samedi 26 novembre 2011

Un prof suisse pose avec un paquet de nasi goreng à Auschwitz

"J'ai trouvé marrant de poser avec un emballage de nasi goreng à cet endroit [le portail du camp d'extermination d'Auschwitz]"

Concernant "Mein Kampf", Bernard Junod a confirmé à "20 minutes" qu'il apprécie ce livre qui parle de "quelqu'un qui est parti de rien pour arriver au sommet"...

Et après on entend les professeurs se plaindre qu'ils ne sont pas respectés.
20 minutes online -- Un enseignant, qui avoue avoir une certaine admiration pour Adolf Hitler, a "trouvé marrant" d'être pris en photo avec une boîte de "nasi" goreng devant l'inscription "Arbeit macht frei"

Bernard Junod (34 ans) risque de se souvenir un moment de sa visite, mercredi 23 novembre, à Auschwitz, en Pologne. Ce prof d'école primaire vaudois s'y est rendu en compagnie de quelque120 autres collègues et de 60 élèves à l'occasion d'une journée de formation continue consacrée à la Shoah organisée par la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation). Alors qu'il était à l'entrée de l'ancien plus grand camp de concentration et d'extermination du IIIe Reich, il a décidé de réaliser une photo décalée. Celle-ci pourrait lui coûter un blâme, voire son boulot.
C'est le journal "Le Temps" qui s’est en premier fait l’écho du cliché posté sur le mur Facebook privé de l'enseignant et candidat malheureux du Mouvement citoyens vaudois (MCVD) au Conseil national. Sur celui-ci, on aperçoit Bernard Junod hilare. "Même si je suis enseignant, j'aime encore faire des blagues d'étudiant! J'ai trouvé marrant de poser avec un emballage de nasi goreng à cet endroit", explique Bernard Junod, contacté par "20 minutes".
"Je me sens moi-même juif!" [une explication bien commode et cynique que l'on entend de plus en plus souvent (Lars von Trier) et comme par hasard sa grand-mère était juive...].
Et de préciser: "Je ne suis pas négationniste et cette photo qui a été repérée par un journaliste du "Temps" sur mon mur Facebook n'avait rien de politique. Je suis juste un provocateur. Ma grand-mère maternelle était juive et, si elle était encore en vie, aurait sans doute trouvé l'image sympa.  Je me sens d'ailleurs moi-même juif, même si je ne suis pas circoncis et si ma mère est devenue catholique. Et finalement, je me suis moqué des juifs en étant juif comme Jamel Debbouze se moque des Arabes en étant Arabe ou un Noir se moque d'un autre Noir".
Secrétaire général de la CICAD qui organisait le voyage en Pologne, Johanne Gurfinkiel explique au «Temps» ne guère goûter à l'humour de Bernard Junod et être tombé des nues: "Je suis atterrée par cette photo, d'autant plus que M. Junod était un des participants à notre voyage annuel. Sur place, il m'a plutôt semblé bouleversé par la visite du camp. Je ne comprends pas ce qui lui est passé par la tête. J'ai pris contact avec lui pour lui faire part de notre stupéfaction et de la nécessité, pour lui, de s'expliquer et de s'excuser."
Il admire le parcours d'Adolf Hitler
Jeudi en fin d'après-midi, Bernard Junod avait retiré l'image controversée de son mur Facebook et il y avait posté un message indiquant regretter une "blague de mauvais goût". Il priait les personnes offensées de bien vouloir l'excuser. Enseignant dans le canton de Vaud, il préparait aussi jeudi une lettre pour la Direction générale de l'enseignement obligatoire afin de tenter d'expliquer sa blague malheureuse. "J'ai un peu peur pour mon poste", confiait-il. «A titre personnel, je n'aime pas ce qui s’est passé et une procédure est en cours pour statuer sur son cas», a expliqué Alain Bouquet, directeur général de l'enseignement obligatoire vaudois.
A relever que Bernard Junod n'en est pas à son coup d’essai en matière d'humour "borderline". Lorsqu'il a rempli son profil Smartvote dans le cadre de ses activités politiques, le militant du MCVD avait indiqué que sa lecture préférée était "Mein Kampf" ("Mon Combat", en français), d'Adolf Hitler, et que son musicien préféré était Richard Wagner, artiste apprécié aussi des nazis. Concernant "Mein Kampf", Bernard Junod a confirmé à "20 minutes" qu'il apprécie ce livre qui parle de "quelqu'un qui est parti de rien pour arriver au sommet"...

9 commentaires :

Anonyme a dit…

Pour info, le titre de l'article sur le site "20Min" (voir ici: http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Un-instituteur-vaudois-choque-des-juifs-27945546 )est "un instituteur vaudois choque des juifs".
Ah bon? les non-juifs ne le sont pas?

Anonyme a dit…

"On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui" Pierre Desproges.
Celui qui se marre sur la photo a l'air aussi hydraté qu'une nouille Chinoise et a de quoi tarir la jovialité la plus décomplexée.

prof a dit…

Un imbécile! Effectivement, ceci lui coûtera, je l'espère, sa place comme enseignant. C'est manqué de professionnalisme et d'intelligence.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Le pire est à venir :

Le Land de Bavière (qui a hérité de tous les biens d'Hitler) détient les droits d'auteur internationaux du texte et les utilise pour empêcher la publication ou la diffusion d'éditions complètes et non commentées (Adolf Hitler étant mort en 1945, son ouvrage tombera dans le domaine public en 2015). Le Land de Bavière exerce ses droits d'auteurs, donnant avec condition (éditions partielles, ajouts de commentaires critiques) ou refusant le droit aux éditeurs de republier Mein Kampf.

En 1982, l'historien et politologue Arno Plack avait soulevé la question, en déplorant le fait que la maturité politique du peuple allemand soit sous-estimée par les autorités au point de les conduire à juger dangereuse la lecture de Mein Kampf, près de quarante ans après le disparition du Troisième Reich. Plus récemment, un certain nombre d'historiens se sont prononcés en faveur d'une réédition de l'ouvrage comportant des notes et des commentaires, voire d'une véritable édition critique. Ils ont été appuyés par le Conseil central des Juifs d'Allemagne dont le secrétaire général, Stefan Kramer, a déclaré le 25 avril 2008 à la radio Deutschlandfunk : "Sur le principe, je suis en faveur d'une publication du livre, assorti de commentaires, et sur le fait de le rendre disponible sur Internet."

http://ledaoen.over-blog.com/article-la-question-mein-kampf-par-pierre-andre-taguieff-1ere-partie-60417834.html

Monique a dit…

C'est un imbécile , et il a la vraie tête d'idiot qui va avec : il me fait penser aux idiots du village d'autrefois.
Je me demande s'il a le niveau d'études requis pour être professeur : cela ne m'étonnerait pas que non. En France, on rencontre ce problème (on prend des gens qui ont échoué à leurs examens pour combler les manques de professeurs : je parle de vécu par rapport à un professeur de ma fille il y 3 ans), alors pourquoi pas en Suisse ?

Anonyme a dit…

Y'en a marre de ces relents de persécution... Je suis d'accord qu'il ne faut surtout pas oublier ce qu'il s'est passé pendant l'holocauste ! C’était tout bonnement monstrueux et inhumain toutes ces pauvres âmes décimées pendant la 2ème guerre mondiale ! Mais franchement, ce Monsieur Junod n’a rien fait de grave. Il faut prendre les choses avec un peu plus de légèreté ! Comment voulez-vous que ce genre de blagues (pas la meilleure, je l’accorde) s’arrête ? Simplement en arrêtant de donner le bâton pour vous faire battre ! Pourquoi les chrétiens (je suis protestant) peuvent se vanner à l’envie sans que ce genre de broutille prenne la dimension démesurée qu’elle a prise avec la publication de sa photo sur Facebook ? Alors pourquoi les Chrétiens ne sont pas pareillement sensibilisés par ce genre de blague ? Est-ce le facteur temps qui est en cause dans cette triste affaire ? Je vous accorde que nous avons un passé lourd d’évènements sanguinolents et nous ne sommes pas des oies blanches, mais franchement ça fait 70 ans… Vous n’arrivez pas à tourner la page et c’est là que le bât blesse… Il faut évidemment ne pas répéter l’histoire et prier pour qu’un génocide pareil n’arrive plus jamais.

Bien à vous, William Farel

Anonyme a dit…

Quel abruti fini !
Ce que les complexes peuvent pousser à faire pour se sentir exister...
On souhaite à ce petit bonhomme de trouver son équilibre un jour et de mûrir un peu. Good Luck, there's a lot to be done.

Anonyme a dit…

Peut on rire de tout ?
On n'en finira pas d'en débattre, perso j'ai conscience du malheur qui s'est produit dans ce camp mais le côté potache et sa tête me fait sourire.

C'est une sorte d'humour libérateur, celui qui viole le "sacré", probablement pour chasser les démons que perpétue le souvenir de ce camp, car je ne suis qu'un être humain.

Personne ne se pose la question du
" Arbeit Macht Frei " sur le portique d'entrée ?
Parce que là aussi, en matière d'humour décalé ça se pose là.

Faudra-t-il démonter cette fois-ci le portique ?

Donc attention à la morale systématique, à force d'ouvrir des parapluies on ne voit plus le soleil.

Mr. Jallu a dit…

Quelle honte de s'en prendre à ce type. C'est de l'humour, ça rentre intégralement dans le cadre de la liberté d'expression. D'autant que si l'on en croit l'article, c'est en fouillant sur son profil Facebook qu'un journaliste est tombé là-dessus, ce n'est même pas que le type a placardé cette image sur les murs de sa ville. De là à parler d'un journaleux fouille-merde qui hésite encore à mettre "scribouillard en détresse voyant des anti-sémites partout" ou "gratte-papier sans talent flairant les bonnes affaires" sur sa carte de visite, il n'y a qu'un pas, que je ne franchirais surtout pas, j'aime trop le confort douillet du politiquement correct.
Et puis quel intérêt pour certains de jouer les pères la morale sur ce sujet, quand au même moment et depuis des décennies des horreurs se passent au Congo et en Palestine (entre autres) ?
Moi j'ai mangé durant toute ma scolarité l'histoire de la souffrance juive : si je veux en tirer les conclusions logiques aujourd'hui, il est logique de s'inscrire contre la politique israélienne en Palestine et contre la stratégie capitaliste et néocolonialiste au Congo. NON ?
Et merde, j'ai cassé ma langue de bois...