samedi 10 décembre 2011

L'eurodéputée française Tokia Saïfi (UMP) prend position contre Israël

Après que Nicolas Sarkozy ait accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de menteur lorsque le Président Obama lui a reproché [1] d'avoir embarrassé les Etats-Unis en lui ayant caché que la France allait voter en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'UNESCO, une ancienne ministre de Jacques Chirac, l'eurodéputée Tokia Saïfi (UMP) s'est engagée à soutenir la demande du ministre des détenus et anciens détenus palestinien Issa Qaraqe "d'envoyer dans les plus brefs délais une commission d'enquête dans les prisons israéliennes, soulignant la nécessité pour le Parlement européen d'obtenir toutes les informations concernant la question des prisonniers".

Il y a un véritable acharnement de la France contre Israël. Comme le dit très bien Luc Rosenzweig dans Le Causeur: "En aucun cas, Israël – et pas seulement Nétanyahou et ses alliés au gouvernement – ne laisseront jouer un rôle de médiateur dans le conflit à un pays qui pratique depuis quatre décennies, avec des hauts et des bas, une politique globalement déséquilibrée en faveur des adversaires d’Israël. C’était vrai du temps d’Ehud Barak et de Jacques Chirac, cela le reste avec Netanyahou et Sarkozy. Les grandes envolées pro-israéliennes du début de mandat de ce dernier n’ont pas résisté au travail de sape mené, entre autres, par les gens du Consulat général de France à Jérusalem, principaux relais de l’antisraélisme diplomatique primaire."

Le ministre palestinien était donc à Bruxelles à la tête d'une délégation de dix personnes et s'est félicité, au journal Le Soir, du bon accueil qu'on lui avait fait. "Je reçois en tout cas une écoute certaine ici à Bruxelles. Les parlementaires européens, des hauts fonctionnaires de la Commission, les services de Mme Catherine Ashton, les deux chambres du Parlement belge et plusieurs associations nous ont reçus et écoutés. Mon message consiste à plaider pour qu’ils fassent pression sur Israël - au besoin en reconsidérant les accords d’association qui incluent une clause sur les droits de l’homme - pour que cet Etat respecte les droits des prisonniers d’une part (ceux de Gaza n’ont droit à aucune visite familiale, par exemple), les libère de l’autre. Israël se considère au-dessus du droit international, cela concerne tout le monde."

Mais l'agence de presse palestinienne WAFA va à l'essentiel: les bonnes promesses de l'ancienne ministre Tokia Saïfi (traduit de l'anglais):

BRUXELLES, 6 Décembre, 2011 (WAFA) - Le ministre des détenus et anciens détenus palestinien, Issa Qaraqe, a demandé mardi au Parlement européen d'envoyer une commission d'enquête pour enquêter sur les conditions des prisonniers palestiniens et de leurs souffrances dans les prisons israéliennes.

Lors d'une réunion à Bruxelles avec la vice-présidente de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Tokia Saïfi, Qaraqe a donné une description détaillée de la situation difficile des prisonniers dans les geôles israéliennes, qui viole toutes les lois internationales et les valeurs humanitaires.


Il a ajouté qu'Israël fait fi de toute critique concernant ses mesures violentes et inhumaines imposées aux  prisonniers, y compris les 23 membres du parlement palestinien, qui sont également considérés comme des parlementaires internationales et que rien ne peut justifier leur détention.

Qaraqa a déclaré il ya un retard injustifié du Parlement européen à prendre les décisions nécessaires pour assurer la protection des prisonniers.

Il a souligné la nécessité pour le Parlement européen de soutenir la candidature palestinienne aux Nations Unies afin de déterminer le statut juridique des prisonniers, et d'être capable de les protéger conformément aux lois pertinentes.

De son côté, Saifi dit qu'elle va soutenir la demande d'envoyer dans les plus brefs délais une commission d'enquête dans les prisons israéliennes, soulignant la nécessité pour le Parlement européen d'obtenir toutes les informations concernant la question des prisonniers.

[1] Le Président Obama a fait deux reproches au Président Sarkoky.  (1) De ne pas l'avoir prévenu que la France allait voter en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'Unesco après avoir laissé entendre qu'elle n'y était pas favorable.  En faisant une fois de plus faire passer les les Américains, les Allemands et les Britanniques comme les méchants. (2) Obama a demandé à Sarkozy "de calmer les vélléités d'adhésion à l'ONU des Palestiniens notamment à la FAO et à l'AIEA".  Pas trop sûr du rôle que joue la France?   Le Figaro rapporte: "Barack Obama lui a rappelé que les Etats-Unis versaient 25 % du budget de l'ONU et lui a demandé de l'aider à canaliser les demandes des Palestiniens, explique un journaliste présent sur place. J'ai perçu ces propos comme une menace à peine voilée"." Obama a donc défendu Israël et n'a rien de grossier sur M. Netanyahou.

1 commentaire :

lys a dit…

bonjour,
pourquoi cette eurodepute ne s'etait-elle jamais manifeste lors de l'incarceration de Guilad Chalit,d'envoyer une delegation a gaza pour enquetter ne serait-ce que pour sa sante.je prefere ne pas vouloir juger cette personne .bien a vous (LA DIRECTION) LYS