mardi 30 juin 2020

Horreur antisémite à Bruxelles dans l'indifférence générale


Note: Pierre Galand, homme politique membre du parti socialiste belge, et président de l'Association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles, organisatrice de la manifestation, considère que "Israël c'est un état voyou. Mais à quoi cela sert-il de le répéter?" (15/11/2010). On voit le niveau...


7 sur 7:
“Nous avons décidé de porter plainte contre X pour incitation à la haine sur base de l’origine ethnique, afin que la police identifie les manifestants qui ont scandé des slogans antisémites et que la justice fasse son travail”, a déclaré lundi le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, Joël Rubinfeld. 
La ligue réclame également que l’Association belgo-palestinienne [Wallonie-Bruxelles] (ABP), qui a organisé la manifestation de dimanche contre l’annexion de territoires palestiniens par Israël, condamne fermement les dérives. 
“L’ABP doit aussi exclure les personnes à l’origine de ces slogans de leurs prochaines manifestations. Nous les tenons pour responsables sur le plan moral”, souligne Joël Rubinfeld. 
Une vidéo publiée sur Twitter montre un groupe de manifestants entonner “Khaybar, khaybar, Ya ya’ud, jaysh Muhammad sawfa ya’ud” (“Khaybar, Khaybar ô juifs, l’armée de Mahomet reviendra”), lors du rassemblement pro-palestinien de dimanche à Bruxelles. La phrase fait référence à une bataille qui a opposé les premiers musulmans et les juifs au VIIe siècle. “Quand ils disent que l’armée va revenir, c’est un appel à la violence. Ils font référence à un fait historique, au cours duquel les juifs ont été exterminés et réduits en esclavage”, dénonce Joël Rubinfeld. 
Le chant “repris par une centaine de personnes” 
“Un noyau dur d’une douzaine d’activistes a démarré le chant, qui a été repris par une centaine de personnes. C’est arrivé deux fois pendant la manifestation”, a indiqué l’auteur de la vidéo. 
La ligue appelle les responsables politiques à appliquer la tolérance zéro vis-à-vis de l’antisémitisme. “Nous ne pouvons pas tolérer que les paroles de haine se libèrent dans l’espace public”, insiste Joël Rubinfeld. “Nous nous habituons à trop de choses inacceptables quand il s’agit des juifs”, signale-t-il. 
La ligue estime qu’environ 10% de la communauté juive de Belgique a quitté le pays depuis 2000 pour vivre en Israël, en raison d’un sentiment d’insécurité. 
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lundi 29 juin 2020

Les juifs sont toujours sales et aiment la saleté (Portugal)


Traduit de l'anglais:
Aujourd'hui, je prenais un café avec ma famille dans un petit village de la campagne portugaise quand nous avons entendu un homme attablé à côté dire à ses amis qu'il n'y a pas de juifs pauvres, que les juifs sont toujours sales et qu'ils aiment être sales, et qu'il y 12 banques à Belmonte (un village à proximité avec la seule communauté juive "indigène" qui subsiste au Portugal)...

C'était assez surréaliste ...
Source

vendredi 26 juin 2020

France Inter invite l'antisémite Kémi Séba, France 2 fait de la pub pour le Hezbollah


Gilles-William Goldnadel:
France Inter invite l'antisémite Kémi Séba, France 2 fait de la pub pour le Hezbollah: Les deux s'excusent mais je ne leur pardonne pas. 
Une fois encore le service public audiovisuel tend un micro complaisant aux racistes et aux terroristes.

lundi 22 juin 2020

Pourquoi tue-t-on des juifs en France ?


Yannick Haenel @ Charlie Hebdo
Je me suis réveillé en sursaut, vers 4 heures du matin, avec cette phrase en tête: «Pourquoi tue-t-on des Juifs en France?» J’avais lu, avant de m’endormir, cette liste: «20 janvier-13 février 2006: assassinat d’Ilan Halimi. 19 mars 2012: assassinats à l’école juive Ozar-Hatorah. 9 janvier 2015: assassinats à l’Hyper Cacher de Vincennes. 4 avril 2017: assassinat de Sarah Halimi. 23 mars 2018: assassinat de Mireille Knoll. 20 septembre 2018: inscriptions sur une porte cochère de la rue Ordener: «Ici vivent des ordures juives. Notamment au troisième»

J’ai lu cette liste glaçante dans Il y a l’antisémitisme, un petit livre de Stéphane Habib qui vient de paraître aux éditions Les Liens qui libèrent. En 90 pages décisives, l’auteur condense ce qu’il en est de l’antisémitisme aujourd’hui: «la mise à mort de corps juifs». Sa seule fin, dit-il – l’unique objet de cette haine qui n’en finit pas –, c’est le meurtre.

Stéphane Habib remarque bien cette volonté qu’a l’anti­sémitisme de s’intégrer dans le débat, de se faire accepter comme une «opinion»: la perversité consistant à «prêcher partout la croisade antijuive […] au nom des institutions démocratiques, au nom de la liberté d’opinion». Car dans une société où triomphe le règne des communautarismes, tel adversaire de telle communauté s’octroie désormais le droit d’avoir tous les droits.
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jeudi 18 juin 2020

Mort d'un judéophobe (José Saramago, Prix Nobel de Littérature)


Le 18 juin 2010 mourrait l'écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de Littérature.

@ Le Monde:
Soutenant depuis longtemps la cause palestinienne, il estime, notamment dans "Imaginons", que l'armée israélienne "continue fidèlement (...) les doctrines génocidaires de ceux qui ont torturé, gazé et brûlé ses ancêtres". Quand on fait valoir que ces propos ont choqué, l'écrivain rétorque: "Ce n'est pas moi qui provoque, ce sont les faits, terribles, violents, qui me poussent à réagir, à protester."
Traduction d'extraits de l'article de José Saramago, De las piedras de David a los tanques de Goliat (Des pierres de David aux tanks de Goliath), paru dans El País le 21/04/2002:
"Le blond David d’antan survole en hélicoptère les territoires occupés de Palestine. Il lance des missiles sur des innocents désarmés. Le délicat David d’antan conduit les tanks les plus puissants du monde et rase et détruit tout ce qu’il trouve sur son chemin. Le David lyrique qui chantait les louanges de Bethsabée, incarné à présent dans la figure gargantuesque d’un criminel de guerre nommé Ariel Sharon, lance le message 'poétique' qu’il faut au préalable en finir avec les Palestiniens pour après négocier avec ceux qui restent." [...]

Mentalement intoxiqués par l’idée messianique du grand Israël qui leur permettra de concrétiser enfin les rêves expansionnistes du sionisme le plus radical ; contaminés par la 'certitude' monstrueuse et indéracinable que, dans ce monde catastrophique et absurde, il existe un peuple élu de Dieu et que, de ce fait, et au nom des horreurs du passé et des peurs du présent, toutes les actions inspirées d'un racisme obsessionnel, psychologiquement et pathologiquement exclusiviste, sont automatiquement justifiées et autorisées ; éduqués et endoctrinés dans l’idée que toute souffrance déjà infligée, ou en cours d'infliction, ou qui sera infligée, à n’importe qui d’autre, mais en particulier aux Palestiniens, sera toujours inférieure aux souffrances qu’eux-mêmes ont vécues pendant l’Holocauste, les juifs grattent sans cesse leur propre plaie pour qu’elle n'arrête pas de saigner, pour la rendre incurable, et ils l'exhibent au monde comme s’il s’agissait d’un drapeau. Israël s’approprie les terribles paroles de Dieu dans le Deutéronome : "à moi la vengeance, à moi la rétribution". 
Israël veut que nous nous sentions, directement ou indirectement, tous coupables des horreurs de l’Holocauste ; Israël veut que nous renoncions à notre plus élémentaire faculté de jugement critique pour que nous nous transformions en un docile écho de sa volonté ; Israël veut que nous reconnaissions de jure ce que pour eux constitue déjà un exercice de facto : l’impunité absolue. Du point de vue des juifs, parce qu’ils ont été torturés, gazés et incinérés à Auschwitz, Israël ne pourra jamais être soumis à la loi. Je me demande si les juifs qui sont morts dans les camps de concentration nazis, ceux qui furent persécutés tout au long de l’histoire, ceux qui sont morts dans les pogroms, ceux qui furent oubliés dans les ghettos, oui, je me demande si cette immense multitude de malheureux n’aurait pas eu honte des actes infâmes que leurs descendants commettent. Je me demande si le fait d’avoir tant souffert ne serait pas la meilleure raison de ne pas faire souffrir autrui."
Lire également:
Portugal: Death of a Jew-hater (June 18, 2010)

mardi 16 juin 2020

Professeurs belges: les Juifs ont "massacré" les Palestiniens


Times of Israel:
Une chaîne publique belge a affirmé dans un documentaire consacré à la Shoah que les Juifs avaient «massacré» de manière répétée et « systématiquement » déplacé les Palestiniens.

Cette affirmation a été faite, le 26 mai, dans le commentaire de narration du cinquième épisode d’une série documentaire en néerlandais intitulée « Les Enfants de la Shoah », produite par la chaîne VRT. [...]

La série ne mentionne ni la mort de centaines de Juifs civils, tués par les Arabes, entre 1947 et 1949, ni les douzaines d’implantations arabes laissées intactes et incorporées, avec leurs habitants, au sein de l’Etat d’Israël. [...]

L’ambassadeur israélien en Belgique, Emmanuel Nahshon, a pour sa part évoqué une «politisation hors de propos» dans un courrier adressé à VRT.

Le rédacteur en chef de la chaîne, Geert Clerbout, a défendu le documentaire, disant qu’il avait été réalisé sous le contrôle de «quatre professeurs flamands dotés d’une grande expertise sur le sujet».

VRT s’est trouvé au centre de nombreuses controverses concernant son traitement d’Israël et de la Seconde Guerre mondiale.

En 2008, la chaîne avait diffusé une publicité pour une émission de voyage qui avait mis en scène Adolf Hitler.

En 2015, VRT avait diffusé sans autre commentaire un guide travaillant au sein de l’ancien camp de la mort d’Auschwitz, qui disait aux téléspectateurs, évoquant Israël, que « je suis antisémite parce que je pense que c’est un scandale qui ne peut pas être permis. Ça ne peut pas arriver ».
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dimanche 14 juin 2020

Intifida à Paris (Sales Juifs, Palestine Vaincra, Zemmour on t'encule)


G-William Goldnadel: « Sales juifs » « Palestine Vaincra » criés impunément par une foule haineuse et bigarrée. Vous la vouliez la vérité sur l’affaire Traoré ? Vous l’avez.

Le samedi 13 juin a eu lieu à Paris une manifestation organisée par le comité "La vérité pour Adama" pour protester contre les "violences policières". La manifestation prit clairement des allures d'intifida palestinienne.

D militants de "Génération identitaire" se sont fait traiter de "sales juifs". Des manifestants portaient des T-shirts "Justice en Palestine" et brandissaient des drapeaux palestiniens. De nombreuses banderoles accusatrices furent déployées, notamment: "Israel laboratoire des violences policières". Eric Zemmour fut victime de chants injurieux: "Zemmour on t'encule" (vidéo).



Images reprises du site Tribune Juive

vendredi 12 juin 2020

Is Hezbollah a Threat to Europe? par Bruno Tertrais


The evidence is clear: Hezbollah is a terrorist organization in its entirety. It's time for the EU to do the right thing and end Hezbollah's ability to fundraise and recruit in Europe. (AJC)
Analyse de Bruno Tertrais pour American Jewish Committee (AJC):
[...] Presence and Propaganda on the Continent

The organization is reportedly present one way or another in at least a dozen European countries. Such presence includes propaganda and operations inside Europe. Hezbollah also uses the continent as a staging area and recruiting ground for operations outside Europe.

Germany's domestic intelligence agency has reported that Hezbollah at one time had nearly 1,000 active operatives in the country.

In 2004, France banned Al-Manar television. Earlier this year, it closed down one of the largest Shi’a propaganda centers in Europe, the Zahra Centre France, and clamped down on three affiliate organizations (the Anti-Zionist Party, the Shi’a Federation of France, and France Marianne TV), on the grounds that all three sympathized with Hezbollah’s terrorist activities.

Activities of Funding and Procurement in Europe or by European Nationals

In rechttps://www.ajc.org/news/is-hezbollah-a-threat-to-europe#_ftn2ent years, a number of arrests have testified to the growing extent of Hezbollah criminal activities in Europe, mostly related with money laundering, trafficking, and arms procurement.
  • In 2013, two Lebanese passengers at a Brussels airport were caught with nearly 770,000 Euros in their possession. Europol suspected that some of this cash was intended for Hezbollah.
  • Also, in 2013, Germany raided the offices of the Orphan Children Project Lebanon in Essen, accusing the group of serving as a Hezbollah fundraising front organization.
  • In 2014, the U.S. Treasury blacklisted a network of individuals centered around a Lebanese firm (Stars Group Holding), which allegedly functioned as a key Hezbollah procurement network to acquire drones and was active in Europe.
  • In 2015, Hezbollah weapons procurer Ali Fayyad was detained in the Czech Republic, and later expelled to Lebanon after the disappearance of five Czech citizens.
  • Also in 2015, a French-Lebanese national, Iman Kobeissi, was arrested in Paris and arraigned on money-laundering conspiracy charges, unlicensed firearms dealing, conspiracy for laundering funds believed to be drug money, and for arranging the sale of thousands of firearms, including military assault rifles, machine guns, and sniper rifles.
  • In 2016, a major international operation led to the arrest of several Hezbollah members in France, Italy, Belgium, and Germany, on suspicions of criminal charges involving drugs and money laundering to fund the organization’s weapons procurement. The operation revealed the existence of a massive Hezbollah drug and money laundering scheme operating largely in Europe.
  • In 2016, Colombia-based Hezbollah associate Mohammad Ammar was arrested in the United States for laundering narcotics from or through several countries, including the Netherlands, Spain, and the United Kingdom.
  • In 2016, French-Lebanese national Ali Ahsoor was arrested in Cote d’Ivoire. Authorities caught him trying to smuggle 1.7 million Euros to Hezbollah in Lebanon.
  • In 2018, the U.S. Treasury designated Hezbollah financier Mohammad Ibrahim Bazzi and five companies he owns or controls. Bazzi had provided millions of dollars to Hezbollah from the businesses he operates, inter alia, in Belgium. One of the designated companies was Global Trading Group NV, a Belgian energy services conglomerate.
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mercredi 10 juin 2020

Oxfam paie le prix de son hostilité à Israël, de son soutien au boycott et de la virulente rhétorique antisioniste voire judéophobe


Le Point (La descente aux enfers d'Oxfam):
[...] Par ailleurs, la stratégie d'Oxfam d'accaparer la une des médias en publiant des études aux thèmes accrocheurs a fortement déconsidéré l'organisation. « La moitié de la population mondiale vit avec moins de 5 dollars par jour », « les vingt-six plus riches détiennent autant d'argent que la moitié de l'humanité », « les banques spéculent sur la faim », etc. Les rapports aux titres incendiaires destinés à faire la une des médias cachent trop souvent un manque de rigueur intellectuelle et scientifique et une mauvaise maîtrise des données et de l'investigation financière sous couvert de bonnes intensions. [...]

Enfin, Oxfam paie le prix de son hostilité ouverte à Israël, de son soutien implicite au boycott et de la virulente rhétorique antisioniste voire judéophobe de certains de ses activistes. Les donations privées aux États-Unis et au Canada ont souffert de cette vulgate qui confond volontiers la critique de la politique du gouvernement israélien dans les territoires occupés et l'antisémitisme. La comédienne Scarlett Johansson a été privée de son titre d'«ambassadrice», car la promotion par l'actrice américaine d'une société israélienne de soda a été jugée incompatible avec son rôle d'émissaire mondiale. Au cœur du système Oxfam d'utilisation des célébrités du show-business pour promouvoir sa cause, Hollywood a peu apprécié cette excommunication.

Pour couronner le tout, le 24 mars, Oxfam a dû présenter ses excuses à l'ambassadeur d'Israël à Londres pour avoir mis sur son site de vente en ligne plusieurs copies du «Protocole des sages de Sion», l'un des faux antisémites les plus célèbres, datant de l'époque des pogroms tsaristes. Les ouvrages ont été retirés de la vente. [Oxfam supprime les « Protocoles des Sages de Sion » de sa boutique en ligne]
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Oxfam-Belgique et le poster sexy et coquin pour son huile "vierge" palestinienne (2018)

dimanche 7 juin 2020

Hermann Gräbe: "La fosse était pleine presque aux deux tiers. J'ai estimé qu'elle contenait déjà un millier de personnes."



Hermann Friedrich Gräbe (Yad Vashem)
Ingénieur fort compétent, Hermann Friedrich Gräbe travailla à partir de 1941 comme directeur régional d'une entreprise de construction de Solingen dans l'Ukraine occupée par les Allemands. Il effectuait en Volhynie des «missions de guerre», et dirigeait le travail de maintenance et de construction de voies ferrées pour la Reichsbahn. C'est là qu'à Rivne et à Doubno il fut témoin du massacre de la population juive.  
Antinazi convaincu, il réussit à procurer à des milliers de Juifs des faux papiers et à les occuper officiellement comme main-d'œuvre sur ses chantiers de construction. «On ne peut pas voir couler devant soi tant de sang et ne pas être bouleversé, disait-il plus tard. J'étais obligé de faire quelque chose. Il me fallait protéger le plus de gens que je pourrais.»  
Dans le chaos des derniers mois de guerre, il réussit à faire passer à l'Ouest ses notes sur les actions de meurtre. Elles permirent aux Américains de découvrir des fosses communes en Ukraine et d'identifier les responsables. Gräbe fut témoin à Nuremberg en 1946 pendant les procès des criminels de guerre. Ses déclarations détaillées contribuèrent de façon décisive à la condamnation de nombreux responsables. Voici son rapport de témoin oculaire :
« Le chef d’équipe et moi sommes allés directement vers les fosses. Personne ne nous en a empêchés. Alors, j'ai entendu des coups de fusil se succéder rapidement de derrière une des buttes de terre. Les gens qui étaient descendus des camions - hommes, femmes et enfants de tout âge - ont dû se déshabiller sur l'ordre d'un SS qui portait une cravache. Ils ont dû déposer leurs vêtements aux endroits qu’on leur indiquait, là les chaussures, là les vêtements, là les sous-vêtements. J'ai vu des tas de chaussures d’environ 800 à 1000 paires, de grands tas de sous-vêtements et de vêtements. Sans crier ni pleurer ces gens se déshabillaient, se tenant groupés en familles, ils s'embrassaient, se disaient adieu, et attendaient un signe d'un autre SS qui se tenait près de la fosse, lui aussi avec un fouet dans sa main. Pendant les quinze minutes où j’étais là, je n'ai entendu personne se plaindre ou demander grâce. Je regardais une famille de huit personnes, un homme et une femme tous les deux d’environ cinquante ans, avec leurs enfants d'environ 20 à 24 ans, et deux grandes filles de vingt-huit ou vingt-neuf ans. Une vieille femme aux cheveux blancs de neige tenait dans ses bras un enfant âgé d'un an tout en lui chantant et le chatouillait. L'enfant paraissait gazouiller de plaisir. Les parents regardaient avec des larmes dans les yeux. Le père tenait par la main un garçon d'environ dix ans et lui parlait doucement, tandis que le garçon luttait pour ne pas pleurer. Le père a montré le ciel, a caressé la tête de son fils et a semblé lui expliquer quelque chose à lui. À ce moment, le SS près de la fosse a commencé à crier quelque chose à son camarade. Celui-ci a compté une vingtaine de personnes et leur a ordonné d'aller derrière la butte de terre. Parmi eux se trouvait la famille dont je viens de parler. Je me souviens bien d'une jeune fille, mince avec des cheveux noirs et qui, comme elle passait devant moi, s’est désignée et a dit: «vingt-trois ans». J’ai contourné la butte et me suis trouvé devant une tombe terrifiante. Les gens étaient étroitement serrés les uns et gisaient les uns sur les autres si bien qu’on ne pouvait voir que leurs têtes. Presque tous avaient du sang qui giclait de leurs têtes sur leurs épaules sur leurs épaules de leurs têtes. Certains du coup les gens étaient toujours en mouvement. Certains levaient les bras et tournaient la tête pour montrer qu'ils étaient encore vivants. La fosse était pleine presque aux deux tiers. J'ai estimé qu'elle contenait déjà un millier de personnes. J'ai cherché l'homme qui avait fait le meurtre. C’était un SS, qui était assis au bord de l'extrémité étroite de la fosse, les pieds ballants dans la fosse. Il tenait une mitraillette sur ses genoux et fumait une cigarette. Les gens, complètement nus, descendaient quelques marches taillées dans le mur de glaise de la fosse et grimpaient sur la tête de ceux qui gisaient déjà là où le SS les dirigeaient. Ils se couchaient face à ceux qui étaient déjà morts ou blessés, certains caressaient ceux qui vivaient encore et leur parlaient à voix basse. Alors j'ai entendu une série de coups de feu. J'ai regardé dans la fosse et j'ai vu que les corps frémissaient encore ou que les têtes gisaient déjà, immobiles au-dessus des corps qui se trouvaient en dessous. Le sang giclait de leur cou. La fournée suivante s’approchait déjà. Ils sont descendus dans la fosse, se sont alignés contre les victimes précédentes et ont été abattus. »
Pour lui et pour sa famille les conséquences furent amères. Ils reçurent des menaces de mort. En outre, celui qui avant-guerre avait été un ingénieur expérimenté et un entrepreneur ne pouvait plus trouver aucun travail dans l'Allemagne d'après-guerre. Personne ne voulait faire d'affaires avec le «traître à la patrie», celui qui crachait sur les siens. En 1948 Gräbe, avec sa femme et son fils, émigra en Californie. En 1953 il reçut la nationalité américaine.

En 1965, alors que Gräbe était honoré en Israël comme un «Juste parmi les nations» au Mémorial de Yad Vashem, il était en Allemagne l'objet de violentes calomnies. Georg Marschall, un des criminels nazis condamnés à Nuremberg en raison des déclarations de Gräbe, obtint en 1966 la révision de son procès. Son avocat mit en doute la crédibilité de Gräbe comme témoin et obtint qu'il fût accusé de faux témoignage.
Lire l'article complet @ Wikipedia

samedi 6 juin 2020

En 1982 Joe Biden a menacé de couper l'aide financière des États-Unis à Israël


En 1982, le Premier ministre israélien Menahem Begin, rescapé de la Shoah et des camps du Goulag soviétique, répondait au sénateur américain Joe Biden qui avait menacé de couper l’aide financière des États-Unis à Israël:
"Je ne suis pas un Juif aux genoux tremblants. Je suis un Juif fier, fort de 3700 ans d’histoire civilisée. Personne n’est venu à notre secours quand nous mourions dans les chambres à gaz et les fours crématoires. Personne n’est venu à notre secours quand nous nous efforcions de créer notre pays. Nous avons payé pour lui. Nous nous sommes battus pour lui. Nous sommes morts pour lui. Nous resterons fidèles à nos principes. Nous les défendrons. Et, si nécessaire, nous mourrons pour eux de nouveau, avec ou sans votre aide financière."
Karen Harradine (La menace de Biden contre Israël et contre nous tous @ Conservative Woman):
‘DON’T threaten us with cutting off your aid. It will not work. I am not a Jew with trembling knees. I am a proud Jew with 3,700 years of civilised history. Nobody came to our aid when we were dying in the gas chambers and ovens. Nobody came to our aid when we were striving to create our country. We paid for it. We fought for it. We died for it. We will stand by our principles. We will defend them. And, when necessary, we will die for them again, with or without your aid.’ 

These powerful words were spoken by Menachem Begin, Israeli Prime Minister, to Senator Joe Biden in 1982 after Biden threatened to cut off aid to Israel during a meeting of the Senate Foreign Relations Committee. Biden banged his fists on a desk while berating Begin, a survivor of the Holocaust and the Soviet gulag camps.  But Begin wasn’t going to be cowed. His words are a reminder that Biden is not the nice guy the Democratic Party like to portray. Should he get the nod to be their POTUS candidate, and win, there is a real fear that the US will be lost for ever to a toxic quagmire of Islamists and the far Left.

Biden is yet another weak Democratic candidate, pandering to the demands of the far Left and Islamists in his party. His recent behaviour during the riots in the US shows him to be craven and supportive of those other disrupters of democracy – anarchists and race-baiters.  [...] 
Most telling are Biden’s petulant plans to tear up any policies which President Trump has put in place to protect and strengthen Israel. Last month Biden, in a nod to the Islamists in his party, said he would reverse Trump’s decision on foreign aid and start to send money to the Palestinians again. 
In 2018 Trump cut aid to the anti-Israel United Nations Relief and Works Agency (UNRWA). In the same year he signed the Taylor Force Act which requires Congress to withhold funding to the Palestinian Authority (PA) because of their ‘pay to slay’ policies. Force was a US citizen murdered by a Palestinian terrorist in Jaffa. Until then the PA received around £320million a year from the US. 

The Palestinian leadership in the West Bank and Gaza have a nasty habit of siphoning off massive amounts of foreign aid to fund their luxury lifestyles and jihadist war against Israel, while many of their own citizens remain impoverished. Is it any wonder that Trump slashed this budget? Why would Biden want to change this policy and send tax dollars to Islamists who have killed both American citizens and Jews? 

In a further symptom of senility, 77-year-old Biden said that he would reopen the Palestine Liberation Organisation (PLO) mission in Washington. The PLO’s terrorist activities are well documented. Any presidential candidate who wants to create an official presence of the PLO in Washington is no moderate or friend of the West. He also plans to reinstate Obama’s insidious and dangerous Iran deal, even though Trump correctly withdrew US participation in 2018.
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mardi 2 juin 2020

Histoire d’un Allemand, de Sebastian Haffner (blog 'Un Idiot Attentif')


Repris du blog Un Idiot Attentif:
[…] Le livre dont il s’agit est Histoire d’un Allemand, de Sebastian Haffner(1). A mesure que je progresse dans sa lecture, je suis stupéfait par la lucidité et l’intelligence de son analyse. Il y évoque, à partir de sa propre expérience et d’une attention fine aux événements ordinaires de la vie, le lent processus de décomposition politique, culturelle et sociale qui a abouti à la prise du pouvoir par les nazis. L’auteur, Raimund Pretzel (Haffner est un pseudonyme, sans doute inspiré par le nom d’une symphonie de Mozart) est né en 1907. Cet ouvrage, écrit en 1939, un an après que Pretzel ait quitté l’Allemagne pour l’Angleterre, lui avait été commandé par un éditeur allemand exilé. Le déclenchement de la guerre en empêcha la publication et ce n’est qu’à sa mort, en 1999, longtemps après qu’il soit revenu en Allemagne, que son manuscrit fut retrouvé dans ses archives par son fils, et publié. […]

Lorsqu’il en vient à évoquer les événements de 1933, Haffner, toujours attentif aux «signaux faibles», redouble de clairvoyance. Dans une digression sur l’histoire, il écrit: «… on est tenté de croire que l’histoire se joue entre quelques douzaines de personnes qui ‘’gouvernent les destins des peuples’’, et dont les décisions et les actes produisent ce que l’on appelle par la suite ‘’l’Histoire’’ (…) Un fait indubitable, même s’il semble paradoxal, c’est que les événements et les décisions historiques qui comptent vraiment se jouent entre nous, entres les anonymes, dans le cœur de chaque individu placé là par le hasard, et qu’en regard de toutes ces décisions simultanées, qui échappent même souvent à ceux qui les prennent, les dictateurs, les ministres et les généraux les plus puissants sont totalement désarmés.» De quoi faire réfléchir à notre responsabilité individuelle face aux événements sociaux et politiques. Appliquant son raisonnement à la guerre de 14-18, il ajoute: «Pourquoi les Allemands ont-ils perdu la guerre en 1918, tandis que les Alliés la gagnaient ? Un progrès dans la stratégie de Foch et de Haig, un relâchement dans celle de Ludendorff ? Nullement, mais dans le fait que ‘’le soldat allemand’’, celui qui composait la majorité d’une masse anonyme de dix millions d’hommes, a cessé soudain d’être disposé, comme il l’était jusqu’alors, à risquer sa vie à chaque attaque et à tenir ses positions jusqu’au dernier homme. Où s'est joué ce changement décisif ? Nullement dans des rassemblement massifs de soldats mutinés, mais, de façon incontrôlée et incontrôlable, dans le cœur de chaque soldat allemand».