dimanche 13 novembre 2011

Le conspirationniste belge Michel Collon chassé de la Bourse du Travail de Paris

"Michel Collon a l’habitude de publier des auteurs conspira- tionnistes et d’extrême droite: Thierry Meyssan et son Réseau Voltaire, Olivier Mukuna (hagiographe de Dieudonné), Jean Bricmont [professeur à l'Université catholique de Louvain] (défenseur des négationnistes)."

En Belgique francophone, Michel Collon est considéré comme un intellectuel de haut vol, notamment en raison de sa haine d'Israël et des thèses conspirationistes qu'il affectionne et qui plaisent.  Il est régulièrement invité par par la RTBF.  En France, on a compris.  Heureusement et bravo.  Voir également: Pour Alain Soral les antisionistes belges sont des faux-culs (Jean Bricmont, Michel Collon, Olivier Mukuna et Souhail Chichah) et Michel Collon déplore l'ignorance du Belge sur 'Israël, l'Etat le plus raciste au monde'.  Il est un fan du Collectif Cheikh Yassine.

Michel Collon chassé de la Bourse du Travail : ce n’est qu’un début!

Le Collectif de syndicalistes antifascistes Missak et Mélinée se félicite de la décision des syndicats gérant la Bourse du Travail de Paris et de la CGT d’avoir annulé la conférence prévue avec l’intellectuel confusionniste Michel Collon [photo]. La venue d’un tel personnage aurait en effet donné un très mauvais signe aux militants – souvent sincères, hélas ! – qui se laissent abuser par les thèses confusionnistes, à l’heure où l’extrême droite cherche à séduire tout un pan du mouvement ouvrier par l’adoption de discours à caractère social.

Or, l’extrême droite sous toutes ses formes et ses amis – même lorsqu’ils se revendiquent de ce même mouvement ouvrier – ont toujours été les ennemis de la classe ouvrière. Les oripaux sociaux qu’ils aiment adopter ne doivent pas cacher leur seule ambition : se mettre au service des dominants afin de sauver la domination, en particulier lorsque cette dernière entre en crise. Cela s’est déjà vu par exemple dans les années 1930, et c’est à ce phénomène que nous sommes de nouveau confrontés aujourd’hui.

Il s’agit pour le mouvement ouvrier d’en prendre la mesure, et l’annulation de la conférence du faux ami Michel Collon nous semble envoyer un signe fort en ce sens et constituer le premier pas vers une prise de conscience que nous espérons générale, dans la mesure où Collon, loin d’être aussi insignifiant qu’on peut à première vue le penser, est un symbole de ce confusionnisme malsain qui profite à l’extrême droite et un intellectuel encore malheureusement très écouté dans certains milieux militants.


Michel Collon, grand défenseur de la liberté d’expression, entend porter plainte à notre encontre: tant mieux, cela permet de mettre à jour toute la duplicité du personnage et de faire tomber le reste de masque qu’il lui restait à tomber depuis son soutien à des régimes autoritaires et son ralliement à l’initiative de négationnistes reconnues. Nous nous réjouissons de l’excuse avancée pour cette plainte qui montre bien la sincérité militante du personnage : nous aurions fait perdre des sous à ce vil marchand de tapis, qui a dû vendre les quelques bouquins qu’il avait emportés avec lui sur le trottoir devant une Bourse du Travail fermée. Le fait n’a en tout cas pas manqué de nous amuser !

Merci à la CGT et à tou-te-s les militant-e-s syndicaux-ales qui ont contribué à cette victoire, qui en amènera d’autres ! Collectif Missak et Mélinée

QUI EST VRAIMENT MICHEL COLLON?

Le 9 novembre à 19h30, Michel Collon est invité à la Bourse du Travail de Paris, dans le cadre d’une tournée qu’il mène actuellement pour promouvoir son dernier livre : Otan, Libye et médiamensonges. Pour de nombreux militants de bonne foi, ce «journaliste» belge est un homme de gauche, critique des médias, anti-impérialiste, animateur d’un site de d’  information alternative», Investig’Action. Pourtant, derrière ces dehors avenants, se cache un intellectuel aux positions et aux accointances douteuses, qui sont devenues évidentes ces dernières semaines à l’aune des révolutions arabes :

- Michel Collon a apporté son soutien actif, au nom d’un «anti-impérialisme» dévoyé, à Kadhafi. Il s’est même rendu à Tripoli afin de combattre ce qu’il nomme des «médiamensonges occidentaux». Au contraire, il diffuse la propagande kadhafiste sur son site internet et sur sa page Facebook.

- Le 3 septembre dernier, il a relayé un appel à manifester «contre la guerre impérialiste» à République à Paris. Pourtant, bien plus que «contre la guerre», cette manifestation était une manifestation de soutien à Kadhafi organisée par deux négationnistes proches de Robert Faurisson et membres du Parti antisioniste, les militants d’extreme droite Alain Soral et Dieudonné notamment, mais aussi: Ginette Hess-Skandrani (exclue des Verts pour négationnisme) et Maria Poumier (secrétaire de rédaction d’une revue fondée par Roger Garaudy, négationniste militant également).

- Comme ses collègues du site legrandsoir.info, Michel Collon à l’habitude de publier des auteurs conspirationnistes et d’extrême droite : Thierry Meyssan et son Réseau Voltaire, Olivier Mukuna (hagiographe de Dieudonné), Jean Bricmont (défenseur des négationnistes), ou, plus récemment, des collaborateurs d’Info Syrie, un site pro-Bachar El-Assad appartenant à Frédéric Chatillon (ex-fondateur du GUD), notamment la religieuse Agnès-Mariam de la Croix, catholique intégriste et fervente défenseure de la répression en Syrie.

Ce qu’on appelle le confusionnisme politique est bien illustré ici: la rencontre de personnes se réclamant de la gauche ou de l’extrême gauche qui apportent soutien et alliance à l’extrême droite : c’est ainsi que l’humoriste Dieudonné s’est rapproché de Le Pen avant de fonder le Parti antisioniste (en réalité parti antisémite) avec l’ex-communiste devenu frontiste Alain Soral

À ce jour, au-delà de quelques personnalités, le confusionnisme sous la forme de rapprochements tactiques avec l’extrême droite, les négationnistes ou l’antisémitisme ne pose plus problème à certaines personnes. Michel Collon est de ceux-là. Ne le laissons pas faire.

Le confusionnisme politique, ça suffit !

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !

COLLON hors de la Bourse du Travail !
Collectif Missak et Mélinée
Collectif antifasciste composé de syndicalistes
missaketmelinee@riseup.net

Tract et affiche :
- tract_missaketmelinee
- affiche_missaketmelinee

3 commentaires :

prof a dit…

Une bonne nouvelle. L'arroseur a été arrosé! Qu'il aille répandre sa haine auprès de ses amis haineux.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Sans qu'il soit nécessaire de trop forcer le rapprochement, les années 1930 et les années 1980 présentaient déjà plusieurs traits communs : une conjoncture de crise économique marquée notamment par une importante croissance du chômage ; la présence au pouvoir de la gauche qui remporta les élections législatives de 1931 et 1936, ainsi que les présidentielles de 1981 ; la forte personnalité d'un Léon Blum en 1936 et d'un François Mitterrand en 1981 ; plus généralement, à chacune des deux époques considérées, le sentiment d'une profonde mutation de la société, mutation se traduisant par un recul des valeurs traditionnelles et l'entrée du pays dans un monde moderne, technique, urbain. Dans les années 1930 comme dans les années 1980, une importante population immigrée résidait en France : les recensements permirent de dénombrer 2 890 000 étrangers en 1931, 2 453 000 en 1936, 3 680 000 en 1982, 3 580 000 en 1990, ce qui représente, à chaque recensement, environ 7 % de la population totale. Enfin, à la faveur de ces temps de crise et de mutation, l'extrême-droite se renforce et se fait entendre avec insistance.

Les années 1930 furent caractérisées par l'entrée en lice d'une impressionnante cohorte d'organisations, de journaux et de chefs extrémistes. En effet, à la vieille Action Française de Charles Maurras qui exerçait un véritable magistère intellectuel, se joignirent des ligues réactionnaires comme les Croix de Feu du colonel de La Rocque ou les Jeunesses Patriotes de Pierre Taittinger, des mouvements fascisants comme le Parti Populaire Français de Jacques Doriot, la Solidarité Française de François Coty, le Francisme de Marcel Bucard, une vingtaine de groupuscules dont le Parti unitaire français d'action socialiste et nationale, le Rassemblement antijuif de France, le Front de la jeunesse, le Grand Occident, l'Union antimaçonnique de France. Parmi les feuilles qui diffusaient la pensée de ces mouvements se détachaient l'Ami du Peuple qui tirait un million d'exemplaires, l'Action Française, le Matin, Je Suis Partout, Gringoire, entourés par une pléiade de petites publications dont la Libre Parole d'Henri Coston, la France Enchaînée de Louis Darquier de Pellepoix, la Nouvelle Aurore d'Urbain Gohier.

Dans les années 1980, le Front National, fondé en 1972, tient la première place à l'extrême droite.

Par son audience électorale et la présence médiatique de son chef de file, Jean-Marie Le Pen éclipse ses rivaux et les oblige souvent à se situer par rapport à lui, ainsi le groupe Militant, actif au milieu des années 1980, le Parti des Forces Nouvelles, qui naquit d'une dissidence du Front National au milieu des années 1970 et disparut au milieu des années 1980, le Parti national français et européen (PFNE) de Claude Cornilleau, la Fédération d'action nationale et européenne (FANE), la Fédération pour l'unité des réfugiés et rapatriés (FURR) fondée en 1982 par Joseph Ortiz, les diverses organisations royalistes.

Anonyme a dit…

Je voudrais juste signaler que, en tant que belge, je n'ai JAMAIS vu Michel Collon à la RTBF et que j'ai fait ça connaissance à Ce soir ou jamais sur France 3. Je n'en avais jamais entendu parlé avant!