L'actuel président du Comité olympique palestinien Jibril Rajoub n'est pas étranger aux activités terroristes. Après avoir rejoint le Fatah dans sa jeunesse il a été reconnu coupable d'avoir lancé une grenade sur des soldats israéliens en 1970. Rajoub fut libéré en 1985 dans le cadre de l'échange de prisonniers "accord Jibril" avec le FPLP-CG [Front Populaire pour la Libération de la Palestine-Commandement Général - Comme d'habitude il faut consulter la version anglaise de Wikipédia sur ce groupe terroriste, la française ne contenant pratiquement aucune information...].
Il est à nouveau arrêté pour des activités terroristes. Son rôle en tant qu'organisateur de la première intifada lui vaut d'être expulsé vers le Liban en 1988. De là, il part à Tunis, où il devient collaborateur et conseiller de Khalil al Wazir - alias Abou Jihad - le commandant de Septembre Noir dans les années 70.
Après l'assassinat de Khalil al Wazir, Rajoub (alias Abou Rami) devient l'un des hommes de confiance d'Arafat. Il est allégué qu'il a orchestré un complot visant à assassiner Ariel Sharon en 1992. Avec la signature des Accords d'Oslo, Rajoub retourne dans son village natal, près d'Hébron en 1994, et devient le chef de la Sûreté préventive (responsable de nombreux cas de torture sur des opposants à Yasser Arafat) jusqu'en 2002.
Au cours de l'opération «Bouclier défensif» (suite à l'attaque terroriste contre le Park Hôtel), le Hamas et d'autres terroristes recherchés trouvent refuge au siège de Rajoub à Bitouniya.
En 2003 (alors que la guerre de terreur menée par l'Autorité palestinienne contre des civils israéliens faisait encore rage), il est nommé par Arafat chef de la Sûreté palestinienne et élevé au rang de major général. En 2009, Rajoub intègre le Comité central du Fatah. Il est également président du Comité olympique palestinien et est à la tête de la Fédération palestinienne de football.
Même si, aujourd'hui, Jibril Rajoub aime à se projeter comme un modéré en faveur de la paix, cette impression est souvent contredite quand il parle à son propre peuple. Peu de temps après son élection au Comité central du Fatah, lors du sixième congrès du Fatah en août 2009, Jibril a accordé une interview à Al Jazeera dans laquelle il déclare que "Nous [le Fatah] adhérons à toutes les options et en premier lieu à l'option de la résistance et de la lutte armée".
En 2011, Rajoub a représenté l'Autorité palestinienne à une réception pour les prisonniers palestiniens (dont beaucoup avaient été condamnées pour terrorisme) libérés dans le cadre de l'accord Shalit. Pendant la cérémonie il rend hommage aux ravisseurs de Gilad Shalit et des terroristes fraîchement libérés. Vidéo:
Rajoub ne rechigne pas à utiliser ses postes dans le domaine sportif pour faire avancer son programme politique. En juin 2012, il a exigé que l'UEFA interdise la tenue en Israël du chapionnat de football européen pour les moins de 21 ans. Il a mené une campagne en faveur de l'agent du Hamas Mahmoud Sarsak. Tout récemment, en mai 2012, Rajoub s'est porté volontaire pour mener une campagne visant à faire exclure Israël de toutes les organisations et comités olympiques et a déclaré qu'il s'oppose à toute forme de "normalisation" des relations avec Israël, y compris dans le domaine du sport. Le lourd passé terroriste de Jibril Rajoub et son soutien de nos jours au terrorisme n'ont pas constitué un obstacle à son ascension dans les cercles dirigeants du sport international, ni en tant que président du Comité olympique palestinien ni dans le monde du football.
En dépit de toutes ses belles paroles et de sa charte si élégante, l'apaisement du terrorisme de la part du Comité international olympique et sa réticence à prendre position contre l'intimidation politique sont une tradition établie de longue date.
Son acceptation rapide de ceux qui sont liés à l'organisation qui a perpétré l'événement le plus horrible dans l'histoire du CIO est une indication qu'il ne faut pas s'attendre à ce qu'il prenne une position moralement acceptable. Soyons sérieux et ne faisons pas semblant d'être surpris de constater que pour le CIO observer une minute de silence en hommage à la mémoire des onze athlètes assassinés est une demande inacceptable.
Voir également: Palestine politics at the Olympics
1 commentaire :
Tien tien, comme quoi quand on creuse un peu... Comment s'étonner? L'autre question est: "Comment un gars avec ce passé lourd de terroriste, peut-il devenir membre d'un comité olympique?"
Bref, il faut croire qu'il ne l'avait pas mit sur son CV.
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