A l'occasion de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, il est important de rappeler comment se déroulait l'extermination des Juifs dans les pays occupés par l'Allemagne.
Source: Diplomatie dangereuse, Carl Lutz, l'homme qui a sauvé les juifs de Budapest, par Theo Tschuy (pp. 260-261)
"Les Croix Fléchées commencèrent à se débander [à l'arrivée de l'Armée rouge]. Les Nyilas jetèrent leurs uniformes verts. Quelques-uns d'entre eux s'étaient déjà repliés avant Noël avec le Sonderkommando d'Eichmann [1]. [...] Certaines bandes se serrèrent cependant les coudes jusqu'à la toute fin, comme celle dirigée par l'abbé dévoyé András Kún [photo]. Le 11 février [1945], lui et son groupe commirent peut-être le dernier acte d'horreur des Nyilas. Les tueurs, y compris quelques jeunes femmes, pénétrèrent dans un sanatorium juif sous la protection de la Croix-Rouge, rue Maros, à Buda. Ils assassinèrent quatre-vingt-douze personnes - malades, vieillards, enfants, infirmières et médecins.
Photo: Ghetto Fighters House Archives
Photo Yad Vashem
http://www.holokausztmagyarorszagon.hu/index.php?section=2&type=movie&chapter=7_2_1
[1] Avec la progression de l'Armée rouge - qui boucle toutes les issues de Budapest le 24 décembre 1944 - les Allemands n'arrivent plus à repousser les Soviétiques. Eichmann "fut presque piégé dans son quartier-général de l'hôtel Majestic. Avant de le quitter, il convoqua hâtivement les chefs Nyilas pour leur dire son regret de n'avoir pas réussi à éliminer tous les juifs de Hongrie. C'était là le seul échec de sa carrière. Auraient-ils l'obligeance de rentrer en ville et d'achever la besogne pour lui? [...] Eichmann assura à ses acolytes que tout n'était pas perdu, car le Führer avait encore une arme secrète dans sa manche, et que quand la guerre aurait été gagnée, lui, Eichmann, reviendrait." (pp. 228-229)
Son supérieur, Edmund Veesenmayer, envoyé plénipotentiaire de Hitler en Hongrie,dont la tâche principale avait été de détruire la communauté juive de Hongrie et de Slovaquie, déguerpit tout aussi courageusement le 8 décembre 1944. Veesenmayer passa quelques années en prison puis retourna à ses affaires de parfumerie en gros et devint un citoyen riche et respecté de Cologne.
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