jeudi 10 septembre 2020

1945: Une jeune Juive battue à mort par cinq enfants et adolescents allemands


Qui était la jeune Juive de vingt ans, battue à mort par cinq enfants et adolescents allemands?

Lundi, 19 février 1945.

Dans la soirée, un groupe d'enfants et de très jeunes gens du bourg d'Herzogswalde, en Saxe, découvrent dans une ferme une jeune Juive de vingt ans, squelette en tenue rayée échappé d'une marche de la mort passée l'avant-veille.  Le fermier demande au jeune K., dix-sept ans, d'accompagner la déportée au domicile du bourgmestre.  K. commence par frapper la jeune fille avec un nerf de boeuf.  Puis il la charge, évanouie, sur une brouette et quitte la ferme, accompagné de ses camarades.  L'on se propose bientôt de la pendre, mais il n'y a pas de corde à proximité.  K. juge alors que le mieux est de la battre à mort.  À la lumière de leurs lampes de poche, cinq enfants et adolescents martyrisent longuement la jeune fille à coups de nerf de boeuf et de gourdin avant de jeter son cadavre dans un ruisseau.  À son procès, tenu en 1949, le jeune K. racontera avoir été incité au crime par les déclarations de villageois venus observer le passage des déportés.  Selon la foule, ces femmes étaient les mêmes "qui, à l'est, avaient crevé les yeux de soldats allemands".

Jean Lopez, Les cent derniers jours d'Hitler, Tempus, pp. 91-92

lundi 7 septembre 2020

Féroce charge contre Israël par l'écrivain António Lobo Antunes

António Lobo Antunes est considéré comme "le plus grand écrivain portugais" et également l'un des plus importants européens.  Il  est le second écrivain portugais à intégrer La Pléiade, l'autre étant Fernando Pessoa.  En 2005, António Lobo Antunes a obtenu le Prix Jérusalem.  Il s'est rendu en Israël pour recevoir le prix et, de retour au Portugal, a confié ses impressions sur Israël et les Israéliens juifs dans un entretien accordé le 29 octobre 2006 à Pública.  Avec une férocité incroyable il fait part de tout le mépris et le dégoût qu'ils lui inspirent, notamment la haine qu'à ses yeux ils cultivent, leur obsession omniprésente de la Shoah, l'apartheid sexuel etc. Ci-dessous, la traduction de certains extraits rapportés par le blog O Avesso do Avesso - la traduction est aussi proche que possible de l'original.

On notera que l'écrivain n'a rien dit en Israël pour ne pas être "indélicat", mais dès qu'il est arrivé au Portugal, il s'est très courageusement lâché...


António Lobo Antunes: "rapport d'une visite en Israël":

António Lobo Antunes:  Ce fut l'horreur à l'aéroport.  [Fouille des] bagages, interrogatoire. J'ai montré la lettre qui expliquait le motif de ma visite là-bas [en Israël], mais malgré cela ils ont continué, mes livres furent vérifiés page par page... Puis il y a un climat permanent de peur. Puis il y a le sentiment que c'est sur la haine que cet Etat-là [Israël] a été créé. Ils ont la haine des Allemands. L'Holocauste, toujours, toujours et toujours. On m'a emmené dans un quartier allemand. J'ai demandé au monsieur qui était toujours avec moi: "Et alors les Allemands?". "Ah, nous les avons tous foutus dehors."

J'ai aussi été choqué, par exemple, par le fait qu'ils disent qu'ils n'ont pas relations sexuelles avec des non-juifs. 
 
Q: Mais qui vous a dit ça? 
 
António Lobo Antunes:  Ce monsieur. Et il ne fut pas le seul. Ce qui m'a aussi choqué, par exemple, c'est le fait que si je suis juif, je peux aller y vivre [en Israël].  Mais si je suis un juif éthiopien, ils [les juifs israéliens] n'en acceptent que 300 par an. Je fus également choqué par le samedi, car tout était désert, avec des voitures qui ne peuvent pas être conduites. 
 
Et puis ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, je pensais que la Terre Promise était très belle. Or il y a des pierres et du sable. Tout est jaune...  
 
Ailleurs dans la même interview:

Q.- Lorsque vous avez remporté le prix Jérusalem l'an dernier, avez-vous hésité avant de partir? 
 
António Lobo Antunes:  Non. Parce qu'on m'avait garanti que je pourrais y aller et dire ce que je voulais par rapport au problème palestinien, qui m'indigne beaucoup. Et je n'en ai pas parlé. 
 
Q.- Parce que vous n'avez pas voulu en parler. 
 
António Lobo Antunes:  Je n'ai pas voulu être indélicat. J'étais un invité. Pendant mon séjour, j'étais la personne la plus importante qui était là-bas [en Israël].   J'avais toute cette sécurité, le Premier ministre... Je n'ai pas voulu. Je trouvais que ce serait indélicat. Et je trouvais que ce n'était pas le moment. J'en ai parlé avec un de mes amis, Amos Oz. Et je n'ai pas apprécié la position qu'il prenait maintenant, pro-guerre [lors de la récente confrontation entre Israël et le Hezbollah libanais]. Je ne le comprends pas. Nous sommes des amis, je l'aime beaucoup." 
 

 Texte portugais du blog O Avesso do Avesso:

R.- O horror do aeroporto. A bagagem, o interrogatório. Mostrei a carta a explicar por que ia lá, mesmo assim continuaram, os livros eram vistos página a página... Depois o clima permanente de medo. Depois a sensação de que aquele Estado foi criado sobre o ódio. O ódio dos alemães. O Holocausto, sempre, sempre, sempre. Levaram-me a um bairro alemão. E eu perguntei ao senhor que estava sempre comigo: "Então e os alemães?" "Ah, isso corremos com eles todos."
Como me chocou, por exemplo, dizerem que não tinham relações sexuais com não-judeus.
P.- Mas quem é que lhe disse isso?
R.- Esse senhor. E não foi só ele. Como me chocou, por exemplo, se sou judeu posso ir para lá morar, mas se sou judeu etíope só aceitam 300 por ano. Como me chocaram os sábados, aquilo tudo deserto, com os carros que não se podem guiar. E depois não era nada do que eu esperava, pensava que a Terra Prometida fosse muito bonita. São pedras e areia. Tudo amarelo...

Noutra parte da mesma entrevista:
P.- Quando ganhou o Jerusalem Prize, no ano passado, hesitou antes de ir?
R.- Não. Porque vinha acompanhado da garantia de que eu podia chegar lá e dizer o que quisesse em relação ao problema palestiniano, que me indigna muito. E não falei sobre isso.
P.- Mas porque não quis.
R.- Não quis ser indelicado. Era um convidado. Naqueles dias era a pessoa mais importante que lá estava. Tinha aquela segurança toda, o primeiro-ministro... Não quis. Achei que era indelicado. E achei que não era altura. Falei sobre isso com um amigo meu, o Amos Oz. E não gostei da posição que ele agora tomou, pró-guerra [no recente confronto entre Israel e o Hezzbollah libanês]. Nem entendo. Somos amigos, gosto muito dele.

Não esperava que um homem polémico como António Lobo Antunes padecesse do mesmo mal português tão comum que é o evitar conflitos a todo o custo (sem se aperceber de que muitas vezes assim se geram os maiores problemas). Desde quando é que expressar uma opinião sobre um assunto é indelicado? É claro que há formas indelicadas de expressar uma opinião, e isso eu compreendo que Lobo Antunes evite, principalmente sendo um convidado. Agora, não a exprimir de todo? Preferir calar-se para "não arranjar problemas" (para si mesmo), mesmo se esses problemas existem (e se muita gente em Israel os denuncia)? Preocupar-se mais consigo mesmo do que com os mais fracos? Não querer afrontar os poderosos?

O que me impressiona mais é que quem toma esta atitude é um escritor que, em Portugal, não tem papas na língua (a entrevista à Pública é só um exemplo). Subserviente fora de casa; em casa, dá-se ares de muito bravo. "Na guerra és vil, na cama és frouxo", já cantava o Chico Buarque do português de Calabar. Há atitude mais portuguesa que esta? António Lobo Antunes merece ser nomeado para o título de "português mais português".

mercredi 15 juillet 2020

Les plaisirs que procure l'antisémitisme


L'antisémitisme est bien plus qu'une erreur cognitive. Son attrait provient des satisfactions émotionnelles profondes de haine, de tradition et de pureté morale qu'il procure.

Graffiti antisemite à Ljubljana. harry-m / flickr.

Eve Garrard
@ Fathom:
Antisemitism is much more than a cognitive error. It attracts by providing the deep emotional satisfactions of hatred, tradition, and moral purity.

There is something strangely ineffective about many of our attempts to combat anti-Semitism. We treat it as involving various cognitive errors – false beliefs about Jews or about Israel, the application of double standards to the assessment of Jewish activities, the one-sided focus on things which can be criticised and the neglect of things which might be praiseworthy. We try to combat these cognitive failures (of which there certainly are plenty) by pointing out the errors involved, listing the relevant facts which correct those errors, and revealing the logical inconsistencies involved in, for example, the use of double standards. And when these attempts prove to be totally fruitless, as they so often do, we’re puzzled and dismayed. Don’t people want truths which would enable them to abandon their hostilities to various aspects of Jewish existence?

The answer, of course, is very often that no, they really don’t want these truths. They prefer the errors, with all their dramatic fears and hatreds, and the excitement of conspiracy stories, to the unremarkable truth that Jews are on the whole just like everyone else, a mixture of good and bad, strong and weak, but with a history which has very real and terrible implications for the present. Why is this? We can’t explain it just in terms of cognitive error, since part of what we want to know is why the cognitive errors are so immune to alteration, why they appear and reappear so very persistently. We have to look outside the cognitive domain to the realm of the emotions, and ask: what are the pleasures, what are the emotional rewards which anti-Semitism has to offer to its adherents? 
Anti-Semitism is fun, there’s no doubt about it. You can’t miss the relish with which some people compare Jews to the Nazis, or the fake sorrow, imperfectly masking deep satisfaction, with which they bemoan the supposed fact that Jews have brought hatred on themselves, especially by the actions of Israel and its Zionist supporters, and that they have inexplicably failed to learn the lessons of the Holocaust. (The Holocaust was not, of course, an educational exercise; and if there are lessons to be learned from it, we might think that the weakest pupils are those who once again wish to single out Jews above all others for hostile attention.) Like other forms of racism, anti-Semitism provides a variety of satisfactions for those who endorse it, and it’s worth trying to analyse these pleasures, so that we may better understand and combat the whole phenomenon. In what follows I will be mentioning and briefly describing various anti-Semitic attitudes, all of which I believe to be deeply and often culpably misguided. But I won’t be discussing their errors, nor will I be distinguishing the circumstances in which criticism of Jews and Israel is legitimate and accurate, and circumstances in which it is not. Much has been written on just those topics; here I will simply take it for granted that some such criticisms are accurate, but that others, often many others, are false, and constitute a form of racist discrimination against Jews – in short, anti-Semitism. My concern here is not with the falsity of anti-Semitic discourse, but with the pleasures which it offers to those who engage in it.
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mercredi 8 juillet 2020

En Europe vivent d'anciens esclaves juifs et leurs descendants


A l'heure actuelle où l'on parle beaucoup d'esclaves, il convient de rappeler que des Juifs, qui furent des esclaves des nazis, et des milliers de leurs enfants et petits-enfants vivent toujours en Europe.  Comme le rappelle Zoe Strimpel:



dimanche 5 juillet 2020

Couple Bronstein: Israël n'est pas digne d'eux, il s'exile en Belgique


"Le juif de négation se répute supérieur à ceux qui portent, comme lui, le nom de Juif." (Jean-Claude Milner, Le Juif de savoir)

Info Equitable: RTBF (Belgique): ces militants «pacifistes» qui veulent la fin d’Israël
La chaîne publique belge suggère que des activistes «engagés pour la paix» auraient été contraints de s’exiler en Belgique pour fuir un climat violent à leur égard en Israël. Le couple milite en réalité pour la fin de l’Etat juif.

Eitan et Eléonore Bronstein sont un couple soudé autour d’une idéologie d’extrême gauche.

Désormais établis à Bruxelles, ils ont quitté Israël qui serait devenu un endroit «dangereux», violent envers les tenants de certaines idées, au point de les pousser à fuir le pays.

Dans l’article que leur consacre la RTBF, ils dépeignent un Israël intolérant, peuplé par des habitants détestables: «Le juif israélien est spartiate, militariste, un combattant des Arabes» («spartiate», voilà qui fera sourire tous ceux qui connaissent la culture exubérante des cafés, fêtes et plages de Tel Aviv…).

Un Israël belliqueux et hostile donc à la « paix » qu’ils incarneraient. Un pays que le lecteur aurait par conséquent toutes les raisons de réprouver.

Mais quelle sorte de «paix» les deux militants défendent-ils et ont-ils vraiment subi des attaques violentes au point de n’avoir pas d’autre choix que de s’exiler ?

Pour eux, l’Etat juif n’est qu’un avatar du «colonialisme». Les propriétaires légitimes de la terre seraient les Palestiniens, que les Juifs auraient délogés. Corollaire, la souveraineté juive incarnée par l’Etat d’Israël serait usurpée, illégitime… [...]

Pour Eitan Bronstein en effet, le foyer juif «a été fondé dans le pêché, il n’est pas moral».

Se définissant comme «Juifs non-sionistes» et «militants anticolonialistes», le couple estime qu’Israël est né du pêché de la «Nakba» – la fuite d’une partie des Arabes palestiniens en 1948, dépeinte comme une expulsion des autochtones, qui s’est produite lors de la guerre d’éradication lancée par les voisins d’Israël au lendemain de son indépendance – et que la solution pour expier cette faute est l’élimination du foyer juif.

Un projet radical de démantèlement de l’Etat-nation du peuple juif qui relève du « politicide », pour le politologue Emmanuel Navon. [...]

Et Eitan de se féliciter qu’à Bruxelles, il n’y ait pas de garde armé à l’entrée des écoles, contrairement à Israël où, continue Eléonore, «Moi, je ne me sentais pas en sécurité dans ce pays qui déclare des guerres en permanence. Je ne me sentais pas en sécurité quand, pour entrer dans un bus, je devais passer au détecteur de métaux. Ici, j’ai la tranquillité d’esprit.»

Les élèves des écoles juives de Bruxelles sont pourtant sous haute protection. Comme pour les détecteurs de métaux en Israël, se pourrait-il que cela ait un rapport avec le Jihad qu’apprécie Eitan ?
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mardi 30 juin 2020

Horreur antisémite à Bruxelles dans l'indifférence générale


Note: Pierre Galand, homme politique membre du parti socialiste belge, et président de l'Association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles, organisatrice de la manifestation, considère que "Israël c'est un état voyou. Mais à quoi cela sert-il de le répéter?" (15/11/2010). On voit le niveau...


7 sur 7:
“Nous avons décidé de porter plainte contre X pour incitation à la haine sur base de l’origine ethnique, afin que la police identifie les manifestants qui ont scandé des slogans antisémites et que la justice fasse son travail”, a déclaré lundi le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, Joël Rubinfeld. 
La ligue réclame également que l’Association belgo-palestinienne [Wallonie-Bruxelles] (ABP), qui a organisé la manifestation de dimanche contre l’annexion de territoires palestiniens par Israël, condamne fermement les dérives. 
“L’ABP doit aussi exclure les personnes à l’origine de ces slogans de leurs prochaines manifestations. Nous les tenons pour responsables sur le plan moral”, souligne Joël Rubinfeld. 
Une vidéo publiée sur Twitter montre un groupe de manifestants entonner “Khaybar, khaybar, Ya ya’ud, jaysh Muhammad sawfa ya’ud” (“Khaybar, Khaybar ô juifs, l’armée de Mahomet reviendra”), lors du rassemblement pro-palestinien de dimanche à Bruxelles. La phrase fait référence à une bataille qui a opposé les premiers musulmans et les juifs au VIIe siècle. “Quand ils disent que l’armée va revenir, c’est un appel à la violence. Ils font référence à un fait historique, au cours duquel les juifs ont été exterminés et réduits en esclavage”, dénonce Joël Rubinfeld. 
Le chant “repris par une centaine de personnes” 
“Un noyau dur d’une douzaine d’activistes a démarré le chant, qui a été repris par une centaine de personnes. C’est arrivé deux fois pendant la manifestation”, a indiqué l’auteur de la vidéo. 
La ligue appelle les responsables politiques à appliquer la tolérance zéro vis-à-vis de l’antisémitisme. “Nous ne pouvons pas tolérer que les paroles de haine se libèrent dans l’espace public”, insiste Joël Rubinfeld. “Nous nous habituons à trop de choses inacceptables quand il s’agit des juifs”, signale-t-il. 
La ligue estime qu’environ 10% de la communauté juive de Belgique a quitté le pays depuis 2000 pour vivre en Israël, en raison d’un sentiment d’insécurité. 
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lundi 29 juin 2020

Les juifs sont toujours sales et aiment la saleté (Portugal)


Traduit de l'anglais:
Aujourd'hui, je prenais un café avec ma famille dans un petit village de la campagne portugaise quand nous avons entendu un homme attablé à côté dire à ses amis qu'il n'y a pas de juifs pauvres, que les juifs sont toujours sales et qu'ils aiment être sales, et qu'il y 12 banques à Belmonte (un village à proximité avec la seule communauté juive "indigène" qui subsiste au Portugal)...

C'était assez surréaliste ...
Source

vendredi 26 juin 2020

France Inter invite l'antisémite Kémi Séba, France 2 fait de la pub pour le Hezbollah


Gilles-William Goldnadel:
France Inter invite l'antisémite Kémi Séba, France 2 fait de la pub pour le Hezbollah: Les deux s'excusent mais je ne leur pardonne pas. 
Une fois encore le service public audiovisuel tend un micro complaisant aux racistes et aux terroristes.

lundi 22 juin 2020

Pourquoi tue-t-on des juifs en France ?


Yannick Haenel @ Charlie Hebdo
Je me suis réveillé en sursaut, vers 4 heures du matin, avec cette phrase en tête: «Pourquoi tue-t-on des Juifs en France?» J’avais lu, avant de m’endormir, cette liste: «20 janvier-13 février 2006: assassinat d’Ilan Halimi. 19 mars 2012: assassinats à l’école juive Ozar-Hatorah. 9 janvier 2015: assassinats à l’Hyper Cacher de Vincennes. 4 avril 2017: assassinat de Sarah Halimi. 23 mars 2018: assassinat de Mireille Knoll. 20 septembre 2018: inscriptions sur une porte cochère de la rue Ordener: «Ici vivent des ordures juives. Notamment au troisième»

J’ai lu cette liste glaçante dans Il y a l’antisémitisme, un petit livre de Stéphane Habib qui vient de paraître aux éditions Les Liens qui libèrent. En 90 pages décisives, l’auteur condense ce qu’il en est de l’antisémitisme aujourd’hui: «la mise à mort de corps juifs». Sa seule fin, dit-il – l’unique objet de cette haine qui n’en finit pas –, c’est le meurtre.

Stéphane Habib remarque bien cette volonté qu’a l’anti­sémitisme de s’intégrer dans le débat, de se faire accepter comme une «opinion»: la perversité consistant à «prêcher partout la croisade antijuive […] au nom des institutions démocratiques, au nom de la liberté d’opinion». Car dans une société où triomphe le règne des communautarismes, tel adversaire de telle communauté s’octroie désormais le droit d’avoir tous les droits.
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jeudi 18 juin 2020

Mort d'un judéophobe (José Saramago, Prix Nobel de Littérature)


Le 18 juin 2010 mourrait l'écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de Littérature.

@ Le Monde:
Soutenant depuis longtemps la cause palestinienne, il estime, notamment dans "Imaginons", que l'armée israélienne "continue fidèlement (...) les doctrines génocidaires de ceux qui ont torturé, gazé et brûlé ses ancêtres". Quand on fait valoir que ces propos ont choqué, l'écrivain rétorque: "Ce n'est pas moi qui provoque, ce sont les faits, terribles, violents, qui me poussent à réagir, à protester."
Traduction d'extraits de l'article de José Saramago, De las piedras de David a los tanques de Goliat (Des pierres de David aux tanks de Goliath), paru dans El País le 21/04/2002:
"Le blond David d’antan survole en hélicoptère les territoires occupés de Palestine. Il lance des missiles sur des innocents désarmés. Le délicat David d’antan conduit les tanks les plus puissants du monde et rase et détruit tout ce qu’il trouve sur son chemin. Le David lyrique qui chantait les louanges de Bethsabée, incarné à présent dans la figure gargantuesque d’un criminel de guerre nommé Ariel Sharon, lance le message 'poétique' qu’il faut au préalable en finir avec les Palestiniens pour après négocier avec ceux qui restent." [...]

Mentalement intoxiqués par l’idée messianique du grand Israël qui leur permettra de concrétiser enfin les rêves expansionnistes du sionisme le plus radical ; contaminés par la 'certitude' monstrueuse et indéracinable que, dans ce monde catastrophique et absurde, il existe un peuple élu de Dieu et que, de ce fait, et au nom des horreurs du passé et des peurs du présent, toutes les actions inspirées d'un racisme obsessionnel, psychologiquement et pathologiquement exclusiviste, sont automatiquement justifiées et autorisées ; éduqués et endoctrinés dans l’idée que toute souffrance déjà infligée, ou en cours d'infliction, ou qui sera infligée, à n’importe qui d’autre, mais en particulier aux Palestiniens, sera toujours inférieure aux souffrances qu’eux-mêmes ont vécues pendant l’Holocauste, les juifs grattent sans cesse leur propre plaie pour qu’elle n'arrête pas de saigner, pour la rendre incurable, et ils l'exhibent au monde comme s’il s’agissait d’un drapeau. Israël s’approprie les terribles paroles de Dieu dans le Deutéronome : "à moi la vengeance, à moi la rétribution". 
Israël veut que nous nous sentions, directement ou indirectement, tous coupables des horreurs de l’Holocauste ; Israël veut que nous renoncions à notre plus élémentaire faculté de jugement critique pour que nous nous transformions en un docile écho de sa volonté ; Israël veut que nous reconnaissions de jure ce que pour eux constitue déjà un exercice de facto : l’impunité absolue. Du point de vue des juifs, parce qu’ils ont été torturés, gazés et incinérés à Auschwitz, Israël ne pourra jamais être soumis à la loi. Je me demande si les juifs qui sont morts dans les camps de concentration nazis, ceux qui furent persécutés tout au long de l’histoire, ceux qui sont morts dans les pogroms, ceux qui furent oubliés dans les ghettos, oui, je me demande si cette immense multitude de malheureux n’aurait pas eu honte des actes infâmes que leurs descendants commettent. Je me demande si le fait d’avoir tant souffert ne serait pas la meilleure raison de ne pas faire souffrir autrui."
Lire également:
Portugal: Death of a Jew-hater (June 18, 2010)

mardi 16 juin 2020

Professeurs belges: les Juifs ont "massacré" les Palestiniens


Times of Israel:
Une chaîne publique belge a affirmé dans un documentaire consacré à la Shoah que les Juifs avaient «massacré» de manière répétée et « systématiquement » déplacé les Palestiniens.

Cette affirmation a été faite, le 26 mai, dans le commentaire de narration du cinquième épisode d’une série documentaire en néerlandais intitulée « Les Enfants de la Shoah », produite par la chaîne VRT. [...]

La série ne mentionne ni la mort de centaines de Juifs civils, tués par les Arabes, entre 1947 et 1949, ni les douzaines d’implantations arabes laissées intactes et incorporées, avec leurs habitants, au sein de l’Etat d’Israël. [...]

L’ambassadeur israélien en Belgique, Emmanuel Nahshon, a pour sa part évoqué une «politisation hors de propos» dans un courrier adressé à VRT.

Le rédacteur en chef de la chaîne, Geert Clerbout, a défendu le documentaire, disant qu’il avait été réalisé sous le contrôle de «quatre professeurs flamands dotés d’une grande expertise sur le sujet».

VRT s’est trouvé au centre de nombreuses controverses concernant son traitement d’Israël et de la Seconde Guerre mondiale.

En 2008, la chaîne avait diffusé une publicité pour une émission de voyage qui avait mis en scène Adolf Hitler.

En 2015, VRT avait diffusé sans autre commentaire un guide travaillant au sein de l’ancien camp de la mort d’Auschwitz, qui disait aux téléspectateurs, évoquant Israël, que « je suis antisémite parce que je pense que c’est un scandale qui ne peut pas être permis. Ça ne peut pas arriver ».
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dimanche 14 juin 2020

Intifida à Paris (Sales Juifs, Palestine Vaincra, Zemmour on t'encule)


G-William Goldnadel: « Sales juifs » « Palestine Vaincra » criés impunément par une foule haineuse et bigarrée. Vous la vouliez la vérité sur l’affaire Traoré ? Vous l’avez.

Le samedi 13 juin a eu lieu à Paris une manifestation organisée par le comité "La vérité pour Adama" pour protester contre les "violences policières". La manifestation prit clairement des allures d'intifida palestinienne.

D militants de "Génération identitaire" se sont fait traiter de "sales juifs". Des manifestants portaient des T-shirts "Justice en Palestine" et brandissaient des drapeaux palestiniens. De nombreuses banderoles accusatrices furent déployées, notamment: "Israel laboratoire des violences policières". Eric Zemmour fut victime de chants injurieux: "Zemmour on t'encule" (vidéo).



Images reprises du site Tribune Juive

vendredi 12 juin 2020

Is Hezbollah a Threat to Europe? par Bruno Tertrais


The evidence is clear: Hezbollah is a terrorist organization in its entirety. It's time for the EU to do the right thing and end Hezbollah's ability to fundraise and recruit in Europe. (AJC)
Analyse de Bruno Tertrais pour American Jewish Committee (AJC):
[...] Presence and Propaganda on the Continent

The organization is reportedly present one way or another in at least a dozen European countries. Such presence includes propaganda and operations inside Europe. Hezbollah also uses the continent as a staging area and recruiting ground for operations outside Europe.

Germany's domestic intelligence agency has reported that Hezbollah at one time had nearly 1,000 active operatives in the country.

In 2004, France banned Al-Manar television. Earlier this year, it closed down one of the largest Shi’a propaganda centers in Europe, the Zahra Centre France, and clamped down on three affiliate organizations (the Anti-Zionist Party, the Shi’a Federation of France, and France Marianne TV), on the grounds that all three sympathized with Hezbollah’s terrorist activities.

Activities of Funding and Procurement in Europe or by European Nationals

In rechttps://www.ajc.org/news/is-hezbollah-a-threat-to-europe#_ftn2ent years, a number of arrests have testified to the growing extent of Hezbollah criminal activities in Europe, mostly related with money laundering, trafficking, and arms procurement.
  • In 2013, two Lebanese passengers at a Brussels airport were caught with nearly 770,000 Euros in their possession. Europol suspected that some of this cash was intended for Hezbollah.
  • Also, in 2013, Germany raided the offices of the Orphan Children Project Lebanon in Essen, accusing the group of serving as a Hezbollah fundraising front organization.
  • In 2014, the U.S. Treasury blacklisted a network of individuals centered around a Lebanese firm (Stars Group Holding), which allegedly functioned as a key Hezbollah procurement network to acquire drones and was active in Europe.
  • In 2015, Hezbollah weapons procurer Ali Fayyad was detained in the Czech Republic, and later expelled to Lebanon after the disappearance of five Czech citizens.
  • Also in 2015, a French-Lebanese national, Iman Kobeissi, was arrested in Paris and arraigned on money-laundering conspiracy charges, unlicensed firearms dealing, conspiracy for laundering funds believed to be drug money, and for arranging the sale of thousands of firearms, including military assault rifles, machine guns, and sniper rifles.
  • In 2016, a major international operation led to the arrest of several Hezbollah members in France, Italy, Belgium, and Germany, on suspicions of criminal charges involving drugs and money laundering to fund the organization’s weapons procurement. The operation revealed the existence of a massive Hezbollah drug and money laundering scheme operating largely in Europe.
  • In 2016, Colombia-based Hezbollah associate Mohammad Ammar was arrested in the United States for laundering narcotics from or through several countries, including the Netherlands, Spain, and the United Kingdom.
  • In 2016, French-Lebanese national Ali Ahsoor was arrested in Cote d’Ivoire. Authorities caught him trying to smuggle 1.7 million Euros to Hezbollah in Lebanon.
  • In 2018, the U.S. Treasury designated Hezbollah financier Mohammad Ibrahim Bazzi and five companies he owns or controls. Bazzi had provided millions of dollars to Hezbollah from the businesses he operates, inter alia, in Belgium. One of the designated companies was Global Trading Group NV, a Belgian energy services conglomerate.
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mercredi 10 juin 2020

Oxfam paie le prix de son hostilité à Israël, de son soutien au boycott et de la virulente rhétorique antisioniste voire judéophobe


Le Point (La descente aux enfers d'Oxfam):
[...] Par ailleurs, la stratégie d'Oxfam d'accaparer la une des médias en publiant des études aux thèmes accrocheurs a fortement déconsidéré l'organisation. « La moitié de la population mondiale vit avec moins de 5 dollars par jour », « les vingt-six plus riches détiennent autant d'argent que la moitié de l'humanité », « les banques spéculent sur la faim », etc. Les rapports aux titres incendiaires destinés à faire la une des médias cachent trop souvent un manque de rigueur intellectuelle et scientifique et une mauvaise maîtrise des données et de l'investigation financière sous couvert de bonnes intensions. [...]

Enfin, Oxfam paie le prix de son hostilité ouverte à Israël, de son soutien implicite au boycott et de la virulente rhétorique antisioniste voire judéophobe de certains de ses activistes. Les donations privées aux États-Unis et au Canada ont souffert de cette vulgate qui confond volontiers la critique de la politique du gouvernement israélien dans les territoires occupés et l'antisémitisme. La comédienne Scarlett Johansson a été privée de son titre d'«ambassadrice», car la promotion par l'actrice américaine d'une société israélienne de soda a été jugée incompatible avec son rôle d'émissaire mondiale. Au cœur du système Oxfam d'utilisation des célébrités du show-business pour promouvoir sa cause, Hollywood a peu apprécié cette excommunication.

Pour couronner le tout, le 24 mars, Oxfam a dû présenter ses excuses à l'ambassadeur d'Israël à Londres pour avoir mis sur son site de vente en ligne plusieurs copies du «Protocole des sages de Sion», l'un des faux antisémites les plus célèbres, datant de l'époque des pogroms tsaristes. Les ouvrages ont été retirés de la vente. [Oxfam supprime les « Protocoles des Sages de Sion » de sa boutique en ligne]
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Oxfam-Belgique et le poster sexy et coquin pour son huile "vierge" palestinienne (2018)

dimanche 7 juin 2020

Hermann Gräbe: "La fosse était pleine presque aux deux tiers. J'ai estimé qu'elle contenait déjà un millier de personnes."



Hermann Friedrich Gräbe (Yad Vashem)
Ingénieur fort compétent, Hermann Friedrich Gräbe travailla à partir de 1941 comme directeur régional d'une entreprise de construction de Solingen dans l'Ukraine occupée par les Allemands. Il effectuait en Volhynie des «missions de guerre», et dirigeait le travail de maintenance et de construction de voies ferrées pour la Reichsbahn. C'est là qu'à Rivne et à Doubno il fut témoin du massacre de la population juive.  
Antinazi convaincu, il réussit à procurer à des milliers de Juifs des faux papiers et à les occuper officiellement comme main-d'œuvre sur ses chantiers de construction. «On ne peut pas voir couler devant soi tant de sang et ne pas être bouleversé, disait-il plus tard. J'étais obligé de faire quelque chose. Il me fallait protéger le plus de gens que je pourrais.»  
Dans le chaos des derniers mois de guerre, il réussit à faire passer à l'Ouest ses notes sur les actions de meurtre. Elles permirent aux Américains de découvrir des fosses communes en Ukraine et d'identifier les responsables. Gräbe fut témoin à Nuremberg en 1946 pendant les procès des criminels de guerre. Ses déclarations détaillées contribuèrent de façon décisive à la condamnation de nombreux responsables. Voici son rapport de témoin oculaire :
« Le chef d’équipe et moi sommes allés directement vers les fosses. Personne ne nous en a empêchés. Alors, j'ai entendu des coups de fusil se succéder rapidement de derrière une des buttes de terre. Les gens qui étaient descendus des camions - hommes, femmes et enfants de tout âge - ont dû se déshabiller sur l'ordre d'un SS qui portait une cravache. Ils ont dû déposer leurs vêtements aux endroits qu’on leur indiquait, là les chaussures, là les vêtements, là les sous-vêtements. J'ai vu des tas de chaussures d’environ 800 à 1000 paires, de grands tas de sous-vêtements et de vêtements. Sans crier ni pleurer ces gens se déshabillaient, se tenant groupés en familles, ils s'embrassaient, se disaient adieu, et attendaient un signe d'un autre SS qui se tenait près de la fosse, lui aussi avec un fouet dans sa main. Pendant les quinze minutes où j’étais là, je n'ai entendu personne se plaindre ou demander grâce. Je regardais une famille de huit personnes, un homme et une femme tous les deux d’environ cinquante ans, avec leurs enfants d'environ 20 à 24 ans, et deux grandes filles de vingt-huit ou vingt-neuf ans. Une vieille femme aux cheveux blancs de neige tenait dans ses bras un enfant âgé d'un an tout en lui chantant et le chatouillait. L'enfant paraissait gazouiller de plaisir. Les parents regardaient avec des larmes dans les yeux. Le père tenait par la main un garçon d'environ dix ans et lui parlait doucement, tandis que le garçon luttait pour ne pas pleurer. Le père a montré le ciel, a caressé la tête de son fils et a semblé lui expliquer quelque chose à lui. À ce moment, le SS près de la fosse a commencé à crier quelque chose à son camarade. Celui-ci a compté une vingtaine de personnes et leur a ordonné d'aller derrière la butte de terre. Parmi eux se trouvait la famille dont je viens de parler. Je me souviens bien d'une jeune fille, mince avec des cheveux noirs et qui, comme elle passait devant moi, s’est désignée et a dit: «vingt-trois ans». J’ai contourné la butte et me suis trouvé devant une tombe terrifiante. Les gens étaient étroitement serrés les uns et gisaient les uns sur les autres si bien qu’on ne pouvait voir que leurs têtes. Presque tous avaient du sang qui giclait de leurs têtes sur leurs épaules sur leurs épaules de leurs têtes. Certains du coup les gens étaient toujours en mouvement. Certains levaient les bras et tournaient la tête pour montrer qu'ils étaient encore vivants. La fosse était pleine presque aux deux tiers. J'ai estimé qu'elle contenait déjà un millier de personnes. J'ai cherché l'homme qui avait fait le meurtre. C’était un SS, qui était assis au bord de l'extrémité étroite de la fosse, les pieds ballants dans la fosse. Il tenait une mitraillette sur ses genoux et fumait une cigarette. Les gens, complètement nus, descendaient quelques marches taillées dans le mur de glaise de la fosse et grimpaient sur la tête de ceux qui gisaient déjà là où le SS les dirigeaient. Ils se couchaient face à ceux qui étaient déjà morts ou blessés, certains caressaient ceux qui vivaient encore et leur parlaient à voix basse. Alors j'ai entendu une série de coups de feu. J'ai regardé dans la fosse et j'ai vu que les corps frémissaient encore ou que les têtes gisaient déjà, immobiles au-dessus des corps qui se trouvaient en dessous. Le sang giclait de leur cou. La fournée suivante s’approchait déjà. Ils sont descendus dans la fosse, se sont alignés contre les victimes précédentes et ont été abattus. »
Pour lui et pour sa famille les conséquences furent amères. Ils reçurent des menaces de mort. En outre, celui qui avant-guerre avait été un ingénieur expérimenté et un entrepreneur ne pouvait plus trouver aucun travail dans l'Allemagne d'après-guerre. Personne ne voulait faire d'affaires avec le «traître à la patrie», celui qui crachait sur les siens. En 1948 Gräbe, avec sa femme et son fils, émigra en Californie. En 1953 il reçut la nationalité américaine.

En 1965, alors que Gräbe était honoré en Israël comme un «Juste parmi les nations» au Mémorial de Yad Vashem, il était en Allemagne l'objet de violentes calomnies. Georg Marschall, un des criminels nazis condamnés à Nuremberg en raison des déclarations de Gräbe, obtint en 1966 la révision de son procès. Son avocat mit en doute la crédibilité de Gräbe comme témoin et obtint qu'il fût accusé de faux témoignage.
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samedi 6 juin 2020

En 1982 Joe Biden a menacé de couper l'aide financière des États-Unis à Israël


En 1982, le Premier ministre israélien Menahem Begin, rescapé de la Shoah et des camps du Goulag soviétique, répondait au sénateur américain Joe Biden qui avait menacé de couper l’aide financière des États-Unis à Israël:
"Je ne suis pas un Juif aux genoux tremblants. Je suis un Juif fier, fort de 3700 ans d’histoire civilisée. Personne n’est venu à notre secours quand nous mourions dans les chambres à gaz et les fours crématoires. Personne n’est venu à notre secours quand nous nous efforcions de créer notre pays. Nous avons payé pour lui. Nous nous sommes battus pour lui. Nous sommes morts pour lui. Nous resterons fidèles à nos principes. Nous les défendrons. Et, si nécessaire, nous mourrons pour eux de nouveau, avec ou sans votre aide financière."
Karen Harradine (La menace de Biden contre Israël et contre nous tous @ Conservative Woman):
‘DON’T threaten us with cutting off your aid. It will not work. I am not a Jew with trembling knees. I am a proud Jew with 3,700 years of civilised history. Nobody came to our aid when we were dying in the gas chambers and ovens. Nobody came to our aid when we were striving to create our country. We paid for it. We fought for it. We died for it. We will stand by our principles. We will defend them. And, when necessary, we will die for them again, with or without your aid.’ 

These powerful words were spoken by Menachem Begin, Israeli Prime Minister, to Senator Joe Biden in 1982 after Biden threatened to cut off aid to Israel during a meeting of the Senate Foreign Relations Committee. Biden banged his fists on a desk while berating Begin, a survivor of the Holocaust and the Soviet gulag camps.  But Begin wasn’t going to be cowed. His words are a reminder that Biden is not the nice guy the Democratic Party like to portray. Should he get the nod to be their POTUS candidate, and win, there is a real fear that the US will be lost for ever to a toxic quagmire of Islamists and the far Left.

Biden is yet another weak Democratic candidate, pandering to the demands of the far Left and Islamists in his party. His recent behaviour during the riots in the US shows him to be craven and supportive of those other disrupters of democracy – anarchists and race-baiters.  [...] 
Most telling are Biden’s petulant plans to tear up any policies which President Trump has put in place to protect and strengthen Israel. Last month Biden, in a nod to the Islamists in his party, said he would reverse Trump’s decision on foreign aid and start to send money to the Palestinians again. 
In 2018 Trump cut aid to the anti-Israel United Nations Relief and Works Agency (UNRWA). In the same year he signed the Taylor Force Act which requires Congress to withhold funding to the Palestinian Authority (PA) because of their ‘pay to slay’ policies. Force was a US citizen murdered by a Palestinian terrorist in Jaffa. Until then the PA received around £320million a year from the US. 

The Palestinian leadership in the West Bank and Gaza have a nasty habit of siphoning off massive amounts of foreign aid to fund their luxury lifestyles and jihadist war against Israel, while many of their own citizens remain impoverished. Is it any wonder that Trump slashed this budget? Why would Biden want to change this policy and send tax dollars to Islamists who have killed both American citizens and Jews? 

In a further symptom of senility, 77-year-old Biden said that he would reopen the Palestine Liberation Organisation (PLO) mission in Washington. The PLO’s terrorist activities are well documented. Any presidential candidate who wants to create an official presence of the PLO in Washington is no moderate or friend of the West. He also plans to reinstate Obama’s insidious and dangerous Iran deal, even though Trump correctly withdrew US participation in 2018.
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mardi 2 juin 2020

Histoire d’un Allemand, de Sebastian Haffner (blog 'Un Idiot Attentif')


Repris du blog Un Idiot Attentif:
[…] Le livre dont il s’agit est Histoire d’un Allemand, de Sebastian Haffner(1). A mesure que je progresse dans sa lecture, je suis stupéfait par la lucidité et l’intelligence de son analyse. Il y évoque, à partir de sa propre expérience et d’une attention fine aux événements ordinaires de la vie, le lent processus de décomposition politique, culturelle et sociale qui a abouti à la prise du pouvoir par les nazis. L’auteur, Raimund Pretzel (Haffner est un pseudonyme, sans doute inspiré par le nom d’une symphonie de Mozart) est né en 1907. Cet ouvrage, écrit en 1939, un an après que Pretzel ait quitté l’Allemagne pour l’Angleterre, lui avait été commandé par un éditeur allemand exilé. Le déclenchement de la guerre en empêcha la publication et ce n’est qu’à sa mort, en 1999, longtemps après qu’il soit revenu en Allemagne, que son manuscrit fut retrouvé dans ses archives par son fils, et publié. […]

Lorsqu’il en vient à évoquer les événements de 1933, Haffner, toujours attentif aux «signaux faibles», redouble de clairvoyance. Dans une digression sur l’histoire, il écrit: «… on est tenté de croire que l’histoire se joue entre quelques douzaines de personnes qui ‘’gouvernent les destins des peuples’’, et dont les décisions et les actes produisent ce que l’on appelle par la suite ‘’l’Histoire’’ (…) Un fait indubitable, même s’il semble paradoxal, c’est que les événements et les décisions historiques qui comptent vraiment se jouent entre nous, entres les anonymes, dans le cœur de chaque individu placé là par le hasard, et qu’en regard de toutes ces décisions simultanées, qui échappent même souvent à ceux qui les prennent, les dictateurs, les ministres et les généraux les plus puissants sont totalement désarmés.» De quoi faire réfléchir à notre responsabilité individuelle face aux événements sociaux et politiques. Appliquant son raisonnement à la guerre de 14-18, il ajoute: «Pourquoi les Allemands ont-ils perdu la guerre en 1918, tandis que les Alliés la gagnaient ? Un progrès dans la stratégie de Foch et de Haig, un relâchement dans celle de Ludendorff ? Nullement, mais dans le fait que ‘’le soldat allemand’’, celui qui composait la majorité d’une masse anonyme de dix millions d’hommes, a cessé soudain d’être disposé, comme il l’était jusqu’alors, à risquer sa vie à chaque attaque et à tenir ses positions jusqu’au dernier homme. Où s'est joué ce changement décisif ? Nullement dans des rassemblement massifs de soldats mutinés, mais, de façon incontrôlée et incontrôlable, dans le cœur de chaque soldat allemand».

vendredi 29 mai 2020

En souvenir de Richard Zrehen (Johan Huinzinga s'oppose au Nazi Johannes von Leers, 1933)


Richard Zrehen (né un 29 mai et mort en 2011), texte de 2007 repris de son blog:
[…] Johan Huinzinga (1872-1945), le célèbre historien d’art, l’un des fondateurs de l’Histoire culturelle, l’auteur de Homo Ludens, alors recteur de l’université de Leyde a décidé, en avril 1933, d’annuler l’invitation faite (par son université) à Johannes von Leers (1902-1965) d’assister à une conférence internationale: il venait d’apprendre que von Leers, universitaire nazi, avait écrit un pamphlet antisémite, Juden Sehen Dich An (Les Juifs vous surveillent) dans lequel le «crime rituel juif» («assassinat d’enfants chrétiens par les Juifs pour ‘récupérer’ son sang, nécessaire à la confection du pain azyme pour la Pâque») était présenté comme un fait avéré.

Huinzinga a tenu bon, a résisté à toutes les pressions, a eu des problèmes avec les éditeurs suisses et allemands qui publiaient ses livres et, ultimement, est mort en captivité aux mains des Nazis, mais van Leers n’aura pas été l’hôte de son université.
Pour l’anecdote, van Leers, un protégé de Goebbels qui appréciait ses talents de propagandiste, chaud partisan de la «solution finale», allait, après quelques années passées dans l’Argentine de Peron, se convertir à l’Islam dans les années 1950 et entrer au service du président égyptien G. A. Nasser – rejoignant ainsi nombre de ses camarades d’un combat qui, pour eux, n’avait pas cessé avec la défaite de l’Allemagne nazie. En 1953, il parlera avec émotion de «l’émouvant accueil plein d’humanité que des centaines de ‘réfugiés allemands’, des milliers peut-être, ont reçu des musulmans du Moyen-Orient après la guerre» (Wiener Library Bulletin, XI, 1-2, 1957). 
Mais dès 1934, van Leers vantait la grande tolérance de l’Islam dans Der Kardinal und die Germanen (“Le Cardinal et les Allemands”). En, 1936, dans Blut und Rasse in der Gesetzgebung (“Sang et Race dans la Législation”) il exprimait son admiration pour «l’Islam impérieux et guerrier de peuples qui ont une claire composante raciale nordique». De 1938 à 1942, il s’est beaucoup intéressé aux relations (mauvaises) entre le Prophète et les Juifs à Médine. Et, en 1957, il expliquera ainsi le choix de son «nom de baptême» au nazi américain H. Keith Thompson: «J’ai embrassé l’Islam et pris pour nom Omar Amin, Omar, pour le Calife Omar (Omar Ibn Al Khattab, 2e calife de l’Islam, mort en 644) implacable ennemi des Juifs, Amin, en l’honneur de mon ami Hadj Amin el Husseini, le Grand Mufti (de Jérusalem, célèbre pour son « Izbah Al-Yahud ! » («Egorgez les Juifs!») ayant provoqué les massacres de Hebron et Safed en 1929, «invité spécial de Hitler» à Berlin de 1941 à 1945, organisateur de l’assassinat du roi Abdallah de Jordanie en 1951, oncle de Mohammed Abdel-Raouf Arafat As Qudwa al-Hussaeini, aka Yasser Arafat, entre autres)». 
A la veille de sa mort, van Leers s’était fait l’avocat d’une expansion de l’Islam en Europe dont la jonction avec l’Islam du Maghreb et celui de certaines républiques d’URSS (!) devait, à terme, constituer un bloc uni et puissant, pouvant traiter d’égal à égal avec l’Ouest et l’Est.
*
Leiden University : Then and now…
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jeudi 28 mai 2020

Albert Memmi, cent ans de liberté (1920-2020)

Albert Memmi par Claude Truong-Ngoc
Maya Nahum @ Causeur:
Albert Memmi s’est éteint paisiblement vendredi dernier. Il avait 99 ans. Sociologue, romancier, essayiste, poète et professeur à l’École Pratique des Hautes Études, il laisse une œuvre essentielle. 
[…] Après l’Indépendance de 1956 et surtout après la guerre de Bizerte en 1961, les Tunisiens ont «liquidé avec intelligence et souplesse les communautés juives». Pas de brutalités ouvertes, comme d’autres pays arabes, mais étranglement économique pour les juifs, patentes commerciales non renouvelées, fonctionnaires non engagés, poste de médecins non reconduits a l’hôpital etc. «Bourguiba n’a probablement, dit Memmi, jamais été hostile aux juifs mais sa police était toujours en retard quand les magasins des juifs étaient pillés»…

Dans Portrait d’un Juif Memmi soulignera le caractère paradoxal de l’existence juive en Afrique du Nord et élargira même sa pensée: selon lui, il n’existe pas dans les sociétés chrétiennes ou arabes de position neutre vis-à-vis de la judéité, ni chez les juifs ni chez les non juifs. Ce terme de judéité, c’est lui qui le crée. […]

Memmi est l’homme de la démythification. Non, les relations entre juifs et arabes n’étaient pas idylliques et non ce n’est pas la création de l’État d’Israël qui a gâché cette soit disant idylle. Nous y voilà. 45 ans après le Portrait du Colonisé, Memmi publie le Portrait du Décolonisé. Il rappelle que si la colonisation a produit une pensée essentialiste, ça s’est passé des deux cotés, devenant une véritable assignation identitaire, à laquelle les décolonisés devraient réfléchir. Depuis qu’ils sont libres, leur sort s’est dégradé. La corruption et le potentat ont entraîné une terrible misère.

Pour lui, le malheur des Arabes ne vient pas de l’existence d’Israël et le conflit israélo palestinien est surestimé et nourri de deux mythes: le premier, celui de la nation arabe unie et le deuxième qu’Israël est le cancer qui empêche cette union. Memmi dénonce aussi les intellectuels arabes, coupables selon lui de ne pas oser toucher aux textes, au Coran, comme de laisser le savoir et la pensée arabes figés dans un passé, riche, mais datant d’Averroès. Il serait temps pour eux de faire bouger les lignes et de se libérer, pour ce faire, du religieux.

Pendant le Printemps arabe il fut un des rares à ne pas s’enthousiasmer sans réserve, loin s’en faut.
Lire l'intégralité de l'article @ Causeur

Lire également:
Albert Memmi: "C'est cette liberté qui a permis l'émergence d'une pléiade de grands philosophes juifs contemporains, et pourtant les juifs n'avaient ni Etat ni pouvoir politique tandis que les Arabes disposaient des deux."

lundi 25 mai 2020

Jean-Claude Milner: "La source des mythes antisémites ne tarira jamais"


Jean-Claude Milner, linguiste, @ La Règle du Jeu:
Alexis Lacroix: Dans l’immédiat, et pour terminer, comment expliquer que ces semaines de confinement se soient accompagnées, en France notamment, d’un retour des théories du complot antisémite et d’un mythe médiéval qu’on pensait définitivement effacé : celui des Juifs empoisonneurs?

Jean-Claude Milner: Regardons les choses franchement: à chaque fois qu’il se passe quelque chose, un événement dramatique d’ampleur nationale ou internationale, les mythes antisémites reparaissent. Je vous rappelle ce qui s’est passé lors du 11 Septembre. C’est quelque chose qui, à mon avis, reparaîtra toujours. Sur ce point, je quitte le champ des hypothèses et risque une prédiction: la source des mythes antisémites ne tarira jamais. Au fur et à mesure que s’étendra le marché mondial, l’humanité aura besoin de ce type de mythe pour continuer à contempler l’autoportrait que ses actes lui peignent. C’est en quelque sorte le masque qu’elle a besoin de brandir pour s’imaginer différente de ce qu’elle voit d’elle-même, et ce masque-là ne sera jamais appelé à manquer.
Extrait d'une conversation avec Alexis Lacroix. Lire l'intégralité de l'article.

dimanche 24 mai 2020

Le Jordanien qui doit livrer des millions de masques à la Belgique est-il lié à une banque “terroriste”?


Sarah Cattan @ Tribune Juive:
La Belgique commande ses masques via le Luxembourg. Pourquoi non, me direz-vous. Et pourquoi diable s’intéresse-t-elle aux masques belges? 
Parce que la chose n’est pas sans intérêt. Elle s’éventa d’abord, lorsqu’on apprit sur RTL Belgique que les masques et les filtres commandés n’étaient pas compatibles. Certes: ça n’était pas à nous, français, de nous moquer. Mais vous savez comment c’est: vous jetez un oeil distrait, et puis vous y revenez, parce qu’un député belge, ici Michaël Freilich, se pique d’analyser la commande de la Défense belge, laquelle est en charge l’opération.
Elles sont au nombre de 2, les sociétés qui ont décroché le pactole. Pardon: le contrat.  
L’une pour trois millions de masques. L’autre, Avrox SA, basée à Beggen, au Luxembourg, doit fournir à la Belgique 15 millions d’unités. Certains s’étaient interrogés sur ce choix: Avrox, spécialisée dans la location de voitures et autres “transports de voyageurs”, n’est pas répertoriée comme faisant partie de l’industrie du textile ou de la production de masque, et ce choix fait grincer des dents au sein de la fédération belge de la mode.  
A y regarder de plus près, on voit qu’une dizaine d’autres entreprises différentes seraient enregistrées à cette même adresse postale qui ressemble plus à une maison qu’à une usine à masques.  
Notre Député, sorte de Sherlok Holmes, relève que la société Avrox SA a été créée il y a trois ans par un millionnaire jordanien domicilié à Malte et deux Français.  […] 
Il s’appelle Hamza Talhouni. Il est l’homme d’affaires jordanien qui a remporté ce marché juteux (pas moins de 40 millions d’euros) avec le gouvernement belge: le contrat fut signé par le Ministre de la Défense et des Affaires étrangères belge. Via la société boite aux lettres luxembourgeoise Avrox. Installée au Grand-Duché depuis 2017. Fondée par Mohamed Yasin Al-Talhouni, un Jordanien vivant à Malte. 
Avrox? Voilà un nom qui nous rappelle quelque chose: le quotidien belge Het Laatste Nieuws nous rappelle qu’Avrox est impliqué dans la Cairo Amman Bank, une banque placée sur une liste noire en Israël, qui considère ces banques comme des financiers du terrorisme. Cette banque détient en effet des centaines de comptes d’anciens détenus palestiniens condamnés pour des attaques terroristes et c’est sur ces comptes qu’arrivait l’argent perçu en récompense de leurs hauts faits. Hamza Talhouni? Il est l’un des principaux actionnaires de ladite banque, quant à son frère, il siège … au conseil d’administration.
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jeudi 21 mai 2020

Agression d'un activiste juif à Amsterdam (vidéo)



Via Watch Antisemitism in Europe and CIDI:

Des images choquantes: l'activiste juif Michael Jacobs a été agressé sur la place du Dam à Amsterdam samedi après-midi. Il s'agit du énième incident de ce genre. Quand la ville d'Amsterdam mettra-t-elle enfin un terme aux manifestations pro-palestiniennes sur la place du Dam qui attirent des antisémites et des individues violents? (Commentaire de la CIDI)

Images de Michael Jacobs


Voir également Joods.nl (en néerlandais)

mercredi 20 mai 2020

C'est une erreur d'évoquer un "virus" pour expliquer l'antisémitisme


C'est une erreur de parler d'un virus pour expliquer l'antisémitisme.  S'il faut avoir recours à une métaphore pour comprendre l'antisémitisme, ce n'est pas celle d'un virus mais celle d'un réservoir: d'un profond réservoir de stéréotypes et de récits qui se reconstitue au fil du temps et dans lequel les gens peuvent puiser facilement.  Par ailleurs on met l'accent sur l'antisémitisme de gauche alors qu'une l'étude fait ressortir que les électeurs conservateurs sont plus susceptibles d'approuver une proposition antisémite que les électeurs socialistes. Ces chiffres sont alarmants: additionnés, ils représentent environ 30% de la population de Grande-Bretagne. On peut supposer que ce constat s'applique aux autres pays européens.

Via Unherd - Matthew Sweet:
Anti-Semitism runs deep in Britain.  There is a strong native tradition in this country and it cuts across party lines.

[…] The journal Political Quarterly has just published the first academic study of Labour’s anti-Semitism crisis. Its authors are the sociologists Ben Gidley and Brendan McGeever, and the historian David Feldman — all attached to the Pears Institute for the study of Antisemitism at Birkbeck University of London.

Their purpose is not juridical. They are not, like the Equalities and Human Rights Commission, investigating whether unlawful acts have been committed by the party or its employees or agents. Instead, they have crunched data on the views of Labour and Conservative supporters, and examined the language with which the arguments of the crisis were advanced, by those who believe Jeremy Corbyn to be a conscious, unconscious or perhaps semi-conscious anti-Semite, to those who regard the whole business as a smear campaign calculated to damage his electoral prospects.

Their conclusions will comfort few. Conservative voters, the data suggests, are more likely to assent to an anti-Semitic proposition than their Labour equivalents. These numbers are alarmingly large: added together, they work out as about 30% of the population. 
So why has Tory anti-Semitism failed to become a source of controversy? Because, Gidley and his co-authors argue, a tradition of Left-wing thinking about capitalism — the view that it is a system rigged by a powerful elite — raises questions to which anti-Semitism provides simple answers. […]

The most emphatic point made by Gidley, McGeever and Feldman is a conceptual one. They suggest that most of the participants in the crisis — from Jeremy Corbyn to Rabbi Ephraim Mirvis — are guilty of the same intellectual error. They have chosen to characterise anti-Jewish racism as a poison, a virus, a disease — a foreign pollutant that has breached the defences of a 120-year-old British institution. “Figures on all sides,” the article concludes, “conceive antisemitism as an exogenous force which contaminates and spoils the political body it inhabits.”

Rather as the 1999 McPherson Report on the murder of Stephen Lawrence rejected the “bad apple” theory in favour of the less localised and dismissable concept of institutional racism, Gidley and his co-authors want us to reject the reassuringly alien idea of the virus. “If we should use a metaphor to comprehend anti-Semitism,” they argue, “it is not virus but reservoir: a deep reservoir of stereotypes and narratives, one which is replenished over time and from which people can draw with ease.”
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dimanche 17 mai 2020

"Himmler a proposé l'échange de quelques dizaines de milliers de juifs contre des camions, les Alliés ont refusé" (Raymond Aron)


Raymond Aron:
Dominique Wolton: Et pourquoi à votre avis les gens ne voulaient-ils pas savoir?

Raymond Aron: Partiellement, c'était inconcevable.  Et d'un autre côté ils ne voulaient pas faire la guerre pour les juifs.  Je pense que c'est assez horrible à dire, mais je pense que c'est vrai.

Bien entendu, les Anglais, les Américains, condamnaient la conduite des hitlériens à l'égard des juifs.  On peut dire même que, dans une certaine mesure, l'Allemagne a perdu la guerre à cause de la manière dont elle a traité les juifs, car elle a chassé les grands savants juifs d'Allemagne, et elle a créé aux États-Unis, et même en Angleterre, une passion contre l'antisémitisme, contre l'antisémitisme des Allemands.  Mais, pendant la guerre, je l'ai dit, il y a eu la convention du silence.  On condamnait, mais il y avait en même temps au sujet du sort des juifs une forme de lâcheté intellectuelle ou une lâcheté affective.  Quand Himmler a proposé l'échange de quelques dizaines de milliers de juifs contre des camions, les Alliés ont refusé.
Le Spectateur engagé, Raymond Aron (1981)

mardi 12 mai 2020

"Si le nazisme avait gagné la guerre, il aurait continué à traquer les Juifs partout pendant mille ans"


FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - En ce 8 mai 2020, l’historien Jean Lopez revient sur les relations entre l’URSS et l’Allemagne nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale ainsi que sur le tournant de l’opération Barbarossa. Nous sommes loin d’en avoir fini avec la guerre des mémoires et l’instrumentalisation politique de l’histoire, affirme-t-il. Par Alexandre Devecchio
[…] Quant aux convictions nationales-socialistes de la Wehrmacht, elles ne sont plus à démontrer. Les généraux sont d’accord, par principe, sur la militarisation de la société, le redressement extérieur, l’écrasement de la gauche, la marginalisation des Juifs allemands. En URSS, ils n’auront pas de scrupules moraux à abattre les commissaires politiques et à aider massivement les Einsatzgruppen à massacrer Juifs, communistes, malades et handicapés, et supposés partisans à une échelle jamais vue auparavant. Plus d’une fois, des soldats de la Wehrmacht prêteront la main aux crimes de masse. S’il est risible de parler d’un «honneur sauf» de la Wehrmacht, on n’oubliera tout de même pas que c’est de ses rangs qu’est venue l’opposition la plus décidée à Hitler, même si elle ne concerne que quelques centaines d’officiers sur des dizaines de milliers. […] 
Une grosse différence néanmoins (parmi bien d’autres, mineures): le régime nazi serait resté éliminationniste avec ou sans Hitler, sous peine de se renier: tuer les «inférieurs» est dans son ADN. En revanche, le système soviétique sans Staline s’est montré beaucoup moins létal ; il a su retrouver une forme de «légalité socialiste», même relative... On peut donc penser - ce qui ne clôt pas la discussion - que le stalinisme a été une aberration temporaire, ce que l’on ne peut dire du nazisme. Si, par uchronie, le nazisme avait gagné la guerre, il aurait continué à traquer les Juifs partout pendant mille ans, il n’aurait cessé d’assassiner sans relâche handicapés physiques et mentaux.
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lundi 4 mai 2020

Eric Zemmour agressé: la gêne des médias


Ivan Rioufol:
Les indignations des "professionnels de la profession" restent feutrées. Pourtant, jeudi dans une rue de Paris, le journaliste Eric Zemmour a subi les injures d’un jeune néofasciste, qui s’est lui-même défini comme "islamo-racaille". Rares ont été les journalistes qui ont fait connaître leur solidarité avec le confrère. Tout au contraire, Claude Askolovitch, qui a ses partisans à Libération et ailleurs, a soutenu dans un article (Slate) que "l’homme qui crache sur Zemmour est un autre Zemmour", sans se rendre compte que lui-même, insultant l’insulté, prenait les traits frustres de l’agresseur. C’est d’ailleurs ce dernier, habité par un visible sentiment d’impunité, qui a diffusé son attaque sur les réseaux sociaux. On y voit Zemmour, silhouette courbée et portant des paquets, traité notamment de "gros fils de pute" : une scène rappelant le statut d’infériorité du dhimmi - le non musulman, et singulièrement le juif - dans une société islamisée. Nombreux sont ces "jeunes", déculturés et agressifs, qui bénéficient de la bienveillance des collaborateurs de l’islam conquérant, ces traîtres prêts à pactiser. Le parquet de Paris va ouvrir une enquête. Zemmour va porter plainte.

En lieu et place de la "famille" journalistique, c’est Emmanuel Macron qui a fait connaître son soutien au journaliste, bête noire de la bien-pensance, des juges, des islamistes.
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samedi 2 mai 2020

A 102 ans, Klara Engelsman fut gazée par les nazis à Auschwitz


Exterminée à l'âge de 102 ans, Klara Engelsman, née le 30 avril 1842 à Amsterdam, fille de Salomon Abraham Engelsman et de Saartje Hartog Cosmanest, fut la victime juive la plus âgée de la barbarie nazie. Elle s'était mariée en 1865 avec Daniel Borstel, décédé en 1918.

Mme Borstel-Engelsman fut internée à l'infirmerie du camp de détention nazi situé à Westerbork (Pays-Bas) en mars 1944.  C'est là qu'elle atteignit l'âge de 102 ans.

En pleine guerre, les troupes allemandes la transportèrent, en passant par l'Allemagne, à Theresienstadt et ensuite à Auschwitz où elle fut exterminée le 12 octobre 1944.

Source: Auschwitz Memorial


mardi 28 avril 2020

Le célèbre spécialiste belge du Coronavirus 'déteste Israël' avec acharnement (Marc Van Ranst)



Marc Van Ranst est un virologue et épidémiologiste belge à la Katholieke Universiteit Leuven (Université Catholique de Louvain) et le très médiatisé "monsieur Coronavirus" belge - sa haine d'Israël semble être très appréciée et en tout cas ne pose aucun problème aux grandes consciences du pays.  Un cas unique en Europe… Drieu Godefridi semble être le seul intellectuel belge à avoir le courage de dénoncer sa haine, de surcroît considérée comme antisémite selon la Commission européenne.

Drieu Godefridi @ Gatestone Institute (Coronavirus : le Carnage Belge)
[…] Sans masque, l'autre impératif pour affronter le virus est celui des tests - même l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a reconnu. Les tests sont assez simples à mettre au point et constituent la première exigence d'une réponse efficace à toute pandémie. Les capacités médicales de la Belgique sont énormes -- hôpitaux, médecins, laboratoires publics et privés, énormes entreprises chimiques privées -- et les dépenses publiques dans le secteur de la santé sont parmi les plus élevées au monde. Le gouvernement belge se voyait ainsi offrir l'opportunité de compenser son ineptitude criminelle avec les masques par la généralisation des tests.

Malheureusement, il fit exactement le contraire. Le gouvernement accordait un monopole de facto pour ces tests au laboratoire d'un certain Dr. Marc Van Ranst, de l'Université catholique de Louvain (KUL). Il n'existe aucun motif vraisemblable pour soutenir cette décision, dont l'effet fut exactement le même que pour les masques : exclusion du secteur privé et rationnement des tests, qui firent ainsi cruellement défaut au personnel belge de la santé, dès le premier jour.

Cette décision est d'autant plus surprenante que Van Ranst n'est pas seulement médecin, mais également actif en politique. Communiste déclaré et détestant Israël, il a dénoncé le "Gazacaust" — expression révisionniste au sens strict — avec fierté. Ce charmant personnage fut couronné "Monsieur Tests" pour toute la Belgique.
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Une illustration de la haine envers les Juifs israéliens: L'obsession anti-Israël du médecin flamand Marc van Ranst

vendredi 24 avril 2020

"Des élèves de mon collège sont venus me menacer de mort au motif que 'tu es juif, tu tues les Palestiniens'" (Julien Bahloul)


Julien Bahloul, journaliste:
"On me demande parfois pourquoi j’ai décidé de quitter le confort de la France pour m’installer en Israël. J’ai passé toute mon enfance dans un parfait bonheur, dans l’amour de la France, de la République, de son histoire et de ses valeurs. Les passages de mes livres d’histoire sur la Révolution me faisaient rêver. Dès l’âge de huit ans les élections me faisaient vibrer et j’accompagnais mes parents dans l’isoloir avec plus de solennité que lorsque j’allais à la synagogue. Cette France, celle qui m’a vu grandir, s’est brisée un matin d’octobre 2000.

Ce jour-là, des élèves de mon collège sont venus me menacer de mort au motif que "tu es juif, tu tues les Palestiniens". En octobre 2000 j’avais 13 ans, je n’avais jamais mis les pieds en Israël, je ne savais pas ce qu’était un Palestinien et j’étais incapable de montrer le Proche-Orient sur une carte. La principale de l’établissement a refusé de punir les auteurs des menaces, alors même que l’ensemble du corps professoral l’exigeait.

Ce jour-là a commencé à grandir en moi un sentiment de solitude qui ne m’a jamais quitté depuis. Pendant les années qui ont suivi, les attaques antisémites ont atteint un pic historique depuis la Shoah, dans l’indifférence générale. Mon rabbin, connu pour ses positions en faveur du dialogue interreligieux a été tabassé au cri de "vive la Palestine". Des membres de mon mouvement de jeunesse, ouvertement pacifiste, ont été rués de coups au point de finir en sang à l’hôpital au cri de "Bush Sharon assassins". Bien sûr, il y avait ceux qui se mobilisaient: Sarkozy ministre de l’Intérieur en guise de messie, Hollande chef des socialistes bien décidé à montrer sa détermination sur le sujet, le maire de Paris qui exprimait sa solidarité…

Mais aucune de leurs déclarations n’a jamais arrêté la moindre agression. Au lycée, les incidents se multipliaient et il fallait supplier les professeurs et la direction pour qu’ils daignent nous croire, ou, pire, devoir demander à des non-juifs d’aller témoigner des incidents pour que ces déclarations soient jugées crédibles. Le point de rupture a été atteint en 2006. Depuis des années je me disais: "il va y avoir un mort et ça sera la révolution". Le 13 février, Ilan Halimi était torturé et assassiné. Je ne compte plus ceux qui, parmi mes amis, m’ont affirmé: "ce n’est pas un crime antisémite, dire que les Juifs ont de l’argent c’est juste une vérité, même moi je le dis".
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mardi 21 avril 2020

Shoah: La pendaison de 20 enfants juifs à l'école de Bullenhuser Damm il y a 75 ans


Les vingt enfants pendus dans l'ancienne école de Bullenhuser Damm, à Hambourg, en Allemagne, pendant la nuit du 20-21 avril 1945, par les Nazis, pour effacer toute trace des expériences médicales par le médecin SS Kurt Heißmeyer au camp de concentration de Neuengamme:
Alexander Hornemann, 8 ans, Pays-Bas
Eduard Hornemann, 12 ans, Pays-Bas
Marek Steinbaum, 10 ans, Pologne
Marek James, 6 ans, Pologne
Walter-Jacob Jungleib, 12 ans, ex-Yougoslavie
Roman Witonski, 7 ans, Pologne
Roman Zeller, 12 ans, Pologne
Sergio de Simone, 7 ans, Italie
Georges André Kohn, 12 ans, France
Eduard Reichenbaum, 10 ans, Pologne
Jacqueline Morgenstern, 12, France
Surcis Goldinger, 11 ans, Pologne
Lelka Birnbaum, 12 ans, Pologne
Eleonora Witonska, 5 ans, Pologne
Ruchla Zylberberg, 10 ans, Pologne
H. Wasserman, 8 ans, Pologne
Lea Klygerman, 8 ans, Pologne
Rywka Herszberg, 7 ans, Pologne
Blumel Mekler, 11 ans, Pologne
Mania Altman, 5 ans, Pologne


@ L'Association des Enfants de Bullenhuser Damm
En avril 1945, les armées alliées ont déjà pénétré loin dans l’Allemagne nazie. L'issue de la guerre ne fait plus aucun doute, même s'il va falloir attendre le 8 mai pour que la capitulation inconditionnelle soit signée. À ce stade, ceux qui se savent coupables de crimes sont occupés à éliminer autant de preuves que possible.

À ce moment là, 20 enfants juifs entre cinq et douze ans se trouvent encore dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Il y a dix filles et dix garçons, dont deux paires de jumeaux. Durant des mois, le médecin SS Kurt Heißmeyer a abusé d'eux comme cobayes pour ses expériences médicales: il a injecté aux enfants vivants des bacilles tuberculeux sous la peau et dans les poumons à l'aide de sondes. Il leur a ensuite chirurgicalement enlevé les ganglions lymphatiques. Au cours d'une interrogation en 1964, Heißmeyer déclarera qu'il n'y avait eu pour lui, "aucune différence fondamentale entre les juifs et les animaux de laboratoire."

Le 20 avril 1945, les enfants, ainsi que quatre des prisonniers adultes qui s'occupaient d'eux au camp, sont amenés dans un grand bâtiment à Hambourg, une ancienne école. C'est l'école de Bullenhuser Damm, qui sert d'avant-poste au camp de Neuengamme. Il est presque minuit quand ils arrivent. Parmi les adultes, deux docteurs français, Gabriel Florence et René Quenouille, ainsi que les hollandais Dirk Deutekom et Anton Hölzel. Le groupe est amené à la cave. Les adultes sont pendus à un tuyau au plafond dans la chaufferie. On injecte de la morphine aux enfants, puis, une fois endormis, on les pend aux crochets sur le mur. Le SS Johann Frahm doit peser avec le poids de son corps sur les enfants qui sont si maigres que le nœud ne peut pas se refermer autour de leurs cous. Dans un interrogatoire en 1946, Frahm dira qu'il a "accroché les enfants au mur comme des tableaux". Aucun d'entre eux n'a pleuré.

Le groupe suivant est ensuite pendu, 24 prisonniers de guerre soviétiques. Jusqu'aujourd'hui, on ignore leurs noms.

La vie suivit son cours à Hambourg, comme si le meurtre des enfants n'était jamais arrivé. L'école redevint une école, où les élèves n'apprirent jamais ce qui s'était passé dans la cave du bâtiment. On ne rechercha jamais les parents ou les familles des victimes, et les criminels furent vite oubliés. Seuls quelques ex-détenus du camp de concentration de Neuengamme vinrent chaque année apporter des fleurs à Bullenhuser Damm.
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Lire également
l'article de Wikipedia:
Enfants de Bullenhuser Damm
l'article de Tom Gross:
THE CHILDREN OF BULLENHUSER DAMM
l'article:
Joachim Hirsch, 7 ans, exterminé à Auschwitz il y a 75 ans. Souvenons-nous. Et le témoignage de Tadeusz Borowsky