lundi 7 novembre 2011

'Shoah Hebdo' par un proche de Dieudonné

"Je n’admets pas le détournement de cette une «Charia Hebdo» en «Shoah Hebdo» (ndlr: faite par un proche de Dieudonné, l’humoriste) où un juif orthodoxe échange un des six millions de morts juifs durant la Seconde Guerre mondiale contre la création d’un Etat palestinien."

Source: le blog de Joël Rubinfeld


Article d'Antonio Scavuzzo paru dans La Nouvelle Gazette du 4 novembre 2011 (Extraits):

Après les caricatures de Mahomet dans le quotidien danois Jyllands-Posten en 2005, ou celles de France Soir et Charlie Hebdo - déjà - en 2006, voici une nouvelle affaire. Cette fois, c’est la «Une» du Charlie Hebdo de cette semaine qui fait scandale. Tout comme la destruction des locaux du journal satirique par un cocktail molotov, dans la foulée de la parution de la caricature.


Le débat a fait rage entre les défenseurs de la liberté d’expression et des musulmans offensés parce qu’ils voient comme «une insulte» pour leur religion. D’ailleurs, ce numéro spécial intitulé «Charia Hebdo» s’est arraché comme des petits pains à Charleroi. Plus un numéro à se mettre sous la dent... À la librairie Huwart à Mont-sur-Marchienne où trois exemplaires sont en vente chaque semaine - chose déjà très rare dans nos contrées -, les demandes n’ont pu être comblées, loin de là.

Conscient du débat que cela provoque dans la société, La Nouvelle Gazette a demandé aux différents représentants des communautés religieuses de Charleroi s’ils acceptent l’idée même de caricature de Dieu. Mais aussi leur réaction sur les représailles. Cela en sachant que les confessions musulmane comme juive condamnent toute représentation du Tout-puissant. Et plus précisément du Prophète, pour l’Islam. [...]

Chez les Israélites de Charleroi, on use aussi de la langue de bois [comme chez les musulmans et les chrétiens]. Là aussi, le sujet est jugé trop sensible. «Je suis indigné de la violence et de la brutalité de l’attentat. Nous sommes contre cela, lance Pierre Konopnicki, président de la communauté. Les caricatures? Je ne me prononcerai pas à ce sujet...»

Nous nous sommes donc tournés vers un autre éminent membre de la communauté juive: Joël Rubinfeld, ancien président du comité de coordination des organisations juives de Belgique.


«Je lis Charlie hebdo et je ris très souvent des caricatures. On peut caricaturer, les dieux, les saints, les prophètes. Il faut souligner que Charlie Hebdo brocarde surtout le pape, bien plus que Moïse, Jésus ou Mahomet. Je peux cependant comprendre que ça heurte des sensibilités, quelle que soit la religion. Mais j’ai été plus choqué par cette pièce de théâtre où des excréments étaient posés sur la figure de Jésus, admet-il. C’est la proportionnalité de la réaction qui ne va pas. Dans un état de droit, il y a un cadre légal: ceux qui ne sont pas d’accord peuvent saisir les tribunaux. C’est ce qu’avait fait le grand recteur de la mosquée de Paris, lors d’une précédente affaire de caricatures dans Charlie Hebdo. En venir à un acte de terrorisme, c’est grave. Si on avait caricaturé mon dieu? Cela a déjà été fait. Nous avons une grande tradition d’autodérision pour cela. Par contre, je n’admets pas le détournement de cette une «Charia Hebdo» en «Shoah Hebdo» (ndlr: faite par un proche de Dieudonné, l’humoriste) où un juif orthodoxe échange un des six millions de morts juifs durant la Seconde Guerre mondiale contre la création d’un Etat palestinien. S’en prendre aux Justes, c’est différent: on n’attaque pas une croyance, mais la mémoire des défunts. On mélange tout», s’indigne-t-il. [...]

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Je ne serais pas surpris d’en connaitre les auteurs de ce torchon antisémite. Esperons que la justice les trouveras et qu’ils seront punis.

Pour Charlie Hebdo (qui est resté au niveau de pipi, caca, boudin), c’est triste de devoir reconnaitre qu’un journal satirique de gauche (leur sectarisme n’a rien à envier aux orthodoxes religieux de tout bord qu’ils critiquent à longueur de pages et de caricatures sans parler de leur défense systématique à la KOZ) a été le seul à avoir eu le courage de critiquer les dérives de l’islam .

C’est dire le fond de poubelle qu’est devenu la grande majorité de qu’on appelle encore pompeusement la « presse française ».

Disons le crument, impoliment, vulgairement, grossièrement, trivialement, bassement, bestialement mais Ô combien justement, correctement précisement, exactement, pointilleusement, rigoureusement : c'est devenu un fond de chiottes.

Franco