"Adel Samara, un confrère moyen-oriental, s’interroge en ces termes sur cette omerta qui nous touche: «Imaginez ce qui se serait produit si Al-Shayeb avait été arrêté à Alger ou en Chine : ça aurait explosé à l’Ouest, et de nombreux articles auraient été écrits sur lui», et quand il s’interroge sur l’avenir de ses confrères du côté de Ramallah, c’est en craignant qu’ils finissent tous en prison."
Décidément l'AP ne change pas de méthodes et la corruption semble être un gros problème sous la présidence de Mahmoud Abbas, comme au temps d'Arafat. En 2004, Ahmad Jarallah, le rédacteur en chef du quotidien koweïtien Al-Siyassa écrivait: «[Les Palestiniens] ont commencé à agir directement contre les hommes d’Arafat, les tsars de la corruption […]. Arafat lui-même doit partir, en tant que chef de l’Autorité Palestinienne corrompue, et comme personnalité dont la survie politique est vaine, particulièrement lorsque le bras armé du Fatah, qu’il dirige, l’accuse d’être responsable de cette tragédie». Et selon des méthodes bien rodées l'AP harcèle ceux qui dénoncent cette corruption qui touche même la mission diplomatique palestinienne en France. L'UE est au courant, mais visiblement ne conditionne pas son aide généreuse à la bonne gouvernance. Et le Quartette vient de réclamer une aide de 1,1 milliard USD pour les Palestiniens... Une vraie tragédie comme l'a si bien dit Ahmad Jarallah.
Source: Le Soir (L’Autorité palestinienne harcèle la presse) Extrait:
"Durant le week-end pascal, la Sécurité préventive (l’équivalent de la Sûreté de l’Etat) a aussi interpellé Jamal Abou Rihan, blogueur influent dont la rubrique quotidienne «Le peuple exige la fin de la corruption» alimente les conversations dans les Territoires. La journaliste blogueuse Ismat Abdel Khalik, mère de 2 enfants, a quant à elle été arrêtée et accusée d’avoir « insulté » le président palestinien. Quant au chroniqueur Tarek Khamis qui avait annoncé l’arrestation de sa consœur, il a été privé de liberté pour «complicité»."
Source: Le Causeur (Blogueur palestinien, un métier à risque)
Les faits ne sont pas nouveaux. Il se raconte dans les milieux autorisés de Palestine que des journalistes croupissent en prison pour délit d’opinion. La semaine dernière, trois d’entre eux ont été arrêtés. Leur délit? Critiquer l’Autorité palestinienne.
La répression qui s’abat sur les journalistes et blogueurs des Territoires sous autorité de l’AP se déroule loin des feux de la rampe. Le Réseau arabe pour l’information sur les Droits de l’homme a beau proclamer qu’elle constitue «un dangereux précédent et une atteinte à la liberté d’expression dans les territoires palestiniens», il peut toujours causer.
Adel Samara, un confrère moyen-oriental, s’interroge en ces termes sur cette omerta qui nous touche: «Imaginez ce qui se serait produit si Al-Shayeb avait été arrêté à Alger ou en Chine : ça aurait explosé à l’Ouest, et de nombreux articles auraient été écrits sur lui», et quand il s’interroge sur l’avenir de ses confrères du côté de Ramallah, c’est en craignant qu’ils finissent tous en prison.
Accusée par plusieurs journalistes d’avoir monté un réseau de surveillance des médias sociaux dans les Territoires, l’Autorité palestinienne dément. Pourtant, ce dimanche 1er avril à Ramallah, Tarek Khamis, qui travaille pour l’agence palestinienne de presse Zaman, a été arrêté pour avoir critiqué l’arrestation, la semaine précédente, de la journaliste et blogueuse Esmat Abdel Khalik. Sa faute: avoir qualifié, elle aussi sur sa page Facebook, Mahmoud Abbas de «traître» et de «fasciste» et appelé au démembrement de l’AP. Elle est maintenue à l’isolement dans l’attente du procès.
La semaine dernière encore, Youssef Al-Shayeb avait été arrêté pour avoir dénoncé des faits de corruption dans la mission diplomatique palestinienne en France, et refusé de révéler l’identité de ses sources…
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vendredi 13 avril 2012
L’Autorité palestinienne harcèle la presse qui dénonce sa corruption
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Territoires palestiniens
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