lundi 11 juin 2012

L'Union Européenne élargit la définition de "réfugié palestien"

Il n'est pas contestable que ces gens ont besoin d'aide et que l'Union Européenne leur rend service en venant à leur secours.  Par contre, l'UE leur rend un mauvais service en les qualifiant de "réfugiés". Si le souci de l'UE de leur venir en aide était plus fort que la peur des reproches des Arabes, l'UE ferait pression sur le Liban pour que ces apatrides deviennent des citoyens libanais - leur situation étant imputable aux actions des autorités libanaises.  Mais pour cette organisation humanitaire ( l'Office Humanitaire des Communautés Européennes (ECHO)) , il est plus important de faire de la politique que de trouver une vraie solution.

Source: Elder of Ziyon (EU expands definition of PalArab "refugees" beyond UNRWA's)

Repris du site de l'Office Humanitaire des Communautés Européennes (ECHO): Commission européenne - Aide humanitaire & Protection civile - Territoire palestinien occupé.  L'intitulé est stupéfiant: "Territoire palestinien occupé - Liban":

"Palestiniens au Liban: en 2012 ECHO continue de prêter assistance à environ 100 000 réfugiés palestiniens, près de 40% de la population de réfugiés palestiniens vivant au Liban. L'aide de 5 millions d'euros leur assure des abris, de l'eau salubre et des installations d'assainissement, l'accès aux soins de santé secondaires, un soutien psychosocial, une protection et une assistance juridique. Une attention toute particulière est accordée aux réfugiés qui ne reçoivent pas d'aide de la part de l'UNRWA et des autres organisations, en particulier les réfugiés qui vivent dans les 42 camps non officiels, les 'gatherings' au Liban et qui ne bénéficient pas du statut légal leur permettant de bénéficier du programme d'aide de l'UNRWA."

Qui sont donc les Palestiniens qui ne reçoivent pas d'aide de l'UNRWA?  Selon le rapport de la Commission européenne de 2012:

"Refugees non registered and with no IDs: In addition to the registered refugees, an estimated 35,000 non-UNRWA registered and 3,000 non-identified Palestinians live in Lebanon without any official means of identification. The absence of an appropriate legal status and protection has put these refugees in a situation of extreme vulnerability."

Ceci signifie que, selon l'Union Européenne, il y a environ 38.000 Palestiniens qui ne répondent pas aux critères d'éligibilité définis par l'UNRWA leur permettant de recevoir une aide, mais sont considérés comme des réfugiés par l'UE.  Or la définition même de réfugié palestinien est celle qui tombe sous le mandat de l'UNRWA!


La seule raison pour laquelle les "réfugiés" arabes palestiniens conservent leur statut anormal de réfugiés, même s'ils ne satisfont pas aux critères établiés par la Convention et protocole relatifs au statut des réfugiés de 1951 qui décrète à l'article 1, paragraphe D:

"Cette Convention ne sera pas applicable aux personnes qui bénéficient actuellement d’une protection ou d’une assistance de la part d’un organisme ou d’une institution des Nations Unies autre que le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés."

Donc les personnes qui bénéficiaient d'une aide de l'UNRWA en 1951 étaient considérées comme des réfugiés, même si elles ne répondaient pas aux autres critères énumérés dans la Convention. Cette déconnexion a atteint des ordres de grandeur encore plus importantes lorsque que le "working définition" de l'UNRWA a été élargi pour inclure les descendants et n'a pas établi de critères régissant l'arrêt ou la perte du statut de réfugié - qui est devenu, le seul au monde, à être héréditaire...

Ces 35.000 à 38.000 personnes qui se trouvent au Liban ne sont pas, même dans la définition élargie de l'UNRWA, des "réfugiés palestiniens", donc logiquement, elles ne sont pas  réfugiées.

Elles sont apatrides, du fait de l'attitude libanaise envers les Arabes palestiniens et du refus de donner à des personnes nées sur le territoire libanais le droit de devenir des citoyens, mais ce refus ne fait pas d'eux des réfugiés selon la définition juridique de l'ONU du terme de "réfugié".

Il n'est pas contestable que ces gens ont besoin d'aide et que l'Union Européenne leur rend service en venant à leur secours.  Par contre, l'UE leur rend un mauvais service en les qualifiant de "réfugiés". Si le souci de l'UE de leur venir en aide était plus fort que la peur des reproches des Arabes, l'UE ferait pression sur le Liban pour que ces apatrides deviennent des citoyens libanais - leur situation étant imputable aux actions des autorités libanaises.


Mais pour cette organisation humanitaire ( l'Office Humanitaire des Communautés Européennes (ECHO)) , il est plus important de faire de la politique que de trouver une vraie solution.

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