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vendredi 31 janvier 2014

La bombe "A" bientôt lâchée sur Israël? Mais elle n'est pas iranienne.

Israel will face condemnation. It will have to endure more tub-thumbing at international forums. It may face charges of racism, and be labelled an apartheid regime. That may make the Palestinians feel better, reinforcing a victim mentality.

Alors que toute notre attention est focalisée sur Dieudonné, Soral, Joe le Corbeau, l'ONG Oxfam et sa politique de démonisation d'Israël mise en évidence grâce à l'actrice américaine Scarlett Johansson, les amours du fils de M. Benjamin Nétanyahou avec une jeune norvégienne etc etc, un sinistre scénario politique - merci l'Europe - se met implacablement en place. Sam Kiley décrit ce scénario dans le Spectator (Israel's other A-bomb.It's not only Iran that threatens the Jewish state). Il rappelle que la direction palestinienne est inondée d'aide et est largement irresponsable, lâche et corrompue. Il est impossible de la voir faire des concessions historiques qu'exigerait l'accession à un Etat. Les dirigeants palestiniens attendent patiemment qu'on fasse porter à Israël toute la responsabilité de l'échec des négociations - et l'arme c'est le prétendu A = apartheid qu'Israël pratiquerait.  L'article de Sam Kiley est remarquable car il traduit bien la complexité de la situation et mérite d'être lu en entier - on peut néanmoins regretter que l'incitation à l'haine des Juifs et d'Israël pratiquée par l'AP n'ait pas été évoquée.  Extraits:

Some day soon, the foreign minister of a major ally may decide to drop an A-bomb on Israel. William Hague and John Kerry have each pointedly left the option open. And Jimmy Carter, of course, has already done it.  This A-bomb isn’t a literal bomb, cooked up beneath the deserts of Iran, but it could be almost as great a threat to the longevity of the Jewish state. This A-bomb is the word apartheid.  

Hague is the one who’s sounded the loudest warnings. He has repeatedly insisted that if there isn’t a deal this year that establishes an independent Palestinian state, then Israel’s own future as a both a Jewish state and a democracy is in doubt. If there’s no two-state solution, then Israel will face international isolation as a pariah state that denies rights to up to 2.5 million Arabs. The Foreign Secretary believes Israel has just a few months to negotiate the creation of a Palestinian state before the A-bomb is dropped. [...]

[...] failure of the Palestinians to grab their opportunities under the left-leaning governments of Ehud Barak and Ehud Olmert.

The foreign aid-drenched Palestinian leadership is largely feckless, cowardly and corrupt. It’s impossible to see it making the historic concessions statehood would require. Instead it is sitting back waiting for Israel to get the blame for letting hope of a two-state solution die. [Voir: Palestine, l'eldorado de la corruption et des ONG occidentales et "La Palestine est le secret le mieux gardé de l'industrie de l'aide"]

If that happens, Israel will indeed pay a price. Already the European Union has signalled that it may impose sanctions on Israeli products manufactured in settlements, and ruled that settlers cannot receive grants through Horizon 2020, a multi-billion-pound scientific co-operation agreement. If the April deadline passes without a resolution, more sanctions may follow. Israel will face condemnation. It will have to endure more tub-thumbing at international forums. It may face charges of racism, and be labelled an apartheid regime. That may make the Palestinians feel better, reinforcing a victim mentality.

vendredi 13 avril 2012

Palestine, l'eldorado de la corruption et des ONG occidentales

"S’il y en a bien qui méritent d’être appelés "pro-Palestiniens", ce sont ceux qui font campagne publiquement contre la corruption financière et les abus commis à l’encontre des Droits de l’Homme par le Fatah et le Hamas. Ceux qui tentent de changer le système de l’intérieur, eux, appartiennent au véritable camp "pro-Palestinien". Ce sont ces personnalités courageuses qui se tiennent debout aussi bien face au Fatah qu’au Hamas et qui les appellent à cesser de s’entretuer et à commencer de faire quelque chose qui serait susceptible d’améliorer les conditions de vie de leurs électeurs." (Khaled Abu Toameh)

- Selon Oxfam un Palestinien a reçu $682 et un Congolais $25 d'aide européenne en 2008.

- L’Autorité palestinienne harcèle la presse qui dénonce sa corruption
- Un employé d'une ONG d'assistance médicale a déclaré à This Week in Palestine"La Palestine est le secret le mieux gardé de l'industrie de l'aide"

"Un Africain qui travaille pour l'ONU en Cisjordanie a confié récemment à un ami commun "Quand les gens me voient arriver ils me prennent pour un distributeur automatique de billets ambulant". ('When people see me coming they see a walking ATM machine'.)" "Il y a bien plus de 200 ONG en Cisjordanie et à Gaza, et 30% du PIB provient l'aide internationale. Les Palestiniens sont parmi les peuples que reçoivent le plus gros montant d'aide internationale dans le monde et l'endroit regorge d'argent."

Ce problème qui affecte toute l'économie est rendu encore plus complexe par le fait que les l'UNRWA [L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA - United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East en anglais] décrète que les bénéficiaires de l'aide ne sont pas seulement les réfugiés palestiniens qui ont fui leurs maisons en 1948, mais également leurs leurs fils et filles et petits-fils filles et petites-filles, et ainsi de suite dans le temps. En Palestine, beaucoup de gens naissent réfugiés. Il y a des gens qui ont intérêt à ce que cette situation perdure. En 1950, il y avait 750.000 Palestiniens au Moyen-Orient, aujourd'hui ils sont  4,8 millions. L'UNWRA est considérée comme une "agence d'intérim"('temporary agency').
Lire l'article de Tim Marshall (Palestine - 'Occupation Incorporated')

- Ashton organise la réunion annuelle de printemps des donateurs pour le peuple palestinien
- L'Europe est très dure avec la Grèce mais soft avec les Palestiniens

L’Autorité palestinienne harcèle la presse qui dénonce sa corruption

"Adel Samara, un confrère moyen-oriental, s’interroge en ces termes sur cette omerta qui nous touche: «Imaginez ce qui se serait produit si Al-Shayeb avait été arrêté à Alger ou en Chine : ça aurait explosé à l’Ouest, et de nombreux articles auraient été écrits sur lui», et quand il s’interroge sur l’avenir de ses confrères du côté de Ramallah, c’est en craignant qu’ils finissent tous en prison."

Décidément l'AP ne change pas de méthodes et la corruption semble être un gros problème sous la présidence de Mahmoud Abbas, comme au temps d'Arafat.  En 2004, Ahmad Jarallah, le rédacteur en chef du quotidien koweïtien Al-Siyassa écrivait: «[Les Palestiniens] ont commencé à agir directement contre les hommes d’Arafat, les tsars de la corruption […]. Arafat lui-même doit partir, en tant que chef de l’Autorité Palestinienne corrompue, et comme personnalité dont la survie politique est vaine, particulièrement lorsque le bras armé du Fatah, qu’il dirige, l’accuse d’être responsable de cette tragédie».   Et selon des méthodes bien rodées l'AP harcèle ceux qui dénoncent cette corruption qui touche même la mission diplomatique palestinienne en France. L'UE est au courant, mais visiblement ne conditionne pas son aide généreuse à la bonne gouvernance. Et le Quartette vient de réclamer une aide de 1,1 milliard USD pour les Palestiniens...  Une vraie tragédie comme l'a si bien dit Ahmad Jarallah.

Source: Le Soir (L’Autorité palestinienne harcèle la presse) Extrait:

"Durant le week-end pascal, la Sécurité préventive (l’équivalent de la Sûreté de l’Etat) a aussi interpellé Jamal Abou Rihan, blogueur influent dont la rubrique quotidienne «Le peuple exige la fin de la corruption» alimente les conversations dans les Territoires. La journaliste blogueuse Ismat Abdel Khalik, mère de 2 enfants, a quant à elle été arrêtée et accusée d’avoir « insulté » le président palestinien. Quant au chroniqueur Tarek Khamis qui avait annoncé l’arrestation de sa consœur, il a été privé de liberté pour «complicité»."

Source: Le Causeur (Blogueur palestinien, un métier à risque)

Les faits ne sont pas nouveaux. Il se raconte dans les milieux autorisés de Palestine que des journalistes croupissent en prison pour délit d’opinion. La semaine dernière, trois d’entre eux ont été arrêtés. Leur délit? Critiquer l’Autorité palestinienne.

La répression qui s’abat sur les journalistes et blogueurs des Territoires sous autorité de l’AP se déroule loin des feux de la rampe. Le Réseau arabe pour l’information sur les Droits de l’homme a beau proclamer qu’elle constitue «un dangereux précédent et une atteinte à la liberté d’expression dans les territoires palestiniens», il peut toujours causer.

mercredi 7 juillet 2010

Mort d'un 'cerveau' palestinien et d'un 'savant' libanais

Deux gloires du monde arabe adeptes du terrorisme viennent de décéder.

Mort d'un 'savant' libanais
Le journal Le Soir annonçait ainsi la mort à Beyrouth du grand ayatollah Mohammad Hussein Fadlallah, mentor du Hezbollah et savant et théologien de premier plan: Fadlallah, pleuré par les femmes.  Selon le quotidien belge, il "était surtout reconnu pour ses idées progressistes envers les femmes", "opposé au crime d’honneur encore reconnu par la loi libanaise ou à l’excision" et "laisse un vide important dans le panorama libanais." Alors qu'avant de mourrir Fadlallah a émis une fatwa autorisant les attentats suicides, le Soir écrit que le saint homme aurait été en froid avec le "Hezbollah, auteur d’attaques suicides, chose que Fadlallah réprouvait ouvertement. En 1995, il est néanmoins placé par Washington sur la liste des terroristes les plus recherchés".  Terroriste Fadlallah?  Ca c'est les Américains qui le disent. [1]

La Mort d'un 'cerveau' palestinien
La mort du terroriste palestinien  Mohammed Oudeh, connu "sous le nom de guerre" Abou Daoud, ne fait que quelques lignes.  On dirait qu'il a planifié une "opération" qui a mal tourné par la faute de la police allemande. Mais surtout il ne faut pas ternir l'image de sainteté des martyrs palestiniens, même s'ils sont les architectes et exécutants du massacre de Munich.

"Deux athlètes israéliens étaient morts lors de l’attaque contre leur délégation aux JO de Munich le 5 septembre 1972. Neuf autres avaient trouvé la mort lors de l’intervention ratée de la police allemande, au cours de laquelle avaient aussi été tués cinq assaillants palestiniens et un policier allemand."

Pour savoir ce que ces deux héros étaient en réalité, on se référera au texte de Jacques Benillouche (Disparation de deux adversaires d'Israël)

A deux jours d’intervalle, deux ennemis irréductibles d’Israël sont morts dans leur lit. Le Palestinien Abou Daoud, "cerveau" de la sanglante prise d'otages de sportifs israéliens en 1972, est décédé le 3 juillet. Le grand ayatollah Mohammad Hussein Fadlallah, un des chefs de l’islam chiite et mentor du parti pro-iranien Hezbollah, est mort le lendemain. Chacun, à sa manière, avait axé son combat sur la destruction d’Israël.
Lire la suite ICI.

The Times (2005), Abou Daoud affirme ne pas regretter la mort des athlètes israéliens:
- I do not regret athletes' deaths, says Munich massacre plotter
- Mastermind of Munich Massacre to Receive the Palestine Prize (1999)
- Contrairement au Soir, le Daily Telegraph n'hésite pas à traiter les deux hommes de terroristes et de parler de massacre :
- Abu Daoud, the Palestinian terrorist leader who died on July 3 aged 73, was the mastermind behind the massacre of Israeli athletes at the 1972 Munich Olympics.
- Sheikh Fadlallah was the terrorist mastermind behind the Lebanon hostage crisis, par Con Coughlin
- Ce que le 'savant' Fadlallah pensait de la Shoah

[1] "En 2005, il avait interdit les attentats contre les civils après des attaques meurtrières dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sachant qu'il avait autorisé les attentats suicide au Liban et dans les territoires palestiniens contre "l'occupant israélien"." (Le Monde) "He also continued to advocate suicide attacks as a means of fighting Israel, and only last year he issued a fatwa forbidding the normalisation of ties with the Jewish state." (BBC)

samedi 10 octobre 2009

Islam : rôle de la religion dans le jihad contre Israël, Denis McEoin

"Dans un discours prononcé le 18 décembre 2001 dans son quartier général à Ramallah, le leader palestinien Yasser Arafat a proclamé qu'il était prêt à sacrifier soixante-dix martyrs contre la mort d'un seul Israélien. Le publicrépliqua "Des millions de martyrs sont déjà en marche vers Jérusalem". Le public voulait bien entendu dire "bombes humaines". Mais personne n'a utilisé ces mots, puisque ce n'est pas avec ces termes que les arabophones s'expriment."

Extraits d'un essai de Denis McEoin intitulé "Suicide Bombing as Worship Dimensions of Jihad" paru dans The Middle East Quarterly

"In a speech at his headquarters in Ramallah on December 18, 2001, Palestinian leader Yasser Arafat proclaimed he was willing to sacrifice seventy martyrs to bring about the death of a single Israeli. His audience replied "Millions of martyrs are already marching to Jerusalem." They meant suicide bombers, of course. But nobody present used the term, since that is not how Arabic speakers refer to them."

"Religion in the Jihad against Israel

Suicide bombers from Hamas or Islamic Jihad or the Al-Aqsa Martyrs' Brigades cannot be understood as creatures of Palestinian nationalism, as the spawn of the Palestine Liberation Organization or Black September. The religious war against Israel best explains the deep impulses that propel so many young Muslims to choose death for this cause. No other conflict engages international Islamic opinion like this one. "Palestine" has become a rallying cry for Muslims everywhere.

Benny Morris, a historian of the Arab-Israeli conflict, correctly argues that it was religion rather than nationalism that inspired the 1948 invasion of Israel. He considers it a mistake to ignore the religious rhetoric that accompanied the 1948 assault by Arab armies. "The 1948 War, from the Arabs' perspective," he writes, "was a war of religion as much as, if not more than, a nationalist war over territory." The Muslim Brotherhood, the mufti of Egypt, Egypt's King Farouk, King 'Abdullah of Transjordan, and many others spoke of a holy war, a jihad against the Jews. It was not a purely nationalist struggle then, nor is it today. The "[violence] did not emerge only from 'modern' nationalist passions; it also drew on powerful religious wellsprings. Nothing, it seemed, could mobilize the Palestinian Arab masses for action more readily than Muslim religious rhetoric and symbols."

Little has changed since the 1940s. With the rise of radical Islam and the expansion of violent recourse, Arab irredentism has continued to have a religious focus, sometimes on "Palestine" and sometimes on the umma, the abstract nation of all Muslims. And it is as Muslims more than as Arabs (or Iranians or Afghans) that today's leading enemies of Israel view the conflict.

Palestinian violence against Israelis is one of the earliest expressions of Islamic rage against modernity. Its most recent manifestation, Hamas, is, according to its 1988 Covenant, "an Islamic resistance movement." Hamas is, in fact, the Palestinian branch of the Muslim Brotherhood, still one of the leading forces of Islamic radicalism on the planet. Article one of the covenant starts as follows: "The Movement's program is Islam. From it, it draws its ideas, ways of thinking and understanding of the universe, life and man. It resorts to it for judgment in all its conduct, and it is inspired by it for guidance of its steps."

"The idealization of sexual honor and sexual shame carries heavy symbolic weight outside the sphere of family relations. Jehoeda Sofer, author of Sexuality and Eroticism among Males in Moslem Societies, quotes a Palestinian Arab as follows: "If the Arabs would have had war with the Israelis using [their] ***s, we would have defeated them easily. The Israelis are a bunch of feminine males who want to be and should be *** by the Arabs.""
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Une bombe humaine palestinienne prête au martyre déclare à la télévision du Hamas: "... et nous savons qu'il n'y de sang qui nous est plus doux que le sang des Juifs."
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- Préface de P.-A. Taguieff à l’ouvrage de Matthias Küntzel, "Jihad et haine des Juifs"
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Nizar Rayan: stratège des "boucliers humains" du Hamas victime de sa propre stratégie, Ely Karmon
- The Mufti of Berlin, Daniel Schwammenthal, The Wall Street Journal

jeudi 8 octobre 2009

Le Hamas et les Madoff de Gaza

Il suffirait que l'Egypte - que cette situation doit bien arranger, tout comme elle arrange le Hamas et les imams - ouvre sa frontière avec Gaza pour que trafics, fraudes et magouilles diminuent ou disparaissent. Ce qui ne fait pas de doute c'est que beaucoup d'argent circule à Gaza. Une économie souterraine florissante qui mérite son nom.

Source: Bloomberg et Elder of Ziyon

"Investment opportunities are rare in the Gaza Strip. So when Nabila Ghabin saw one last year, she pawned her car and jewelry and put $12,000 into a network of tunnels that brought in supplies smuggled from Egypt. She was one of about 4,000 Gazans who gave cash to middlemen and tunnel operators in 2008 as Israel blocked the overland passage of goods. Then Israeli warplanes bombed the tunnels before and during the Dec. 27 to Jan. 18 Gaza offensive and the investments collapsed.

Now investors, who lost as much as $500 million, want their money back from Hamas, which runs Gaza. Hamas Economics Minister Ziad Zaza says about 200 people were taken into custody in connection with the tunnel investments; most have been released. Hamas is offering a partial repayment of 16.5 cents on the dollar using money recovered from Ihab al-Hurd, the biggest tunnel operator. The imbroglio over the 800 to 1,000 tunnels has deepened Hamas’s decline in public opinion in Gaza and highlights the Wild West nature of the underground economy that supports this jammed enclave of 1.4 million people.

"When you compare the U.S. economy with ours and see how dependent we have become on the tunnels, I assure you that our scandal is much worse than Madoff," said Omar Shaban, director of Pal-Think, an economic research institute in Gaza City, speaking of New York financier Bernard Madoff’s $65-billion Ponzi scheme. Top Hamas leader Ismail Haniya has not commented publicly on the losses to tunnel investors.

"There is no transparency, no public records, no regulators, none of the mechanisms that would let you trace what happened to all the money that people invested in the tunnels," said Samir Abdullah, the Palestinian Authority’s former planning minister. "The smugglers provide essential revenue for Hamas."

Hamas, classified by the U.S. and the European Union as a terrorist organization, isn’t offering enough to cover losses, said Ghabin, 43, whose husband is blind and who has five children. She blames Hamas for encouraging the investments.

"The imam told us that we wouldn’t regret joining this blessed business," she said in her apartment in an unfinished 12-story high-rise overlooking the Mediterranean as her husband played the lute. "This happened in mosques all over Gaza.""

- L’industrie des tunnels ou les Madoff de Gaza

lundi 17 août 2009

La sombre histoire de l'hôtel Shepherd, par Lenny Ben-David

"Depuis 15 ans, ce bâtiment était à l'abandon. Bientôt, il abritera les descendants de ceux que Haj Amin el-Husseini a tenté de tuer en Palestine, ou les petits-enfants des Juifs européens qui ont pu échapper à l'allié de Husseini, Adolf Hitler."

Source: JPost

La réponse sans équivoque de Netanyahou aux Américains, hostiles à l'édification d'habitations juives dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem, pourrait bien clore un chapitre long de 90 ans du conflit israélo-arabe et rétablir une certaine justice. "Nous ne pouvons accepter l'idée que des Juifs se voient refuser le droit de vivre et d'acheter des logements où bon leur semble à Jérusalem", a déclaré le Premier ministre.

Trop longtemps, Etats arabes, groupes terroristes et Arabes palestiniens ont cru pouvoir engager des guerres "à responsabilité limitée", d'abord contre les Juifs de Palestine, puis contre l'Etat hébreu. Ils caressaient le fantasme de lancer en toute impunité des attaques visant à supprimer l'Etat juif, sachant qu'une défaite les ramenerait au statu quo antérieur et leur permettrait d'obtenir par voie diplomatique, ce qu'ils n'avaient pu gagner sur le champ de bataille : les territoires acquis par Israël seraient rendus, et non annexés, les chefs terroristes honorés, et non condamnés, et les Juifs et Israël blâmés, et jamais dédommagés.

Un fantasme hélas devenu réalité...

En 1920, on tenait la déclaration Balfour pour très pertinente et faite pour être appliquée. Après 400 ans d'occupation turque, les Britanniques voulaient affirmer leur autorité. Les Juifs qui avaient fui le régime turc revenaient, rejoints par des "sionistes" de Russie et d'Europe de l'Est pour construire le "foyer national" qu'on leur avait promis. De leur côté, clans arabes et groupes locaux unissaient leurs forces pour combler le vide laissé par les Turcs. Avec des autorités britanniques bienveillantes à leur égard et hostiles à l'établissement d'un foyer juif en Palestine, ils allaient combattre l'immigration juive et l'achat de terres par les Juifs.

Au début des années 1920, le village juif de Tel Haï, en Galilée, est attaqué par des maraudeurs arabes, puis des émeutes et des pogromes antijuifs éclatent dans toute la Palestine. Brandissant haches et épées, les assaillants hurlaient "Addowlah ma'anah !" (Le gouvernement est avec nous !) et "Itbah al-Yahoud !" (Mort aux Juifs !). A leur tête, le neveu du maire de Jérusalem, un jeune fomentateur de troubles nommé Haj Amin el-Husseini.

Au lieu de jeter Husseini en prison ou de le pendre, les Britanniques le nomment grand mufti de Jérusalem. Dès lors, le chef terroriste antisémite va profiter de sa position pour se faire des partisans et un statut, qu'il exploitera pendant 25 ans, avec, pour point culminant, sa collaboration avec Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale [photo ci-dessus].

En 1937, les Britanniques tentent toutefois d'arrêter le mufti, qui a fui la Palestine. En vain. Ils compensent alors cet échec en confisquant ses propriétés : plusieurs bâtiments célèbres à Jérusalem, dont le palace de la rue Agron (aujourd'hui en passe de redevenir un hôtel de luxe après avoir abrité le ministère de l'Industrie et du Commerce), la Maison d'Orient (d'où l'Autorité palestinienne tente d'établir son pouvoir sur Jérusalem-Est) et l'hôtel Shepherd de Sheikh Jarrah, construit sur un terrain nommé Karam al-Mufti, en souvenir de Husseini.

C'est à quelques mètres de l'hôtel Shepherd qu'a eu lieu, en avril 1948, un terrible massacre. 79 Juifs, médecins ou infirmières en route pour l'hôpital Hadassah du mont Scopus, sont attaqués par des centaines de terroristes arabes. L'assaut dure plusieurs heures avant que les Britanniques se décident à intervenir. Une multitude d'autres communautés juives subissent également des violences à cette époque. Réaction des Britanniques : des restrictions draconiennes à l'immigration juive. En 1922, le Mandat britannique est amputé d'une portion de territoire qui aurait pu appartenir au foyer juif, mais a été offerte à l'émir Abdallah pour former ce qui allait devenir la Jordanie. Addowlah ma'anah.

"Je n'aurais jamais dû obliger Israël à évacuer le Sinaï"

Le shéma des attaques arabes, suivies de leur récompense, allait se répéter encore et encore. Responsabilité limitée : les Arabes payaient très peu cher leurs agressions.

En 1956, après plusieurs attaques terroristes de fedayin menées par les Egyptiens, Israël s'allie à la France et à la Grande-Bretagne dans la campagne du Sinaï contre l'Egypte. Après deux jours de guerre, le président américain Eisenhower appelle le Premier ministre Ben Gourion pour le réprimander : "Vous ne devez pas oublier que la force d'Israël et son avenir dépendent des Etats-Unis." Une affirmation suivie de menaces directes : si Israël ne se retire pas du Sinaï et de Gaza, il fera l'objet d'une condamnation de l'ONU, l'aide américaine cessera et les lois fiscales américaines relatives aux dons seraont réexaminées.

De longues et fiévreuses négociations s'engagent alors entre les Israéliens et le secrétaire d'Etat Dulles, qui veut diviser les Juifs américains. Dulles invite une délégation de grands philanthropes juifs, dont certains non sionistes, à user de leur influence pour convaincre Israël d'accepter la position américaine... Ainsi Israël finira-t-il par se retirer du Sinaï en 1957, sans se ménager de garanties solides contre de futures agressions égyptiennes. En octobre 1965, Eisenhower avoue : "Quand je repense à Suez, je regrette ce que j'ai fait. Je n'aurais jamais dû obliger Israël à évacuer le Sinaï".

En 1967, plusieurs casus belli contraignent Israël à déclencher la guerre des Six-Jours : le blocus naval de l'Egypte sur Israël, les troupes égyptiennes massées dans le Sinaï, le déploiement de tanks jordaniens en Judée-Samarie, des obus tirés sur Jérusalem et le bombardement par la Syrie de villages du nord d'Israël.

Les rédacteurs anglais et américains de la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l'ONU, toujours en 1967, ont eux aussi reconnu l'absurdité de revenir aux frontières fixées par l'armistice de 1949. Cela ne les empêche pas de s'associer aujourd'hui à l'ONU pour réclamer, selon le concept arabe des guerres à responsabilité limitée, un retrait complet de la Judée-Samarie et de Jérusalem-Est et le démantèlement de la barrière de sécurité érigée pour empêcher les attentats-suicides palestiniens. En d'autres termes, il n'y a aucune punition, aucun prix à payer et aucun dédommagement pour les actes d'agression. Addowlah ma'anah. Les actions et les paroles de l'actuel gouvernement Obama, "partenaire de paix" d'Israël, font remonter des échos de ce sinistre cri de guerre.

"Obama", pouvait-on lire récemment dans le Washington Post, "a répété haut et fort qu'un gel des implantations s'imposait en Judée-Samarie. En faisant cela, il a déplacé l'attention sur Israël. Il a réveillé le vieux fantasme palestinien : voir l'Amérique contraindre Israël de faire des concessions critiques... tandis que les Arabes, de leur côté, n'auront qu'à regarder et applaudir." Addowlah ma'anah. De façon assez ironique, Abbas lui-même a récemment révélé qu'autrefois, les Arabes de Palestine ne comptaient pas sur l'appui des grandes puissances et des nations arabes et qu'ils étaient même capables de prendre leurs responsabilités.

L'acquisition du site de l'hôtel Shepherd s'est déroulée dans un total respect de la loi. Le terrain, d'abord confisqué par les Britanniques, a été administré par le gouvernement jordanien après l'annexion illégale de la Judée-Samarie et de Jérusalem-Est en 1950. Sous la législation internationale, le gouvernement israélien en est devenu le gardien au lendemain de la guerre de 1967. Depuis 15 ans, ce bâtiment était à l'abandon. Bientôt, il abritera les descendants de ceux que Haj Amin el-Husseini a tenté de tuer en Palestine, ou les petits-enfants des Juifs européens qui ont pu échapper à l'allié de Husseini, Adolf Hitler.

En fin de compte, peut-être, mais peut-être seulement, une agression peut-elle avoir des conséquences...

L'auteur de cet article est un ancien diplomate israélien à Washington. Il est aujourd'hui consultant et anime un blog. (http://lennybendavid.com/)

Sur Haj Amin el-Husseini, le mufti de Jerusalem, et ses héritiers spirituels :
-
Baudouin Loos: le "flirt" entre le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini et Hitler ?
-
Rencontre entre le Mufti de Jérusalem et Adof Hitler - compte-rendu de l'entretien
-
Abdel Aziz Rantisi: "la question n’est pas ce que les Allemands avaient fait aux Juifs, mais ce que les Juifs avaient fait aux Allemands"
-
Pas de progrès possible tant que vivra l’hydre du Hamas, Amir Taheri

mardi 11 août 2009

L’Etat juif menace toute l’humanité selon l’Agence de Presse palestinienne

"Le judaïsme d’Etat met en danger non seulement les Palestiniens, mais aussi le monde arabe et la sécurité mondiale. C’est un appel à légitimer une entité raciste fondée sur de purs critères ethniques et théocratiques. Le monde permettra-t-il qu’une entité théocratique perpétue des valeurs racistes obsolètes ?"

Ce que vous ne lirez bien évidemment pas dans vos journaux européens... toujours soucieux de cacher le côté obscurantiste et le goût irrépressible pour complots et conspirations des Palestiniens, dont voici deux exemples récents Le Fatah réactualise une thèse conspirationniste sur la mort d'Arafat et Israël est un cancer qu'il faut éradiquer, selon une collaboratrice d'Arafat.
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On croit entendre les discours surréalistes des dirigeants nazis diabolisant les Juifs, dans les années 30, et les érigeant en ennemis du genre humain et en danger mortel pour l’Allemagne, l’Europe et le monde entier. On remarquera particulièrement la 'facture' de l’expression – qui me fait l’effet d’un néologisme - "judaïsme d’Etat", véritable calque de "terrorisme d’Etat". Seule drôlerie (grinçante, au demeurant) de ce mauvais théâtre : l’Etat juif est qualifié d’"entité théocratique". Curieuse théocratie, dont le Président – M. Shim’on Pérès - a honoré de sa présence un grand rassemblement de solidarité avec la communauté homosexuelle, qui a eu lieu sur la place Rabin, à Tel Aviv, le 9 août, et auquel ont participé des dizaines de milliers de personnes venus rendre hommage aux deux jeunes tués. Imaginez un instant, Mahmoud Ahmadinejad présidant une manifestation de solidarité avec les homosexuels que le régime des mollahs fait pendre par fournées ! (Menahem Macina).
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Palestinian Media Watch met en ligne sur son site un article paru sur le site de Wafa News Agency en langue anglaise, précédé d’une introduction de Itamar Marcus et Barbara Crook. On en lira, ci-après, la traduction française.
Texte de l’introduction de Itamar Marcus et Barbara Crook, paru sur le site PWM, sous le titre : "A Jewish state threatens all humanity, Official PA news agency", suivi de l’éditorial de WAFA News Agency, du 27 juillet 2009, "WAFA's Political Editor: Judaism of State, Judaism of Land, Judaism of People"
Traduction française : Menahem Macina, pour upjf.org


L’Agence de presse officielle de l’Autorité Palestinienne : Un Etat juif menace toute l’humanité

A l’exigence d’Israël que l’Autorité Palestinienne [AP] reconnaisse Israël en tant qu’Etat juif, l’agence de presse officielle de l’AP a répliqué par un article antisémite haineux, affirmant qu’un Etat juif (littéralement, "la judaïté de l’Etat") est, par définition et intrinsèquement raciste, et qu’il met toute l’humanité en danger.

L’AP accuse Israël de nettoyage ethnique d’Arabe et de Palestiniens, et affirme que cette politique de l’"Etat Juif" met en danger la sécurité mondiale.

De plus, l’éditorialiste en chef de l’Agence de presse Wafa écrit qu’Israël mène une guerre "qui a pour but d’éradiquer les Palestiniens, d’abord par des slogans, puis de manière concrète". Il affirme qu’Israël aspire à éliminer "tout ce qui a trait à l’arabité", et de la remplacer par un "Etat raciste" basé sur le judaïsme. Il appelle la communauté internationale, qui a déjà banni d’autres régimes racistes, à stopper le développement de ce "régime théocratique".

Ci-après [la traduction française de] l’article de l’éditorialiste en chef de Wafa.

L’éditorialiste politique en chef de WAFA :

Le judaïsme d’Etat, le judaïsme de territoire, le judaïsme de population

RAMALLAH, 27 juillet 2009 (WAFA) L’éditeur politique en chef de l’Agence de presse WAFA écrit aujourd’hui :

"Le judaïsme d’Etat, ou de population, ou de territoire, est synonyme du sinistre cauchemar du racisme. C’est une guerre menée contre nous, une nouvelle guerre visant à éradiquer les Palestiniens, d’abord par des slogans, puis par des actes. Une telle pratique est plus dangereuse que toutes celles qu’a connues l’histoire de cette terre. [Elle annonce] Exil, ou 'Transfert' et élimination de tout ce qui a trait à l’arabité de cette terre-patrie, qui a connu des années de transfert organisé de son peuple.

Nous sommes encore sous occupation, nous sommes encore dominés, et ce dans tous les aspects de notre vie : subsistance, souveraineté et liberté de décision.

Le judaïsme d’Etat ne laisse aucun doute quant à ses objectifs, à sa mise en œuvre et à son application. Il signifie l’élimination de 20% des citoyens – Arabes et Palestiniens - de l’entité juive. Il signifie probablement leur expulsion et leur transfert. A ce compte, devons-nous nous attendre à ce qu'ils essaient délibérément de violer l’inaliénable droit de retour, considéré par l’ONU et son Conseil de sécurité comme une priorité de l’ordre du jour des négociations ?

Le judaïsme d’Etat met en danger non seulement les Palestiniens, mais aussi le monde arabe et la sécurité mondiale. C’est un appel à légitimer une entité raciste fondée sur de purs critères ethniques et théocratiques. Le monde permettra-t-il qu’une entité théocratique perpétue des valeurs racistes obsolètes ?"

© WAFA, PMW et upjf.org

jeudi 16 juillet 2009

Israël est un cancer qu'il faut éradiquer, selon une collaboratrice d'Arafat

""Uum Nasser": Oui. Bush lui a donné le feu vert [pour faire assassiner Yasser Arafat]. Il a dit à Sharon: "Vas-y." Ils ont fait cela au moyen d'un virus qui se transmet par contact physique.
Intervieweur: Ou en s’embrassant.
"Uum Nasser": Oui, car il [Yasser Arafat] avait l'habitude d’embrasser tout le monde."


""Uum Nasser": Nous souffrons et c'est à cause d’Israël, ce cancer qui se propage dans notre nation arabe. Nous devons par tous les moyens éradiquer ce cancer. Quand ils auront trouvé un remède contre le cancer, Allah nous donnera une cure pour nous débarrasser du cancer qu’est Israël."

Extraits d'une interview de "Umm Nasser," l’ancienne chef de cabinet de Yasser Arafat, diffusée sur la chaîne égyptienne Mihwar TV le 26 janvier 2009.

Il faut absolument visionner le clip et d'apprécier la mimique de ces deux personnages pendant qu'ils développent leur thèses à l'intention d'un public arabe très friand de complots et de thèses conspirationnistes. Un tout grand classique. Cliquer sur:
http://www.memritv.org/clip/en/2124.htm

Traduction en français de la transcription de l'interview (MEMRI).

Intervieweur: Le FMI, qui est une organisation internationale, a déclaré que 10 millions de dollars, sur un total de 900 millions de dollars, sont allés sur des comptes de Suha Arafat [la veuve d’Yasser Arafat] à Paris. Le FMI a également indiqué qu'elle dépensait énormement d’argent pour elle-même - des centaines de milliers de dollars par mois - et que le reste allait à son compte personnel.

"Umm Nasser": D'après ce je sais, elle reçoit une allocation mensuelle de notre frère Abou Mazen [Mahmoud Abbas], qui représente la pension à laquelle elle a droit en tant que veuve d'Abou Ammar [Yasser Arafat]. Elle reçoit une allocation qui couvre ses dépenses mensuelles personnelles ainsi que celle de ses filles, et les frais de leur vie en exil. Elle reçoit une allocation mensuelle de 25.000 dollars. Je suis sûre de ce que j’avance.

Intervieweur: C’est que le FMI prétend. Le parquet de Paris enquête sur la période de 2002-2003 - avant la mort d'Abou Ammar [Yasser Arafat].

"Uum Nasser": C'est tout ce que je sais sur elle et ses dépenses.
[...]
Intervieweur: Qui a tué Yasser Arafat?

"Uum Nasser": Israël et l'Amérique. Sharon a dit à Bush qui est le plus grand des criminels: "Qu’est-ce que je peux faire de plus ? Abou Ammar [Yasser Arafat] est déjà assiégé."

Intervieweur: Voulez-vous dire que Sharon a annoncé à [Bush] la date précise de sa mort?

"Uum Nasser": Oui. Bush lui a donné le feu vert. Il a dit à Sharon: "Vas-y." Ils ont fait cela au moyen d'un virus qui se transmet par contact physique.

Intervieweur: Ou en s’embrassant.

"Uum Nasser": Oui, car il avait l'habitude d’embrasser tout le monde.

Intervieweur: J'ai entendu dire que l'ancien président français Chirac a essayé d'obtenir un antidote pour traiter Abou Ammar [Yasser Arafat] ...

"Uum Nasser": Ca a été refusé. Comme ils l’ont fait pour le chef du Hamas Khaled Mashaal - ils lui ont fait la même chose et il a failli mourir. Le roi Hussein tenait un espion israélien, et il a dit: "Je vous rends votre espion si vous me faites parvenir l'antidote pour Khaled Mashaal.

Intervieweur: Mais ils ont refusé ...

"Uum Nasser": Ils ont fourni l'antidote, et il est bien vivant à Damas.

Intervieweur: Mais dans le cas d’Yasser Arafat, ils ont refusé.

"Uum Nasser": C'est ça. Ils ont dit: "Nous avons pris la décision d’en finir avec lui". Ils l’ont assiégé.

Intervieweur: Mais il n'était jamais malade, il n'a jamais souffert de diabète ou l'hypertension artérielle, n’est-ce pas?

"Uum Nasser": Jamais. La seule chose qu’il avait c'était un problème à la colonne vertébrale, car il avait l'habitude de voyager beaucoup en avion. Il est probable que peu de pilotes professionnels aient volé autant qu’Abou Ammar [Yasser Arafat].
[...]
"Uum Nasser": Le peuple palestinien est le Jésus Christ de ce monde. On le tourmente.

Intervieweur: Il est le Jésus-Christ de ce monde, mais il n’arrête jamais d’être crucifié.

"Uum Nasser": Mes frères ... Le sang n'est pas de l'eau. Le jour viendra où il y aura un autre Abd Al-Nasser ou un autre Abou Ammar [Yasser Arafat] qui croira à la nation arabe et à sa solidarité. Ils viendront en aide aux gens et soulageront leurs souffrances. Nous souffrons et c'est à cause d’Israël, ce cancer qui se propage dans notre nation arabe. Nous devons par tous les moyens éradiquer ce cancer. Quand ils auront trouvé un remède contre le cancer, Allah nous donnera une cure pour nous débarrasser du cancer qu’est Israël."

Deux nouvelles thèses conspirationnistes arabo-palestiniennes viennent d'être "révélées" en une seule semaine:

- Al-Jazeera interdite par l'Autorité palestinienne (La chaîne a diffusé des propos de Farouq al-Qadoumi, une figure du Fatah, qui aurait déclaré que le président Abbas a conspiré avec l’Etat hébreu afin de tuer son prédécesseur Yasser Arafat en 2003. L’ancien chef de l’OLP est mort en 2004 …)

- Le Mossad et le chewing-gum aphrodisiaque destiné à pervertir les jeunes Palestiniens à Gaza

lundi 29 juin 2009

La politique du moindre mal, par Barry Rubin

"Travailler avec des dictatures n'implique pas non plus d'être naïf à leur endroit ou au sujet de leurs politiques. Bien sûr, l'Autorité Palestinienne va inciter à plus de violence envers Israël - tout en arrêtant beaucoup de terroristes résultant de cette incitation - mais ne va pas prendre part à une paix durable et totale avec Israël. Le gouvernement de Moubarak va certainement accepter l'argent américain mais ne s'abstiendra pas de "cracher dans la soupe" ensuite."

Source: article de Barry Rubin dans le JPost

Question d'un lecteur : Voulons-nous réellement traiter avec des "dictateurs modérés" de la région ou devons-nous les exhorter à favoriser la démocratie dans leur pays?

Réponse : Ce que nous "voulons réellement" n'est pas en question. Ce qui importe, c'est le pragmatisme politique.

Aujourd'hui, il n'y a pas de réelle alternative libérale-démocrate dans le monde arabe, à part pour le Liban. La principale menace pour l'Occident, pour Israël, et même pour les pays arabes, ce sont les islamistes radicaux (régime iranien, Hamas, Hezbollah, les Frères musulmans, Al-Qaïda) et leurs alliés nationalistes, la Syrie en particulier.

L'Égypte, l'Iran, la Jordanie, l'Arabie Saoudite, le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, le Sultanat d'Oman, le Bahreïn, et même le Qatar, sont nos alliés dans cette lutte. Ces dictatures s'agrippent au pouvoir et on peut prévoir qu'elles seront chassées par les Islamistes radicaux dans un avenir proche.

Contre les fascistes, les États-Unis et le Royaume-Uni ont dû s'allier avec Staline; contre les communistes, avec de nombreux dictateurs. Ceux qui envisagent de faire de la politique devraient être conscients de ces réalités. Actuellement, il n'y a pas de raison sérieuse de croire que ces pays deviennent des démocraties-libérales, et encore moins par des pressions venant de l'extérieur. Les forces libérales sont tout simplement trop faibles. Si des élections avaient lieu, les Islamistes les gagneraient, et n'en organiseraient plus.

Si les dirigeants iraniens étaient moins extrémistes, les relations seraient-elles meilleures avec l'Occident sur la question du nucléaire? C'est certain. Mais l'Occident n'y peut rien. Ce n'est pas pour ses relations publiques que l'Iran va cesser de développer son arsenal nucléaire. Ce serait certainement mieux d'avoir un président moins guerrier, un président dont on ne pense pas qu'il peut tout à fait utiliser l'arme nucléaire. Il serait préférable d'avoir un régime pratiquant le grand écart entre une idéologie radicale et un comportement international plus pragmatique. Au final, il serait préférable d'avoir un régime qui se consacre plus à sa politique intérieure qu'à l'étranger.

Malheureusement, de telles options sont difficiles à trouver dans le monde arabophone. Peut-être le sont-elles en Iran; Mais l'Iran, ce n'est pas le monde arabophone.

L'Egypte du Président Hosni Moubarak ou la Jordanie du Roi Abdallah sont-elles préférables à des états islamistes dirigés par les Frères Musulmans? Le régime iraquien actuel est-il préférable à un état radical islamiste sous tutelle iranienne? Le Liban sous le contrôle de l'alliance du 14 mars entre Sunnites, Chrétiens et Druzes est-il préférable au Liban sous contrôle du Hezbollah? L'Autorité Palestinienne est-elle préférable au Hamas?

De combien de millisecondes avez vous eu besoin pour répondre à cette liste de questions?

Travailler avec des dictatures ne veut pas dire les soutenir quand elles oppriment de vrais démocrates libéraux. C'est pour cela qu'une frontière doit être tracée.

Travailler avec des dictatures n'implique pas non plus d'être naïf à leur endroit ou au sujet de leurs politiques. Bien sûr, l'Autorité Palestinienne va inciter à plus de violence envers Israël - tout en arrêtant beaucoup de terroristes résultant de cette incitation - mais ne va pas prendre part à une paix durable et totale avec Israël. Le gouvernement de Moubarak va certainement accepter l'argent américain mais ne s'abstiendra pas de "cracher dans la soupe" ensuite. Le problème avec la stratégie occidentale aujourd'hui c'est que, alors qu'elle se veut réaliste, elle est dangereusement romantique. Elle a souvent l'air plus soucieuse de s'accommoder des extrémistes les plus radicaux que de préserver et fortifier ses relations avec les groupes moins dangereux et répressifs - quoique peut-être plus corrompus et incompétents.

Ainsi, c'est là la conclusion précise à laquelle sont arrivés la majorité des véritables libéraux arabes. Ils détestent les gouvernements existants et ne sont que trop conscients de leurs défauts. Ils préfèrent cependant garder leurs leaders actuels plutôt que d'inviter chez eux un Iran Islamiste, un Afghanistan Taliban ou le Hamastan de Gaza. En même temps, qui peut leur en vouloir?

Au contraire, en Occident, l'idée la plus en vogue tend à l'inverse à choisir le plus extrême des deux camps. Évidemment, il est beaucoup plus facile de prendre ce chemin quand nous n'avons pas à en subir les conséquences directes.

Le moindre mal reste donc toujours la meilleure solution.

mardi 28 avril 2009

Négationnisme palestinien: L’Etat juif, c’est comme les chambres à gaz, ça n’a jamais existé, Macina

Le Parlement européen, qui a accueilli avec ferveur le 4 février Mahmoud Abbas, ne susurrera pas la moindre protestation. Mahmoud Abbas avait alors déclaré, ce qui lui a valu d'être "applaudi debout par les eurodéputés et salué comme un homme "ayant acquis beaucoup de crédibilité au niveau international" par Hans-Gert Poettering, le président de l’assemblée" : "Il faut arrêter de coopérer avec Israël en tant que pays qui se place au dessus des lois, et interroger les leaders israéliens qui oeuvrent en dehors de tout cadre juridique" et "... une guerre folle menée contre notre peuple sans armes qui résistait dans la bande de Gaza." Rien de nouveau sous le soleil!

Texte repris du site upjf.org

"La chose ne devrait pas surprendre, venant d'un dirigeant politique dont le passé négationniste est avéré. Rappelons, en effet, qu'il a soutenu, "en 1980, au Collège oriental de Moscou, une thèse de doctorat sur les "relations secrètes entre le mouvement sioniste et les dirigeants de l’Allemagne nazie". [...] Il y soutient [...] que des dirigeants du mouvement sioniste ont collaboré avec les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale pour augmenter le nombre de victimes juives et ainsi pousser la communauté internationale à soutenir la création de l’État d’Israël." [*]. (Menahem Macina).
[*] Citation extraite du site de Radio Canada.

Les Palestiniens n’ont pas encore d’Etat, mais ils entendent dicter à un peuple qui, lui, en a un, la manière dont il doit se désigner.

Je n’invente rien. C’est Monsieur Mahmoud Abbas lui-même, le dirigeant "modéré" des Palestiniens, qui le dit, à propos de l’Etat d’Israël, avec lequel il est censé devoir coexister.
A en croire Le Nouvel Observateur, au cours d’une allocution prononcée à Ramallah, le 27 avril, le président palestinien aurait réagi à l’exigence de Benjamin Netanyahu d’une reconnaissance, par l'Autorité palestinienne, du caractère juif de l'Etat hébreu, par ces mots :
"Etat juif, c'est quoi ça ? Vous pouvez vous faire appeler comme ça vous plaît, mais moi je ne l'accepte pas et je le dis publiquement".

Or donc, Monsieur Abbas supporte (à la rigueur) que l’on parle d’Israël et d’Israéliens, mais, nous voilà prévenus, il ne considérera jamais cet Etat comme "juif".

En bonne logique, on devrait s’attendre à ce qu’il s’abstienne ostensiblement de parler d’Etat français, allemand, italien, etc. Seules seraient donc décentes, à ses yeux, les appellations d’"Etat de France", "Etat d’Allemagne", "Etat d’Italie", etc.

Pour autant que je sache, personne n’est choqué d’entendre parler des Français, des Allemands, des Italiens, etc. En effet, il est notoire que les citoyens d’un pays sont désignés par l’épithète correspondant au nom de leur patrie. C’est d’ailleurs un usage multimillénaire et universel.
Pourquoi, dans ces conditions, les Juifs, dont Israël est l’Etat, seraient-ils les seuls citoyens au monde à n’avoir point le droit de donner à leur Etat le nom du peuple qu’ensemble, ils constituent?

Il faut se souvenir que, depuis qu’ils sont dispersés dans le monde, les descendants des tribus issues d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, sont appelés "Juifs". L’étymologie de ce nom le prouve sans l’ombre d’un doute. Il a été formé d’après le nom du territoire géographique où vivait le peuple hébreu, et qui fut appelé romains Iudaea (Judée) par les conquérants romains. Des milliers de textes anciens attestent les termes Iudaea et Iudaei, eux-mêmes traduits littéralement de l’hébreu "Yehudah" (Judée) et "Yehudim" (Juifs).

Même après leur émancipation par la Révolution française, on continua d’appeler "Juifs" les descendants de ce peuple.

Passons rapidement sur le tragique témoignage de l’étoile, frappée du mot Iude – Juif, que les membres de ce peuple de "sous-hommes" devaient coudre sur leurs vêtements, durant l’occupation nazie de l’Europe.

Enfin, suprême ironie de situation, de nos jours, la "rue palestinienne" n’utilise que rarement le terme d’"Israéliens" pour désigner les citoyens de l’Etat "usurpateur" de la Palestine, mais celui de "Yahoud", nom collectif arabe qui signifie précisément "Juif". Il suffit, pour s’en convaincre, d’écouter les radios arabes, ou d’entendre, dans les territoires dits "occupés", le ton ironique, méprisant, ou rageur, sur lequel est éructé ce terme honni.

La haine et la rancœur que nourrissent les musulmans envers les Juifs, sont d’autant plus inexpiables qu’elles figurent en lettres de feu dans le livre le plus sacré et le plus normatif de l’islam, le Coran.

Si Mahomet fut prophète, c’est par la lucidité supranaturelle de sa perception des Juifs. Il les a trop fréquentés, dans son désir ardent de leur faire accepter la soumission musulmane, sa prédication s’est trop brisée contre le mur de bronze de leur foi indéfectible, pour qu’il ait pu nourrir quelque illusion à leur propos. Ayant réalisé que ce peuple n’abjurerait jamais ses croyances ; qu’il resterait irréductible jusqu’à la fin des temps ; qu’il constituerait le seul obstacle insurmontable face à son rêve d’hégémonie mondiale de l’islam ; il l’anathématisa et lui prédisit non seulement le massacre, mais les flammes de l’enfer.

Sachant que, pour les musulmans fondamentalistes, le Coran est la Parole de Dieu qui s’accomplit à la lettre, et que la religion juive y est décrite comme le type même de la mauvaise et fausse croyance, il ne faut pas s’étonner de la haine sacrée qu’elle inspire aux fidèles de l’islam. Véhiculé et amplifié par une tradition inlassablement prêchée dans les mosquées et omniprésente dans la culture musulmane, l’antisémitisme fait non seulement partie intégrante de la psyché des musulmans intégristes, mais elle a également contaminé les moins religieux d’entre eux, rendant inexpiable le conflit politique entre Israéliens et Palestiniens.

Mahmoud Abbas n’a rien d’un fanatique religieux. C’est un musulman éclairé et cultivé. Sa répulsion à l’idée même qu’Israël soit l’Etat des Juifs, n’en est que plus typique du caractère pathologique de ce nouvel/ancien négationnisme. Cette obsession mortifère est si profondément enkystée dans les profondeurs du subconscient - peuplé d’archétypes obscurantistes nés en Arabie au septième siècle de notre ère – d’une grande partie du monde musulman, qu’elle empêche ceux qui en sont atteints de voir autre chose que des descendants d’Occidentaux prédateurs, dans ces Juifs venus faire revivre leur patrie d’antan qui a eu l’infortune de devenir "terre d’islam". On sait, en effet, que les "infidèles" qui ont eu l’audace de prendre possession ne serait-ce que d’une parcelle du "dar al islam" sont en butte à une guerre incessante, qui ne prendra fin qu’avec leur expulsion, ou leur extermination.

Telles sont les prémisses de la "solution à deux Etats", dont l’un a usurpé le nom biblique latinisé de "Palestinien" et revendique la terre et la capitale de l’autre, auquel il refuse même le droit de se donner le nom de "Juif"."

Menahem Macina © upjf.org

mardi 17 février 2009

Chez les Palestiniens le statut de réfugié est éternel et transmissible, Helana Mota

"Le statut de réfugiés chroniques a condamné les Palestiniens à une exclusion qu’aucun pays démocratique n’accepte pour ses citoyens."

"Que veut dire exactement l’expression "camp de réfugiés palestiniens à Gaza" ?

Elle veut dire qu’à Gaza, en territoire palestinien, il y a des Palestiniens qui ont quitté, il y a des décennies, des localités qui font aujourd’hui partie d’Israël (et également de la Jordanie et de l’Egypte, car une partie du territoire de l’Etat palestinien créé en 1948, en même temps que l'Etat d’Israël, fut refusée par les pays arabes, et finit par été intégrée dans ces deux pays). Ces Palestiniens gardent le statut de réfugiés dans des territoires palestiniens qu’ils administrent eux-mêmes.

Une situation équivalente qu’on peut concevoir aurait pu être celle des rapatriés portugais* s’ils avaient été confinés dans des camps et que certains d’entre eux avaient eu à l’époque des droits différents de ceux des habitants du reste de la métropole. De même qu’à l’heure actuelle leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et toute leur descendance étaient toujours considérés comme des réfugiés au Portugal et exigeaient le droit de retour aux localités qu’ils avaient fuies dans les années 70.

Le statut de réfugiés chroniques a condamné les Palestiniens à une exclusion qu’aucun pays démocratique n’accepte pour ses citoyens. C’est pour cette raison que les rapatriés [des colonies africaines portugaises] sont aujourd’hui simplement des Portugais comme les autres. Tout comme les milliers de Juifs qui, après la création de l’Etat d’Israël, ont dû fuir les pays arabes, comme le Maroc, l’Egypte, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Algérie, la Tunisie et le Yémen, sont aujourd'hui tout simplement des Israéliens."

Extrait d’un article (en cours de traduction) de Helena Matos paru dans le quotidien portugais Público le 8 janvier 2009

Source : Blasfémias

* En 1974, le Portugal, qui comptait 9 millions d'habitants, a accueilli 700.000 rapatriés ("retornados") de ses anciennes colonies, l’Angola et le Mozambique.

mercredi 10 décembre 2008

Ambassadeur palestinien: Les États-Unis et Israël sont des pays ennemis

Un discours décomplexé pour les Occidentaux et un autre tout aussi décomplexé pour les Arabes. On croit rêver.


Extraits d'une interview de l'"ambassadeur" de l'OLP au Liban, Abbas Zaki, diffusée sur la chaîne de télévision OTV le 7 novembre 2008 :
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Abba Zaki : Nous considérons les États-Unis comme un ennemi, car Israël est son seul allié stratégique.
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Journaliste : Comment pouvez-vous accueillir un ennemi sur votre sol ?
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Abbas Zaki : Que voulez-vous dire? Nous négocions également avec Israël.
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Journaliste : Comment pouvez-vous considérer Israël comme votre ennemi, puisque que vous avez signé un traité de paix avec ce pays ?
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Abbas Zaki : Permettez-moi ... Cet ennemi ... Si j'avais les moyens qu'ont les États-Unis, est-ce que je combattrais ou négocierais avec Israël ?
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Journaliste : Israël a cessé d'être un ennemi à partir du moment où vous avez signé un traité de paix avec lui. Je ne vois pas comment il pourrait être votre ennemi. Parlez-vous avec les Israéliens comme s'ils étaient vos ennemis? Parlez-vous à Israël comme à un pays ami ou ennemi ?
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Abbas Zaki : Comme à un pays ennemi, qui nous est redevable de certaines choses. L'héroïque résistance vietnamienne négociait avec les Français, alors qu’en même temps elle les massacrait.
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Journaliste: Je peux vous assurer que, dans ses discours, Abou Mazen déclare que les États-Unis sont un pays ami.
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Abbas Zaki: Eh bien, ce n'est pas vrai. Dans sa position, Abou Mazen doit vraisemblablement utiliser un langage diplomatique, mais il est le plus grand critique des États-Unis.
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Source: MEMRI, vidéo

vendredi 15 août 2008

Pour Mahmoud Darwich ce sont les Juifs qui sont le centre d'intérêt, pas les Palestiniens

Mahmoud Darwich, le poète de la cause palestinienne qui vient de disparaître, avait paru en 2004 dans Notre Musique, un film de Jean-Luc Godard. Darwich s'y entretien avec un journaliste israélien - ci-dessous un extrait traduit de l'anglais:
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"Connaissez-vous la raison pour laquelle la cause palestinienne est célèbre ? Parce que vous êtes nos ennemis. L'intérêt pour les Palestiniens trouve sa racine dans l'intérêt pour la question juive. On s'intéresse à vous, pas à moi. D'une part, notre malheur est d'avoir comme ennemi Israël, qui bénéficie d'un soutien illimité. Et de l'autre, nous avons la chance d'avoir Israël comme ennemi, parce que ce sont les Juifs qui sont le centre d'intérêt. Vous nous avez apporté défaite et célébrité."
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C'est très bien analysé. Sans les Juifs comme "ennemis" supposés, les Palestiniens ne seraient pas "une cause". En Europe, cet intérêt millénaire pour les Juifs n'est pas prêt de dispararaître. En 1801, le Prince de Ligne faisait ce diagnostic désabusé : "Une colère de 1800 ans me paraît avoir duré longtemps assez". Plus de deux cents ans après, elle dure toujours.
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mardi 12 août 2008

Mahmoud Darwich et les Etats-Unis, pays du "despotisme universel"

Mahmoud Darwich, qui était considéré comme l'un des plus grands poètes arabes contemporains, vient de mourir, à la suite d'une intervention chirurgicale, dans un hôpital de Houston, au Texas.
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Le poète, qui était palestinien, n'avait pas de mots assez durs pour fustiger l'Occident, et le "despotisme universel" des Etats-Unis.

Les médias n'ont pas relevé le paradoxe: Mahmoud Darwich, atteint d'une grave maladie du coeur, a précisément fait confiance au pays du "despotisme universel", alors que son choix pouvait se porter sur d'autre pays.

Est-ce parce qu'on est en présence de deux réflexes bien présents dans le monde arabe? L'un veut qu'on ne cesse de critiquer les Etats-Unis, et l'autre qu'on aille, sans la moindre hésitation, frapper à leur porte dès qu'on a besoin d'aide.

Par son choix, Mahmoud Darwich a rendu un vibrant hommage à une grande démocratie qu'il rendait à tort responsable de beaucoup de malheurs dans le monde.

Repris du site du Monde:

"Pour Mahmoud Darwich, la cécité d'Israël, son entreprise d'affaiblissement systématique de l'Autorité palestinienne, l'incurie de cette dernière, le "despotisme universel" des Etats-Unis, les despotes locaux et l'exception dont bénéficie l'Etat juif en matière de droit international, étaient les causes des régressions intégristes "passéistes" de mouvements tels que le Hamas palestinien."
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dimanche 3 août 2008

Hamas et Fatah: la guerre des moustaches

Parallèlement aux affrontements interpalestiniens qui ont fait des dizaines de morts et blessés ces derniers jours, d'autres formes de violence, certes moins sanguinaires mais tout aussi barbares, sont pratiquées entre "activistes" dans la bande de Gaza.
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Un "activiste" du Fatah se fait raser la moustache en signe de solidarité envers un collègue à qui les "activistes" du Hamas avaient infligé cette punition humiliante.

S'en prendre à la moustache de ses ennemis politiques semble être une pratique courante dans la bande de Gaza. Déjà en janvier, le Jerusalem Post rapportait qu'un leader du Fatah à Gaza, Ibrahim Abu al-Naja, avait subi cet affront.

jeudi 31 juillet 2008

De l'islam au christianisme: "Je respecte Israël et l'admire comme pays"

Après Magdi Allam, Masab Youssef se convertit au christianisme et proclame son admiration et affection pour Israël.

Source: The Jerusalem Post

"Fils d'un député Hamas et figure populaire de l'organisation islamiste, Masab Youssef qui vit aux Etats-Unis a le cœur gros contre son ancienne religion. Le jeune homme qui dit s'appeler désormais Joseph, ne cache plus son affection pour Israël, et son dégoût de tout ce qui représentait son environnement, notamment.

"Je respecte Israël et l'admire comme un pays," dit-il dans cet entretien exclusif au quotidien israélien Haaretz.

"Vous, Juifs, devez être conscients : jamais vous ne ferez, la paix avec le Hamas. L'islam, comme idéologie qui les guide, ne leur permettra pas de réaliser un accord de paix avec les Juifs.", affirme-t-il. "Ils croient que le Prophète Mahomet s'est battu contre les Juifs et donc ils doivent continuer à se battre avec eux à la mort.", ajoute-t-il.

"Une société entière sanctifie la mort et les bombes humaines. Dans la culture palestinienne, un terroriste par le suicide devient un héros, un martyr", poursuit Joseph, qui reconnait que Ramallah lui manque."Le peuple, les gens ouverts d'esprit ... ma mère, mes frères et sœurs me manquent mais je sais que ce sera très difficile pour moi de retourner à Ramallah.", conclut-t-il."

- Hamas' Christian convert: I've left a society that sanctifies terror
- Conversion: Magdi Allam, from Muslim to Catholic
- Magdi Allam - Muslim, Italian and Zionist

Photo: terroriste du Hamas

lundi 28 juillet 2008

Caricatures palestiniennes: tout commentaire est superflu

"Obama, Obama, Obama" ( Al-Ghad, 16.06.2008)

"Le wagon pour la Maison Blanche" (Ar-Risala, 22.08.2008)

"Rice parle d'un nouveau Moyen-Orient" (Al-Quds, 24.07.2006)
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Sources (et pour d'autres exemples du même acabit, si le coeur vous en dit):
ADL: Arab Media Cartoons Depict 'Jewish Control' of U.S. Presidential Candidates
et

mardi 8 juillet 2008

Gilad Shalit, cause indéfendable?, Yvan Rioufol

A l'inverse de ce qui s'est passé pour Ingrid Betancourt, des milliers de comités de citoyens ne se sont pas constitués pour la libération du franco-israélien Gilad Shalit, prisonnier du groupe terroriste Hamas. Il n'a été fait citoyen d'honneur d'aucune ville européenne. Combien de vedettes s'intéressent à lui? Les professionnels de l'indignation ont décidément une mémoire bien sélective.

Gilad Shalit, cause indéfendable?

"Existerait-il une hiérarchie entre les otages binationaux de mouvements terroristes ? Si l’opinion s’est passionnée jusqu’à l’excès pour la libération de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue durant plus de six ans par les Farc, elle ne porte aucun intérêt au sort du jeune soldat franco-israélien, Gilad Shalit. Ce dernier a été enlevé en juin 2006 par le Hamas et il est détenu depuis à Gaza. Il y a un an, deux élus UMP de Paris (Martine Weill-Raynal et Jacques Bohbot) avaient demandé, en vain, au maire de Paris, Bertrand Delanoë, de placer le portrait de Shalit à côté de celui de Betancourt (accroché en 2004 et enlevé vendredi soir), sur la façade de l’Hôtel de Ville. Ne serait-il pas temps de réparer cette injustice ?

"Je voudrais que mes derniers mots soient pour le soldat Shalit et pour ses parents. Nous ne l’oublions pas", avait déclaré Nicolas Sarkozy, dès l’annonce, mercredi soir, de la libération d’Ingrid Betancourt par l’armée. Mais la gauche pacifiste, qui n’a jamais caché ses indulgences pour la "guérilla" des Farc et leur idéal guévariste, a de semblables compréhensions pour "l’activisme" du Hamas face à Israël. Le comité de soutien à Ingrid Betancourt, le chanteur Renaud en tête, avait toujours prôné la négociation avec les terroristes, en faisant passer le président Alvaro Uribe pour le responsable du sort des otages. Cette stratégie a été spectaculairement démentie. Néanmoins elle fait du soldat Shalit une cause indéfendable pour les professionnels de l’indignation."

Sarkozy: La France noubliera pas Gilad Shalit

mardi 6 mai 2008

Verviers, bastion du Hamas, selon la NEFA Foundation

Le 30 avril, Le Soir publiait, sous la plume de Ricardo Gútierrez, une incroyable diatribe contre l’hebdomadaire Le Vif/L'Express intitulée “Sous délire paranoïaque, Verviers est un bastion du Hamas”. Le tort de l’hebdomadaire ? Tout simplement d'avoir rendu compte d’un rapport de la fondation américaine Nefa (acronyme de Nine/Eleven Finding Answers) sur la confrérie des Frères musulmans en Belgique et les activités de la fondation Al-Aksa, proche du groupe terroriste Hamas.

Le Vif/L'Express :

“Officiellement, la fondation Al-Aksa collecte des fonds pour venir en aide au peuple palestinien. Mais l’Allemagne et les Pays-Bas ont acquis la certitude, au terme d’une enquête fouillée, qu’elle soutenait les infrastructures terroristes du Hamas, ce qui les a amenés, respectivement en 2001 et en 2003, à l’interdire sur leur territoire. La Nefa s’étonne que la Belgique n’en ait pas fait de même.”

Le Soir rejette tout en bloc, qualifie le rapport de salmigondis, critique la Fondation Nefa, l’auteur, la méthode - absolument tout. Mais nous pouvons, à la lecture de ces lignes, nous interroger sur l'objectivité de Ricardo Gutiérrez :

“Des noms sont jetés en pâture. Des associations sont montrées du doigt. Des mosquées sont salies. Avec le souci manifeste et outrancier d’assimiler les Frères [musulmans] au Hamas et au terrorisme. »

Or il faut être très naïf ou très mal informé pour suggérer qu’il n’y aurait pas de liens entre les Frères musulmans et le Hamas. Dans Le Monde, Jean-François Legrain, chercheur au CNRS, explique clairement la filiation du Hamas :

“Le Hamas est un mouvement de Frères musulmans qui a pour mot d'ordre principal la prédication active d'une certaine lecture de l'islam. Mais à partir de 1987, dans le cadre de la première Intifada, le mouvement des Frères musulmans en Palestine s'est trouvé contraint de participer à la lutte nationale contre l'occupation. Et le mouvement Hamas est né de cette transformation du mouvement des Frères musulmans.”

Les deux articles peuvent être consultés ici.