De multiples fractures au poignet |
1) Béziers Le seul juif de la prison (sur mille détenus), Samuel a vécu un vrai calvaire cet été (2011)
[…] Comment ont commencé les incidents ? Ça s’est su que j’étais juif et depuis les autres cellules, on a commencé à me traiter de “sale juif”, de “youde”. J’y croyais pas, j’avais jamais entendu ça… “Youde”, comme pendant la guerre… Je répondais pas à ces insultes. Au début, c’était un peu comme une rigolade, mais quand ils ont su qu’un aumônier m’apportait à manger, c’est devenu général, et toutes religions confondues. Les musulmans, les catholiques, les gitans. On crachait sur mon passage, on me menaçait de mort. C’était un truc de malade.
Que s’est-il passé le 27 septembre ? J’étais dans la cour, à la cabine téléphonique. Plusieurs gars sont là, autour, ils crachent par terre et tous les autres étaient aux fenêtres, à encourager ceux de la promenade à me défoncer. Et puis ça commence. Trois devant, quatre derrière, que des jeunes, ils m’ont fracassé. Des coups à la tête, aux jambes. Je suis tombé deux fois à terre, j’avais mal de partout, les gardiens étaient à 200 mètres, ils me faisaient signe de venir vers eux, mais sans oser entrer dans la cour. Il y avait 200 détenus qui hurlaient accrochés aux barreaux, on se serait cru dans un film. Ma femme et mes enfants entendaient tout au téléphone, ils ont cru que j’allais mourir. (pour en savoir plus c’est dans Midi-Libre)
2) Deux détenus juifs lynchés à la prison de Liancourt (2012)
La violence antisémite se déchaîne aussi derrière les murs des prisons. A la centrale pénitentiaire de Liancourt, dans l’Oise, un groupe d’une trentaine de jeunes détenus musulmans s’est acharné en août dernier sur deux détenus juifs pendant la promenade. Le premier, jeté au sol, roué de coups, tabassé, avait déjà été la cible de violences et d’insultes déclenchées par une origine que cet homme pratiquant, membre du mouvement piétiste Loubavitch, ne cachait pas. Le second, arrivé en juillet à Liancourt, a tenté de se porter au secours de son coreli- gionnaire. Ce fut pire. Les surveillants, dépassés, ont tardé à venir pendant l’accès de rage du groupe de lyncheurs.
La première victime a enfin été transportée à l’hôpital de Créteil. Le second a raconté les faits à son épouse, qui, affolée, a pris contact avec l’administration pénitentiaire, la Licra, le Consistoire dont dépend l’aumônerie israélite des prisons, et le grand rabbin de France, Gilles Bernheim. «Mon mari vit dans la peur, il a 54 ans et les agresseurs, 25 ans, aidez-moi!» conclut sa lettre SOS. L’enquête interne diligentée dans la centrale a conclu qu’il s’agissait d’actes antisémites avérés. (lire plus…)
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