dimanche 20 mai 2012

Etre pro-Israël a un sens différent des deux côtés de l'Atlantique

"En Europe, trouver des élites qui ont des sentiments pro-israéliens et qui sont disposées à agir reste un défi. Pour illustrer la différence, Weinthal cite Bill Kristol du Weekly Standard qui a dit en 2010 à propos des conservateurs américains: "Nous sommes la branche pro-Israël de la communauté pro-Israël" ("We're the pro-Israel wing of the pro-Israel community").  La triste réalité est que l'Europe doit encore construire une communauté pro-Israël."

"Il faut le dire très très clairement: aux Etats-Unis et au Canada, il y a des mouvements importants qui permettent d'enrayer efficacement cette forme d'haine anti-juive - notamment la détestation d'Israël - qui contamine des pans entiers des populations européennes."

Lorsque Benjamin Weinthal, correspondant du Jerusalem Post en Europe, assiste au Global Forum de l'American Jewish Committee, il est frappé par l'énorme sympathie qu'Israël inspire et qui s'exprime de manière palpable et évidente aussi bien chez les Démocrates que chez les Républicains.  Il met en parallèle cette sympathie américaine avec l'attitude extrêmement négative des Européens qu'il observe depuis dix ans.

Pendant le forum Weinthal annonce à un diplomate israélien qu'il est basé en Europe et celui-ci a une remarque acerbe et sarcastique (que Weinthal ne révèle pas) et finit par un éloquent: "Toutes mes condoléances".

Pour illustrer les différences entre ce que signifie être "pro-Israël" de chaque côté de l'Atlantique, il donne un exemple. Il y a quelques années, lors d'une événement pro-Israël au Bundestag, Jerzy Montag, un responsable des Verts allemands, qui présidait alors le groupe d'amitié [!] Allemagne-Israël, a carrément attaqué la politique de l'Etat juif. Ses attaques ont provoqué l'indignation de diplomates israéliens chevronnés.

Par ailleurs, Montag refuse systématiquement de voter pour des sanctions unilatérales allemandes contre la République islamique d'Iran. Tout aussi inquiétant, lors d'un débat au Bundetag sur la lutte contre l'antisémitisme il ne semblait pas comprendre que l'anti-sionisme est une expression de l'antisémitisme.

Ces observations qui sont donc le fruit d'une longue présence de dix années en Europe ne surprendront pas ceux qui sont familiers avec ces mini-mouvements qui font campagne contre Israël et que l'on trouve partout en Europe. Néanmoins, pour ceux qui heureusement l'ignorent, il faut le dire très très clairement: aux Etats-Unis et au Canada, il y a des mouvements importants qui permettent d'enrayer efficacement cette forme d'haine anti-juive - notamment la détestation d'Israël - qui contamine des pans entiers des populations européennes.

L'amitié pour Israël du  ministre des Affaires étrangères canadien, le conservateur John Baird, est aux antipodes de celle de Jerzy Montag et des Européens en général.  Le discours qu'il a prononcé à la conférence de l'AJC le prouve bien. Pour lui, le soutien farouche du Canada à Israël trouve sa racine dans des valeurs communes comme "la liberté, la démocratie, les droits humains et la primauté du droit".  Ces valeurs sont celles des démocraties de l'Amérique du nord, les US et le Canada, et d'Israël.

En Europe, trouver des élites qui ont des sentiments pro-israéliens et qui sont disposées à agir reste un défi. Pour illustrer la différence, Weinthal cite Bill Kristol du Weekly Standard qui a dit en 2010 à propos des conservateurs américains: "Nous sommes la branche pro-Israël de la communauté pro-Israël" ("We're the pro-Israel wing of the pro-Israel community"). La triste réalité est que l'Europe doit encore construire une communauté pro-Israël.

La triste réalité est que l'Europe doit encore construire une communauté pro-Israël.

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