Un étudiant juif américain n'était pas en sécurité dans une université écossaise

"Mes parents se sont battus pour les droits des Juifs dans l'ex-Union soviétique et nous sommes partis pour échapper à l'oppression. Et voilà ce qui m'arrive au 21ème siècle dans une des meilleures universités. En général les Juifs sont la cible d'une haine collective mais ce qui m'a beaucoup étonné c'est que j'ai été en tant qu'individu isolé la cible de cette haine."

Un étudiant juif américain, victime d'injures racistes dans sa chambre à l'Université St Andrews, considère qu'il était de son devoir de se défendre et de traduire son agresseur en justice.

Chanan Reitblat [photo] sait que son cas établira un précédent qui encouragera les étudiants qui soutiennent Israël à ne pas subir des humiliations en silence, malgré la souffrance et l'humiliation que sa démarche lui a fait subir.  En Europe on a tendance à traiter ce genre d'incidents comme relevant de la bêtise et de l'ignorance et de garder un profil bas, mais aux États-Unis ils sont pris très au sérieux.  Reitblat est retourné à New York et a été admis à la prestigieuse université de Harvard.

M. Reitblat a confié à Jewish Chronicle: "Il ne s'agit pas seulement de moi, cette affaire concerne chaque étudiant juif qui a peur d'exprimer son identité.  C'est avec la tête haute que je rentre chez moi pour pousuivre avec ma vie et mes études. Je suis satisfait du verdict et j'espère qu'il aura un impact positif pour les étudiants juifs."

L'agresseur est un militant antiraciste...
Paul Donnachie, un étudiant de 19 ans de Blackpool, a été reconnu coupable par la Cupar Sheriff Court d'avoir proféré des injures à caractère racial et a été expulsé de l'université. Il avait mis les mains dans son pantalon, s'était frotté le sexe et s'était ensuite essuyé les mains sur un drapeau israélien épinglé sur mur de la chambre de M. Reitblat. Il avait crié qu'Israël est une "une nation bâtie sur le terrorisme" et "qu'ils [les Israéliens] sont tous des bombes humaines".

Le drapeau lui avait été offert par son frère qui a servi comme soldat dans Tsahal.  "Il m'a donné le drapeau qui a une grande valeur sentimentale pour moi parce que littéralement mon frère s'est battu pour ce drapeau".

Paul Donnachie trouve que sa condamnation est ridicule car il a milité toute sa vie ... dans plusieurs associations antiracistes. "Je suis effondré car je me bats contre le racisme et ma réputation est ternie de cette façon." 


La famille de M. Reitblat, qui est originaire de Lituanie, est parti aux États-Unis quand il avait deux ans: "Mes parents se sont battus pour les droits des Juifs dans l'ex-Union soviétique et nous sommes partis pour échapper à l'oppression. Et voilà ce qui m'arrive au 21ème siècle dans une des meilleures universités.

"En général les Juifs sont la cible d'une haine collective mais ce qui m'a beaucoup étonné c'est que j'ai été en tant qu'individu isolé la cible de cette haine. Je suis très satisfait de la façon dont St Andrews a traité cette affaire. Ils ont compris très vite ce qui s'était passé".

M. Reitblat a rendu hommage à la communauté juive d'Ecosse qui l'a soutenu pendant cinq mois.  Il a logé chez des membres de la communauté car il ne se sentait plus en sécurité à St Andrews.

Reitblat a raconté la scène à Elder of Ziyon:  Donnachie et son copain Samuel Colchester qui fut acquitté mais suspendu de l'Université pendant un an:

"[Ils ont dit ] [...] que je soutiens des terroristes et que je devrais être condamné parce que j'affichais un "symbole terroriste" dans ma chambre et que je méritais ce qu'ils me faisaient subir.


Après avoir quitté ma chambre, ils ont pendant une heure crié dans la résidence universitaire que les Juifs n'ont pas de droit à Israël et qu'Israël est un État terroriste et nazi".

Entre-temps, un groupe de soutien à Paul Donnachie a vu le jour sur Facebook.  Et les remarques agressives contre Chanan Reitblat s'y succèdent.  Il y est traité de crétin et de tapette...