2008, qui a répondu à un député du Parlement égyptien qui s’alarmait que des livres israéliens puissent être introduits à la bibliothèque d’Alexandrie : "Brûlons ces livres ; s’il s’en trouve, je les brûlerai moi-même devant vous" ?

Qui, en 2001, dans le journal Ruz Al-Yusuf, a dit qu’Israël était "aidé", dans ses sombres menées, par "l’infiltration des juifs dans les médias internationaux" et par leur habileté diabolique à "répandre des mensonges" ? A qui devons-nous ces déclarations insensées, ce florilège de la haine, de la bêtise et du conspirationnisme le plus échevelé ?
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mardi 26 mai 2009

Léo Peeters consul de Belgique à Jérusalem, seul 'diplomate squatter' de la planète, C. Weill-Raynal

"Mais les Belges continuent d’affirmer qu’ils ne paieront [le loyer] que le jour où la question de Jérusalem aura été définitivement réglée par un accord international et lorsque tous les Palestiniens ayant été spoliés depuis soixante ans auront été indemnisés."

Repris du site de l'UPJF

Un curieux imbroglio juridique et diplomatique va-t-il provoquer une nouvelle crise entre Israël et la Belgique ?

Lorsque vous vous promenez dans Jérusalem, allez donc voir, au 21 rue Balfour, dans le quartier de Talpioth, la Villa Salameh, un magnifique hôtel particulier des années 30, peut-être, selon les connaisseurs, le plus bel immeuble de la Jérusalem moderne.

Cette villa appartenait, avant la création d’Israël, à un riche homme d’affaires palestinien, Constantin Salameh. Lors de la Guerre d’Indépendance de 1948, Salameh avait quitté Israël pour aller se réfugier au Liban. Quelques années plus tard, il avait décidé de louer sa villa au Consulat général de Belgique, qui lui a régulièrement versé des loyers.

Mais, dans les années 2000, à la suite d’une longue négociation, Constantin Salameh a vendu sa villa à un autre homme d’affaires, israélien, David Sofer. Depuis, les autorités Belges ont arrêté de payer tout loyer au nouveau propriétaire, au motif que la présence israélienne à Jérusalem serait illégale au regard du droit international. On croit rêver : on pense avoir à faire à une mauvaise histoire Belge, mais, depuis, l’affaire n’a fait que s’envenimer.

Pourtant, ce litige ne relève que du droit civil. Mais les Belges continuent d’affirmer qu’ils ne paieront que le jour où la question de Jérusalem aura été définitivement réglée par un accord international et lorsque tous les Palestiniens ayant été spoliés depuis soixante ans auront été indemnisés. Le nouveau propriétaire, David Sofer, réclame maintenant plus de deux millions et demi d’euros d’arriérés. Un tribunal israélien doit, dans quinze jours, statuer sur cette demande. Mais le ministre belge des Affaires étrangères lui-même a fait savoir qu’aucun représentant Belge ne se présenterait devant la justice israélienne.

Cette attitude très ferme, très courageuse des autorités belges est, en outre, très économique, puisque depuis maintenant des années, le consul de Belgique a Jérusalem est logé gratuitement. Il ne paye plus de loyer ni à l’ancien propriétaire, ni au nouveau. Léo Peeters, le consul général, est probablement le seul squatter diplomate de toute la planète.

© Clément Weill-Raynal

- Léo Peeters, consul belge à Jérusalem et squatter
- La Belgique refuse de comparaître devant la justice israélienne
Vu de Jérusalem
- Sur Radio J

lundi 25 mai 2009

Les dix citations de la semaine (10)

"Avec tout l'argent qui a été investi dans le problème des Palestiniens, il aurait été possible, depuis bien longtemps, de les réinstaller dans des pays arabes, en leur procurant de bonnes conditions de vie". (Andreï Sakharov (1921-1989), physicien nucléaire, Prix Nobel de la Paix (cité par sa veuve Elena Bonner, militante des droits de l'homme))

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"L’encouragement à rester hors la loi aveugle Israël. L’impunité le précipite dans l’autodestruction. Fidèle à elle-même, l’Europe contribue sans compter au génocide des consciences. Voilà le pire de l’antisémitisme ?" (Francis Martens, psychanalyste, La Libre Belgique, 20.1.2009)

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"Pour ceux qui ont échappé à l'extermination (les survivants par rapport aux morts, les rescapés par rapport aux déportés), tout se passe comme si le nombre incalculable des "six millions" ne cessait de faire écran. Comme si le décompte de l'horreur pouvait dissimuler la profondeur de la blessure. Heureux sans doute, ceux qui ont pu passer par la maille du filet. Mais dans quel monde débouchent-ils, sinon dans celui du génocide des liens?" (Francis Martens, psychanalyste belge)

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"Le fait que beaucoup de juifs ne reconnussent manifestement pas l’infériorité qu’on leur attribuait, le fait qu’ils se fussent comportés souvent comme s’ils étaient des êtres égaux en droits provoquait par ailleurs l’irritation d’une part importante des membres de la majorité allemande. Ainsi s’explique en partie le reproche permanent de l’"impertinence juive", qui renforça certainement les sentiments d’animosité à l’égard des juifs (Norbert Elias (1897-1990), écrivain et sociologue allemand. In Norbert Elias par lui-même, Paris, Fayard, 1991)

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"J’ai crue hutile de mettre sous les ieux de nos unternautes, en continu, le texte qui été morsele en diapausitives dans la chansson. Comme ca, chaqun pourra s’empreigner du genie literere de ce poeme ornorme qui restera cent doute imortel. Nulle doute que FASC passe à la pausterite. Bon, il ème pas les Ju… Israeliens. Ces son droit. Je me demande selement quel plaisire il trouve a en parlé telemant, puisquil peut pas les blairé. A j’oublié : j’ai pas tout compris. Par example : shoatique (probablemment un gros môt !), metastases, lobby… C’est normal il est cultive FASC, mais y devrait panser un peu a ceux qu’on pas autan etudie que lui. En tout cas, y m’en a telement mis plein la vue que j’ecris presque comme lui. Pourtant j’ai pas voulus copié. Croyiez moi." (Menahem Macina, auteur, pastiche le style littéraire "d'un fasciste antisioniste, nouveau disciple de Dieudonné")

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"Une thèse de doctorat de l'historien Bjarte Bruland sur le sujet [spoliation et restitution] décrit dans le détail le cas d’une femme qui fut assassinée à Auschwitz avec ses enfants, et dont la restitution des biens fut suspendue au prétexte qu’il était impossible d'établir dans quel ordre ses enfants furent emmenés dans la chambre à gaz et que, par conséquent, il n'était pas clair d’un point de vue juridique de déterminer qui héritait quoi." (Tom Segev, historien israélien)

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"Le procès de la "bande des barbares" devrait être l’occasion d’en finir avec une question sur laquelle n’a pas cessé de régner la plus grande confusion : acte crapuleux ou acte antisémite ? [...] cette alternative est tout simplement fausse et il ne suffit pas, pour en sortir, d’avancer que nous serions, en l’espèce, en présence d’une conjugaison fortuite de deux motivations, crapuleuse et antisémite. [...] La vision standard de l’antisémitisme sur laquelle elle repose est beaucoup trop abstraite, fondée qu’elle est sur une image stéréotypée et tronquée du nazisme. Nous sommes ainsi rendus incapables d’identifier formellement ce que le crime des "barbares" met sous les yeux : l’égout dont le nazisme est sorti, la cellule germinative de l’horreur que notre "mémoire" ne cesse rituellement d’exorciser." (Adrien Barrot, professeur de philosophie et écrivain)

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"Comment quasiment tous les observateurs ont-ils pu voir dans les discours du pape des paroles de paix ? J’y entends tout au contraire des encouragements à la violence." (Shmuel Trigano, Professeur des Universités à Paris X-Nanterre)

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"Les condamnations répétées de l’État juif et du sionisme sur la scène mondiale s’inscrivent tragiquement comme une suite de la persécution de l’homme juif au long des siècles. Aux silences coupables de la dernière guerre, durant le massacre des Juifs, succède, de notre temps, une participation active aux difficultés qui assaillent Israël. Les amis d’Israël auraient, au contraire, voulu entendre, du pape Benoît XVI, le cri des consciences, qui, seul, peut arrêter l’injustice." (Michel Darmon)

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""À vendre les juifs qui les veut ? Personne !" titrait la presse nazie." (Le Dauphiné Libéré)

Les dix citations précédentes: (1), (2), (3), (4), (5), (6), (7), (8), (9)

dimanche 24 mai 2009

Israël - grand exercice de défense civile

Défense civile : carte distribuée à tous les foyers israéliens "à coller sur le frigo" (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

"Depuis quatre jours, les escadrilles de l'armée de l'air israélienne participent à un exercice de simulation de guerre sur tous les fronts. Avions de chasse, appareils de fret et systèmes de défense antimissiles : tous les niveaux de défense aérienne étaient inclus dans l'exercice.

Contrairement aux entraînements précédents, l'aviation n'a pas exercé ses capacités de sortie longue-portée, telles que celles qui se produiraient, par exemple, dans le cadre d'une offensive sur les infrastructures nucléaires iraniennes. Cette semaine, l'exercice concernait exclusivement la défense du pays.

Les scénarios prévus par l'exercice comprenaient l'éventualité d'une nouvelle guerre contre le Hamas, sur le front sud, et des affrontements avec le Hezbollah et la Syrie, au nord.

Par ailleurs, le plus gros exercice de défense civile jamais pratiqué en Israël sera mis en œuvre au début du mois de juin [du 31 mai au 4 juin] par les responsables de la Défense passive. Tous les Israéliens devront alors s'entraîner à trouver des espaces sécurisés et des sirènes retentiront à travers tout le pays.

Après avoir été informé des résultats des simulations de cette semaine, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, s'est dit particulièrement impressionné. "Nous sommes dotés d'une force aérienne très puissante et cela nous permet vraiment de nous sentir en sécurité", a-t-il déclaré.

Concernant le dernier essai iranien de lancement d'un missile balistique longue-portée, mercredi, Barak estime qu'il s'agit simplement d'une "preuve supplémentaire que nous devons développer tous les moyens nécessaires à une confrontation" avec Téhéran."

Sources: TJP et MESH (Middle East Strategy at Harvard)

samedi 23 mai 2009

Elena Bonner parle d'Israël, d'antisémitisme et de Gilad Shalit

"Il y a une autre question qui me hante depuis longtemps. C'est une question que je pose à mes confrères qui défendent les droits de l'homme. Pourquoi est-ce que le sort du soldat israélien Gilad Shalit ne vous trouble pas autant que celui des prisonniers de Guantanamo? [...] Ca fait deux ans que Shalit est aux mains de terroristes et la communauté des défenseurs des droits de l'homme n'a rien fait pour sa libération. Pourquoi?"

Elena Bonner, militante des droits de l'homme, parle d'Israël, de la montée de l'antisémitisme en Europe, de Durban II, des réfugiés palestiniens et du silence des associations de défense des droits de l'homme à l'égard de Gilad Shalit à l'Oslo Freedom Forum. Elena Bonner a 86 ans et est la veuve du physicien nucléaire, Prix Nobel de la Paix et dissident soviétique Andreï Sakharov.

Extraits d'un discours lucide et remarquable dans lequel elle cite Andreï Sakharov :

"This began on September 11, 2001. At first, anger and horror was provoked by the terrorists who knocked down the Twin Towers of the World Trade Center and by their accomplices in London, Madrid and other cities, and by the shaheeds, suicide bombers who blew themselves up at public spaces like discotheques and wedding parties whose families were rewarded $25,000 each by Saddam Hussein. Later, Bush was blamed for everything, and as always, the Jews - that is, Israel. An example was the first Durban Conference, and the growth of anti-Semitism in Europe, noted several years ago in a speech by Romano Prodi. Then there was Durban-2; the main speaker was Ahmadinejad proposing to annihilate Israel.

So it is about Israel and the Jews that I will speak. And not only because I am Jewish, but above all because the Middle Eastern conflict since the end of World War II has been a platform for political games and gambling by the great powers, the Arab countries and individual politicians, striving, through the so-called "peace process," to make a name for themselves, and perhaps win a Nobel Peace Prize. At one time, the Nobel Peace Prize was the highest moral award of our civilization. But after December 1994, when Yasir Arafat became one of the three new laureates, its ethical value was undermined. I haven’t always greeted each selection of the Nobel Committee of the Norwegian Storting with joy, but that one shocked me. And to this day, I cannot understand and accept the fact that Andrei Sakharov and Yasir Arafat, now posthumously, share membership in the club of Nobel laureates.

In many of Sakharov’s publications (in his books Progress, Coexistence and Intellectual Freedom and My Country and the World, in his articles, and in his interviews), Andrei Dmitrievich [Sakharov] wrote and spoke about Israel. I have a collection of citations of his writing on this topic. If it were published in Norway, then many Norwegians would be surprised at how sharply their contemporary view of Israel differs from the view of Sakharov.

Here are several citations from Sakharov:

"Israel has an indisputable right to exist." "Israel has a right to existence within safe borders." "All the wars that Israel has waged have been just, forced upon it by the irresponsibility of Arab leaders." "With all the money that has been invested in the problem of Palestinians, it would have been possible long ago to resettle them and provide them with good lives in Arab countries."

Throughout the years of Israel’s existence there has been war. Victorious wars, and also wars which Israel was not allowed to win. Each and every day — literally every day — there is the expectation of a terrorist act or a new war. We have seen the Oslo Peace Initiatives and the Camp-David Hand-shake and the Road-map and Land for Peace (there is not much land — from one side of Israel on a clear day you can see the other side with the naked eye).

Now, there is a new (actually, quite old) motif currently in fashion (in fact it’s an old one): "Two states for two peoples." It sounds good. And there is no controversy in the peace-making Quartet, made up of the U.S., the UN, the EU, and Russia (some great peace-maker, with its Chechen war and its Abkhazian-Ossetian provocation). The Quartet, and the Arab countries, and the Palestinian leaders (both Hamas and Fattah) put additional demands to Israel. I will speak only of one demand: that Israel take back the Palestinian refugees. And here a little history and demography are needed.

According to the official UN definition, those who have fled from violence and wars are considered refugees — but not their descendants who are born in another country. At one time the Palestinian refugees and the Jewish refugees from Arab countries were about equal in number — about 700,000 to 800,000. The newly-created state of Israel took in the Jews (about 600,000). They were officially recognized as refugees by UN Resolution 242, but not provided with any UN assistance. Palestinians, however, are considered refugees not only in the first generation, but in the second, third, and now even in the fourth generation. According to the UN Works and Relief Agency’s report, the number of registered Palestinian refugees has grown from 914,000 in 1950 to more than 4.6 million in 2008, and continues to rise due to natural population growth. All these people have the rights of Palestinian refugees and are eligible to receive humanitarian aid.

The entire population of Israel is about 7.5 million, among them about 2.5 million ethnic Arabs who call themselves Palestinians. Imagine Israel then, if another five million Arabs flood into it; Arabs would substantially outnumber the Jewish population. Thus created next to Israel will be a Palestinian state cleansed of Jews, because in addition to the demand that Palestinian refugees return to Israel, there is also the demand that Judea and Samaria be cleansed of Jews and turned over to Palestinians – while in Gaza today there is not a single Jew remaining.

The result is both strange and frigthening, and not because Israel will be actually destroyed – it’s a different time and different Jews. It is terrifying to see the short memory of the august peace-making Quartet, their leaders and their citizens if they let this happen. Because the plan "two states for two peoples" is the creation of one state, ethnically cleansed of Jews, and a second one with the potential to do the same thing. A Judenfrei Holy Land - the dream of Adolph Hitler come true at last. So think again, those who are still able, who has a fascist inside him today?

And another question that has been a thorn for me for a long time. It’s a question for my human rights colleagues. Why doesn’t the fate of the Israeli soldier Gilad Shalit trouble you in the same way as the fate of the Guantanamo prisoners?

You fought for and won the opportunity for the International Committee of the Red Cross, journalists, and lawyers to visit Guantanamo. You know prison conditions, the prisoners’ everyday routine, their food. You have met with prisoners subjected to torture. The result of your efforts has been a ban on torture and a law to close this prison. President Obama signed it in the first days of his coming to the White House. And although he, like President Bush before him, does not know what to do with the Guantanamo prisoners, there is hope that the new Administration will come up with something.

But during the two years Shalit has been held by terrorists, the world human rights community has done nothing for his release. Why? He is a wounded soldier, and fully falls under the protection of the Geneva Conventions. The Conventions say clearly that hostage-taking is prohibited, that representatives of the Red Cross must be allowed to see prisoners of war, especially wounded prisoners, and there is much else written in the Geneva Conventions about Shalit’s rights. The fact that representatives of the Quartet conduct negotiations with the people who are holding Shalit in an unknown location, in unknown conditions, vividly demonstrates their scorn of international rights documents and their total legal nihilism. Do human rights activists also fail to recall the fundamental international rights documents?

And yet I still think (and some will find this naïve) that the first tiny, but real step toward peace must become the release of Shalit. Release — not exchange for 1000 or 1,500 prisoners who are in Israeli prisons serving court sentences for real crimes.

Returning to my question of why human rights activists are silent, I can find no answer except that Shalit is an Israeli soldier, Shalit is a Jew. So again, it is conscious or unconscious anti-Semitism. Again, it is fascism.

Thirty-four years have passed since the day when I came to this city to represent my husband, Andrei Sakharov, at the 1975 Nobel Prize ceremony. I was in love with Norway then. The reception I received filled me with joy. Today, I feel Alarm and Hope (the title Sakharov used for his 1977 essay written at the request of the Nobel Committee).

Alarm because of the anti-Semitism and anti-Israeli sentiment growing throughout Europe and even further afield. And yet, I hope that countries, their leaders, and people everywhere will recall and adopt Sakharov’s ethical credo: "In the end, the moral choice turns out to be also the most pragmatic choice."

Source: The Y Files (le blog de la journaliste Cathy Young)

vendredi 22 mai 2009

Première synagogue judéo-noire en France, un projet en voie de concrétisation

"Aux Etats-Unis, les synagogues noires sont presque une banalité, il en existe 9 dans tout le pays."

L'association Fraternité Judéo-Noire de France vient de lancer un nouveau projet : la création de la première synagogue française destinée à la minorité judéo-noire, trop souvent laissée de côté. Une initiative qui vise à rendre "visible" cette petite communauté et à lui donner un espace public, et à laquelle Guysen s'est interessée.

"A Paris et en Île-de-France, la communauté juive est divisée entre séfarades et ashkénazes. Que ce soit dans les consistoires ou dans toutes les autres institutions, les judéo-noirs sont absents" explique à Guysen, Guershon Nduwa, congolais converti au judaïsme à 28 ans, qui a décidé de créer en 2007 l'association Fraternité Judéo-noire afin de combler "ce manque de visibilité". Cette année, il a annoncé son intention d'ouvrir un centre communautaire destiné aux juifs noirs, et par la suite si les moyens lui sont donnés, d'inaugurer la première synagogue judéo-noire de France.

Situé à Levallois Perret, le local est déjà acquis, "il ne reste plus qu'à faire les travaux", affirme le directeur de Fraternité Judéo-Noire de France. Bien perçue par les juifs du monde entier, la construction d'une synagogue a cependant un prix. "Nous avons besoin d'un budget de 300 000 euros. Nous devons encore démarcher les différentes communautés juives, comme par exemple aux USA ou en Israël, pour obtenir de l'aide", ajoute-t-il.

250 familles faisant partie de cette minorité sont recensées en région parisienne. Originaires d'Ethiopie, d'Afrique ou des Antilles, ses membres sont pour la plupart des convertis qui ne se situent nulle part entre séfarades et ashkénazes.

"Aucun juif ne doit être confiné dans une catégorie quelconque. En France 70% des synagogues sont séfarades et 30% sont ashkénazes. Ce n'est pas très digne de l'historicité du judaïsme", déclare Guershon Nduwa.

Selon lui, cette réalité est dangereuse car elle devient alors objet de l'exclusion des autres. Aux Etats-Unis, les synagogues noires sont presque une banalité, il en existe 9 dans tout le pays. A Londres également la question n'est pas nouvelle.

Reste à savoir si la création d'une synagogue judéo-noire ne contribuerait pas justement à exclure encore plus cette communauté. Pour Aloula, 34 ans, l’avis est partagé. "Si cela devient un ghetto, je ne suis pas pour cette idée. Mais si la synagogue est ouverte à tout le monde, cela peut être positif".

Guershon Nduwa qui est à l'origine de ce projet tient à être clair : "Le but n'est pas d'écarter la minorité judéo-noire mais de la rapprocher. Cette synagogue sera un lieu ouvert à tous. Ma démarche est avant tout d'éviter le confinement", déclare-t-il.

"Si ce n'est pas un ghetto, j'irai. Si c'est pour palier les regards qui deviennent un peu gênants, si cela devient un endroit où les gens peuvent se sentir plus à l'aise sans passer leur vie à se justifier par rapport à leur couleur, alors oui c'est important", ajoute Aloula.

On n'est pas juif par sa couleur de peau, et être juif ne veut pas dire exclusivement être blanc, ashkénaze ou séfarade, car la richesse du judaïsme c’est la diversité : Voilà le message que l'association Fraternité Judéo-Noire de France est bien décidée à faire passer.

Source: article de Léonore Jaury pour Guysen International News

Photo: Juif ougandais

First black female rabbi to take N. Carolina pulpit

Israël, la Birmanie et la brigade des boycotteurs

"La différence entre la Birmanie et Israël c'est que l'opposition en Birmanie se trouve en prison et qu'en Israël elle siège au Parlement."

Ceci se passe en Norvège, mais peut, bien entendu, être extrapolé à tous les pays européens.

Source: Norway, Israel and the Jews ("Israel, Burma and the boycott campaign")

Alors que lobby anti-israélien appelle au boycott, le Norvégien moyen est de plus en plus sceptique quant au bien fondé de cette focalisation exclusive et négative sur Israël. Le quotidien Dabladet a publié le courrier d'un lecteur éclairé. Son texte est aussi court qu'il est éloquent :

"Les importations de bois traité en provenance de Birmanie ont augmenté de 67 pour cent en un an. Ceci ne dérange pas le Parti-Boycott-Israël SV [Boikott-Israel-partiet SV] (gauche socialiste). La différence entre la Birmanie et Israël c'est que l'opposition en Birmanie se trouve en prison et qu'en Israël elle siège au Parlement."

- Union leader mentions ONE SPECIFIC country in speech
- Trade union confederation opens for boycott of Israel

jeudi 21 mai 2009

Belgium: Paranoia or Persecution?, par Stephanie Meneles

Source: Brandeis (via Engage)

"Belgium - a place where it is not only acceptable to hate Jews, it is recommended." (Stephanie Maneles, étudiante en sociologie à l'Université de Brandeis)

"Some may call it paranoia; others will say the fear is rational. Whatever the case, one thing is certain: a growing number of Jews in Belgium feel threatened because of their religious affiliations. These feelings have been caused by the biased media, partial politics, and more generally established xenophobia among the Belgian population. But these feelings of fear, which some dismiss as paranoia, are at the root of an increasing number of violent acts of anti-Semitism.

Like what, you ask? Notable examples are Ariel Sharon's trial in Brussels; the intensification of radical Islamic movements across the country; anti-Israel or anti-Semitic graffiti on walls, buses, and schools; and the increasingly frequent attacks of Belgian Jews on public grounds. Belgian natives will call this fear an over-exaggeration. They will claim that the country has been nothing but generous and accepting of Jews since the Holocaust. Still, despite the fact that a hatred of Jews has been largely unexpressed in the years since World War II, Jews in Belgium will unanimously agree that anti-Semitism is now, more than ever before, on the rise.

The incredible bias held by the Belgian media laid the groundwork for the rise in anti-Semitism. Media outlets—newspapers, televised documentaries, or even weekly magazines—persistently cover Israel's harsh and unfair treatment of poor, helpless Palestinians. Not only does the media choose to abstain from broadcasting about Israeli victims, but it opts to blame Israel's wrongdoings on the fact that it is a "Jewish state." Belgians' disproportionate criticism of Israel and its policies toward Palestinians have made Jews in Belgium feel threatened on a daily basis.

Changing the legal rules
It does not help that the Belgian government not only ignores, but actively participates in, this obvious bias. The most concrete example is the 2003 indictment of former prime minister of Israel, Ariel Sharon. Even though Belgium had no connection to the 1982 Sabra and Shatilla refugee camp massacres—during which up to 2,000 people were killed—the Belgian government felt compelled to indict Ariel Sharon for his role in the bloodbath.


While the Belgian appeals court ruled that Mr. Sharon could not legally be tried in Belgium—because crimes committed abroad can only be prosecuted if the suspect is on Belgian soil—the Belgian prime minister, Guy Verhofstadt, had different ideas. Verhofstadt said he supported the broadening of the scope of the law by the Belgian parliament so that a war crime could be prosecuted "no matter where the person accused of the crime is located." So, not only did Belgian courts choose to try the leader of the only Jewish nation in the world for a crime committed two decades prior to the indictment, but also the entire Belgian justice system was being changed to accommodate such an action. The Belgian Jewish community saw this as yet another occurrence that vaguely hinted at anti-Semitism without explicitly showcasing it. After all, it seemed like the courts were willing to go to great lengths to find justice for a crime that in no way, shape, or form affected Belgium's safety or its inhabitants."

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Stephanie Maneles is a senior at Brandeis, double majoring in international and global studies and in sociology. She was born and raised in Antwerp, Belgium, and decided to attend school in the United States because she believed this would provide her with the best education for her future career in politics and/or social work. Stephanie plans to stay in the United States after graduation and work for a nongovernmental organization that focuses on human and women's rights. She hopes to take a year off before graduate school to travel and volunteer in South America.

mercredi 20 mai 2009

Caricature de femme juive pulpeuse, vicieuse et perverse

"Dans la galerie judaïque il y a également une abondance de femmes - et quelles femmes ! - toutes splendides, et aussi célèbres pour leurs formes que pour les tares sexuelles que leur sang charrie. Des prostituées de Jérusalem aux demoiselles vierges de bonnes familles qui couchaient avec David (patriarche avancé en années et en fourberies) pour réchauffer le vieillard. Grâce à ces sympathiques créatures la Bible est un petit livre presque aussi apprécié que le Kamasutra […].

On en parle moins, mais la femme juive n'est pas épargnée par les stéréotypes antisémites, avec leur cortège de sarcasmes et mépris. Ces illustrations du passé aident à éclairer les stérotypes des antisémites et des antisionistes d'aujourd'hui.

"Un jour, je me trouvais à six heures du soir assis dans ma bibliothèque à réfléchir à l’écriture d’un de ces livres qui m’apportent une si grande renommée, quand je vis un ange descendre du ciel, qui me dit : "José, pourquoi ne racontes-tu pas l’histoire du Peuple Elu ?"

Ayant compris que l’apparition, vêtue d’une chemise blanche et ailée, était un signe du Très Haut, je ne tardai pas à me mettre à la tâche.

Pour être tout à fait franc, les Juifs ne me furent jamais un peuple sympathique et déjà au temps où, avec une rare application, j’étudiais le catéchisme, ils étaient à mes yeux méprisables. Je les considèrais comme des êtres sensuels et coureurs de jupons, toujours sales, la barbe mal entretenue, ne prenant un bain qu’à Pâques dans les eaux stagnantes de la Mer Morte, et ce en raison de préceptes religieux et non pour des raisons d’hygiène. Des gens qui en plus prêtent à du 20% n’ont jamais mérité ma sympathie, bien que par besoin (bénit soit Dieu !) j’ai dû, pour mon malheur, trop souvent à mon goût avoir recours à leurs services.

Mais dans la galerie judaïque il y a également une abondance de femmes - et quelles femmes ! - toutes splendides, et aussi célèbres pour leurs formes que pour les tares sexuelles que leur sang charrie. Des prostituées de Jérusalem aux demoiselles vierges de bonnes familles qui couchaient avec David (patriarche bien avancé en années et en fourberies) pour réchauffer le vieillard. Grâce à ces sympathiques créatures la Bible est un petit livre presque aussi apprécié que le Kamasutra […]."

Source: repris d'un blog portugais dont on devinera aisément la tendance. Le dessin et le texte sont de Vilhena et datent de 1965 (une vingtaine d’années après l’extermination de 6 millions Juifs européens – dont 1.5 million d’enfants), et proviennent du tome 3 de son "Histoire Universelle de la Crapulerie Humaine" intitulé "Les Juifs". Il est dédié à l'homme qui a failli "résoudre les problèmes de la Race Elue", et à son exécutant Eichman "créateur d’une chaîne continentale de rôtisseries pour Juifs et pareils qui encore de nos jours, bien que [il espère qu'il s'agit d'une fermeture provisoire], représentent la grande attraction touristique de la vieille Europe des Patries". Mais n'oubliez pas - c'est de l'humour ...

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Source: For « connoisseurs »… [II et fin], Richard Zrehen

"Il y a la lascivité : "Le vice a… chez les Juives un caractère particulier.

… Il est certain qu’un père et une mère juifs vendent parfaitement leurs filles quand ils sont pauvres, tandis que dans nos grandes villes, nos pauvres, hélas ! se contentent, faute de surveillance (!), de les laisser se livrer au premier venu. Les courtisanes juives se prostituent pour de l’argent, mais froidement, sans l’ombre d’ivresse, avec l’intention bien arrêtée de se marier quand elles auront ramassé un pécule ; elles épousent alors un comédien, un négociant, un financier…

La prostituée, d’ailleurs, sert Israël à sa façon : elle accomplit une sorte de mission en ruinant, en poussant au déshonneur les fils de notre aristocratie ; elle est un merveilleux instrument d’information pour la politique juive.La femme juive de la classe aisée vit à l’orientale, même à Paris, fait la sieste l’après-midi, garde je ne sais quoi de fermé et de somnolent. Elle est étrangère aux passions violentes, qui troublent si souvent le cœur de la chrétienne que la foi ne garde plus ; elle est préservée justement par cette absence de tout idéal, qui est la caractéristique des Sémites…" [1]."

[1] Edouard Drumont, La France juive, Paris, Marpon & Flammarion, 1886, t. 1, pp. 89-90.

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Source: For « connoisseurs »… [I], Richard Zrehen

"En 1898, Estherazy vient d’être acquitté et l’Aurore de mettre en première page le J’accuse… ! de Zola, Gyp [voir Un curieux penchant (II)] publie chez Flammarion Israël, sorte de roman à clefs[1], aux titres de chapitres évocateurs : C’est euss’ qu’est les rois, Châteaux en… France, Leur sens moral, Ceux qui ne les gobent pas, Ceux qui n’en veulent pas, Leur patriotisme, Leur tact…

Gyp est le nom de plume de la comtesse de Martel de Janville (1849-1932), née Sibylle Aimée Marie Antoinette Gabrielle Riquetti de Mirabeau, arrière petite nièce du turbulent et talentueux tribun révolutionnaire, Honoré de Mirabeau, partisan entre autres de l’émancipation des Juifs. – Descendant d’une famille florentine, Honoré de Mirabeau était réputé avoir quelques gouttes de sang séfarade… [...]

Extrait:

La comtesse Mac Chabée de Clairvaux, 49 ans, grande, molle [ !], très serrée. Nez fabuleux. Cheveux très noirs. Peau rugueuse, d’un rouge violacé, transparaissant sous une couche considérable de poudre de riz. L’aspect d’une énorme framboise roulée dans du sucre. Regardant aussi si Maugiron ne peut pas entendre. - Tais-toi !… et ne me regarde pas comme ça ! j’ai peur de me trahir !…""

mardi 19 mai 2009

Ministre norvégien: l'art subtil de décrédibiliser Israël

"Peut-on raisonnablement concevoir, comme le suggère Jonas Gahr Støre, que les ambassadeurs israéliens en poste en Europe aient mis au point une tactique de dénonciation des pays hôtes pour les taxer individuellement d’être le pays le plus anti-israélien ?"

Jonas Gahr Støre est le ministre des Affaires étrangères de Norvège. En novembre 2008, il publie un livre sur la politique étrangère norvégienne intitulé "Faire la différence" (Å gjøre en forskjell, aux éditions Cappelen Damm).

À la page 136 dans le chapitre consacré au Moyen-Orient, il écrit [traduction libre]:

"Au cours de ma première réunion avec Myriam Shomrat, l'ambassadrice d'Israël en Norvège, le message israélien fut clair: la Norvège est le pays européen où le sentiment anti-israélien est le plus fort. Je suis resté dans le doute tout en m'interrogeant sur cette analyse. Quelques mois plus tard, lors d’un échange de vues sur le Moyen-Orient avec mon homologue irlandais de Dublin, je lui ai fait part de la déclaration de l’ambassadrice israélienne. "Ca doit être faux", répliqua l'Irlandais. "L'ambassadeur d'Israël chez nous m’a également dit que l'Irlande est le pire pays!" Je pense que ce même message a été répété à d’autres ministres."

Cette anecdote est quelque peu troublante. Peut-on raisonnablement concevoir, comme le suggère Jonas Gahr Støre, que les ambassadeurs israéliens en poste en Europe aient mis au point une tactique de dénonciation des pays hôtes pour les taxer individuellement d’être le pays le plus anti-israélien ?

On peut s’interroger sur la raison qui a poussé l’auteur d’un ouvrage qui compte 342 pages à viser ainsi un seul et unique pays: Israël.

Source: adaptation d'un texte repris du site Norway, Israel and the Jews ("Jonas Gahr Støre and the tactics of Israeli diplomacy")

Omar Barghouti - Go Figure !, Richard Zrehen

"M. Omar Barghouti ne limite pas son action à l’Académie ; il a depuis longtemps une perspective tranchée sur l’avenir de sa région, bien différente de celle de la nouvelle présidence des Etats-Unis, du Quai d’Orsay, de la Wilhelmstraße, de Whitehall et de la Commission européenne, de RFI(!) – et d’Edward Said lui-même (!!) . "Bon débarras", écrivait-il dès 2003. "La [ré]solution du conflit israélo-palestinien par [la création de] 2 Etats est enfin morte. Mais il reste encore à délivrer un certificat de décès officiel avant que le cadavre en décomposition soit dûment enterré pour que nous puissions avancer et explorer une alternative plus juste, plus morale et, par conséquent, plus durable pour assurer la coexistence entre les Juifs et les Arabes dans la Palestine mandataire (!) : un seul Etat"."

Source: texte repris du site de Richard Zrehen

"M. Omar Barghouti, diplômé en Electrical Engineering de Columbia University, est inscrit depuis 2004 à l’Université de Tel-Aviv (!), section "Ethique", pour y préparer un PhD[1]. D’un grand intérêt, sous ce rapport, est l’article qu’il a publié dans une revue savante en octobre 2006. D’après le Dr Charlotte Berkowitz, membre de l’association MLA qui édite cette revue, M. Omar Barghouti "non seulement y accuse Israël de crimes particulièrement odieux contre les ‘Palestiniens’ mais surtout estime que la Torah (!) et la Halakha (!) l’autorisent à les commettre"[2].

M. Omar Barghouti qui, né au Qatar et ayant grandi en Egypte, se veut "Palestinien" et réside à Ramallah depuis 1993 avec son épouse – ses parents, qui vivent en Jordanie, ayant fui une Cisjordanie dans laquelle, à ses dires, ils auraient toujours souhaité retourner – est un des fondateurs de la Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI), qui lutte depuis de nombreuses années contre la politique israélienne d’"apartheid"[3], en appelant urbi (!) et orbi universités, syndicats et institutions culturelles à adopter sa plate-forme "BDS" : Boycott, Divestment and Sanctions contre Israël, "particulièrement après sa criminelle guerre d’agression contre la bande de Gaza occupée (!!)"[4].

Jusqu’ici, les institutions culturelles et les universités semblent rechigner à se joindre au mouvement, malgré les efforts de nombreux universitaires au Royaume-Uni, de moins nombreux aux Etats-Unis, d’une poignée en France et en Italie, mais plusieurs syndicats, le Congress of South African Trade Unions, le Scottish Trade Union Congress, et le Irish Congress of Trade Unions en font désormais partie[5], tout comme la United Methodist Church américaine[6].

La grande préoccupation de M. Omar Barghouti avec l’"identité palestinienne" ne date pas d’hier. Dans le cours de ses années d’études à Columbia University, où officiait alors le célèbre orientaliste américain, protestant, d’origine "palestinienne" Edward Said[7], il avait découvert l’existence d’un groupe de danse folklorique désireux de revitaliser la musique et la danse "palestiniennes", la El-Funoun Palestinian Popular Dance Troupe[8]. Troupe "qui n’a aucun agenda politique, avait-t-il déclaré à un journaliste d’ABC News en 1991, à l’occasion d’une tournée de cette compagnie aux Etats-Unis", avant d’ajouter : "Plusieurs danses, rythmées par un roulement de tambour symbolisant la souffrance et le deuil, illustrent les matraquages et la rébellion. Dans une séquence, un danseur nu-pieds vainc son [auto]répression en donnant un coup de pied dans un brodequin de soldat placé au milieu de la scène"[9] …

M. Omar Barghouti ne limite pas son action à l’Académie ; il a depuis longtemps une perspective tranchée sur l’avenir de sa région, bien différente de celle de la nouvelle présidence des Etats-Unis, du Quai d’Orsay, de la Wilhelmstraße, de Whitehall et de la Commission européenne, de RFI[10] (!) – et d’Edward Said lui-même (!!) . "Bon débarras", écrivait-il dès 2003. "La [ré]solution du conflit israélo-palestinien par [la création de] 2 Etats est enfin morte. Mais il reste encore à délivrer un certificat de décès officiel avant que le cadavre en décomposition soit dûment enterré pour que nous puissions avancer et explorer une alternative plus juste, plus morale et, par conséquent, plus durable pour assurer la coexistence entre les Juifs et les Arabes dans la Palestine mandataire (!) : un seul Etat"[11].

Et encore : "Pour en revenir à la solution des 2 Etats, outre le fait que son temps est passé, elle n’a jamais été une solution morale… Dans le meilleur des cas, si la résolution 242 de l’ONU avait été scrupuleusement appliquée, cela n’aurait concerné l’essentiel des droits légitimes que d’un tiers seulement des Palestiniens sur moins d’un cinquième de leur terre ancestrale. Plus des deux-tiers des Palestiniens, les réfugiés et les citoyens palestiniens (!) d’Israël ont été exclus avec beaucoup d’inconséquence de ce qu’il faut entendre par les Palestiniens. Cette exclusion ne peut que garantir la perpétuation du conflit…
Insistant sur la cohérence éthique, je crois que le moyen le plus moral de parvenir à une paix durable dans l’ancienne terre de Palestine est de créer un Etat démocratique laïque entre la Jordanie et la Méditerranée, fondé sur une humanité équivalente (?) et, conséquemment, sur l’égalité des droits"[12]…

Interrogé par Naomi Ragen sur son éventuel lien de parenté avec Marwan Barghouti, chef des Brigades des Martyrs Al Aksa, purgeant actuellement 5 peines de prison à perpétuité en israël pour avoir organisé de très nombreux attentats et ‘attentats-suicides’, M. Omar Barghouti, qui appartient effectivement au même clan que le prisonnier, lui a répondu : "Merci de ne pas me recontacter"[13].

Interrogé par un quotidien israélien sur les raisons qui avaient pu pousser un partisan du boycott des institutions universitaires israéliennes – qu’il défend régulièrement sur de nombreux campus, notamment aux Etats-Unis[14] – à choisir de s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur "complice d’une politique discriminatoire et colonialiste", M. Omar Barghouti a déclaré : "Mes études à l’université de Tel-Aviv sont une affaire personnelle, et je ne vois pas l’intérêt de [la] commenter"[15]…

Une campagne est actuellement en cours en Israël pour que l’administration de l’université expulse Barghouti, "en raison de son rôle moteur dans la mouvement BDS... A ce jour, 65 000 personnes auraient signé cette pétition d’extrême droite qui dépeint Barghouti comme "une voix particulièrement audible et persuasive" contre la politique coloniale (!) et raciste (!!) d’Israël…"[16]."

Notes :
[1] Naomi Ragen, "Who is Omar Barghouti ?", 30 octobre 2006, naomiragen.com.
[2] [1] Ibid., PMLA (Publications of the Modern Language Association of America), Vol. 121, 5 octobre 2006, section "The Humanities in Human Rights: Critique, Language, Politics".
[3] Omar Barghouti, "The Case for Boycotting Israel", Counterpunch, 22 décembre 2004.
[4] PACBI Statement on the McCarthyist Campaign against Omar Barghouti, Occupied (!) Ramallah, 3 May 2009,
http://www.pacbi.org/
[5] Id.
[6] Nathan Guttman, "U.S. Methodist Church renews drive for divestment from Israel", Ha’aretz, 29 février 2008.
[7] Edward Said (1935-2003), Professor of English and Comparative Literature à Columbia University, un temps président de la MLA, critique culturaliste, notamment de l’"Orientalisme" (ou "représentation occidentale mythique et biaisée de l’Orient" telle que celle véhiculée, selon E. Said, par l’historien de l’Islam Bernard Lewis), fondateur de la Théorie post-colonialiste, auteur d’une œuvre abondante couronnée par de nombreux Prix internationaux, très engagé "politiquement" et tenu jusqu’à sa mort pour "la voix de la Palestine en exil", est connu des sceptiques pour s’être rêvé une naissance et une petite enfance à Jérusalem… Ce "lieu de naissance", mentionné dans plusieurs interviews (mais pas dans son autobiographie, Out of Place, Vintage Books, 1999), et dans quasiment tous les articles et notices qui lui sont consacrés, relèverait plus de la fantaisie que d’une réalité attestable, selon Justus R. Weiner, qui a mené une longue enquête sur le sujet… Cf. Justus R. Weiner "'My Beautiful Old House' and Other Fabrications by Edward Said",
Commentary Magazine (Septembre 1999) et "The false prophet of Palestine: in the wake of the Edward Said revelations, Jerusalem Center for Public Affairs, 16 janvier 2000, http://www.jcpa.org/
[8] "El-Funoun Palestinian Popular Dance Troupe, fondée en 1979 par un petit nombre d'artistes enthousiastes, doués et impliqués… est largement reconnue comme l’entité culturelle qui a joué le rôle le plus significatif dans la revitalisation et la rénovation de la danse folklorique et de la musique palestiniennes. Cet accomplissement est particulièrement important, puisqu'il a efficacement contrecarré les tentatives systématiques de l’occupation israélienne de supprimer l'identité nationale palestinienne en interdisant ou en expropriant toutes les formes d'expression culturelle palestinienne…", Site officiel d’El-Funoun,
http://www.el-funoun.org/
[9] Naomi Ragen, "Who is Omar Barghouti...", article cité.
[10] Cf. L’interview d’Emmanuel Navon, Professeur de sciences politiques à l’université Bar Ilan (Ramat-Gan, Israël), par Nathalie Amar sur RFI, le 4 mai 2009, qu’on peut entendre à l’adresse suivante :
http://www.rfi.fr/player/popUpMultimedia/popUpMultimedia_R.aspx?rubrique=radiofr&URL=http://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/modules/actu/R113/emmanuel_navon_invite_13h15_20090504&UID=1_156_202069&s=54309&s2=23&xtpage=Rech [11] Omar Barghouti, "The Essential Obstacle to a Just Peace in Palestine », Counterpunch, 13 / 14 décembre 2003.
[12] Id.
[13] Naomi Ragen, "Who is Omar Barghouti...", article cité.
[14] Cf. Roz Rothstein and Roberta Seid, "Terror Comes to Georgetown", Front Page Magazine, 22 février 2006, et Lee Kaplan, "The Divestment Conference at Georgetown", Front Page Magazine, 17 mars 2006.
[15] David Hirsh,
"Omar Barghouti: "Do as I say, not as I do"", Engage, 25 avril 2009.
Sur le site de l’organisation militante que M. Omar Barghouti a fondée, on peut lire ceci : "PACBI a toujours fait une distinction entre les formes et l’envergure du boycott de l’Académie qu'elle invite le monde à adopter et ce que les Palestiniens eux-mêmes peuvent mettre en application. Celui-là a l’obligation morale de boycotter les universités israéliennes afin de les mettre face de leur complicité honteuse, et à facettes multiples, dans la perpétuation de l’occupation et de la politique raciste de l'Etat; ceux-ci n’ont souvent pas d’autre qu’utiliser les services de l'Etat oppresseur auquel ils payent des impôts…
PACBI n'a jamais invité les citoyens palestiniens (!) de l'Etat d’Israël et ceux qui sont obligés d’avoir des documents d'identification israéliens, comme les résidents palestiniens de Jérusalem occupée (!!), de s'abstenir d'étudier ou d’enseigner dans ces établissements israéliens. C'aurait été une position absurde, étant donné le manque complet de solutions de rechange disponibles. Les différents gouvernements israéliens qui se sont succédés, désireux de supprimer l'identité nationale palestinienne avec leur volonté de maintenir le caractère raciste de l’Etat d’Israël, ont fait tous les efforts possibles pour empêcher l'ouverture d'une université palestinienne (!!!!) à l'intérieur (!!!!!) d’Israël…" PACBI Statement on the McCarthyist Campaign..., article cité.
[16] PACBI Statement on the McCarthyist Campaign..., article cité.

- Omar Barghouti s'inscrit à l'Université de Tel Aviv tout en prônant son boycott
- Academic freedom under threat, David Newman, TJP

lundi 18 mai 2009

Autriche: anti-sionisme/anti-israélisme = antisémitisme

Il n'est plus à démontrer que l'antisémitisme contemporain se camoufle derrière la critique soi-disant légitime d'Israël, des sionistes, du lobby juif ou du lobby sioniste (pour les plus précautionneux). Le chancelier autrichien a raison de dénoncer "une rhétorique antisémite" et "d'attiser des préjugés antisémites" dans le chef du parti d'extrême droite FPOe. Dieudonné et son parti anti-sioniste ne font pas autre chose.

Source: EJP

"Le chancelier autrichien Werner Faymann a stigmatisé dimanche le parti d'extrême droite autrichien FPOe, qu'il a accusé d'utiliser une rhétorique antisémite dans la cadre de la campagne électorale pour les élections européennes.

Dans un encart publié dimanche par le tabloïd Kronen Zeitung, le parti d'extrême droite proclame en grands caractères de couleur rouge: "le FPOe met son veto à (l'entrée) de la Turquie et d'Israël dans l'UE".

Le FPOe mène campagne depuis longtemps contre une adhésion de la Turquie à l'UE, mais c'est la première fois qu'il évoque Israël.

"Israël n'est pas du tout candidat. Il n'y a même pas de pourparlers en vue d'une adhésion. La seule raison de mentionner Israël est d'attiser les préjugés antisémites", a déclaré le chancelier au quotidien Der Standard qui a publié ses propos dans son édition en ligne.

"C'est honteux", s'est-il indigné avant de "condamner fermement" l'initiative du FPOe.

Le FPOe, troisième plus important parti politique d'Autriche, a également suscité l'inquiétude de différentes communautés religieuses, aussi bien chrétiennes que musulmanes, avec des affiches électorales ayant pour slogan "l'Occident dans les mains des chrétiens".

"Le FPOe dresse les gens les uns contre les autres, c'est intolérable", a poursuivi le chancelier, qui s'en est pris en des termes inhabituellement durs à Heinz-Christian Strache, réélu la veille à la tête du parti avec 97% des voix. Cet homme "est une honte", a affirmé le chancelier Faymann. En outre, s'est-il inquiété, "les affiches de M. Strache risquent de provoquer une accoutumance dans le public. Nous ne pouvons pas permettre cela, il devrait y avoir un tollé", a-t-il ajouté.

Le chancelier a préconisé une campagne d'éducation "anti-fasciste" dans les établissements scolaires. "Nous avons une responsabilité historique", a-t-il souligné."

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dimanche 17 mai 2009

UE - Israël: les discussions n'ont pas été interrompues

"Israeli Deputy Foreign Minister Danny Ayalon made a visit to Brussels last week where he met the EU's 27 ambassadors."

Non seulement les discussions n'ont pas été interrompues, mais les négociations en vue d'un approfondissement des relations entre l'Union européenne et Israël pourraient reprendre après la visite du Premier ministre israélien à Washington.

Source: extrait d'un article de Yossi Lempkowicz @ EJP

"The process of upgrading the EU-Israel relations, put on hold earlier this year due to the war in the Gaza Strip, is very much linked to the outcome of the meeting between US President Barack Obama and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyau next week in Washington, EU and Israeli diplomats said in Brussels. [...]

Israel, on its part, warned the EU to limit its criticism of Benjamin Netanyahu’s government or risk losing involvement in the Middle East peace process.

In order to clear up misunderstandings about the position of the new government and ease Israel's relationship with the EU, Israeli Deputy Foreign Minister Danny Ayalon made a visit to Brussels last week where he met the EU's 27 ambassadors.

Ayalon, a former ambassador in Washington who is also a member of Yisrael Beitenu, explained the Israeli position with regard to the Palestinians. "He said that the EU’s view on the new government led by Netanyahu is based on misunderstandings and an erroneous conception," one Israeli diplomat told EJP.

Lieberman dispatched to Europe

Time to ease tension in EU-Israel relationship ?

Two weeks ago, Netanyahu dispatched to several European capitals Foreign Minister Avidgdor Lieberman, an unprecedented gesture to choose Europe as the destination of a first official trip abroad.

The EU Foreign Ministers, who will gather in Brussels on Monday for their monthly regular meeting, will be briefed on Ayalon’s meeting with the ambassadors although, according to a Czech presidency spokesman, the issue of EU-Israel relations is officially not on the agenda.

The annual meeting of the EU-Israel ministerial association council, which was due to be held on May 18, has been postponed to June 15.

"In the meantime one will wait for the outcome of Netanyahu’s meeting at the White House in order to resume the upgrading process," the Israeli diplomat said.

He pointed out however that several EU-Israel "technical" meetings have taken place since April with the European Commission in Brussels, notably on trilateral cooperation in Africa, higher education, absorption of immigrants and transport."

La "rue européenne" très remontée contre Israël, selon l'ambassadeur de France

Les dix citations de la semaine (9)

"C’était inévitable que le pape devienne l’otage médiatique face auquel l’on pouvait exprimer la rancœur juive face au terrorisme et aux adversaires d’Israël, mais il fut aussi le témoin direct du triste sort fait aux Palestiniens, sans oublier le mur qui fait d’Israël une forteresse fermée." (Jacques Rifflet, intellectuel belge)
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"De nos jours en Europe, où la seule émotion qu’il est permis à un Juif d’éprouver est la honte, même l’art est instrumentalisé pour inverser la vérité à des fins de propagande." (Martin Solomon, Solomonia blog)
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"L'étude a le mérite de révéler que c'est en dehors de l'Europe qu'Israël jouit du plus grand capital de sympathie." [27% des Français ont de la sympathie pour Israël contre 58% des Indiens et 56% des Américains] (Itamar Eichner)
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"Israël est loin d'être parfait. Les citoyens arabes subissent des discriminations; il y a une polarisation croissante entre riches et pauvres; et l'armée commet parfois des excès au cours d'opérations anti-terroristes. Mais est-ce qu'Israël est juste un autre pays du Moyen-Orient, ou est-ce "pire"? Est-ce qu'on y coupe les bras des voleurs (Arabie saoudite), emprisonne-t-on les homosexuels (Égypte) ou nie-t-on leur existence (Iran)? Est-ce qu'on y lapide à mort les adultères "fornicateurs" (Arabie saoudite, Iran)? Est-il, comme c'est le cas d'une majorité des pays arabes du Moyen-Orient, une friche culturelle et scientifique régie par des censeurs puissants ? Est-il un désert économique?" (Benny Morris, historien israélien, The Guardian)
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"Le racisme et le colonialisme israéliens ne tiennent pas à la nature d’une majorité gouvernementale; ils sont le fondement même d’un Etat qui se définit non par référence à une nation, mais à une religion et à une ethnie particulières ; un Etat qui affirme, sur base de légendes poussiéreuses, le droit de "son" peuple à l’appropriation exclusive d’une terre pourtant déjà habitée et exploitée par d’autres populations." (Nico Hirtt, intellectuel belge)
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"Mais je n'imaginais pas que le petit Jésus était né derrière un mur en béton sous un mirador!", s'exclame Benoît XVI de retour de son voyage en Israël et en Cisjordanie. (caricature de Kroll parue dans Le Soir, 16.5.2009)
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"Pour ceux qui ont échappé à l'extermination (les survivants par rapport aux morts, les rescapés par rapport aux déportés), tout se passe comme si le nombre incalculable des "six millions" ne cessait de faire écran. Comme si le décompte de l'horreur pouvait dissimuler la profondeur de la blessure. Heureux sans doute, ceux qui ont pu passer par la maille du filet. Mais dans quel monde débouchent-ils, sinon dans celui du génocide des liens?" (Francis Martens, intellectuel belge)
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"Carlos Latuff* a dessiné cette image pour prendre ma défense après mon portrait d'Avigdor Lieberman qui a été censurée par Daily Kos, l'un des sites les plus populaires d’Amérique du Nord. […] Les Cybersionistes ont envoyé des centaines de commentaires haineux après sa publication." "Latuff est très audacieux de comparer les sionistes avec les membres du Ku Klux Klan. Ils ont la même idéologie raciste." (Ben Heine, caricaturiste, professeur de religion catholique et d'histoire, Belgique)
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"J'ai cherché à combattre les stéréotypes des congressmen. Je leur ai expliqué que les souffrances des chrétiens de Palestine viennent non pas de leurs frères musulmans mais de l'occupation israélienne. La voix de l'Eglise doit être la voix de la vérité." (Firas Aridah, prêtre de la paroisse d'Aboud en Cisjordanie)
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"L’antisémitisme ne procède pas d’une simple et innocente erreur de jugement. C’est une construction qui répond à un besoin profond. Si la haine des juifs invente leur nocivité, c’est bien parce qu’une telle invention permet de les transformer ouvertement en objets de toutes les prédations possibles. Il devient ainsi légitime, en premier lieu, de déposséder les juifs de leurs biens indûment acquis et d’exercer, de surcroît, sur leurs corps, la plus extrême violence : enlèvement, séquestration, rançonnement, sévices, meurtre." (Adrien Barrot, professeur de philosophie et écrivain, Libération)

* Latuff a obtenu le deuxième prix au concours de caricatures de Téhéran sur l'Holocauste, auquel Heine a également participé. Ben Heine le considère comme un de ses "maîtres".

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