mardi 6 décembre 2011

La Norvège antisémite embrasse la tyrannie islamiste. Un témoignage de Bruce Bawer

De temps à autre, je lis ou entends quelque chose qui me rappelle que je vis en Europe, dans un pays occupé naguère par les Nazis et où nombre de personnes s’étaient parfaitement accommodées du fait. Il me faut spécifier qu’en Norvège, l’antisémitisme se montre le plus virulent parmi l’élite culturelle, les académiques, les intellectuels, les écrivains, les journalistes, les politiciens et les technocrates ; mais il est vrai aussi que, par le biais des médias et des écoles, il s’est infiltré goutte à goutte chez la plupart du commun des norvégiens, bien que nombre d’entre eux n’aient, probablement, jamais rencontré le moindre Juif.

Cet antisémitisme se manifeste sous différentes formes. Lorsque Obama prit la présidence, Kåre Willoch, l’ancien premier ministre norvégien, déclara alors que les évènements se montraient peu prometteurs, Obama ayant «choisi un Juif comme chef de cabinet». Et, d’après certaines informations, le Grand Rabbin d’Oslo reçoit, jour après jour, une pile de lettres d’insultes. Pendant la guerre de Gaza, un grand journal norvégien a eu beaucoup de mal à trouver des Juifs norvégiens disposés à s’exprimer en public, ouvertement, sur cette guerre: ils dirent craindre des représailles.

Les universitaires norvégiens ont cherché à bannir tout contact avec les universités israéliennes. Des militants norvégiens ont encouragé le boycott des produits israéliens. Une intimidation de nature antisémite se pratique en masse dans les écoles. De temps à autre un professeur de renom, un activiste, ou un auteur célèbre écrit un éditorial virulent ou bien prononce un discours virulent, venimeux pour dénoncer Israël et insulter les Juifs, et ce en toute en toute sécurité.  Ils ne risquent ni coups ni blessures, corporels ou autres, contrairement à ce qui se passerait si, par exemple, ils s’exprimaient ouvertement contre l’Islam.

Et ils sont conscients du fait. Finn Graff, le dessinateur humoristique de presse le plus prisé en Norvège, a avoué ne jamais dessiner de caricatures ayant pour sujet l’Islam, par crainte pour sa vie, mais a par contre fréquemment dessiné des caricatures comparant les Juifs aux Nazis, sûr du fait que les Juifs ne lui feront jamais de mal. Ces éditoriaux, ces discours et ces caricatures n’offrent rien de nouveau, de spirituel ou d’original; ils ne font que reprendre les clichés ressassés par l’élite culturelle. Et leurs auteurs d’attirer les applaudissements de leurs collègues qui admirent et prônent leur courage de diseurs de vérité. Hurler «tuez les Juifs» lors d’un rally contre Israël est bien plus acceptable que critiquer le Hamas.

Depuis que je suis ici, en Norvège, Je n’ai pas encore trouvé de meilleur exemple de l’antisémitisme norvégien que celui exprimé dans un éditorial de Jostein Gaarder, l’auteur du best-seller «Le Monde de Sophie». Il est apparu le 11 août 2006 dans l’Aftenpost, le journal norvégien le plus important. En voici un extrait pour vous donner une petite idée des discours qui ont droit de cité en Norvège. «L’Etat d’Israël tel qu’il est, c’est du passé» écrit Gaarder. «Nous ne croyons nullement en cette notion du peuple élu de D–U… Se comporter en tant que peuple élu, c’est non seulement faire preuve de stupidité et d’arrogance, mais c’est aussi commettre un crime contre l’humanité….nous reconnaissons …la responsabilité écrasante de l’Europe vis-à-vis du sort des Juifs…mais l’Etat d’Israël a massacré sa propre légitimité…l’Etat d’Israël a connu son Soweto… »

Gaarder poursuit en brossant une description de petites filles juives inscrivant des messages de haine sur les bombes destinées aux civils du Liban et de la Palestine, comme si Israël, lui-même, enseignait la haine et le meurtre à ses enfants. Il écrit: «Nous ne reconnaissons pas un état fondé sur des principes antihumanistes et sur les ruines d’une religion nationale archaïque, d’une religion belliqueuse.» Vous pourriez penser qu’il s’agit de l’Arabie Saoudite ou de l’Iran, mais non, pas du tout, il parle d’Israël. Après avoir lu l’éditorial de Gaarder, un des membres les plus en vue de la minuscule communauté juive de Norvège, l’écrivain Mona Levin, a déclaré n’avoir rien lu d’aussi inquiétant depuis sa lecture de «Mein Kampf».

Nombre de Norvégiens ordinaires partagèrent son avis. Par contre, les membres de l’élite culturelle défilèrent pour apporter leur soutien à Gaarder. En ce qui les concerne, il avait frappé un grand coup au nom de la vertu et de la vérité. Quelles sont les causes de cet antisémitisme? Il y en a plusieurs. Tout d’abord, les lumières à la tête de l’élite culturelle sont en grande majorité d’extrême gauche et sont profondément hostiles à l’Occident, au Capitalisme et donc aux USA et à Israël en qui ils voient une marionnette et un vassal de l’Amérique, un bastion impérialiste et colonialiste du capitalisme occidental installé au cœur du monde de l’Islam. Avant la chute de l’URSS, un nombre important de ces Norvégiens gauchisants étaient soit des communistes soit des grands sympathisants du Communisme. Leur affinité avec l’Union Soviétique a fait place à la grande idéologie totalitaire de notre époque: l’Islamisme. Ainsi donc, ils idéalisent les Palestiniens et méprisent Israël.

Cet antisémitisme est dû en partie à l’afflux en masse, au cours de ces dernières décennies, de musulmans originaires du Pakistan, de l’Irak, de la Somalie et d’ailleurs vers la Norvège. Le multiculturalisme a appris à l’élite culturelle de la Norvège à adopter une attitude dénuée d’esprit critique, plutôt obséquieuse, envers tout aspect de la culture et de la foi musulmane. Que des dirigeants musulmans vitupèrent contre Israël et les Juifs, l’élite multiculturelle aura pour réflexe de venir ajouter sa voix aux vitupérations. C’est ce qui s’appelle de la solidarité.

Et puis, il faut aussi tenir compte de l’histoire de la Norvège. L’antisémitisme y est profondément enraciné. La NorvègeNorvège, au contraire de tous les autres pays, était un pays lointain, rural, montagneux, peuplé de pieux fermiers luthériens, et dont la Constitution, datant du début du 19ème siècle, bannissait tous les Juifs de son territoire. [Norway in 1814: no Jews or Jesuits, please...] Survint la deuxième guerre mondiale. A quelques exceptions près, les Norvégiens ne se couvrirent guère de gloire sous l’occupation nazie.

Au contraire de leurs homologues danois, les Norvégiens non-Juifs ne firent aucun effort majeur pour protéger leurs voisins Juifs. Il est vrai que, pendant des décennies, après guerre, la Norvège a été une fidèle alliée des Etats-Unis et d’Israël; mais l’élite multiculturelle, toujours tenace, œuvra dans les écoles, les universités et les médias et créa ainsi une génération de Norvégiens pour qui être vertueux et intellectuellement sophistiqués signifie, entre autres, adopter la «victime» musulmane et mépriser le «tyran» israélien, même si le «tyran» en question est un pays démocratique de la taille de l’île de Vancouver et la «victime» un groupe de nations infiniment plus vastes, assujetties, d’une agressivité sans relâche, bien décidées à rayer ce minuscule pays de la carte.

A Oslo, il existe une rue, le pendant de Fleet Street. Cette rue abrite «Stopp Pressen», le bar-repaire des journalistes. Pendant des années, ce bar a exposé aux regards des passants une photo d’un Yasser Arafat au sourire béat. Ce portrait, tel qu’il était, faisait penser à celui d’Albert Schweizer. Pendant des années, et pour ainsi dire jour après jour, je suis passé devant cette photo, un rappel sûr et efficace de la maladie qui ronge les hauts rangs de la société norvégienne. Je devrais ajouter que je pense que tout cet antisémitisme est motivé en partie par un sentiment de culpabilité.

Aujourd’hui, la seule existence des Juifs et d’Israël rappelle aux Norvégiens la conduite de leurs compatriotes pendant la guerre, une conduite entre action et passivité. Les Norvégiens ne peuvent pas pardonner aux Juifs leur assassinat, une part de l’épouvantable programme auquel ont participé une grande partie de leurs propres parents et grands-parents. Je pense que nombre de Norvégiens, face aux choix moraux de leurs parents et grands-parents pendant la guerre, apaisent leur conscience en se disant: «Bon, c’était il y a bien longtemps, et aujourd’hui, la Norvège est une vertueuse messagère de paix, et Israël, un belliciste sanguinaire.»

«Et l’Islam?» me direz-vous. En ce qui le concerne, la Norvège est plus ou moins un microcosme de ce qui se passe ailleurs en Europe. En Norvège, l’Islam n’a pas encore pénétré aussi profondément qu’aux Pays-Bas, par exemple, ou bien qu’en Suède ou dans certaines régions de la Grande-Bretagne et de la France, mais nous n’en sommes pas loin; on peut déjà voir ici le reflet de ce qui s’est passé ailleurs il y a quelques années. Les quartiers musulmans sont, pour la plupart, en passe de devenir des enclaves où règne la charia, des zones interdites où les riverains musulmans prennent de plus en plus conscience de leur puissance, et où, petit-à-petit, certaines catégories de personnes, certains comportements ou codes vestimentaires ne sont plus de mise.
Source: Hudson New York, CRIF

Norway Embraces Islamist Tyranny (hudson-ny.org)

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