samedi 4 septembre 2010

Journal belge: De Gucht a dit sur les Juifs ce que tout le monde pense tout bas

"Karel De Gucht brave les tabous."  "Faut-il dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ?" (Le Soir, 04/09/2010)

Contexte:
- Commissaire européen critique l'emprise du 'lobby juif' sur la politique américaine
- Le Congrès juif européen demande des excuses au Commissaire Karel De Gucht

"Karel De Gucht brave les tabous", c'est ainsi que le quotidien le plus lu en Belgique francophone titre l'article du journaliste Maroun Labaki. Celui-ci couvre l'actualité européenne pour le journal et est réputé être très bien informé.  Le quotidien pose la question : "Faut-il dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ?".

En Europe la grande peur millénaire du mythique pouvoir juif

L'article rapporte que les responsables politiques européens pensent, comme M. Karel De Gucht, qu'un "lobby juif" ("le groupe le mieux organisé de pression") exerce "son emprise sur la politique américaine" et qu'il convient de ne pas sous-estimer cette donne. M. De Gucht, selon le journaliste, aurait eu le courage de braver ce tabou alors que les autres responsables politiques européens n'osent pas dire la vérité ou utilisent un langage plus diplomatique de crainte d'être taxés d'antisémitisme. C'est affligeant de constater qu'il y a en Europe, encore de nos jours, une grande peur du supposé pouvoir occulte des Juifs et de leurs complots pour la domination du monde, dont le plus célèbre exemple sont Les Protocoles des Sages de Sion. Il est très difficile pour un Européen de comprendre que le peuple américain a une réelle affection pour les Juifs et Israël.

"Ce ne sont évidemment pas des propos habituels dans la bouche d'un responsable politique européen.  Le "politiquement correct", et la crainte d'être taxé d'antisémitisme, poussent généralement à l'usage de formulations moins explicites ...".

"Faut-il dire tout haut ce que "tout le monde" pense tout bas ?  Quand on est ministre des Affaires étrangères, peut-être pas, ou alors après avoir été dûment mandaté par son gouvernement."

"Catherine Ashton a pris la défense de Karel De Gucht, hier soir, se déclarant "persuadée" qu'il "n'avait aucune intention d'offenser qui que ce soit.""

Comme le souligne le New York Times qui cite le Congrès Juif européen, M. De Gucht n'a pas présenté des excuses (pourquoi les présenterait-il puisque sont "tort" serait d'avoir dit tout haut des vérités que tout le monde "pense tout bas" ?) et ne s'est pas non plus rétracté (car une rétractation équivaudrait à nier l'extraordinaire emprise du "lobby juif" sur la politique américaine). 

- La grande majorité des Américains aiment Israël
- Sondage: seulement 6% des Américains soutiennent les Palestiniens
- The New Israel and the Old, Why Gentile Americans Back the Jewish State
- Journal belge raille "l’artillerie lourde des lobbies pro-israéliens"  

2 commentaires :

Rudi a dit…

Il est remarquable que cette information a fait le tour du monde, du Brézil jusqu'à l'Inde, mais que le média à la source se tait dans toutes les langues. La VRT radio a fait une petite annonce AVANT le PETIT journal de 16h30 de vendredi avec "Incident clos". La VRT, qui est aussi le média officiel de la communauté flamande de Belgique est connu pour ses émissions qui stigmatisent les juifs et qui désinforment le public sur le conflit au Moyen-orient.
Mais quand il s'agit de leur propre gaffe, ils sont bien trop lâches pour en parler. En Flandre elle reçoit le surnom de "pravda" à cause de l'importance du personnel de tendance gauchisante et gauchiste, à l'envers de ce que devrait être une représentation correcte de la population.

Dror a dit…

De Gucht n'a rien dit d'insultant et c'est bien là le problème. Réputé pour sa maladresse qui a provoqué une crise diplomatique mémorable grave entre la Belgique et le Congo, Karl de Gucht a exprimé deux faits: la "trop" importante influence du lobby juif aux Etats Unis et l'irationalité des juifs dès qu'il s'agit d'Israël. Que vous en soyez choqué ou non, ce sont deux assertions cohérentes. Regretables sans doute, mais peu contestables.

Shana Tova