vendredi 19 août 2011

Comment l'ambassadeur d'Israël en Belgique est intimidé

"Certains n’hésitent pas à récolter de l’argent dans les écoles en faveur de la flottille pour Gaza. Dans les écoles! Et officiellement! Vous rendez-vous compte de l’impact de ce laxisme sur la formation intellectuelle des enfants, futurs décideurs de la Belgique? Vous étonnerez-vous encore que ces mêmes enfants avaleront sans les contredire des discours évoquant ‘le génocide des Palestiniens’? Quel génocide? En 1948, les Palestiniens étaient 800.000; ils sont aujourd’hui trois millions!"

L’ambassadeur d’Israël quitte ses fonctions en Belgique en cette fin de mois d’août 2011. Le journal satirique Ubu Pan (18/08/2011) l'a interviewée. Mme Tamara Samash - tout en restant très diplomate - rappelle que l'hostilité est surtout le fait des francophones belges (Wallonie et Bruxelles). Extraits:

"Avec la Flandre, ça marche, au contraire de Bruxelles et de la Wallonie"
"Pour rester très laconique, je dirais: avec la Flandre, ça marche, au contraire de Bruxelles [1] et de la Wallonie, où ça ne marche pas. Je ne citerai qu’un exemple malheureux : l’exposition sur l’architecture à Tel-Aviv. Elle a été présentée dans plusieurs pays. Les problèmes ne sont apparus qu’en Turquie et à Bruxelles!" [2]

Tactique originale: la "désinvitation"
"Je crois bien être le seul ambassadeur qui ait été désinvité! On m’invitait à des événements officiels, mais en dernière minute, on me conseillait de ne pas venir, sous prétexte que ma présence poserait des problèmes de sécurité…"

Comment réagissiez-vous aux désinvitations ?
"Par la fermeté. Pas question de se laisser faire. Dans certains cas, je suis passée outre aux désinvitations."

Un exemple ?
"Je me souviens d’un match de basket, à Charleroi, où était présent le club Maccabi de Jérusalem. J’avais donc été désinvitée, mais j’ai refusé de me plier aux ‘conseils’. Cela se passait à l’époque où la mode était aux attentats à la chaussure (en décembre 2008, le président George Bush, en visite en Irak, avait évité de justesse un lancement de chaussures pendant sa conférence de presse – NDLR). J’avais donc emporté une pantoufle, dans l’intention bien arrêtée de la lancer contre d’éventuels agresseurs à la chaussure! Du reste, cette pantoufle m’accompagnait régulièrement, bien calfeutrée dans mon sac. Je n’ai jamais dû m’en servir – ce qui en dit long sur le degré de menaces, brandi au nom de la sécurité…"

Endoctrinement dans les écoles et dans les univeristés
Quant à L'Université libre de Bruxelles, Mme Samash évoque "l’agitation de minorités qui voudraient rompre les liens entre l’ULB et les universités israéliennes". C'est d'autant plus paradoxal - mais c'en est peut-être la raison - que quatre universités israéliennes dépassent l'Université Libre de Bruxelles dans le classement Shanghaï: l'Université Hébraïque de Jérusalem, le Technion, l'Université de Tel Aviv et l'Institut Weizmann...


Pensez-vous qu’il y a encore moyen de faire entendre raison aux opinions publiques manipulées?
"Ce sera très, très difficile. Comme je vous le disais une partie de la presse est orientée et s’enracine dans son hostilité à Israël. Certains n’hésitent pas à récolter de l’argent dans les écoles en faveur de la flottille pour Gaza. Dans les écoles! Et officiellement! Vous rendez-vous compte de l’impact de ce laxisme sur la formation intellectuelle des enfants, futurs décideurs de la Belgique? Vous étonnerez-vous encore que ces mêmes enfants avaleront sans les contredire des discours évoquant ‘le génocide des Palestiniens’? Quel génocide? En 1948, les Palestiniens étaient 800.000; ils sont aujourd’hui trois millions!"

[1] "L’accord de coopération culturelle et économique [avec Israël] reste gelé du côté des gouvernements wallon et bruxellois. Ceci est incroyable quand on sait que Bruxelles et la Wallonie ont des accords avec la Libye." (Jehudi Kinar, ancien ambassadeur d'Israël en Belgique, 2007). "Notre parlement [bruxellois] avait pris acte en 2002 de l’engagement du gouvernement de ne plus entamer de nouveaux projets dans le cadre de l’accord de coopération avec l’Etat d’Israël." (Jamal Ikazban, député PS)

 [2] Tel Aviv, patrimoine mondial de l’humanité, est censurée en Belgique

2 commentaires :

prof a dit…

Je suis sidéré! J'ai honte d'être wallon et j'ai tout simplement honte pour la Belgique. C'est un petit pays doté d'un petit esprit mais avec des grandes gueules!
Si nous perdons nos liens avec Israël nous perdrons énormément. Que cela ne plaise pas à Galand et consort, on s'en fout. Qu'ils aillent en Lybie ou encore en Iran. Bon débarras.

Je suis en colère mais je sais que je ne changerai rien à cette situation. Mais je ne baisse pas les bras pour la cause. J'aime Israël et je continue a défendre cet Etat démocratique même si cela déplaît à ceux qui écoute.

bneitsion a dit…

Effectivement, la Belgique est le pays de toute les hontes. Comment ce misérable petit pays ose-t-il donner des leçons aux autres ?
Je suis de tout coeur avec Israël et le soutiendrais toujours

Marcel