mercredi 13 juin 2012

Un prêtre italien nazifie les Juifs et revisite les origines du christianisme

"Les Juifs sont trop fiers. Toutes les choses [!] terribles [!] que les Allemands leur ont faites, à leur tour il les font aux Arabes."
Le journaliste britannique Anton La Guardia a publié en 2001 un ouvrage intitulé "Holy Land, Unholy War, Israelis and Palestinians". Anton La Guardia a reçu le Prix Orwell de journalisme et est actuellement le correspondant de l'Economist à l'UE et y tient la rubrique "Charlemagne".  Dans les années 1990 il était le correspondant du Daily Telegraph au Moyen-Orient.  Dans le livre, M. La Guardia, qui est catholique, raconte sa rencontre en Israël avec un prêtre italien (page 10).

Le prêtre lui montre qu'il parle hébreu en déchiffrant une inscription et confie:  "L'hébreu est la langue que Dieu parlait.  C'est comme quand on rencontre une belle femme.   Si vous parlez sa langue, c'est plus intéressant".  Le prêtre reconnaît que la langue de Dieu était l'hébreu, mais rejette l'héritage juif du christianisme.  Pour lui le Christianisme est issu des enseignements de Jésus car ce sont eux et eux seulement qui sont la vraie révélation.

Il donna ensuite son avis sur Israël et les Juifs:  "Israël est un pays très organisé.  Imaginez que tout seuls, ils ont tenu bon face à des millions d'Arabes et au reste du monde musulman.  Mais les Juifs sont trop fiers.  Toutes les choses terribles que les Allemands leur ont faites, à leur tour il les font aux Arabes."

Commentaire d'Anton La Guardia: "Les Juifs étaient les super-héros et les super-dépravés, le peuple choisi et les éternels pécheurs".

C'est ce que les catholiques européens disent et continuent à dire des Juifs et du judaïsme depuis plus de mille ans - avec en prime la nazification des Juifs, déjà en 2001 et probablement bien avant!  Voir également: David Meyer, le rabbin français qui prône la fin d'Israël enseigne à l'Université Pontificale de Rome... et la conviction de Joaquim Maria Cymbron, un catholique portugais, que le Juif est agioteur et idolâtre de sa race.  Et bien sûr les ONG catholiques comme Pax Christi, de véritables machines multinationales d'incitation à la haine des Juifs israéliens.

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Paolo Ucello et Le Miracle de l’hostie

Le livre s’ouvre sur la prédelle en six panneaux de bois, peinte à la détrempe par Paolo Ucello, entre 1467 et 1469, pour le compte de la Congrégation du Corpus Domini — une congrégation laïque et de fondation ancienne, mais qui avait récemment reçu la charge du Mont-de-Piété et l’organisation de prêts bancaires destinés à endiguer l’usure juive, contre laquelle fulminait alors saint Bernardin. Ce polyptique, aujourd’hui conservé au palais ducal d’Urbino, appartient aux œuvres, encore rares au Quattrocento, dont les séquences forment un véritable récit. Sous le titre Le Miracle de l’hostie, la prédelle d’Ucello raconte une histoire : un usurier juif prête de l’argent à une femme misérable qui met son manteau en gage. À l’échéance du prêt, la pauvresse n’étant pas en mesure de rembourser sa dette, le prêteur lui propose de lui restituer son bien en échange d’une hostie consacrée. L’emprunteuse accepte ce marché et lui fournit une sainte espèce, que l’usurier poignarde pour tenter de la détruire, et qui saigne abondamment. Avertis de cette profanation, des hommes en armes viennent arrêter l’usurier et sa famille. Une procession conduite par le pape ramène l’hostie vers un autel, afin de la re-consacrer. La pécheresse s’apprête à être pendue, mais elle est sauvée in extremis par un ange. L’usurier juif et les siens sont brûlés vifs en place publique. Tout au long de son étude, avec érudition et acuité, Jean-Louis Schefer s’attache à documenter l’apparente simplicité de la mise en images efficace d’une de ces « affaires » de vol ou de profanation d’hostie ¬¬— « un meurtre symbolique sur les espèces sacrificielles du christianisme » —, innombrables au Moyen Âge, qui se répètent dans l’Europe chrétienne, avec leurs récurrences et leurs variantes. Pour satisfaire aux exigences religieuses, culturelles et économiques de ses commanditaires, Ucello a puisé son sujet dans une histoire parisienne connue sous l’appellation de « miracle des Billettes ». En 1290, un prêteur sur gages de confession juive, répondant au nom de Jonathas et demeurant rue des Jardins, était parvenu à convaincre une femme de lui procurer une hostie (en contrepartie d’une dette qu’il solderait), à laquelle il décida d’infliger des supplices mimant ceux de la Passion du Christ. Mais l’hostie, qui s’avéra indestructible, se mit à saigner sous les assauts violents de son possesseur — elle fut successivement transpercée, tailladée, brûlée, bouillie… Dénoncé, le profanateur fut jugé et condamné au bûcher ; sa maison fut transformée en église. Schefer qualifie ce « fait divers » prototypique de « premier scénario complet », dont on retrouvera des échos dans d’autres récits, notamment à Bruxelles (1369) ou Passau (1477).