lundi 2 avril 2012

Il y a dix ans: la presse annonçait la fausse mort du prêtre catholique Amateis "tué" par Tsahal

"La nouvelle [de sa fausse mort] a fait le tour du monde pendant quelques heures, avant d'être démentie. Jacques Amateis pense aujourd'hui que l'information a été diffusée à des fins de propagande. «Certains ont voulu faire monter la sauce et mettre les Israéliens dans l'embarras.»" (Libération)

"Opération Rempart (29 mars-21 avril 2002) par Ambassade d’Israël en France. Extraits:

OBJECTIFS DE L’OPERATION
L’opération débute deux jours après un effroyable attentat-suicide à Netanya, ville du bord de mer en Israël. Le 27 mars 2002, des personnes sont réunies pour célébrer le seder de Pessah (fête de la Pâque juive). L’explosion cause la mort de 15 personnes, et une centaine sera blessée. De tels attentats-suicides ont déjà eu lieu en Israël depuis le déclenchement de la seconde intifada (pizzeria Sbarro à Jérusalem, discothèque Dolphinarium à Tel Aviv…). Mais le contexte de ce mois de mars 2002 est particulier: il y a eu plus de 40 attaques meurtrières (plus d’une par jour !), faisant 120 morts parmi la population israélienne et des centaines de blessés. L’attentat-suicide du 27 mars a poussé la patience des Israéliens à ses limites. [...]

BETHLEHEM
Durant les premiers jours de mars, une quinzaine de Palestiniens soupçonnés de "collaboration" avec Israël ont été exécutés sommairement par des miliciens palestiniens. Leurs corps ont été traînés dans les rues, puis pendus et mutilés sur les places publiques. Deux l'ont été sur la Place de la Nativité (dite place de la Mangeoire), devant la Basilique. Des photographes de l'agence Reuters qui avaient pris des clichés ont du remettre les films sous la menace des armes aux policiers palestiniens. Reuters a déposé une plainte devant les autorités palestiniennes. [...]

La fausse mort d’un prêtre [1]
Le 2 avril 2002, le père Jacques Amateis, membre de l'ordre des Salésiens, est mort à la suite d’une fusillade ayant éclaté à Bethlehem entre des Palestiniens et l’armée israélienne, annonce l’agence de presse catholique MISNA. A l’annonce du décès, le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, avait exigé du gouvernement israélien des explications sur l'attaque israélienne. Le père catholique italien est en réalité sain et sauf, fait savoir un responsable de l'ordre religieux des Salésiens. Un responsable de l'ordre a déclaré par la suite à Reuters qu'Amateis avait appelé en personne l'Ambassade du Vatican en Terre sainte pour faire savoir qu'il était en vie.


Lors de l’annonce de la mort du prêtre catholique Amateis à Bethlehem, les journaux télévisés de 20h s’empressent de livrer l’information dès le début du journal. Non vérifiée, l’information s’avérera fausse, et ce sont des journalistes confus qui démentent donc l’information une demi-heure plus tard."

On aura compris qu'il s'agit d'une des multiples tentatives par la européenne presse de diffuser de fausses informations sur Israël dont une des plus connues est l'affaire Al Dura (septembre 2000)... et que l'historien Richard Landes appelle "Pallywood".  En Belgique, le journaliste Serge Dumont publia l'information sur la fausse mort du Père Jacques Amateis dans le Vif-L'Express - sans JAMAIS la démentir. Le rédacteur en chef de l'époque (licencié en 2007) Jacques Gevers, un anti-israélien notoire, ne donnant pas de suite aux courriers demandant un rectificatif, des lecteurs s'adressèrent directement à la direction française de l'Express.  Denis Jeambar incita Gevers à répondre - ce qu'il fit le 28 juin 2002, pratiquement trois mois après les faits, mais à titre privé...  On appréciera son argumentaire... ça fait dix ans qu'on attend...

"Madame, Monsieur,
Denis Jeambar, directeur de la rédaction de L’Express, m’a communiqué vos courriers électroniques. Ils ont retenu notre meilleure attention.

1. Le cas de l’abbé Jacques Amateis. La mort de ce prêtre a effectivement été évoquée dans un bref passage d’un article paru dans «Le Vif/L’Express», sous la signature de notre correspondant permanent à Tel-Aviv. Elle a également été annoncée par la quasi-totalité des médias internationaux et israéliens, presse écrite, agences de presse et médias audiovisuels confondus [sauf que les autres, comme Libération, ont fini par relater les faits tels qu'ils s'étaient déroulés, mais pas Le Vif/L'Express]. La radio publique israélienne et la télévision l’ont également évoquée, relayant les chroniqueurs militaires en contact direct et permanent avec l’état-major de Tsahal. Il ne nous paraît donc pas exact qu’il s’agisse, comme vous le suggérez, d’«une fausse nouvelle répandue pour discréditer l’armée»…

La mort de l’abbé Amateis a ensuite été démentie. Elle ne l’a cependant pas été «endéans l’heure» comme vous le suggérez, mais bien après le bouclage de notre hebdomadaire (le mardi soir), de telle sorte qu’il ne nous a pas été possible de modifier l’article avant sa parution. [...]
Jacques GEVERS
Directeur de la rédaction du Vif/L’Express"
[1] Reuters – Le prêtre italien Jacques Amateis sain et sauf à Bethlehem – 2 avril 2002

1 commentaire :

Rudi a dit…

Quand on lit http://newsmine.org/content.php?ol=war-on-terror/israel/hostilities/2002/02-4-siege-apr/priest2.txt on se rend compte qu'un certain du Brul, un proche de Michel Sabbah, à l'époque le patriarche latin (catholique) de Jérusalem et président de Pax Christi International est sans sout à la source de cette fausse mort. Est-ce qu'il a agit selon les ordres de Michel Sabbah qui avait de suite organisé une marche contre la maison de Sharon ?