mercredi 4 janvier 2012

Prêts à tout pour taper sur le CRIF: Médiapart, Rue89 et Thierry Reboud

"Le plus moche en ceci, n’est pas l’avis d’un obscur "journaliste’" et/ou blogueur, mais que des sites s’affichant d’informations diffusent des textes à la Une qui attisent, au mieux, le dégoût, au pire la haine du Juif."

Commentaire suite à l'article sur le blog de Victor Perez: "Cette histoire de dépêches suivie d'un démenti est un classique quotidien de l'information aujourd'hui. C'est pourquoi on ne peut pas se fier à grand chose aujourd'hui. En revanche, les images de Salah mon âne (c'est comme ça qu'il s'appelle en hébreu) à la télévision ont été assez claires. Le personnage était triomphaliste et arrogant. Il n'avait pas grand chose d'une pauvre victime d'une erreur judiciaire ou d'un prisonnier comme Gilad Shalit. Il avait tout en revanche des terroristes anti-israéliens, qui, une fois libérés, réitère leurs menaces. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait en traitant tout Israël de raciste. Et ça, tout le monde a pu le voir, en français."

Source: Victor Perez

Thierry Reboud [qui révèle dans un commentaire être lui-même juif], dans un article publié sur les sites "bien pensants" que sont Médiapart et Rue89, a décidé de s’en prendre aux Juifs à travers le président du Crif Richard Prasquier. L’écrit en question, publié les 21 et 22 décembre, intitulé Prasquier (CRIF) n'en rate pas une et Prasquier et Hamouri: le Crif n'en rate pas une est fort instructif en ce sens car il rappelle indirectement, de façon subliminale au "bon" quidam, lecteur de ces sites, que la communauté juive est soit mal représentée, soit est complice de la "félonie" de l’association par ses prises de positions inconsidérées. (Les commentaires des internautes sur Médiapart sont édifiants à ce sujet). En fait de quoi s’agit-il?

Dans un éditorial intitulé Salah Hamouri et Gilad ShalitRichard Prasquier avait repris comme introduction un extrait de la dépêche de l’agence Reuters informant sur les premières déclarations de Salah Hamouri à sa libération: "Ovadia Yosef mérite la mort". Un éditorial rapidement repris, nous dira au passage Thierry Reboud, "sur de nombreux sites de soutien inconditionnel à la politique israélienne (juif.org, israel7.com, guysen.com, etc.)". Presse indubitablement "propagandiste", à le croire, car diffusant des termes attribués à tort, selon l’auteur, au "palestinien" libéré.

Pour en démonter la réalité il cite à l’appui la dépêche de Reuters en date du mardi 20 décembre Libre, le Franco-Palestinien Salah Hamouri reste inflexible où ne figurent point, effectivement, ces "vœux" de bonne année 2012 pour le rabbin.  De surcroît, il reprend à son compte le communiqué du comité de soutien à Salah Hamouri, qui assure n’avoir "jamais dit ni pensé cela. Il (Salah) a fait d’ailleurs une mise au point immédiatement en ce sens. Mais non seulement lui, mais les journalistes de l’agence Reuters qui l’ont interviewé, démentent aussi, enregistrement à l’appui, les propos attribués à Salah".

Une transcription qui a du mal à sortir au grand jour, mais une agence de presse internationale qui a publié un démenti assurant que Hamouri a été mal cité! Par qui?, est LA question ne valant pas un Shéquel!

Bref! Un Prasquier, et avec lui les Juifs et/ou soutiens inconditionnels de l’état hébreu, qui se serait fourvoyé en se hâtant de faire paraître un éditorial "mensonger"!

Cependant, à creuser un peu plus, il n’a pas été le seul à être mystifié par l’agence Reuters et à subir cette "hallucination collective"!

- Ynet -grand journal israélien- a, semble t-il, lu une dépêche rapportant ces mots effroyables et diffusée le 19 décembre. Câble que n’a pas vu ni lu Thierry Reboud, ni les sites qui le publient!

- IsraëInfos, dont chacun connaît le sérieux, affirme qu’"Etant dans l'impossibilité d'obtenir une explication claire de Reuters sur les conditions de l'interview et les raisons de la correction de la dépêche (Erreur? Pressions? Menaces?), nous maintenons notre article  en l'état".

A savoir: "Interviewé par l'agence Reuters à son domicile, en Cisjordanie, peu après sa sortie de prison, Hamouri a estimé que sa décision d'abattre le rabbin Yossef, aujourd'hui âgé de quatre vingt onze ans, était une "décision juste", le leader du Shass étant selon lui "un symbole du racisme en Israël", ajoutant "Ovadia Yossef n'a pas le droit de vivre" ".

-Mieux ! TheDailyStar,  journal libanais et peu suspect d’être un inconditionnel de l’Etat d’Israël, confirme également, d’une part, avoir bien lu le lundi 19 décembre la dépêche citant les termes assassins "Israeli rabbi deserves death" ("Le Rabin israélien mérite la mort"), et d’autre part, les aveux d’Hamouri  justifiant ainsi sa condamnation en 2005 par la Justice israélienne. Une peine que Thierry Reboud a jugée imméritée dans un  précédent article paru sur Rue89 et qu’il rappelle par un lien dans son brûlot actuel anti-Crif et que l’on peut nommer, à présent, propagande.

Car s’en prendre à l’agence Reuters pour avoir mal répercuté une interview (dans l’hypothèse évidemment où il n’y aurait pas eu ensuite modification) et donc d’avoir trompé ses lecteurs, ou à des journaux sérieux pour avoir relayé une info erronée et oublié la diffusion du correctif, n’aurait été d’aucun effet, ni valu un article.

En revanche, s’en prendre au Crif, et en particulier à son Président, d’avoir sciemment diffusé des mensonges en se contentant "de reprendre telles quelles les interprétations douteuses commises par certains sites israéliens particulièrement échevelés" permet de satisfaire une idéologie nauséeuse qui affirme que le Juif est forcément "malsain’". Entre autres, par son soutien inconditionnel envers un état forcément "indéfendable" par ses jugements "arbitraires" à l’encontre de "palestiniens" incontestablement "innocents"!

Ce que Thierry Reboud devait probablement démontrer! CQFD.

Le plus moche en ceci, n’est pas l’avis d’un obscur "journaliste’" et/ou blogueur, mais que des sites s’affichant d’informations diffusent des textes à la Une qui attisent, au mieux, le dégoût, au pire la haine du Juif.

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Mediapart(ouze) ! St Père Plenel qui du haut de sa prêche médiatique trouve légitime l’ utilisation d’ écoutes téléphoniques dans l’ autre feuilleton de l’ été qu’ a été l « affaire Betancourt ». Je parie que Père Plenel aurait été profondément scandalisé si on avait fait exactement la même chose avec sa salle de rédaction et les comptes bancaires de son agence de propagande. C’est dire au point en est réduit la majorité de la presse française bien pensante humaniste autoproclamée.

Quand à l’autre je l’appelé « Rue 69». Mettez de l' adréaline dans la désinfo', en hommage à Lucien Ginsburg dit Gainsbourg.

Je signerai désormais de mon nom refusant l' anonymat.

Lenardon