En France, et ailleurs en Europe, les Juifs, la Shoah et ses cadavres (six millions de Juifs européens exterminés dont 1.5 million d'enfants) et Israël ont fait et font toujours rigoler (voir Dérapage sur France-Inter).
Jean Lacouture décrit un spectacle à Paris après la guerre [1]:
"Je vais vous raconter un souvenir à peine publiable: il y avait près des Champs-Élysées un cabaret, Le Vernet, où se produisait un chansonnier, au demeurant assez sympathique, Jean Rigaux. Il était un des grands chansonniers d'avant la guerre. Pendant la guerre, Rigaux, qui était plutôt de gauche s'était terré, alors que d'autres poursuivaient leur carrière avec un opportunisme honteux.
Un soir je suis invité dans ce cabaret par deux amis. Au cours du spectacle, une espèce de jeu implique les spectateurs qui pour poser des questions doivent décliner leur nom. Dans la salle trois personnes posent successivement une question en précisant: "Je m'appelle Lévy", "Je m'appelle Bronstein", "Je m'appelle Samuel". Et Rigaud de lâcher: "Mais c'était pas des fours crématoires, c'était des couveuses!"
Il y a eu quelques rires gênés. Moi-même, je n'ai pas eu la dignité élémentaire de sortir à ce moment-là."
Dans le même genre (1965 au Portugal): Caricature de femme juive pulpeuse, vicieuse et perverse
[1] Voyage dans le Demi-Siècle, Éditions Complexe, 2001. P.p. 38-39.
3 commentaires :
À LIRE :
" Et la fête continue : la vie culturelle à Paris sous l'Occupation " d'Alan Riding.
http://www.laprocure.com/livres/alan-riding/et-fete-continue-vie-culturelle-paris-sous-occupation_9782259214810.html
http://juifsdefrance.blogspot.com/2011/02/juifs-celebres-de-france.html
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