lundi 31 mars 2008

Anne Frank: "je vois comment le monde se transforme lentement en un désert"


"Il m’est absolument impossible de tout construire sur une base de mort, de misère et de confusion, je vois comment le monde se transforme lentement en un désert, j’entends plus fort, toujours plus fort, le grondement du tonnerre qui approche et nous tuera, nous aussi, je ressens la souffrance de millions de personnes et pourtant, quand je regarde le ciel, je pense que tout finira par s’arranger, que cette brutalité aura une fin, que le calme et la paix reviendront régner sur le monde.", Journal d’Anne Frank, 15 juillet 1944

"Anne Frank est morte peu avant la fin de la guerre, au printemps 1945, dans un camp de concentration à Bergen-Belsen, en Allemagne. Elle n’avait pas seize ans. Elle fut l’une des victimes d’une des périodes les plus noires qu’ait connue l’humanité, une victime parmi un million et demi d’enfants assassinés durant la Shoah au seul motif qu’ils étaient nés juifs. Anne nous a laissé son témoignage dans son Journal. Il constitue un message bouleversant aux générations futures. Le Journal d’Anne Frank "figure désormais au patrimoine de la littérature universelle" (Simone Veil, Strasbourg 2002)."

Anne Frank, une histoire d'aujourd'hui (CIDEM)

samedi 29 mars 2008

Bruno Guigue, oumma.com et ses défenseurs

Malgré ses nombreux articles et livres, l'audience de Bruno Guigue était, à juste titre, limitée aux visiteurs du site islamiste oumma.com; mais la donne a changé quand l'ancien Rédacteur en chef du Monde, Luc Rosenzweig, est tombé sur "Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU".

En quelques phrases BHL nous donne une description du personnage et de ses soutiens. "Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy - Sur un certain antisarkozysme..." (extraits):

"Dimanche. Brève annonce sur LCI. Un sous-préfet de Charente-Maritime vient d'être démis de ses fonctions sur instruction de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Motif ? Manquement au devoir de réserve qui est de règle pour les serviteurs de l'Etat. Et ce à cause d'un "point de vue" donné au journal en ligne Oumma.com et où il est question d'Israël comme du seul Etat au monde où les snipers abattent les fillettes à la sortie des écoles et où les centres de torture font, pour cause de shabbat, relâche le samedi. Air connu. Rien de nouveau sous le soleil de l'insondable bêtise politique. Sauf que ce passage à l'acte vient, et c'est une première, d'un haut fonctionnaire de la République. Et sauf que le haut fonctionnaire a choisi, pour briser son devoir de réserve, non pas un grand quotidien, un magazine, une radio, mais l'organe officieux des Frères musulmans en France et, en particulier, de Tariq Ramadan.

La nuit passe. L'affaire me trotte dans la tête. Car il n'y a pas qu'Oumma. Il y a le nom de l'homme qui, lui aussi, me dit quelque chose. Guigue... Sous-préfet Bruno Guigue... Je cherche dans mes souvenirs. Je sollicite l'ami Google. Et, très vite, cela me revient: mais oui, bien sûr! le même Guigue qui, à mon retour du Darfour, avait donné au même Oumma un article particulièrement infect sur moi (ce qui n'est pas bien grave) et sur la tragédie des Darfouris (ce qui est, évidemment, plus sérieux). La coïncidence est presque trop belle. Car confirmation, au laboratoire, de ma vieille thèse sur l'effet d'aveuglement que produit, immanquablement, la monomanie antisioniste. Pourquoi n'entend-on jamais les adversaires d'Israël sur le Tibet? les guerres oubliées d'Afrique? la Bosnie, il y a quinze ans? pourquoi s'acharnent-ils, aujourd'hui, à nier le martyre du Darfour? Eh bien voilà. La preuve par Guigue. Un martyre n'intéresse ces gens que lorsqu'il est le fait d'Israël ou, je cite, de son larbin américain. Un massacre où ni Israël ni les Etats-Unis n'ont trempé ne jouit, dans la galerie de clichés qui leur tient lieu de vision du monde, que d'une existence de second genre.

Sur ma lancée, naviguant de site en site, je tombe sur toute une nébuleuse d'autres sites venant en défense du "courageux" fonctionnaire sanctionné. Je ne les nommerai pas, ces sites. Je ne veux pas leur faire de publicité et ne les nomme donc pas. Mais ce que je découvre c'est -nouvelle surprise- qu'ils sont, en effet, très nombreux ; que, du rouge (altermondialiste) au brun (Front national et apparentés) ou au vert (islamiste radical), ils couvrent l'essentiel du spectre du pire; et qu'ils s'accordent tous, en fait, sur une représentation articulée en trois propositions aussi délirantes que simples. Israël est un Etat nazi. Le monde est organisé pour dissimuler cette vérité. Et le cerveau de ce complot, son chef d'orchestre clandestin, le véritable agent des noirs desseins de l'éternelle "Internationale juive", se trouve être ici, à Paris, juste au-dessus de chez Alliot-Marie qui n'est, avec Kouchner, Attali et autres nouveaux "Juifs Süss" (je cite toujours la même plaisante littérature), qu'un instrument docile entre ses mains-il n'est autre, ce juif honteux, caché, chanoinisé, mais démasqué, que... Nicolas Sarkozy lui-même!"
Source: © Le Point

vendredi 28 mars 2008

De la haine médiatisée

Editorial: "de la haine médiatisée de Jean-Marie Allafort
(repris du site "Un Echo d'Israël")

"Le peuple palestinien souffre. Nous qui vivons en Israël nous ne pouvons sans doute pas mesurer la profondeur de cette souffrance ni ses implications. Il nous est interdit de la minimiser et, à plus forte raison, de la mépriser.

La cause palestinienne gagne-t-elle en noblesse lorsque après un attentat comme celui contre des adolescents de l’Institut talmudique à Jérusalem, les foules en liesse sortent dans la rue, distribuent des sucreries et se réjouissent de la mort d’innocents ? Ces scènes sont révoltantes. Elles se répètent souvent, trop souvent. Sont-elles comme inscrites dans une culture qui devient celle de la haine ? Déjà, lors de la première guerre du Golfe, des jeunes religieux catholiques palestiniens de Bethléem étaient montés sur les toits avec des cris de joie en entendant que des scuds étaient tombés sur Tel Aviv. Comment peut-on en arriver à un tel degré de haine ? Cette haine contre Israël est contagieuse. Elle prolifère dans des contrées lointaines sans aucune raison objective apparente.

La haine n’est le monopole d’aucun peuple. Elle existe aussi en Israël contre les Arabes dans certains milieux. Nous en avons souvent de tristes exemples. Cependant, je n’ai jamais vu en Israël des manifestations de joie quand des enfants palestiniens - et même des terroristes - étaient tués par Tsahal. Lorsqu’il y a mort d’enfants, on a honte. Le judaïsme interdit de se réjouir de la défaite de l’ennemi et de sa mort. Un texte de la tradition raconte même que lorsque les fils d’Israël ont traversé le Mer Rouge, les anges ont commencé à chanter mais Dieu les a fait taire à cause de la mort des Egyptiens. Israël en a tiré une leçon.

En lisant les quelques 600 pages du rapport de la commission Vinograd sur le deuxième guerre du Liban - texte indigeste s’il en est - j’ai été frappé par les termes respectueux que les doctes enquêteurs utilisaient pour parler du Hezbollah, l’ennemi. Toute bassesse, même dans le vocabulaire, ne peut qu’entraîner un profond mépris qui évolue bien souvent en haine irraisonnée.

Durant l’opération « Hiver chaud » , j’ai zappé longuement sur les chaînes de télévision arabe. Il n’est nul besoin de comprendre la langue pour se laisser emporter par la déferlante vague des images de sang et de mort. Dans nos télévisions occidentales nous prenons soin de cacher le visage des enfants tués ou de rendre floues des scènes trop violentes. Les télévisions arabes donnent dans une pornographie morbide sans la moindre retenue. Tout est montré dans les détails, les corps calcinés, les morceaux de bras ou de jambes récupérés au milieu des décombres. En regardant de telles images, vous ne pouvez qu’être révolté par tant de barbarie. Il n’y a rien d’étonnant que des Palestiniens se soulèvent à Hébron ou à Jérusalem, ou qu’un autre prenne un fusil pour venger la mort des innocents. La télévision est la plus grande école de haine dans le monde arabe."

jeudi 27 mars 2008

Boycott du Salon du Livre de Paris: la faute

Boycott du Salon du Livre: la faute, Ivan Rioufol (12 mars 2008)

"Les pays arabo-musulmans boycotteront le Salon du Livre de Paris, qui honore cette année le 60e anniversaire de l’Etat hébreu. La manifestation littéraire sera inaugurée, jeudi, en présence du président israélien, Shimon Pérès. Trente neuf auteurs israéliens y participeront, dont Amos Oz et David Grossman, connus pour leurs engagements à en faveur de la paix. Interrogé ce mercredi matin par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Pérès a dénoncé dans ce boycott "le choix le plus stupide". Je partage cette opinion et m’étonne de la torpeur des intellectuels français face à ce qui s'apparente à de l'intolérance.

Quand l’islamologue Tariq Ramadan (...) explique dans Le Monde que "le boycottage ne signifie pas nier l’existence d’Israël", pour fustiger quelques paragraphes plus loin "les soixante années de colonisation", c’est bien la présence de l’Etat juif qu’il conteste. L’Iran ne se gêne d’ailleurs pas pour dire clairement qu’Israël doit disparaître de la carte. Si la critique de la politique de l’Etat hébreu est normale (personne ne s’en prive), le refus de rencontrer ses écrivains revient à dénier leur existence et leur légitimité d’israélien.

Interrogé récemment par Le Figaro, Pérès remarquait: "L’un des problèmes des arabes est qu’alors que l’Occident étudie l’Orient et ses livres, l’inverse n’est pas vrai. La connaissance occidentale de l’Orient est beaucoup plus riche (…)". Le monde arabe traduit un peu plus de 300 livres par an, soit un cinquième du nombre d’ouvrages traduits par la Grèce. C’est cet enfermement intellectuel, cautionné par les pays arabo-musulmans quand ils boycottent le Salon du Livre ayant Israël comme invité d’honneur, qu’il faut tenter de briser, avec l’aide des nombreux musulmans éclairés. Ils ne se font pas assez entendre dans cette affaire."
Source: blog d'Ivan Rioufol

dimanche 23 mars 2008

84% des Palestiniens approuvent le massacre de la yeshiva Mercaz Harav

Le New York Times fait état d'un sondage effectué auprès de 1.270 habitants de Cisjordanie qui révèle que 84% approuvent l'attentat terroriste du 6 mars qui a provoqué la mort de huit étudiants juifs de la Yeshiva Mercaz Harav à Jérusalem.

Le sondage indique également que 64% des personnes interrogées soutiennent les tirs de roquettes contre des civils israéliens et que, si des élections avaien lieu maintenant, ils seraient 47% à accorder leur suffrage au chef du Hamas Ismail Haniyeh contre 46% au Président Mahmoud Abbas.

En outre, 75% des Palestiniens sont contre les négociations de paix entre le Président Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert.
Photo: Avi Ohayon, GPO

vendredi 21 mars 2008

Baudouin Loos, Pascal Boniface, la guerre en Irak et le "lobby" israélien

Les lecteurs du journal belge Le Soir connaissent très bien le journaliste Baudouin Loos. Cela fait des années que sans se lasser il décline de toutes les manières possibles et imaginable les méfaits, les turpitudes et les crimes supposés de l’Etat d’Israël. Le journaliste mériterait une médaille pour sa capacité à déployer de trésors d’imagination journalistique, de patience et de ténacité à ressasser le même thème dont l’efficacité reste, bien entendu, à démontrer.

Ainsi, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’intervention américaine en Irak, Baudouin Loos s’en est allé interroger Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) à Paris (Le Soir, 19.3.2008). Qui d’autre en effet ? Ce dernier ayant déclaré que le but de la guerre était "géopolitique, c’était le contrôle du Proche-Orient, en partie pour des raisons pétrolières mais pas seulement", Baudouin Loos, qui avait bien entendu sa petite idée sur le sujet et brûlait d’impatience d’incriminer Israël, l’a mis sur la bonne voie. Voici la question sans équivoque qu’il a donc posée au politologue français:

"Un facteur qui a fait l'objet d'un livre aux Etats-Unis, c'est le poids du lobby pro-israélien dans la décision d'envahir l'Irak...".

La réponse habile et dévastatrice de Pascal Boniface n'a certainement pas déçu notre éminent journaliste:

"Effectivement, il y a, parmi les néoconservateurs, des gens qui demandaient bien avant les attentats du 11 septembre 2001 le renversement de Saddam Hussein et parmi eux des juifs américains et des non-juifs. Le paradoxe c'est que le livre de Walt et Mearsheimer auquel vous faites allusion rappelle que deux tiers des juifs américains étaient hostiles à la guerre! Mais les institutions juives dites représentatives étaient favorables à la guerre. Quoi qu'il en soit, on peut penser que le poids des amis d'Israël a compté, ça a été une des composantes de la motivation mais loin d'être la seule ou la principale."

Le tour est donc joué. Les juifs, ou le "lobby" si l’on préfère, sont les seuls nommés, même si on parle de responsabilité partagée, de la guère en Irak. Pas un mot sur les collaborateurs du Président Bush : Cheney, Rumsfeld, Powell, Rice ... ou sur d'autres lobbies.

Et comme il est difficile de taper sur Israël sans résister à la tentation de taper sur les Etats-Unis, Pascal Boniface s'est prononcé dans ce sens: "... on peut dire que la haine des Etats-Unis a été augmentée dans le monde par l'intervention militaire". Donc la guerre n'a fait qu'aggraver une haine qui lui préexistait!

dimanche 16 mars 2008

Dix portrait de Juifs du Vingtième Siècle par Andy Warhol

"Les Dix portrait de Juifs du Vingtième Siècle (1980) par Andy Warhol (exposés au Musée juif de Londres du 16 mars au 3 août 2008) représentent des personnages emblématiques de la culture juive: Sarah Bernhardt, Louis Brandeis, Martin Buber, Albert Einstein, Sigmund Freud, George Gershwin, Franz Kafka, les Marx Brothers, Golda Meir, et Gertrude Stein. Warhol se référait à ce panthéon de grands penseurs, politiciens, interprètes et écrivains comme ses "génies juifs"."

Via Bennauro
Sur le même sujet The Observer: "Warhol Comes to the Jewish Museum This Spring"

vendredi 14 mars 2008

Israéliens traités de nazis et de SS - forum de la radio publique belge

L’ambassadrice d'Israël en Belgique, Tamar Samash, était l’invitée de la RTBF (Radio publique belge francophone). Ses propos ont suscité des réactions d’une rare violence sur le forum (pourtant modéré par les gestionnaires) de la radio dont certaines sont reprises ci-dessous.

Il semblerait qu’associer Israéliens et Juifs aux symboles les plus puissants du mal (nazis, SS, tumeurs, génocidaires, tueurs d’enfants, voleurs de terres etc) ne soit plus de l’ antisémitisme. Dans certains milieux cette association au mal absolu est considérée comme une critique légitime et saine. Il est à remarquer qu’aucun autre groupe humain ou pays ne fait l’objet d’une telle entreprise de dénigrement.

"Mon père a protégé, et donc sauvé des enfants juifs durant la seconde guerre mondiale. Il l'a fait, non pas par "amour" des juifs, mais bien par humanité, par amour de l'être humain, par amour de l'enfant. Il se retournerait dans sa tombe s'il voyait les atrocités infligées aux Palestiniens, d'autres êtres humains, par ces mêmes personnes qu'il a contribué à sauver... LeSauveur"

"Chaque fois que j'entends les représentants d'Israël, je suis écoeuré. Vous avez créé une prison à ciel ouvert. Vous avez toutes les ressources de la région. Vous leur volez leurs terres (colonies). Vous leur demandez de ne plus tirer sur Israël et vous continuez à leur voler leur terre pour votre richesse. Si j'étais Palestinien, je ferais comme eux. Ne soyez pas hypocrite, vous ne voulez pas la paix, mais leurs terres! Vous faites aux Palestiniens ce que les SS ont fait aux Juifs! Vincent"

"… Quand Israêl comprendra-t-il que dans la shoah d'aujourd'hui, ce ne sont plus les juifs les victimes? Cela contribuerait sûrement à combattre l'anti-sémitisme (qu'ils confondent - dessein - avec l'anti-israélisme...). Philippe Sergeant"

"Israël a reçu plus de 55 % de la Palestine historique de la société des nations (nations unies) alors que ce territoire ne lui appartient pas... mais cela ne leur suffit pas... La mauvaise foi est sordide et scandaleuse. LD"

"Lorsque l'on parle de quelque chose il faut admettre l'histoire ce que vous semblez oublier, c'est que l'Etat d'Israël n'existe que par décision "lâche" des Nations Unis d'un peuple qui effectivement avait souffert, mais à qui ils ont offert un état dans l'état palestinien [sic]. Le mur que j'ai vu ne sert à rien sinon qu'à agrandir un fossé que vous manipulez d'Etat à Etat, avec les U.S.A. et certains de vos alliés.Que les juifs aient souffert oui, mais vous êtes les personnes les plus riches du monde, alors pourquoi faire des frontiéres dans un domaine que vous devriez partager. Le Panda"

"A 17 ans les vôtres sont des enfants (mais à 18 des soldats!) Et en face les bébés sont des terroristes. Taisez-vous Madame ! ...Anne-Françoise"

"Nausées et envie de vomir en écoutant la nouvelle ambassadrice... Oui Madame, Israël n'a jamais commis la moindre erreur: c'est nous qui n'appartenons pas au "Peuple Elu", nous le "Bétail", qui sommes coupables: en permettant, en 1948, le triomphe du Sionisme, cette "Tumeur au sein du Judaïsme", nous avons commis un crime contre l'Humanité. Les Palestiniens paient quotidiennement de leur sang, depuis 60 ans, notre infinie lâcheté. Israël ne veut pas la paix, s'empare patiemment de tout le territoire par une "Epuration ethnique", un lent génocide. Tous vos nouveaux historiens qui, très courageusement, rétablissent la vérité historique sont-ils des traîtres menteurs? Madame, vos mythes fondateurs sont éventés : votre position est... pathétique. Rossignol Jacques"

vendredi 7 mars 2008

Ministre belge de la coopération trouve "choquante" la réaction israélienne

Le journal Le Soir (versions papier 5 mars et électronique 4 mars) rapporte que le ministre belge de la Coopération Charles Michel a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue à Ramallah, qu’il trouvait "choquante" l’intervention de l’armée israélienne de samedi dans la bande de Gaza. Rappelons que celle-ci faisait suite aux attaques terroristes menées par le Hamas contre des civils israéliens.

"Vous pouvez comme moi vérifier le nombre de victimes de chaque côté", a-t-il dit.

M. Michel a concédé que le pays a le droit à la sécurité : "Il va de soi qu'Israël a le droit à la sécurité et que les attaques à la roquette sur ses villes est [sic] inacceptable." Il a toutefois ajouté: "Mais la réaction israélienne est excessive et disproportionnée. C'est contraire au droit humanitaire international."

Le Ministre a précisé: "En tant qu'homme politique et ministre du gouvernement belge, je représente notre pays et je suis porteur de ce message" et que, fidèle à ses principes, il ferait part de sa condamnation à son interlocuteur israélien : "Je ne tiendrai pas deux discours différents. Il y a des choses avec lesquelles on ne transige pas."

Toujours d’après le journal Le Soir, le Ministre s’est incliné sur la tombe d'Yasser Arafat.

Egalement dans la région, la Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a tenu un discours différent (BBC):

"Mme Rice a déclaré que les Etats-Unist sont préoccupés par les violences qui touchent des personnes innocentes, mais a rendu le Hamas responsable d’avoir initié l’escalade."

"Ceux qui lancent des roquettes ne veulent pas la paix et il sèment l’instabilité. C’est ce que le Hamas fait", a-t-elle dit.

mardi 4 mars 2008

Raoul Hilberg ne croyait pas au récit de Misha Defonseca

Révélations en trompe-l'oeil

Huit ans après l'article de Henryk M. Broder dans Der Spiegel et sept ans après celui de David Mehegan dans The Boston Globe, Le Soir révèle l’imposture de Misha Defonseca.

Le 29 février, le quotidien belge Le Soir annonçait que, ayant mis Misha Defonseca face à ses contradictions, celle-ci avait fini par reconnaître que son récit autobiographique "Survivre avec les loups" était une fiction.

Misha Defonseca, alias Monique De Wael, n’est pas juive, mais catholique; elle n’a pas été sauvée par des loups; elle n’a pas à sept ans quitté la Belgique au milieu la guerre à la recherche des ses parents déportés; elle n’a pas parcouru des milliers de kilomètres pendant quatre ans à travers l’Europe, en passant par l’Allemagne, l’Ukraine et les Balkans au nez et à la barbe des nazis et de leurs alliés; elle n’a pas tué un soldat allemand; elle n’est ni entrée ni sortie du ghetto de Varsovie.

La rédactrice en chef du quotidien se félicite: "Un historien belge et un éleveur de loups ont émis des doutes, un journaliste du Soir a retracé le passé belge de la petite fille de Schaerbeek, avec pour résultat de faire éclater une imposture. C’est la moindre des choses qu’ils devaient à la vérité."

Or déjà en 2001 le journaliste David Mehegan du Boston Globe avait émis des réserves quant à la véracité du récit de Misha Defonseca. Mais ce n’est que sept ans après que Le Soir "découvre" enfin la "vérité" sur cette dame belge. Rappelons que le livre s’est mal vendu aux Etats-Unis, mais a été un tel best-seller en Europe qu’on en a tiré un opéra et un film à succès.

Au cours de son enquête, David Mehegan avait interrogé deux historiens éminents Raul Hilberg et Lawrence L. Langer. Voici ce qu’il écrivait en 2001 ("Incredible Journey"):

"Mais la question de la nature inquiétante du sous-texte du récit n’a été que rarement soulevée: peut-on croire à l’histoire de Defonseca?
Deux experts reputés de l’Holocauste ont declaré au Globe qu’ils ne croient pas à son histoire. Ils estiment qu’il est impossible qu’un enfant ait été partout là où elle prétend avoir été, et ait vécu tout ce qu’elle raconte."
(...)
"Elle [l’éditrice] brossa les contours de l’histoire et je lui ai dit "Abandonnez tout ça"", se souvient-il. "Elle demanda "Pourquoi?". J’ai répondu "parce que ce n’est pas vrai". J’ai ajouté "Demandez-lui comment elle a fait pour traverser le Rhin, au beau milieu de la guerre, et que les S.S. montaient la garde aux extrémités des ponts. Cherchez l’Elbe sur une carte et demandez comment une petite fille pouvait réussir à traverser ce fleuve. Elle ne parle pas l’allemand, elle est juive, elle est vêtue pauvrement. Et personne ne lui pose la question "Qui es-tu, ma petite fille?" Je lui ai dit que l’idée était mauvaise et de ne pas la poursuivre car cela se terminerait d’une manière embarrassante."
(…)
Langer dit qu’il a aussi discuté de l’histoire avec l’historien Raul Hilberg qui est l’auteur de "La destruction des Juifs d’Europe", et vit dans le Vermont, et que Hilberg pensait également que c’était impossible. Contacté par téléphone au sujet de l'histoire lors de la rédaction de cet article, Hilberg a réitéré son incrédulité."
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"But what has gone almost unobserved is the disquieting subtext of the tale: Can Defonseca's story be believed?
Two renowned Holocaust scholars told the Globe they do not believe her story. They say it's impossible for one child to have been everywhere she says she was, to have witnessed all she did."
(...)
''She sketched the story and I said, 'Don't do it,''' he recalls. ''She said, 'Why not?' I said, 'because it isn't true.' I said, 'Ask her how she crossed the Rhine, in the middle of the war, when the S.S. is guarding the bridges at both ends. Find the Elbe on a map and ask how a little girl goes across that river. She speaks no German, she's Jewish, poorly dressed, and no one says, 'Who are you, little girl?' I said it's a bad idea, don't do it, it will prove an embarrassment."
(…)
Langer says he also discussed the story with Vermont-based historian Raul Hilberg, author of ''The Destruction of the European Jews,'' and Hilberg also thought it impossible. Consulted by phone for this story, Hilberg reiterated his disbelief."

lundi 3 mars 2008

Preuves que al-Dura a été mis en scène pour les caméras, Daniel Seaman

Déclaration de Daniel Seaman à Guysen International News (GIN) (Voir Augean Stables)

''Il y a suffisamment de preuves de sources indépendantes prouvant que l'incident al-Dura a été mis en scène pour les caméras'', déclare Daniel Seaman, chef du service de presse du Premier ministre israélien, à GIN-Paris.

Il poursuit : ''Le fait que Charles Enderlin dispose toujours de son accréditation presse de l'Etat d'Israël atteste de la force et de la tolérance de la démocratie israélienne, et non de l'intégrité du reportage de Charles Enderlin ce jour-là. La question n'est pas ''Pourquoi a-t-il encore son accréditif presse de l'Etat d'Israël'', mais plutôt, pourquoi France 2 l'emploie-t-elle encore ?''

"Talal Abu Rahma, cameraman palestinien de France 2, n'a plus de carte de presse israélienne depuis 2002. Le 27 février 2008, devant la Cour d'appel de Paris, Charles Enderlin avait affirmé que son cameraman disposait de la carte de presse israélienne. (Guysen.International.News)Sur des images filmées par Talal Abu Rahma, Charles Enderlin avait dit lors du reportage diffusé au JT le 30 septembre 2000 : « Près de l'implantation de Netzarim (bande de Gaza)... Jamal et son fils Mohamed (12 ans) sont la cible des tirs venus des positions israéliennes. Son père tente de le protéger... Une nouvelle rafale. Mohamed est mort et son père gravement blessé''."

Sur l’affaire Al-Dura
Coup de projecteur sur l’affaire Al-Dura, par Tom Gross, Backspin, (UPJF)

Le "critère Daniel Pearl", par Judea Pearl, WSJ (UPJF)

"A l’époque, rien ne permettait de savoir si elle [la Consul du Pakistan] essayait d’exonérer le Pakistan de sa responsabilité dans le meurtre de Danny, ou de la faire endosser par les médias européens et arabes en raison de leur déshumanisation tenace des Juifs, des Américains et des Israéliens. La réponse est devenue évidente en 2004, quand un ami m'a appris que des photos de Mohammed Al-Dura étaient utilisées comme arrière-plan de la bande vidéo du meurtre de Danny.

Al-Dura, les lecteurs doivent s’en souvenir, est l’enfant palestinien âgé de 12 ans qui aurait perdu la vie sous les balles israéliennes, à Gaza, en septembre 2001. Comme nous le savons à présent, il est très probable que toute la séquence était une escroquerie, mise en scène par des reporters locaux et les caméramans de France 2, la chaîne d’information officielle française. France 2 a diffusé la vidéo, à plusieurs reprises, et l’a distribuée dans le monde entier à quiconque avait besoin d’un prétexte pour exacerber la colère ou la violence, dont les tueurs de Danny.

La Consul du Pakistan avait raison. Les médias ne peuvent être entièrement exonérés de leur responsabilité dans la mort de Daniel, ni de celle qu’ils ont dans le "tsunami de haine" qui a déferlé sur le monde et qui continue d’augmenter."

samedi 1 mars 2008

Pourquoi continuer à demander pardon aux Juifs?, Alex Agnew

On a tendance à croire que la mort d’Hitler et la fin du nazisme ont mis un terme à la haine ancestrale dont les juifs ont été l’objet en Europe. Et pourtant la réalité vient nous rappeler avec brutalité et régularité que tel n’est pas le cas. Mais il est bon de souligner que, comme le Prince de Ligne qui écrivait: "Une colère de 1800 ans me paraît avoir duré longtemps assez", cette bassesse est loin d'être partagée par une majorité d'Européens.

Dans un entretien accordé au magazine flamand, P-magazine, le comédien Alex Agnew a fait des déclarations qui reflètent cette "colère" vieille maintenant de plus de 2000 ans.

"Et pourquoi doit-on continuer à demander pardon aux Juifs parce qu’ils se sont laissé tuer dans les camps de concentration au lieu de mourir, l’arme à la main, comme mon grand-père [qui était un soldat anglais]."

On croit rêver. Des excuses? De quelles excuses parle-t-il? Qui donc a présenté des excuses pour le massacre de six millions de juifs européens - dont un million et demi d'enfants? Est-ce que chaque survivant a reçu une simple lettre d’excuses pour le meurtre, le gazage, la torture, la déportation, la spoliation des biens de ses proches?

Est-ce à dire également que les gitans, et les autres victimes du projet génocidaire des nazis et de leurs complices, se sont laissé tuer plutôt que de se battre l'arme à la main? Qui a présenté des excuses aux gitans? Qui parle de leur martyre? Et de quoi étaient-il donc coupables sinon d’être nés?

"J’habite parmi des Juifs hassidiques à Berchem. Et je pense parfois : "S’ils se sont toujours comportés comme ils se comportent aujourd’hui avec nous, alors je ne suis pas surpris du sort qui leur a été réservé plusieurs fois dans l’histoire"."

Si on suit la logique d’Alex Agnew, ce sont les victimes de guerres, de massacres, de persécutions religieuses, du colonialisme qui seraient coupables et leurs bourreaux dignes de compréhension.

Déjà en 2001, P-magazine publiait un poème d’un certain Rudolphus De Groote intitulé "Le Libre Penseur":

"Je n'aime pas la forme du pays d'Israël.
Pour moi, la forme est beaucoup trop étroite
et beaucoup trop longue.
Ça me fait penser à un ténia [ver solitaire].
Je n'aime pas la politique du pays d’Israël.
Pour moi, [cette] politique est bien trop sanguinaire
et n'a aucun respect pour la population d’origine.
Ça me fait penser à un ténia.
Je n'aime pas la religion juive du pays d’Israël.
Pour moi, [cette] religion est trop arrogante et parasite,
[en ce qu'elle exploite] impitoyablement un sentiment
de culpabilité collective qui dure depuis plus
d’un demi-siècle.
Ça me fait penser à un ténia.
Je ne suis pas antisémite.
C'est un titre qui revient à Israël. (…)
Israël a, depuis sa création en 1948, élevé
l'antisémitisme au rang de culture populaire et fait
du terrorisme d’Etat une marque commerciale. (…)
Israël a tiré tout le profit possible [littéralement :
"a trait jusqu'à la dernière goutte la vache"]
du sentiment anti-Juif qu’il attribue aux autres, et
s'en est fait un bouclier pour couvrir des carnages. (…)
Lentement mais sûrement, l'Europe se libère de
la pénitence qui lui est infligée depuis la seconde
guerre mondiale.
Au fond, c’est bizarre qu’il ait fallu tellement de temps
pour que le monde se rende compte qu’un génocide
n’en justifie pas un autre.
Un énième monument, musée ou mémorial, érigé sous
la pression des industriels de l’holocauste ne servira
plus à rien.
Danser sur les cadavres des ancêtres est d'ailleurs indécent."