dimanche 4 mars 2012

L'ex Dexia Belgique ne veut pas de nom à consonnance juive

Dexia Banque Belgique dont les "résultats de l'exercice écoulé ont été plombés par des pertes importantes sur la dette souveraine grecque (1,305 milliard d'euros), par une dépréciation importante sur l'exposition au Holding Communal et par des pertes liées au programme de réduction du portefeuille de Dexia" a officiellement changé de nom.  

Dexia Banque Belgique est devenue Belfius - un nom qui laisse perplexe et qui fait jaser pas mal de monde. "D’images en statuts sur Facebook et autres tweets, ‘Belfius’ est la risée du net"note RTL.

Or De Morgen révèle un aspect nettement moins cocasse et inquiétant dans le processus de choix du nouveau nom.  D'autres appellations avaient été retenues: Symmon, et les variantes Symon, Symona et Symmius.  Celles-ci ont été écartées car supposées avoir une connotation juive qui aurait pu indisposer la communauté musulmane (selon une enquête) vivant en Belgique et être donc préjudiciable aux intérêts de la banque. On peut évidemment se demander si les dirigeants de la banque auraient pris autant de précautions auprès de la minuscule communauté juive belge si la situation inverse s'était présentée.

La nécessité de consulter la communauté musulmane dans ce cas nous rappelle le commentaire de l'historien américain Bernard Lewis au journal allemand Die Welt (28/7/2004): "L'Europe [à la fin du siècle] fera partie d'un Occident arabe, ou du Maghreb". [1]
Comme nous l'avons rapporté à plusieurs reprises, Dexia a fait l'objet en Belgique et surtout à Bruxelles d'une campagne haineuse inouïe et d'appels au boycott, menés surtout par des ONG avec le soutien du Soir, pour son financement de certaines localités juives en Cisjordanie.  Ces mêmes ONG que les atteintes aux droits de l'homme dans des pays comme la Syrie, la Libye, le Yémen, l'Arabie Saoudite et d'autres n'indignent pas car les entreprises qui y sont actives ne font l'objet d'aucune campagne de boycott de leur part.  Ces campagnes très médiatisées de diabolisation d'Israël ont probablement eu une influence dans la décision de la banque.  
[1] Cité par Christopher CaldwellUne révolution sous nos yeux, Comment l'Islam va transformer la France et l'Europe, Editions du Toucan, p. 39.

"Ohhhh. Bravo. Pas d'argent au sang. A Israël. Ohhhhhh.(Applaudissements) J'aime le sang. Un petit verre de sang. J'aime le sang. Un petit verre de sang." (Manifestation anti-israélienne à Bruxelles, le 12 mai 2010 lors de la tenue de l'assemblée générale de Dexia)

"Actionnaires et trouble fête se rendent à l'AG de Dexia" (les courageux manifestants se déguisent pour ne pas être identifiés)

C'est avec tristesse que nous constatons que l'accusation de crime rituel - blood libel - contre les Juifs/Israéliens est de retour dans la capitale de l'Europe (ONG, partis politiques, syndicats.  La RTBF et d'autres médias étaient présents.)





Pour visionner la video cliquer ICI (blog d'Annie Bannie, 12 mai 2010: Manifestation nationale contre le financement de la colonisation israélienne par Dexia)
Belgique: Baudouin Loos, INTAL et l'action "Dexia hors d’Israël": "si les dirigeants de Dexia croient qu'ils vont se débarrasser de nous, après l'envoi de quelques cartes et qu'ils pourront tranquillement continuer de faire leur beurre sur le dos des Palestiniens, ils se trompent très lourdement. Et, soyez certains que cette erreur de jugement ne restera pas sans conséquence." 

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