mardi 30 avril 2013

Le Juif progressiste que le cheick Qaradawi ne supporte pas

"Nous n'allons pas permettre que les Juifs profanent nos universités, propagent leurs idéologie sioniste et lavent le cerveau de nos étudiants" (Gamal Zahran, député égyptien, 2007)

Elder of Ziyon rapporte que le très respecté cheick al-Qaradawi [Qui est le cheikh Qaradawi, interdit de séjour en France?] a refusé de participer à la 10e conférence de Doha pour le dialogue
interreligieux en raison de la présence de Juifs (un seul Juif?) qu'il accuse d'avoir "usurpé la Palestine". EoZ révèle que le Juif en question - apparemment le seul Juif à y avoir participé - est Reuven Firestone, un rabbin gauchiste, professeur d'études médiévales juives et islamiques à l'Hebrew Union College, et fondateur et co-directeur du Center for Muslim-Jewish Engagement. Il a écrit des livres sur le judaïsme pour les musulmans et sur l'Islam pour les Juifs.  Comme le dit EoZ, Firestone est le plus pro-Islam possible qu'un non-musulman puisse être mais pour beaucoup de musulmans, comme pour le Cheick Qaradawi, du fait qu'il est juif, il représente une menace pour l'Islam.  M. Firestone a même écrit un article dans lequel il contextualise l'antisémitisme en islam... tout en admettant que l'antisémitisme est omniprésent en Egypte.  Reuven Firestone peut trouver toutes les excuses à cet antisémitisme qu'il veut mais il ne les fera pas changer d'avis.  A propos, le cheick rendra visite à ses fans à Gaza le 8 mai.

Extraits:  In 2007, Firestone was invited to give a lecture at Ain Shams University but he ended up causing an uproar when it was revealed that he was Jewish - and a rabbi, to boot. 

lundi 29 avril 2013

Le Soir interviewe Khalil Zeguendi dénonciateur du "phagocytage sioniste" de la Belgique

"Numériquement et au niveau de la présence de plus en plus remarquée des jeunes issus de l'immigration arabo musulmane, ce phagocytage sioniste est en passe de devenir un mythe éculé.  Et cela leur fait mal. Ils doivent savoir qu'ils ne sont plus les seuls à donner le LA et à orienter l'opinion aujourd'hui. Et cette tendance va aller en s'accélérant et en s'accroissant." (Khalil Zeguendi)

Les foudres se sont déchaînées sur Luc Trullemans, M. Météo de RTL, suite à la publication sur sa page Facebook d'un texte critique des musulmans, après une agression de quatre contre un.  Par contre, Ricardo Gutierrez du Soir interviewe aujourd'hui M. Khalil Zeguendi . Celui-ci s'en prend régulièrement aux Juifs - qu'il appelle comme il se doit les sionistes belges. On notera que dans sa diatribe anti-sioniste publiée sur son blog en 2010, il évoque clairement et avec raison l'importance "numérique" de la présence arabo musulmane en Belgique face à la minuscule communauté 'sioniste'.  Voici ce que nous rapportions en 2011. La diatribe dont on appréciera le style se trouve toujours sur son blog.  Et visiblement ses idées ne dérangent pas en Belgique, au contraire.

Terreur sioniste - Ce qui fait râler les sionistes de Belgique (29/10/2011)

Il fut un temps où les sionistes faisaient la pluie et le beau temps au sein des institutions politiques et universitaires et même au niveau des médias de chez nous.  Ils faisaient passer comme une lettre à la poste leurs mensonges relatifs à l'état d'Israel qu'ils présentaient comme le petit David faisant face au méchant Goliath et terrorisaient quiconque "osait" contester cette version.  Le réchauffé qu'ils sortaient systématiquement de leur micro ondes sous forme d'accusation d'antisémitisme contre quiconque osant braver l'interdit consistant à critiquer la politique d'Israel, ne fonctionne plus.

TOUT CELA EST FINI AUJOURD'HUI !!!

Les Juifs sur le 'Mur des Cons': épinglés comme le furent leurs ancêtres?

Evidemment, cette affaire est en tout point choquante.  Mais le fait le plus choquant est que les photos des pères de deux jeunes femmes qui ont été violées et tuées par leurs violeurs y soient placardées.  Il est également troublant que tant de Juifs y figurent.

Dans Contrepoints,  Guy Sorman, qui s'est retrouvé épinglé sur le 'Mur des Cons' écrit:
[...] Me voici donc épinglé cette semaine sur le Mur des Cons du Syndicat de la Magistrature, en compagnie d'Alain Minc, Jacques Attali, Alexandre Adler [1]. Je n'ai avec ceux-ci en commun, que mes origines: ce qui est troublant. Ce Mur serait-il celui des lamentations?  Je redoute l'indépendance de ces juges-là qui, en 1940, m'auraient déjà épinglé comme ils épinglèrent mes ancêtres.

[1] Ajoutons que s'y trouvent également Eric Zemmour, Pierre Balkany, Bernard Kouchner, Jack Lang, Pierre Lellouche, Alain Bauer... à côté de Dieudonné et d'Alain Soral...

dimanche 28 avril 2013

Le Telegraph: le Hamas entraîne les enfants à tuer avec des Kalashnikovs, des grenades et des explosifs

Daily Telegraph: Palestinian schoolboys are learning how to fire Kalashnikovs, throw grenades and plant improvised explosive devices as part of a programme run by Hamas's education ministry.  La suite.

La page Facebook sulfureusement antisémite du suspect d'Istres

Sur son profil Facebook, Karl Rose, le suspect, révèle aime un seul ouvrage "Le Judaïsme est est une escroquerie de 4000 ans" et défend le tueur de Juifs Mohamed Mehra.  La réalité, à part ce que nous livre Facebook, est qu'on sait très peu sur lui, même pas si c'est son vrai nom.



Une page Facebook sulfureuseSa page Facebook laisse en effet place au doute. Le suspect se présente en effet comme "un braqueur de fourgons", il affiche clairement ses goûts pour des ouvrages antisémites et défend la thèse du complot dans l’affaire Merah. Selon lui, le "tueur au scooter" n’a pas commis les sept meurtres qui lui sont reprochés.

samedi 27 avril 2013

L'incroyable ignorance d'Elie Arié, chroniqueur à Marianne, sur l'Inquisition

"Il y a près de trente ans il advint dans la ville de Valladolid que Don Lope de Vera, natif du bourg de San Clemente dans la Manche, fut brûlé vif pour avoir judaïsé. Il s'avéra que cet homme était de sang noble, mais on découvrit que la nourrice qui l'avait allaité était de sang infect [juif]". (Francisco de Torrejoncillo, moine franciscain, Centinela contra judios, 1674)

Victor Perez: Elie Arié est chroniqueur associé à Marianne, mais tient également un blog dans lequel il affirme L’avenir perdu du sionisme. S’il est grotesque de donner à cet individu une quelconque importance, il est en revanche intéressant de se pencher sur sa vision du conflit proche-oriental. Regard commun à tant d’autres cachés derrière le paravent de l’antisionisme et braillant à "l’illégitimité" de l’Etat d’Israël. [...]  D’entrée il assure "La création de l’Etat d’Israël a été une mauvaise réponse à un vrai problème: le vrai problème, c’est l’antisémitisme ; la mauvaise réponse, c’est la création d’un Etat  (on voit bien, d’ailleurs, que, sans antisémitisme, il n’y aurait jamais eu d’Etat d’Israël, et que les antisémites sont les plus grands sionistes de fait, même s’ils ne l’ont jamais compris)". [...]

Or l'article de Victor Perez n'a pas plu à Elie Arié, grand admirateur de Shlomo Sand et comme on l'a vu grand pourfendeur d'Israël, et il l'a fait savoir sur le blog de Victor.  Ignorant visiblement les infâmes statuts de "pureté de sang", il écrit ceci sur l'Inquisition qu'il qualifie du haut de sa belle ignorance "un fait historique":

"Vous semblez ignorer un fait historique: les grandes persécutions antisémites du passé étaient toutes fondées sur la religion; par exemple, sous l'Inquisition, il suffisait à un juif de se convertir au catholicisme (et de ne pas continuer à pratiquer le judaïsme en secret) pour y échapper [...]"


C'est tout à fait fantaisiste et dangereux de véhiculer de pareilles affirmations.  Nathan Wachtel, professeur honoraire au Collège de France, nous apprend ce que fut véritablement la nature de l'Inquisition et son obsession avec la "pureté du sang". Repris de l'introduction de La Logique des Bûchers, Seuil, 2009.

"... les nouveaux-chrétiens dans leur globalité furent bientôt soupçonnés d'hypocrisie, de pratiques hérétiques judaïsantes, d'apostasie. Et comment rendre compte de leur tendance irrépressible à verser dans l'hérésie, sinon par des causes innées, par un effet inéluctable du sang impur qu'ils avaient reçu de leurs ancêtres?  C'est ce qu'affirme explicitement Le Dictionnaire des Inquisiteurs, publié en 1494, à l'article "Apostasie": "Les Juifs se transmettent de père en fils avec le sang la perfidie de la vieille loi".  Or un glissement s'opère d'une explication d'ordre théologique se référant au déicide à une représentation physiologique selon laquelle le sang sacré du Christ s'est transformé, pour le châtiment des Juifs, en ce sang infect dont ils sont affligés.  Dans son Bref discours contre la perfidie hérétique du judaïsme, publié à Lisbonne en 1622, Vicente da Costa Mattos reprend le thème de cette souillure héréditaire un l'ouvrant sur tous les clichés de l'antijudaïsme traditionnel:

[...] des descendants en ligne directe de ceux qui, à la mort de Jésus-Christ, le vrai Messie, ont pris sur eux et sur leurs fils le sang sacré qu'il a versé sur la Croix pour le salut de tous, il est avéré qu'ils souffrent de flux de sang, de purgations et de menstrues [...]. On dit que les fils des Juifs de cette caste, à leur naissance, ont la main droite pleine de sang et collée à la tête".

vendredi 26 avril 2013

Pays-Bas: devinez donc qui est laid, fourbe, menteur, corrompu, fauteur de guerre?

Tom Lantos, président démocrate de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et survivant hongrois de la Shoah, a eu raison d'affirmer que "l'Europe n'a pas été aussi scandalisée par Auschwitz qu'elle ne l'est par Guantanamo". Tom Lantos avait fait cette remarque en 2007 après avoir reçu une délégation de parlementaires des Pays-Bas emmenées par Harry van Bommel.  Ceux-ci avaient eu le culot de le rabrouer au sujet de Guantanamo.  C'est ce même Harry van Bommel qui avait manifesté à Amsterdam en 2009 contre l'opération lancée par Israël en janvier dans la bande de Gaza contre les terroristes du Hamas où on le voyait appeler à l'intifada contre le peuple juif d'Israël, pendant qu'autour de lui on hurlait "Les Juifs, les Juifs au gaz"VIDEO  Tom Lantos est décédé à peine trois mois après cette pénible visite. Hommage lui avait été rendu dans ce site le 12 février 2007 (Décès de Tom Lantos).

Visiblement les Hollandais ont un problème avec les Juifs et Israël.  Le dessinateur Jos Collignon vient une fois de plus rappeler aux Hollandais que les Juifs israéliens sont un peuple d'une laideur repoussante et des fauteurs de guerre.  Sources: Brabosh et Tundra Tabloids.
En 2012, le même journal De Volkskrant - l'un des principaux journaux des Pays-Bas et favori des élites intellectuelles - avait publié une autre caricature de Jos Collignon qui montrait Geert Wilders, leader d'un parti conservateur très critique de l'islam, qui recevait de grosses liasses d'argent qui lui étaient tendues par une main anonyme qui désigne clairement des Juifs ou Israël. Wilders dit en hébreu: "Je vous remercie sincèrement et ne vous inquiétez pas".

jeudi 25 avril 2013

Europe: "Ils nous ont tués et nous leur manquons maintenant..."

Musée: un Juif deux heures par jour dans une vitrine en verre à Berlin...
Les musées juifs, les mémoriaux juifs, les festivals juifs sont à la mode en Europe.  C'est paradoxal et intrigant venant d'un continent qui a voulu se débarrasser des Juifs en les exterminant et où la présence juive est minime et sa culture ne brille plus comme auparavant.  Dans un article paru dans le Jerusalem Post (They killed us and now they miss us), Abe Novick analyse le phénomène.  Novick rappelle que les Etats-Unis connaissent également une "frénésie commémorative" (le mémorial du Vietnam, de la Seconde Guerre Mondiale, des attentats du 11 Septembre), mais que, contrairement à l'Europe, les
Etats-Unis n'ont pas exterminé les victimes qu'ils honorent.  Il écrit: "Et pourquoi donc l'Europe entière ne voudrait pas nous ravoir? Nous leur avons tant donné. En dehors de Freud, Einstein et Marx, nous avons donné à l'Europe de l'art, de la musique et une grande part de son esprit culturel. Et qu'ont-ils fait? Ils se sont débarrassés de nous. Maintenant, ils construisent des musées pour nous commémorer, des mémoriaux pour nous immortaliser. On peut se demander, pourquoi? Est-ce de la culpabilité? De la honte? Ou comme Bettauer [auteur de La Ville sans Juifs] l'a imaginé avec clairvoyance qu'un véritable sentiment de perte existe et que nous leur manquons."   On peut aller plus loin et s'interroger sur la signification de la frénésie anti-israélienne (Lionel Jospin et Hubert Védrine critiquent Israël) et de la montée de l'antisémitisme.  Un symptôme de ce manque?

[...] They killed us and now they miss us.  No? Well, beyond just these recent architectural creations, there are a number of other cultural signs that would suggest they do.

Where is klezmer music hotter than anywhere else? New York? Jerusalem? Guess again.  By the end of the last millennium and still growing according to a San Francisco Chronicle headline in ‘98 that read, “In Today's Berlin, It's Hip to Be Klezmer.” The story went on to say, “The playful Jewish music is the rage in Germany's biggest city, and a community once wiped out is getting back on its feet.”

Coinciding with art and music, one of the most popular films that hit Germany in the last decade was Alles auf Zucker! or Go for Zucker! It was billed as being the first German-Jewish comedy since World War II and back when it opened in 2004, according to The New York Times, it “attracted huge audiences all over Germany. Its success suggests that humor could be an unconventional form of therapy for the strained relations between Jews and gentiles in Germany.” How nice.  The weekly magazine Der Spiegel commented, The audience is not laughing at the Jews but together with them. This is definitely a step in the right direction.” Oy.

Today back in Berlin’s Jewish Museum, 70-years after the Holocaust, a Jew sits in a glass box on display and answering questions from visitors about, well, what it’s like to be a Jew living in Germany. The questions are based on entries in the museum guest books from over the years and include, “Is Hollywood controlled by the Jews?” and “Are Rabbis allowed to get married?”

mercredi 24 avril 2013

Guy Millière interviewé par Jean Robin sur 'L’Etat à l’étoile jaune'

Enquête et DébatGuy Millière publie un nouveau livre, sur l’Etat d’Israël cette fois, intitulé L’Etat à l’étoile jauneque nous annoncions ici. Dans l’interview qu’il nous a accordée, il aborde les questions du sionisme, de Bernard-Henri Lévy, du rabbin Bernheim, du dîner annuel du CRIF, du leadership de la communauté juive et de bien d’autres sujets. Voici la vidéo de l’interview, suivie des questions que nous [Jean Robin] lui avons posées.
Guy Millière interviewé par Jean Robin - vidéo
1. Pourquoi avez-vous écrit ce livre maintenant et quel est son thème?
2. Pourquoi cette couverture avec les symboles de l’islam, du communisme, du christianisme et du nazisme qui viennent s’empaler au cœur de la croix de David?
3. Dans son dernier livre qui vient de sortir, Un monde qui s’embrase, Laurent Arthur du Plessis explique que "Israël est la terre d’une seule bombe. C’est-à-dire qu’elle n’a pas le droit de subir une seule bombe atomique sur son territoire en ce sens que vu son exiguïté (22 000 km²), la première sera la dernière". Ce fait-là est rarement rappelé pour expliquer la situation de tension particulière dans laquelle se trouve les Israéliens, et qui pourrait paraître vu de loin comme de la paranoïa. Les Israéliens sont-ils paranoïaques selon vous?
4. Je vous cite: ”Le peuple juif israélien reconnaît l’antisémitisme, même quand on l’appelle «anti-sionisme». Il sait que l’heure n’est plus au sionisme, parce qu’Israël existe et n’est plus un projet ou un vœu, mais une réalité” . Voilà des années que je dis ça partout dans les milieux juifs que je fréquente, j’ai essayé de convaincre Me Goldnadel, en vain, je l’ai écrit dans Actualité juive en 2008, vous êtes le premier intellectuel pro-israélien à ma connaissance à reprendre cette idée, bravo mais pourquoi selon vous tant d’intellectuels et de politiques sont encore attaché au terme de sionisme, qui délégitimise Israël?

mardi 23 avril 2013

Il tue deux étudiants, Abbas et l'OLP le qualifient de héros et l'Europe se tait

Incitation à la haine: Abbas avait promis à Obama d'y mettre fin ... Pour les Européens Abbas est un modéré et PMW, se référant à des sources palestiniennes citées, souligne, par ailleurs, que "selon la législation de l'Autorité palestinienne, le meurtrier Abd Rabbo, qui a servi 29 ans en prison, doit recevoir un salaire mensuel, versé par celle-ci, de 10.000 shekels – environ 2.100€ -, ce qui est près de quatre fois le salaire moyen que paie l'Autorité palestinienne à ses fonctionnaires – soit 2.882 shekels ou environ 605€ - et sept fois le salaire minimum dans l'Autorité palestinienne, qui est de 1.450 shekels, soit environ 306€".

Par Hélène Keller-Lind:

Revital Seri
En octobre 1984 Ron Levy et Revital Seri, tous deux étudiants à l'Université Hébraïque de Jérusalem, faisaient une randonnée dans un wadi près de Jérusalem. Armé d'un fusil qu'il avait volé à un soldat, un Palestinien les avait attaqués, ligotés, avait tiré sur eux à bout portant, les tuant. Jugé, il a été condamné à vie par deux fois. Aujourd'hui Mahmoud Abbas, les ministres de la Culture, des Affaires des prisonniers de l'Autorité palestinienne ou le gouverneur de Ramallah encensent l'assassin, le qualifiant de héros et sa mère dit sa fierté.

Ron Levy
L'histoire est navrante, comme tant d'histoires semblables. Une étudiante de 22 ans, Revital Sery, un étudiant de 23 ans, Ron Levy, tous deux inscrits à l'Université Hébraïque de Jérusalem, faisaient une randonnée dans un wadi près de Jérusalem. Surgit un Palestinien, Issa Abd Rabbo. Il est armé, car il vient de voler le fusil d'un soldat. Il attaque les deux jeunes gens, les ligote, leur met des sacs sur la tête et les tue en tirant sur eux à bout portant.

lundi 22 avril 2013

Lionel Jospin et Hubert Védrine critiquent Israël et ... Obama

Cette lettre rappelle utilement l'attitude des Européens, au moins pour ce qui concerne certaines éminences auto-désignées, dont les socialistes français Lionel Jospin et Hubert Védrine,  qui blâment Israël, traitent les Palestiniens comme des enfants, se désolent de la diplomatie américaine considérée par ces invétérés donneurs de leçons comme trop favorable à Israël. Les Israéliens ne manqueront pas de traiter cette lettre avec la dérision qu'elle mérite et les Palestiniens comprendront que ce genre d'attitude ne fait que diminuer l'influence que les Européens ont sur Israël et que de ce fait l'Union Européenne n'est pas en mesure d'offrir grand chose aux deux parties. Le parti pris, l'indigence du raisonnement et le refus d'affronter les faits dans cette lettre suggèrent tous que la situation de changera pas de sitôt. Et on pourra ajouter à ces remarques que l'Europe traverse une terrible crise mais que certaines élites responsables de cette situation désastreuse estiment qu'elles peuvent sans la moindre gêne continuer à donner des leçons au monde entier, désigner les bons et les mauvais, les innocents et les coupables...  Il n'est pas étonnant que les citoyens font si peu confiance aux politiques!

Elliot Abrams,  senior fellow for Middle East Studies at the Council on Foreign Relations, analyse la lettre rédigée par 19 éminences européennes [voir ci-dessous] qui critiquent Israël - sans mentionner une seule fois l'incitation à la haine des Juifs de la part de l'Autorité palestinienne et du Hamas ni de leur corruption - dans un article intitulé Why Europe can't bring peace to the Middle East.

Lady Catherine Ashton, the EU's top foreign policy official, has received a remarkable letter from the "European Eminent Persons Group on the Middle East Peace Process." This self-selected collectivity might more accurately be called the "Formerly Eminent Persons Group," inasmuch as the first word describing each one of its members is "Former," but I suppose that these Formerly Eminent Persons do indeed also represent the views of Currently Eminent European Persons.

The letter is important in one way: It shows that European official and elite thinking continues to blame Israel for everything related to the so-called peace process. To take one example, the letter states that:

"We have watched with increasing disappointment over the past five years the failure of the parties to start any kind of productive discussion, and of the international community under American and/or European leadership to promote such discussion. We have also noted with frustration and deep concern the deteriorating standards of humanitarian and human rights care of the population in the Occupied Territories."  [...]

The letter's greatest sins are those that are quite familiar in letters from Europe, whether from Formerly Eminent Persons or from Currently Eminent Persons: the sin of blaming everything on Israel and nothing on the Palestinians, demanding nothing of the Palestinians, and treating the Palestinians like objects rather than people. Nowhere does the letter mention the issue of anti-Semitic broadcasting and hate speech in Palestinian official media, nor the matter of the glorification of terrorism and terrorists by the PA, and the impact such conduct has on prospects for peace.

The letter takes a shot at U.S. President Barack Obama, saying that all he said and did during his trip to Israel "gave no indication of action to break the deep stagnation." Just talk from the Americans, you see; we are all, including Obama, seen as coddling Israel (and we do not even have Formerly Eminent Persons writing letters).

dimanche 21 avril 2013

Chuck Hagel: Israël a le droit de décider de frapper l'Iran

"Israël est une nation souveraine et toute nation souveraine a le droit de se défendre et de se protéger. C'est ce qu'Israël fera et doit faire."

Un contrat d'armement de plusieurs milliards de dollars avec Israël est conçu pour envoyer un "message clair" à l'Iran, a déclaré le secrétaire américain à la défense, Chuck Hagel.

Un important contrat de défense avec Israël envoie un "signal très clair" à l'Iran sur le fait que l'action militaire reste une option sur la table, a déclaré Chuck Hagel dimanche juste avant son arrivée en Israël pour une visite de deux jours.  On demandait au responsable américain si le package d'armes de plusieurs milliards de dollars est destiné à transmettre le message que les Etats-Unis sont prêts à envisager une frappe militaire pour empêcher l'Iran de remplir ses objectifs nucléaires militaires.

Visite d'Alain Juppé en Israël

M. Alain Juppé, Maire de la ville de Bordeaux, effectuera une visite en Israël du 21 au 23 avril.

M. Juppé se rendra en Israël à l’occasion de la Conférence annuelle sur le Développement Durable de la ville d’Ashdod, ville jumelée avec Bordeaux. Le 23 avril, jour de l’ouverture de la Conférence, M. Juppé effectuera une intervention en anglais, intitulé «Why cities can make a difference?».

Au cours de sa visite, M. Juppé s’entretiendra avec des personnalités politiques israéliennes, dont les maires des villes d’Ashdod, Beer-Shev’a, Shoam et Nazareth. Ces entretiens se tiendront autour de la thématique: environnement et politique locale. M. Juppé rencontrera également des acteurs du monde économique israélien. (Source: Ambassade de France en Israël)

mercredi 17 avril 2013

Margaret Thatcher n'a jamais cédé devant les terroristes

"Margaret Thatcher a appliqué sans faillir le plus sain de tous les principes politiques: un Etat ne doit jamais donner suite aux exigences des terroristes." (Robert Redeker)

Fragment de cocotte-minute utilisée pour fabriquer les deux bombes des attendats de Boston du 15 avril 2013.

Not easy to guess who bombed the Marathon 

Madame Thatcher: pourquoi tant de haine? par Robert Redeker

"Margaret Thatcher a appliqué sans faillir le plus sain de tous les principes politiques: un Etat ne doit jamais donner suite aux exigences des terroristes."

"«La femme est l’avenir de l’homme» chantait bêtement Jean Ferrat. Or, que Madame Thatcher était une femme dérange profondément les conformismes contemporains. Si le culte de la femme règne en France, il s’agit d’un culte incapable de comprendre et d’intégrer Madame Thatcher. De fait, elle n’est pas la femme rêvée par Aragon et Ferrat, celle qui libérerait l’homme de lui-même. Au contraire, elle semblait être ce que l’homme n’est plus. Ce que depuis les années 70 les hommes refusent d’être. [...] Madame Thatcher était, non une femme libre, selon l’imbécile formule utilisée partout à tout propos, mais, chose beaucoup plus rare, un esprit libre."

Cet article de Robert Redeker a été publié dans Le Figaro le 11 avril 2013:

Le décès de Margaret Thatcher donne lieu dans les médias et dans l’internet, en particulier sur les réseaux sociaux, au déchaînement d’une déferlante de haine qui ne manque pas de sidérer. [...]

Notre époque ne pardonne pas à Madame Thatcher d’avoir été ce que Barrès dit de Napoléon: «un professeur d’énergie». Notre temps dénervé, fatigué, veut, surtout en France, des dirigeants lisses, consensuels, semblables au café décaféiné, désidéologisés, sans convictions. Des dirigeants sans caractère! Des dirigeants transparents, soumis à la déclaration de patrimoine! Bref, des dirigeants apolitiques. Or, la vraie politique est d’abord énergie. Elle est, comme chez Napoléon, énergie de l’idée. Notre modernité tardive ne le supporte pas. Seule l’Angleterre semble, loin du sommeil européen, avoir encore assez de vitalité pour habiter l’Histoire. D’où la haine dont Madame Thatcher est l’objet. [...]

mardi 16 avril 2013

Happy birthday Israel

In deepest appreciation to the Jewish state of Israel.

Via Tundra Tabloids from Finland.

Israël est-il plus qu'une péripétie? une parenthèse?, demandent-ils...

"D'ailleurs prêtons l'oreille. Cette hypothèse est de plus en plus ouvertement évoquée [...] On l'entend dans l'entourage même de l'actuel président de la République, Jacques Chirac. Au regard du temps long de l'Histoire, disent-ils, Israël est-il plus qu'une péripétie?  une parenthèse? Le royaume franc de Jérusalem n'a-t-il pas duré de 1099 à 1290, soit deux siècles?  C'est là le type de calcul que font aussi nombre de responsables arabes."  (Jean-Marie Colombani, 2002*)

"Joschka Fischer, qui a hérité la vision généreuse et ambitieuse de Willy Brandt sur les affaires internationales, attendit que Dominique de Villepin ait fini de lire ses feuilles bristol pour déclarer qu'il n'était pas question que l'Allemagne rejoigne une croisade anti-israélienne organisée par la droite française."  (Denis MacShane)

Un monde sans Israël version
Mahmoud Abbas
Chronique de Shmuel Trigano sur Radio J, du vendredi 29 mars 2013:

Ces jours-ci nous avons été les témoins de trois événements convergents qui, tous, portent le même message. L’important journal qu’est le New York Times a publié l’opinion d’un professeur de philosophie juif estimant que contester le droit d’exister d’un État juif n’a rien d’antisémite(1). Le journal Charlie Hebdo(2) annonçait quant à lui la disparition «dans quelques années» d’Israël, qualifié «d’Atlantide en sursis» car, selon lui, «Israël se suicide à petit feu». Enfin, Shlomo Sand, après nous avoir expliqué que le peuple juif et la Terre d’Israël n’existaient pas, a publié un livre dont le titre est tout un programme «Comment j’ai cessé d’être juif»(3).

Le même message suinte de ces 3 discours: l’État juif va disparaître, doit disparaître. On se souvient à ce propos de l’opinion qui circulait il y a quelques années dans les cercles du pouvoir en France et en Europe, à savoir qu’Israël était voué à la disparition par la force des choses, le rejet du monde arabe, la démographie, la petitesse des Juifs…  Nous sommes ainsi fixés sur les finalités profondes de la critique d’Israël ou sur l’intention inavouée des conseils réputés amicaux sur la politique qu’il faudrait suivre. [Voir la citation de Jean-Marie Colombani ci-dessus.]

lundi 15 avril 2013

Nostalgie du temps béni d'Arafat quand l’aide internationale était volée

La belle propriété d'Abbas dans le 'camp
de concentration' de Gaza
Palestiniens: Pourquoi Salam Fayyad n’a aucune chance contre le Fatah, par Khaled Abu Toameh

Les dirigeants du Fatah sont nostalgiques du temps de Yasser Arafat, quand ils étaient en mesure de voler l’aide internationale consacrée à aider les Palestiniens.  Le problème des Palestiniens avec Fayyad, c’est qu’il n’est pas détenu dans une prison israélienne.  Pour eux être 'diplômé' d'une prison israélienne est encore plus important que de fréquenter n'importe quelle université.

Au cours des dernières semaines, l’administration américaine a repris ses efforts pour parvenir à la paix non seulement entre Israël et les Palestiniens, mais aussi entre président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et son Premier ministre, Salam Fayyad.  Ces efforts, cependant, semblent avoir échoué: Fayyad est apparemment près de la porte de sortie.  Au cours des dernières années, Abbas et sa faction du Fatah ont essayé de se débarrasser de Fayyad, mais en vain.  Abbas et le Fatah voient Fayyad instruit et possesseur de diplômes occidentaux, nommé Premier ministre en 2007 à la demande des pays européens et américains, comme une menace pour leur contrôle sur l’Autorité palestinienne en général et de ses finances en particulier.

dimanche 14 avril 2013

Médias français: Gilles Bernheim et Stéphane Hessel - deux poids deux mesures

Dès que la presse rapporta que Gilles Bernheim le grand Rabbin de France avait plagié certains écrits, l'Express "prouve rapidement" qu'il "ne serait pas "agrégé de l'Université" comme il l'a affirmé par le passé" et à l'instant même l'information fut relayée par tous les médias.  Et le mot "mentir" est lâché: "Mais de plagiaire récidiviste, le voilà accusé de mentir sur son CV."!

Cette sévérité contraste avec la mansuétude réservée au grand chouchou des médias, feu Stéphane Hessel. Pendant des années les médias français ont répété la fausse (et bien plus grave information) que Stéphane Hessel, "l'inventeur du tourisme d'indignation", était le coauteur de la Déclaration des droits de l'homme.  Quelques auteurs et blogs ont pourtant signalé que le "santo subito" n'y était absolument pas associé. Et le bobard continue de circuler, même au-delà des frontières (voir à la fin du message): par exemple le Belge Daniel Salvatore Schiffer béat d'admiration écrivait le 27 février dans Le Point: "le précieux rédacteur de la charte du Conseil national de la Résistance ainsi que de la Déclaration universelle des droits de l'homme. La perte de cet incomparable et généreux humaniste, esprit aussi éclairant, sur le plan philosophique, qu'éclairé, au niveau éthique, laissera, bien sûr, un vide désormais difficile à combler, même si nul n'est certes irremplaçable, au sein de l'intelligentsia française et internationale".

Claude Moisy, journaliste, ancien PDG de l'AFP, dans Le Monde (05/03/2012) décrit bien la situation:

"Quasiment tous les médias ont aveuglément évoqué le rôle de coauteur de la Déclaration des droits de l'homme attaché à son nom. [...] La réalité est que pendant son séjour aux Nations unies, de 1946 à 1948, Stéphane Hessel n'a pris aucune part à la rédaction de la Déclaration qui eut lieu à ce moment-là.  L'affaire pourrait n'avoir qu'un intérêt anecdotique si le rôle de coauteur de la Déclaration attribué à tort à Hessel n'était devenu au fil des ans un des éléments constitutifs de sa célébrité et de la vénération qui a entouré la fin de sa vie. [...]

samedi 13 avril 2013

Trois observations sur la question israélo-palestinienne, par Hannes Stein

Cet texte du journaliste et écrivain allemand Hannes Stein énonce quelques vérités sur le conflit israélo-palestinien qu'il convient de rappeler. Nous apprécions tout particulièrement son rejet de l'approche sentimentale ("sentimental crap" - bisous bisous) du conflit.  Il ne s'agit pas de demander aux Israéliens et aux Palestiniens de s'aimer, mais de divorcer en bonne et due forme.

"Let me not mince words here: it is abso-fucking-lutely unimportant whether Israelis and Palestinians view each other with empathy. Whether they develop an understanding or whether they enjoy each other’s cooking. They don’t have to like the other side, not particularly, and they don’t have to learn to live with each other. All this is sentimental crap. This conflict does not belong to the kind where a slightly dysfunctional couple has to overcome certain marital difficulties. This whole thing is about DIVORCE: How can the competing parties best be seperated? Who will get access to what and when? In short, how can Palestinians and Israelis best avoid each other? And what will happen to the party that is found in breach of the contract? [...] should there be peace it will not come through Israeli and Palestinian teenagers fiddling happily side by side while Daniel Barenboim stands at the helm with his baton."

Hannes Stein @ Die Achse des Guten: This blog is known for being pro-Israel. In a way this is a shame because here I would like to propose three simple observations on the Israeli-Palestinian conflict which, I believe, could be shared by everyone around: friends of Israel, critics of Israel, friends of the Palestinians, critics of the Palestinians, fans of Meretz, fans of Gush Emunim, followers of El Fatah (if there still are any), perhaps even some of those who sympathize with Hamas – as long as they agree that those annoying little thingies called facts are not completely irrelevant.

My three propositions are the following: 1) This is not a very interesting conflict. 2) There is no easy resolution to this conflict. 3) Peace, if it ever comes, will not come through reconciliation. Let me explain each point in turn.

1) This is not a very interesting conflict.
The most basic fact about the low-intensity conflict between Israelis and Palestinians, it seems to me, is that it is overreported. One can easily point to the reasons why should be so—the Jews-are-news-factor; then, Israel is a reporter’s paradize where everybody from top officials down is extremely talkative—AND you can be back from the battlefield at your hotel bar in time for cocktails.

vendredi 12 avril 2013

Le Monde et 'Offshore leaks': balancer un Rothschild même mort est toujours d’un bon rapport qualité-prix

"La mise en cause d’Élie de Rothschild relève d’une autre intention. Même mort, un Rothschild est vivant comme porteur d’un nom qui symbolise depuis deux siècles et demi la haute finance mondialisée (et accessoirement, mais on a tendance à l’oublier, l’essor économique de la France au XIXe siècle). Mettre en cause un Rothschild dans des affaires financières louches, ce n’est pas nouveau, et c’est toujours d’un bon rapport qualité-prix. Le signifiant Rothschild se suffit à lui même pour mobiliser les affects du peuple, avec les remugles antisémites associés.  Les notaires, bouchers en gros, promoteurs immobiliers de nos belles provinces qui avaient eu ces derniers jours quelques insomnies après la lecture du Monde peuvent retourner sereins à leurs activités habituelles. Dans sa grande magnanimité, Mme Nougayrède a décidé de leur épargner la honte du pilori en place publique."

Luc Rosenzweig @ CRIF: «Offshore Leaks»: le curieux tri sélectif du Monde

Dans l’hystérie générale provoquée par l’affaire Cahuzac, la course morbide au "plus transparent que moi, tu meurs!", le journal Le Monde vient d’apporter une touche d’hypocrisie qui devrait marquer, et pas d’une pierre blanche, l’histoire de ce prestigieux quotidien.

Le journal de Natalie Nougayrède (il faudra s’habituer à le désigner ainsi, jusqu’à nouvel ordre, ce qui permet de tenir ce brave Auguste Blanqui hors du coup) [Le Monde d'Erik Israelewicz, son prédécesseur, n'aurait pas agi exactement de la même manière???] s’est fait le distributeur en France des produits d’une multinationale du journalisme d’investigation. L’ICIJ (Consortium international du journalisme d’investigation) est une officine sise à Washington qui a été le réceptacle de milliers de documents relatifs aux paradis fiscaux fournis par d’anciens employés de blanchisseries exotiques d’argent baladeur. C’est pain bénit pour Le Monde, qui peut ainsi échapper aux foudres de l’imprécateur en chef de chez Médiapart: nous aussi on est cap’ de faire tomber des têtes et des grosses, même si elles sont proches d’un pouvoir dont nous avons favorisé l’avènement! Les millions de fiches, listings, mails dérobés par les «lanceurs d’alerte» révèlent quelques centaines de noms bien de chez nous ayant pratiqué l’optimisation fiscale dans des conditions qualifiées de «grises», c’est-à-dire pouvant aller de la limite de la légalité à la fraude fiscale caractérisée. [...]

Les documents en possession du Monde mettent des noms, sinon des visages, sur ce monde de la finance baladeuse dont notre président de la République avait fait son ennemi personnel. Parmi ces noms, le quotidien de Natalie Nougayrède choisit d’en livrer deux en pâture à ses lecteurs. Il s’agit de Jean-Jacques Augier, un proche de François Hollande, qui fut son trésorier de campagne lors de la présidentielle, et de feu Élie de Rothschild, membre décédé d’une illustre famille.

jeudi 11 avril 2013

Belgique: un journaliste algérien accuse les sionistes, le pays des Schtroumpfs et du chocolat etc

"Les sionistes, le Qatar et le royaume de l’émir des débauchés du Maroc, le vendeur de croissants Zitout et ses clients sont-ils derrière cette perquisition?" Selon le journaliste algérien Mohsen Abdelmoumen s'en prend aux sionistes ainsi qu'à la Belgique qui est selon lui le pays des Schtroumpfs, le pays du chocolat, un pays corrompu, un pays fascisant, qui a ses prisons à ciel ouvert, ses charognards etc. etc.  Et il accuse l'Occident d'avoir fabriqué du "savon de Marseille avec les ossements des algériens"...  Il est clair que tout le monde en Belgique n'appréciera pas ces propos!

Algérie Patriotique: Le domicile du journaliste algérien installé à Bruxelles, Mohsen Abdelmoumen, correspondant du quotidien La Nouvelle République, a été étrangement perquisitionné par la police belge. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette intrusion dans la maison de ce journaliste connu pour ses positions clairement affichées contre l’intégrisme islamiste, le sionisme et l’impérialisme. Trois courants qui ont le vent en poupe dans ce pays au bord de l’implosion, de plus en plus attiré par les pétrodollars des monarchies du Golfe. [...] 

Un Etat fascisant
Le journaliste dit avoir été menacé d’être emmené au commissariat en cas de refus de laisser les policiers visiter son appartement. "Mon seul délit, c’est mon patriotisme, je le revendique et je l’assume, ma plume s’aiguisant contre les mercenaires de l’Otan et les responsables pourris qui alimentent la contestation interne téléguidée par les forces impérialistes. Les sionistes, le Qatar et le royaume de l’émir des débauchés du Maroc, le vendeur de croissants Zitout et ses clients sont-ils derrière cette perquisition ? Qui a intérêt à me faire taire en me mettant la pression? S’agit-il des criminels sionistes ainsi que leurs valets saoudiens et qataris?» s’interroge-t-il. Et d’ajouter : «Est-ce que quand je défends l’intérêt de mon pays contre les charognards qui veulent le voir à feu et à sang, je dois subir une perquisition dans le pays des Schtroumpfs?» Mohsen Abdelmoumen exprime vivement sa colère quant à ce grave précédent. «A ceux qui ouvrent souvent leurs gueules en Algérie en parlant de dictature, je les invite à visiter les centres fermés abominables du royaume de Belgique, cela va calmer les ardeurs des faux prophètes du Canvas et de Freedom House au sud comme au nord de ma patrie», assène-t-il, affirmant que ce petit pays européen «est devenu un Etat fascisant». Il fait état, dans ce contexte inquiétant, du «mauvais traitement que subissent les étrangers en Belgique. Témoignant de la terrible persécution des Algériens dans ce royaume, il appelle le gouvernement algérien à revoir ses relations notamment économiques avec ce pays. [...]

En 2010 Frits Bolkestein invitait les 'juifs conscients' à quitter les Pays-Bas

Le site Lessakele publie un excellent article par Manfred Gerstenfeld sur l'antisémitisme et la haine d'Israël aux Pays-Bas.  On peut néanmoins se poser la question de savoir à quoi servirait une enquête de plus, comme l'auteur le demande, pour déterminer le degré d'antisémitisme au sein de la population.  Le dernier cas, montre ce qu'est devenu le schéma habituel: on constate un cas grave d'antisémitisme; la communauté juive dénonce et demande des mesures concrètes; les pouvoirs publics déclarent qu'ils sont déterminés à lutter contre l'antisémitisme qu'ils condamnent sans réserves et que des mesures vont être prises.  Et puis le scénario bien rôdé recommence et donne l'illusion aux Juifs européens qu'on peut agir et inverser cette tendance...  Or déjà en 2010, Frits Bolkestein estimait que la situation était sans espoir et s'est trouvé "au coeur d'une vive polémique dans son pays pour avoir incité les 'juifs conscients' à quitter les Pays-Bas où, selon lui, ils risquent d'être victimes d'un antisémitisme qui serait en expansion parmi les jeunes d'origine marocaine. "Les juifs conscients doivent réaliser qu'il n'y a plus d'avenir aux Pays-Bas", a affirmé l'ex-commissaire européen. M. Bolkestein leur conseille dès lors d'inciter leurs enfants à émigrer vers les Etats-Unis ou Israël."

Pourquoi les Pays-Bas deviennent-ils fous, dès qu’on aborde des thèmes relatifs aux Juifs? Par Manfred Gerstenfeld:

En février, les médias nationaux hollandais ont, "subitement, oublié" de traiter d’une émission de la principale chaîne de TV, où un certain nombre de jeunes Hollandais d’origine turque glorifiait Hitler, la Shoah et le meurtre de bébés juifs[1]. Le problème a attiré bien plus d’attention, sur la toile Internet en anglais[2]. Là-dessus, le Centre Simon Wiesenthal a rédigé une lettre officielle au Premier Ministre Mark Rutte, lui demandant d’enquêter sur l’ampleur de l’antisémitisme aux Pays-Bas[3]. Cette missive a, finalement, réussi à provoquer un débat salutaire, dans les médias et au Parlement. Dans l’intervalle, l’homme qui a interviewé ces jeunes, lui-même Hollandais d’origine turque, a dû entrer dans la clandestinité, à la suite de menaces de mort[4].

La réponse du Premier Ministre néerlandais Mark Rutte à la lettre du Centre Simon Wiesenthal est, à présent, du domaine public. Rutte écrit que les déclarations de ces jeunes sont "choquantes et répréhensibles". Il promet une série détaillée d’enquêtes et d’actions[5]. Il serait important que le Centre Simon Wiesenthal examine, un peu plus tard dans l’année lesquelles, parmi les promesses du Premier Ministre, se sont concrétisées. En effet, au cours de ces toutes dernières années, on a assisté à la tenue de trois discussions sur la question de l’antisémitisme, au Parlement hollandais. Elles n’ont, cela dit, mené à aucun résultat concret, dans la lutte contre l’antisémitisme, dans ce pays.

mercredi 10 avril 2013

Historien polonais: les Juifs ont provoqué la Shoah et participité activement à l'assassinat de leur peuple

Avertissement: il ne faut pas confondre cet individu qui enseigne en Pologne avec le Dr. Krzysztof Jasiewicz  de l'Université Washington and Lee (Ames Professor of Sociology and head of the department at Washington and Lee University). (Il a a condamné les propos de son homonyme polonais: (Disclaimer: I am not the Krzysztof Jasiewicz who gave the outrageous interview in the Polish magazine Focus-Historia about the Holocaust. We do share the same name but are not related. Prof. Jasiewicz is affiliated with the Institute for Political Studies of the Polish Academy of Sciences. I was a research fellow there from 1990 until 2006 but am currently not affiliated with the institute. You may compare his record, available at http://www.isppan.waw.pl/ksiegarnia/jasiewicz_notka.htm, with mine (see tabs above).)

Times of Israel

Krzysztof Jasiewicz, historien réputé, professeur à l’Académie polonaise des sciences et expert renommé en matière de relations entre Polonais et Juifs, a provoqué un scandale en affirmant dans une interview accordée au magazine très populaire polonais Focus-Historia, que les Juifs avaient pris une part active dans le massacre d’autres Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans l'interview intitulée "Les Juifs sont-ils eux-mêmes coupables?", il affirme:

"La thèse ridicule qui veut que les Juifs furent essentiellement tués par des Polonais a été inventée pour cacher le plus grand secret des Juifs: l'ampleur du crime commis par les Allemands n'a été possible que grâce à une participation active des Juifs à l'assassinat de leur peuple".

"Le problème avec les Juifs est qu'ils sont convaincus qu’ils sont le peuple élu. Ils considèrent qu'ils ont le droit de tout interpréter, y compris la doctrine catholique... Je suis convaincu qu'il est inutile de dialoguer avec les Juifs, car ça ne mène à rien".

Evoquant le massacre de Juifs par 340 voisins catholiques polonais, il déclare: "Je suis absolument convaincu que le crime commis dans le village de Jedwabne et les autres pogroms n'ont pas été perpétrés pour voler les biens des Juifs ou par vengeance pour les choses horribles que les Juifs ont commises envers les Polonais dans le passé. Les pogroms ont été commis parce qu'il y avait une très grande peur des Juifs". Et l'historien a précisé que les assassins se trouvaient dans une situation désespérée et "devaient se dire qu'ils commettaient des atrocités, mais que leurs petits-enfants leur en seraient reconnaissants. C'est une interprétation possible, même si elle ne justifie pas le crime".

Toujours dans la même veine il explique que le comportement des Juifs a provoqué l'Holocauste: "Pendant de nombreuses générations, les Juifs, mais non l'Église catholique, ont tout fait pour provoquer l'Holocauste. Et il semble que les Juifs n'ont pas retenu leur leçon et n'en ont tiré aucun enseignement".

mardi 9 avril 2013

Alain Finkielkraut: Stéphane Hessel a inventé 'le tourisme de l’indignation'

Qu’est-ce, de surcroît, qu’un kamikaze sinon un homme (ou une femme) qui explose d’indignation? Il faut être aveugle et sourd pour célébrer, en notre époque de fanatismes, l’indignation comme telle, l’indignation sans complément d’objet. C’est peut-être la raison pour laquelle Stéphane Hessel propose in fine un objet à l’indignation générale : Israël.

Causeur: Interview d'Alain Finkielkraut par Elisabeth Lévy

Elisabeth Lévy: Stéphane Hessel s’est éteint à l’âge de 95 ans. Que vous inspire l’encensement quasi général auquel sa mort a donné lieu?

Alain Finkielkraut : [...]  j’aurais respecté le délai de décence avant d’exercer mon droit d’inventaire sur Stéphane Hessel, sa vie, son oeuvre, s’il n’avait pas fait, dans la presse, l’objet d’un éloge délirant [1]. C’est le «Santo subito!» de Stéphane Hessel qui m’oblige à réagir. Et réagir, c’est relire tranquillement Indignez-vous !, le petit livre beige du nouveau siècle. Stéphane Hessel dit: «Le motif de la résistance, c’est l’indignation.» En d’autres termes: «Indignez-vous et vous serez résistants!» Mais la résistance, ce n’est pas cela. La résistance, c’est le courage. [...] Toute ma génération s’est demandé si elle aurait eu ce courage. Elle l’a espéré, elle l’a mimé, jusque dans les analogies les plus folles comme «CRS-SS!».

Stéphane Hessel dispense les jeunes de cette question. L’indignation suffit, dit-il. En même temps, différence essentielle avec le nazisme, il faut chercher pour trouver de quoi nourrir cette émotion fondamentale. «Regardez autour de vous», demande Stéphane Hessel. Il invente ainsi le tourisme de l’indignation. Aux jeunes qui, comme Primo Levi le dit dans Les Naufragés et les Rescapés, n’aiment pas l’ambiguïté car leur expérience du monde est pauvre, Stéphane Hessel parle le langage manichéen qu’ils ont envie d’entendre. Alors que la morale est faite de dilemmes et de conflits de devoirs, il leur enjoint de ne pas se casser la tête. [...] il est resté adolescent jusqu’à sa mort et c’est ce qui explique son succès dans une France désemparée par la crise mais qui aime d’autant moins réfléchir que l’éducation y est devenue, depuis quarante ans, une arme de déculturation massive.

lundi 8 avril 2013

Margaret Thatcher vouait une grande admiration à Golda Meir

Margaret Thatcher (1925-2013)
"Vous avez évoqué Golda Meir. Bien sûr, dans un sens, je suis son exemple. Je l'ai connue. Je l'admirais beaucoup. Je l'admirais beaucoup en tant que chef de guerre. J'admirais beaucoup son courage exceptionnel. J'admirais beaucoup la pionnière qu'elle était. Je l'admirais beaucoup en tant qu'être humain. Elle était chaleureuse, attentionnée, aimable envers tous ses concitoyens et envers les être humais du monde entier."

"You mentioned Golda Meir.  Of course, in a way, I follow in her footsteps.  I knew her.  I greatly admired her.  I greatly admired her as a war leader.  I greatly admired her tremendous courage.  I greatly admired her as a pioneer.  I greatly admired her as a human being, warm, thoughtful, kind, for all her fellow citizens and for human kind in the world as a whole."

Margaret Thatcher, Jérusalem, le 25 mai 1986.  Archives de la Fondation Thatcher.  Allocution de Mme Thatcher à l'occasion d'un dîner offert par le Premier Ministre israélien Shimon Peres.  Cité par Neill Lochery, Loaded Dice, The Foreign Office and Israel, 2007, Continuum, p. 183.

En 1968 Bertrand Russell dénonçait la logique retorse de l'antisémitisme masqué en antisionisme

Fin 1968, Bertrand Russell publia une lettre ouverte à Wladyslaw Gomulka, premier secrétaire du parti communiste polonais, pour protester contre l’éruption d'un antisémitisme commandité par l’État en Pologne. Sans mâcher ses mots, Bertrand Russell comparait ce nouvel antisémitisme avec celui de l'Allemagne nazie. Il utilisa l’expression de "logique retorse" pour décrire ce procédé d’inversion de la réalité:

"En Pologne, au cours des dix-huit mois précédents, la presse, la police secrète et le gouvernement ont encouragé l'antisémitisme de façon tout à fait délibérée. Par l'effet d'une logique retorse, tous les juifs sont maintenant des sionistes, les sionistes des fascistes, et les fascistes des nazis; les juifs sont donc assimilés à ces criminels qui ont tenté tout récemment d'éliminer la communauté juive polonaise...".

Traduction française: Jean-Pierre Bensimon et Menahem Macina.

Il est clair que les grandes éminences belges francophones du Tribunal Russell sur la Palestine se sont bien gardées de suivre les conseils du grand intellectuel britannique. On peut s'étonner du choix du nom du fumeux "Tribunal" et d'y associer des conspirationnistes alors que Sir Bertrand Russell, Prix Nobel, avait une opinion très peu flatteuse de l'islam: "L'islam et le bolchevisme ont une finalité pratique dont le seul but est d’étendre leur domination sur le Monde". Pour lire la citation complète cliquer ICI.

Comment ne pas commémorer la Shoah

L'enseignement que les Juifs doivent tirer de l'Holocauste est le suivant: la haine du Juif est réelle, elle est dangereuse, et n'est donc pas possible que la protection des Juifs dépende des autres, aussi bien intentionnés soient-ils. Pendant près de deux mille ans, le peuple juif a dépendu pour sa sécurité des autres, et le résultat fut des périodes de tolérance entrecoupées de persécutions, d'expulsions et de meurtres. A partir d'événements donnés, des générations de Juifs ont compris cela: pour Herzl ce fut l'affaire Dreyfus, pour Jabotinsky le pogrom de Kishniev en 1903. Malheureusement, dans l'histoire de l'Israël moderne ces "moments d'enseignement" sont également abondants. Or il y a une solution à ce problème. Il ne met pas un terme à la haine du Juif et ne garantit pas à 100 pour cent la survie des Juifs. Mais c'est leur meilleure chance de survie, aussi bien physique que culturelle. Il s'agit, bien entendu, de l'indépendance des Juifs - c'est-à-dire du sionisme. Donc, voici mon idée pour une commémoration de l'Holocauste adéquate: un leçon sur l'histoire juive dans laquelle on apprendrait non seulement ce que Hitler a fait, mais les raisons, et que l'extermination des Juifs faisait partie d'une longue tradition du mal. Et il serait judicieux d'inclure une discussion sur l'histoire du sionisme et de l'Etat d'Israël, pour contrecarrer le néfaste narratif arabe. Parce que pour agir bien dans le présent requiert qu'on se souvienne bien du passé.

Voici un article du blogueur américain Fresno Zionism.  Ses arguments trouveront un écho favorable chez ceux qui sont rebutés par les commémorations basés sur des clichés et l'émotionnel.

Today is Holocaust Remembrance Day, and I’m troubled. History is important, because justice today depends on a correct understanding of yesterday. If your vision of the past is distorted, then your objectives for the future and present actions can be morally wrong, pragmatically futile, or both. If you don’t believe this, think about the consequences of the false Arab and leftist narratives about Israel and ‘Palestine’.

Therefore, understanding what Hitler did to the Jewish people, what historical trends led up to it and how the world responded, is critical for all of us today. There needs to be a Holocaust remembrance Day and it ought to tell its story in detail, over and over to each generation of humanity, and not just to Jews and Europeans.  But certain ways of observing this day make me very uncomfortable.

[...] The trouble with a universalized observance is that it obscures the significance of the specifically Jewish genocide, the fact that the Holocaust was the perfection, made possible by modern technology and careful planning, of the pogrom, the culmination of the hundreds of anti-Jewish murders committed over the centuries simply because the victims were Jews, as the Nazis said, a final pogrom which would, for once and for all, erase the Jews from the world.  And by hiding the meaning of this event in plain sight, as it were, among all the other horrors of war, it also absolves today’s Jews from the responsibility to find their own solution to the specifically Jewish problem of endemic Jew-hatred, which has not gone away.

dimanche 7 avril 2013

Un musée norvégien refuse de restituer un Matisse à ses propriétaires juifs

Un des aspects les moins connus de l'extermination des Juifs pendant la Shoah est le vol de leurs biens.

On connaît la réputation d'éthique de la Norvège.  Ce n'est pas l'avis de tout le monde.  Un exemple de cette "éthique": HUMANITARIAN NORWAY WATCH: NORWEGIAN MUSEUM REFUSES TO RETURN NAZI LOOTED PAINTING TO RIGHTFUL JEWISH OWNER.

Shoah: en Europe les mêmes valeurs étaient enseignées aux tueurs et aux victimes

"(...) il faut se poser des questions sur la validité de la culture dont les valeurs illusoires étaient, ici, en Europe, enseignées à tous depuis la petite école, aussi bien aux tueurs qu’aux victimes." 

"(...) des milliers d’enfants vont à l’école avec leurs cartables sur le dos pour se rencontrer à nouveau comme bourreaux et victimes dans les antichambres des fours crématoires, devant les fosses communes …" 

"Apparemment, dès qu’on parle de la culture et des valeurs européennes, on aboutit à la question du meurtre." 

Auschwitz et la croix, dans une même phrase.

Femmes et enfants juifs hongrois arrivent au camp d'extermination
d'Auschwitz-Birkenau le 26 mai 1944 pour y être gazés
.
"Mentionnerais-tu encore dans une même phrase Auschwitz et la croix?
Plus que jamais. Puisque c’est justement dans ce contexte qu’est apparue l’importance fatale d’Auschwitz pour l’homme éduqué dans la culture éthique de l’Europe. Les lois de cette culture sont résumées dans les dix commandements, dont l’un dit: Tu ne tueras point. Mais si les massacres peuvent devenir des activités ordinaires, voire un travail quotidien, il faut se poser des questions sur la validité de la culture dont les valeurs illusoires étaient, ici, en Europe, enseignées à tous depuis la petite école, aussi bien aux tueurs qu’aux victimes. 

Tu esquisses une vision terrifiante : des milliers d’enfants vont à l’école avec leurs cartables sur le dos pour se rencontrer à nouveau comme bourreaux et victimes dans les antichambres des fours crématoires, devant les fosses communes … Nous en sommes arrivés là, c’est donc cela, le sujet de notre conversation? 
Apparemment, dès qu’on parle de la culture et des valeurs européennes, on aboutit à la question du meurtre." 

Imre KertészDossier K., Actes Sud, 2008, (p. 178).  Imre Kertész a reçu le Prix Nobel de littérature en 2002. 

Femmes et enfants juifs hongrois arrivent au camp d'extermination
d'Auschwitz-Birkenau le 26 mai 1944 pour y être gazés