vendredi 18 novembre 2011

Les élites belges accusent Israël de crime d'apartheid et d'actes inhumains envers les Palestiniens

"Utiliser le mot "apartheid" pour attaquer Israël équivaut à déracialiser un concept raciste, et ce faisant on court le risque d'inviter ceux qui visitent, ou qui connaissent bien, Israël à se dire que si c'est ça l'apartheid, alors tout compte fait l'apartheid a dû être un système tout à fait raisonnable. Au fond de sa tombe Hendrik Verwoerd [le grand architecte de l'apartheid] doit bien rigoler." (Robin Shepherd)

La RTBF (radio francophone Bruxelles-Wallonie) diffuse un article de l'agence de presse Belga qui prétend, en vertu des conclusions du tribunal fantoche créé en Belgique par Pierre Galand - le Tribunal Russell sur la Palestine - qu'Israël pratique l'apartheid envers la population palestinienne.  Pas dans les implantations, en Israël. La RTBF et RTL ont également diffusé des reportages en ce sens.  On verra si les dirigeants de la communauté juive vont réagir.

En 2099 un autre tribunal d'opinion anti-israélien se tenait à Bruxelles. Il était parrainé bien entendu par Pierre Galand et dont le but était "l’État hébreu sera noyé de plaintes pénales qui augmenteront son discrédit"

Il y a dix ans une plainte était déposée en Belgique contre le Premier ministre israélien de l'époque Ariel Sharon. En 2001, les sénateurs Alain Destexhe (PRL) et Josy Dubié (Ecolo) écrivaient: "Les Palestiniens ne sont sans doute pas le peuple le plus opprimé de la terre (certaines dictatures arabes sont mal placées pour donner des leçons), mais c'est, à notre avis, le plus humilié" et accusaient les Israéliens de "tirer à balles réelles sur des enfants et des adolescents".    Décidément rien n'a changé en dix ans.  Au contraire.

Source: RTBF/Belga
Le Tribunal Russell sur la Palestine (TRP) est revenu jeudi à Bruxelles sur les conclusions de sa troisième session tenue début novembre au Cap en Afrique du Sud. Pour ce tribunal d'opinion, "Israël soumet le peuple palestinien à un régime institutionnalisé de domination considéré comme apartheid en vertu du droit international".

"Les perceptions de l'identité juive israélienne et de l'identité palestinienne démontrent que les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens peuvent aisément être définis comme des groupes raciaux distincts au regard du droit international", avance le Tribunal.

Parmi les actes inhumains découlant de cette politique d'apartheid, le TRP épingle notamment "la privation à large échelle de la vie palestinienne par le biais d'opérations et d'incursions militaires et les violations systématiques des droits de l'homme".


"Ces actes sont suffisamment enracinés dans la législation, dans la politique générale et dans les institutions officielles pour être qualifiés d'institutionnalisés", soutient le TRP.

Une argumentation qui a reçu quelques critiques, notamment de la part de Richard Goldstone, ce juge sud-africain qui a entre autres dirigé la commission auteure d'un rapport accusant Israël et des groupes armés palestiniens à Gaza de "crimes de guerre" lors des événements sanglants de 2008-2009 dans la bande de Gaza. Dans un article du New York Times, il reconnaît que si tout le monde doit respecter les aspirations nationales et les droits humains du peuple palestinien, "ceux qui rapprochent les situations en Israël et en Cisjordanie et les comparent avec l'ancienne Afrique du Sud desservent tous ceux qui nourrissent des espoirs de justice et de paix".

[...]

Il ne s'agit pas d'un tribunal classique et étatique mais d'un tribunal d'opinion créé en 2009 après que différents avis et résolutions d'instances internationales reconnues (ONU, Cour internationale de Justice...) sont restés lettre morte, explique Pierre Galand, ancien sénateur PS et membre du comité international organisationnel du TRP.

"Aujourd'hui, les textes internationaux sont très clairs", enchaîne un autre membre, le diplomate français Stéphane Hessel. "Israël doit son existence aux Nations unies et il est dès lors tenu d'en respecter les règles. Le Tribunal est une des façons d'attirer le grand public alors que les Etats les plus puissants sont trop lâches à remplir leurs obligations", commente-t-il. Cet homme de 94 ans, ancien résistant, a participé à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'homme en 1948.

Les milieux syndicaux sont, eux aussi, invités à prendre une position plus franche vis-à-vis de l'Etat hébreu. "Il est temps de réagir et Histadrout, un important syndicat de travailleurs israéliens, n'a plus sa place parmi les instances syndicales internationales s'il ne condamne pas cette politique d'apartheid", estime Jacques Michiels, ancien secrétaire général de la centrale générale de la FGTB.

2 commentaires :

Anonyme a dit…

L' "apartheid" pour l'Afrique du Sud.

Le Freedom Rides des "militants palestiniens" qui croient rééditer les Freedom Rides du mouvement des droits civiques aux États-Unis, en voulant monter à bord de transports publics israéliens en Judée-Samarie à destination de Jérusalem-Est .

Il s'agit d’authentiques escroqueries intellectuelles. Les sud-africains et les afro-américains ne s'y sont pas trompés. Ils se sont sentis insultés et dépouillés de leur combat légitime. D’où l’échec de ce « tribunal » en Afrique du Sud et aux U.S.A. Echec sur lequel ces escrocs sont restés très discrets.

Franco

Anonyme a dit…

Vous avez raison. En Afrique du Sud, les Noirs et les Juifs ont manifesté contre le pseudo-tribunal. Un dossier a été préparé et distribué. Les journaux en ont parlé.

Nelson Mandela n'a pas soutenu la mascarade à laqualle participait Stéphane Hessel. Winnie Mandela s'est désistée. La troupe européenne a eu l'effronterie d'aller au domicile de Jacob Zuma déposer une lettre. Ils ont touvé porte close.

Hier à Bruxelles, il n'y avait pas une seule organisation juive qui a manifesté, qui a protesté... En Europe on a baissé les bras. L'Afrique du Sud a Mandela, la France a Hessel. C'est tout dire.