"En cas de difficultés, nul en Israël ne pense vraiment que l'Europe viendra à son secours."
Quand il était en fonction à Londres, l'ambassadeur d'Israël Ron Prosor, connu pour son franc-parler, avait eu des mots très durs au sujet de l'Europe. Nous reproduisons ci-dessous notre post de décembre 2010: Israël ne peut pas compter sur l'Europe selon l'ambassadeur Ron Prosor
Source: Jewish Chronicle (We can't rely on Europe, warns Israel ambassador)
L'ambassadeur d'Israël au Royaume-Uni, Ron Prosor, a dressé un constat sévère sur la situation en Europe. On ne peut pas compter sur les dirigeants européens dans la lutte contre la délégitimation et la diabolisation de l'État juif.
Devant un public nombreux réuni à la synagogue New West End de Londres, le diplomate a averti: "Quand les choses se gâtent, nul en Israël ne pense vraiment que l'Europe viendra à son secours".
Il a fustigé les politiciens européens qui croient qu’il leur suffit de simplement déclarer qu'Israël "à le droit d’exister." Si lui avait jugé nécessaire de déclarer que la Grande-Bretagne a le droit d'exister, "les gens se demanderaient si je n'avais pas bu", a-t-il déclaré.
L'ambassadeur a également critiqué ceux qui professent le droit d'Israël à défendre ses citoyens, mais qui saisissent la moindre opportunité pour critiquer lorsqu'Israël fait la guerre pour répondre aux missiles ou édifie un mur anti-terroriste.
Israël, a-t-il précisé, est confronté à un "nouveau type de guerre", de nature à essayer de le chasser de la famille des nations. "Nos adversaires franchissent de nouvelles lignes tous les jours. Il y a plus de pression, plus de diabolisation." Il est également important de souligner, a-t-il dit, que la campagne internationale en faveur du droit au retour des Palestiniens "n'aboutirait pas à une solution de deux Etats, mais à la destruction de l'Etat d'Israël."
Le conférence à laquelle M. Prosor s'est exprimé était présidée par l'éditeur de Jewish Chronicle, Stephen Pollard. Les autres orateurs étaient la baronne Deech, ancienne principale de St Anne's College, Université d'Oxford, l'ancien gouverneur de la BBC et actuel directeur exécutif de The Times, Daniel Finkelstein, l'éditorialiste du Observer Nick Cohen et Rafael Barjardi, directeur exécutif de l'initiative Amis d'Israël.
Lady Deech a, en particulier, été critique de la réaction de la communauté face à la campagne visant à affaiblir Israël, et a accusé les dirigeants communautaires de ne pas défendre Israël avec suffisamment de vigueur. "Il y a un manquement au niveau du leadership et des relations publiques", indiqua-t-elle. "Il nous faut un leadership juif, non seulement pour lever des fonds, mais également pour prendre position en faveur d'Israël. Nous avons besoin d'un réseau de gens prêts à parler."
Se référant à la situation de détresse des étudiants juifs, elle a déclaré: "Nous devons les aider. Je comprends qu'ils aient peur."
"Il y a eu une défaillance majeure de la part des universités à créer un cadre dans lequel la liberté d'expression s'exerce dans le respect de la loi. Des appels "mort aux Juifs" ont été ignorés et à la London School of Economics il y a eu des appels au meurtre d'Israéliens, et ceux-ci furent traités de nazis .
"Les étudiants doivent être encouragés à porter plainte, mais très souvent ils ne le font pas car ils aspirent à une vie tranquille."
L'ambassadeur abonda dans ce sens et décrit la situation dans les campus comme étant "horrible".
Il y a des milliers d'étudiants du Moyen-Orient dans les universités britanniques, et "des choses horribles sont dites au sujet d'Israël sous le couvert de la liberté d'expression. Le sentiment est que sur les campus, tout est permis."
La réunion fut organisée par Just Journalism et Henry Jackson Society.
Voir également : Photo de courageux "militants" qui attaquent une diplomate israélienne à Manchester
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