mercredi 9 novembre 2011

Pour Bibi, Barack, Angela ou David seraient plus importants que Nicolas

"En aucun cas, Israël – et pas seulement Nétanyahou et ses alliés au gouvernement – ne laisseront jouer un rôle de médiateur dans le conflit à un pays qui pratique depuis quatre décennies, avec des hauts et des bas, une politique globalement déséquilibrée en faveur des adversaires d’Israël."

Rappelons que le Président Obama a fait deux reproches au Président Sarkoky.  (1) De ne pas l'avoir prévenu que la France allait voter en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'Unesco après avoir laissé entendre qu'elle n'y était pas favorable.  En faisant une fois de plus faire passer les les Américains, les Allemands et les Britanniques comme les méchants. (2) Obama a demandé à Sarkozy "de calmer les vélléités d'adhésion à l'ONU des Palestiniens notamment à la FAO et à l'AIEA".  Pas trop sûr du rôle que joue la France?   Le Figaro rapporte: "Barack Obama lui a rappelé que les Etats-Unis versaient 25 % du budget de l'ONU et lui a demandé de l'aider à canaliser les demandes des Palestiniens, explique un journaliste présent sur place. J'ai perçu ces propos comme une menace à peine voilée"." Obama a donc défendu Israël et n'a rien de grossier sur M. Netanyahou.

Source: Le Causeur (Sarkozy, diplomate de cour de récré - Netanyahou? Hou, hou, le menteur!, par Luc Rosenzweig ). Extraits:

"Netanyahou n’est certes pas un modèle de vertu politique, mais on peut lui concéder une forme de constance dans la conduite de sa politique extérieure: il dit ce qu’il fait, fait ce qu’il dit et agit en fonction de ce qu’il estime être l’intérêt supérieur de la sécurité d’Israël. Quel intérêt aurait-il à mener en bateau un pays dont le rôle aux Nations Unies et dans l’Union Européenne peut être déterminant dans la guerre diplomatique déclenchée contre Israël par Mahmoud Abbas? Pourquoi dirait-il la vérité à Barack Obama – ce qui est attesté dans tous les comptes rendus faits par la presse américaine et israélienne des affrontements réguliers entre Jérusalem et Washington – et réserverait ses mensonges à Nicolas Sarkozy ? On est en droit de penser que Nétanyahou est peut-être brutal, mais que c’est loin d’être un imbécile qui irait se fourrer dans une telle situation, dont il ne peut tirer aucun bénéfice.

On me permettra alors d’avancer une autre interprétation du courroux sarkozien. Il est fort possible que Nétanyahou considère que, malgré son statut privilégié à l’ONU, la France ne pèse pas autant qu’elle ne le pense dans le jeu proche-oriental. L’appui de Berlin, et même de Londres, lui apparaît beaucoup plus utile dans la conjoncture actuelle. En aucun cas, Israël – et pas seulement Nétanyahou et ses alliés au gouvernement – ne laisseront jouer un rôle de médiateur dans le conflit à un pays qui pratique depuis quatre décennies, avec des hauts et des bas, une politique globalement déséquilibrée en faveur des adversaires d’Israël. C’était vrai du temps d’Ehud Barak et de Jacques Chirac, cela le reste avec Netanyahou et Sarkozy. Les grandes envolées pro-israéliennes du début de mandat de ce dernier n’ont pas résisté au travail de sape mené, entre autres, par les gens du Consulat général de France à Jérusalem, principaux relais de l’antisraélisme diplomatique primaire.


Alors Bibi ne dit peut-être pas tout ce qu’il pense à Nicolas, qui prend très mal le fait de ne pas être dans la confidence, contrairement à Barack, Angela ou David. Si mensonge il y a, il fait sans doute partie de la catégorie «par omission», la plus vénielle, certes, mais non la moins vexante. La diplomatie «caractérielle» telle qu’elle semble aujourd’hui menée par notre président de la République n’est en tout cas pas de nature à propulser la France aux avant-postes des nations capables de jouer un rôle décisif dans la solution du conflit israélo-arabe. C’est beaucoup plus ennuyeux que les quelques dizaines de milliers de franco-israéliens de Tel Aviv ou Netanya qui iront vraisemblablement à la pêche en mai prochain au lieu de voter massivement pour Nicolas Sarkozy comme il le firent en 2007."

1 commentaire :

Anonyme a dit…

pour le jour de l'election , la plage c'est bien aussi