Un Français enfermé dans un fourgon à bestiaux en Israël, presse belge

"[...] ont [dont le Français résidant en Belgique Mohamed Najar] eu droit à un transfert vers deux prisons dans «des fourgons à bestiaux insalubres» où ils sont «restés sept heures durant sous un soleil de plomb sans air, ni eau, ni nourriture, ni médicaments», puis à un emprisonnement pendant plusieurs jours «dans des conditions inhumaines», avant une expulsion de force vers la Belgique."  Tiens tiens - «des fourgons à bestiaux insalubres» - ça nous rappelle quelque chose, n'est-ce pas?

Commentaire laissé par un lecteur: "J'ai voyagé des dizaines de fois en Israel et les chemins de fer israéliens ne possèdent pas de wagons a bestiaux! Le transport du bétail se fait par la route!"

"Après avoir subi ces traitements inhumains durant plusieurs heures, les victimes furent conduites dans les geôles israéliennes (...) dans lesquelles elles furent séquestrées plusieurs jours durant, dans des conditions inhumaines", peut-on lire dans la plainte.

Décidément on ne s'ennuie pas en Belgique francophone.  La presse belge est en émoi et  Baudouin Loos relate dans Le Soir l'affaire avec force détails et sans le moindre début d'interrogation... Extrait:

"Crimes de guerre. C’est la prévention retenue par le conseil de deux plaignants qui ont déposé plainte le 9 janvier au parquet fédéral belge contre trois ministres israéliens (Premier ministre, Défense et Intérieur) ainsi que contre le chef d’état-major de l’armée israélienne, le responsable de la sécurité à l’aéroport de Tel-Aviv et tous les agents de sécurité concernés. En cause, les «violations du droit international humanitaire» identifiées par les plaignants, la Belge Hajar Moumni et le Français résidant en Belgique Mohamed Najar, à leur arrivée sur le sol israélien (l’aéroport Ben Gurion) en juillet dernier.

Me Sébastien Courtoy, qui représente les plaignants, s’est expliqué devant la presse ce mardi. La description faite du traitement reçu par les plaignants et des dizaines d’autres militants propalestiniens qui avaient prévu de se retrouver à Bethléem l’été dernier ne laisse pas de surprendre. Où il est notamment question de «fouilles corporelles musclées», de «longs interrogatoires musclés», d’«humiliations de toutes sortes (dont être dévêtus de force)», d’«insultes raciales», dans certains cas d’«agressions physiques». M. Najar dit avoir été roué de coups, ce qui lui valut «d’importants lésions, hématomes et de graves séquelles constatées par certificat médical».
En outre, les participants de la mission portant le nom de «Bienvenue en Palestine», dont une soixantaine de Belges, ont eu droit à un transfert vers deux prisons dans «des fourgons à bestiaux insalubres» où ils sont «restés sept heures durant sous un soleil de plomb sans air, ni eau, ni nourriture, ni médicaments», puis à un emprisonnement pendant plusieurs jours «dans des conditions inhumaines», avant une expulsion de force vers la Belgique.

Mais pourquoi donc parler de «crimes de guerre»? Me Courtoy se fonde sur l’article 136 quater du code pénal belge, envisageant deux hypothèses, celle que le conflit israélo-palestinien serait un conflit armé international ou celle qu’il serait plutôt un conflit armé non international. Délits : tortures, traitements dégradants, atteinte à la dignité humaine, détention illicite, etc."