samedi 19 février 2011

Ex-ministre belge déplore la soumission d'Obama au diktat israélien

Visiblement le Gotha des pourfendeurs d'Israël belges francophones se sont donné rendez-vous à la foire du livre de Bruxelles: la vieille garde et la relève.  Guy Spitaels, 79 ans, est de ceux-là.  Et la presse annonçait qu'en rentrant chez lui, après la présentation de son livre, Guy Spitaels s'était fait brutalement agresser par un voleur.

Guy Spitaels: grande conscience, grand homme politique, grande figure du socialisme européen et bien entendu grand pourfendeur des Etats-Unis et d'Israël. Philippe Paquet décrit dans La Libre Belgique les dernières réflexions de son éminence - inutile de chercher une inflexion, un changement.  Ni Obama, ni les Etats-Unis, ni Israël ne trouvent grâce à ses yeux.

"Infatigable Guy Spitaels ! [...]  Le président d’honneur de l’Internationale socialiste cache mal son rapport difficile à Barack Obama. Quoiqu’il s’en défende habilement. "J’aime la droite", nous a-t-il dit récemment, en marquant des pauses savoureusement étudiées. "J’aime la gauche. Je n’aime pas les hommes de gauche qui tiennent un discours de gauche, mais mènent une politique de droite." Et toc ! En plein dans le plexus cœliaque du 44e président des Etats-Unis. "Mais qui suis-je, s’empresse-t-il de tempérer, pour oser juger M. Obama ?"

Dans son dernier ouvrage ("L’Hégémonie contrariée"), Guy Spitaels s’en donne pourtant à cœur joie, en épinglant les contradictions entre les discours prononcés et les décisions prises par l’actuel locataire de la Maison-Blanche, saisi à mi-parcours de son premier mandat.  [...]

Du plus gros budget militaire dans l’histoire des Etats-Unis à la soumission de l’Administration Obama au diktat israélien dans le conflit du Proche-Orient, le propos du professeur honoraire de l’ULB est décapant et provocateur. M. Spitaels s’amuse d’un président américain qui appelle de ses vœux un monde dénucléarisé, mais affecte 84 milliards de dollars à la modernisation de l’arsenal nucléaire de son pays. Il s’amuse moins d’un Barack Obama qui, selon lui, manifeste pour l’Europe encore plus de désintérêt que son prédécesseur, George W. Bush. [...]"

Contraste : En avril 2010, Spitaels se rend en Tunisie et rencontre Mohamed Ghariani, secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir et, en réalité, son numéro trois. Dans une interview à un journal local il ne formule pas la moindre critique du régime actuellement vilipendé de M. Ben Ali et n'évoque pas non plus la situation abominable des droits de l'homme.  Spitaels n'est cependant pas avare de critiques contre Israël et mentionne avec plaisir sa rencontre avec le Palestinien Farouk Kadoumi : "J’ai trouvé un combattant qui est peut être trop optimiste [!] sur l’issue du conflit du Proche-Orient." A propos de ce dernier voir:

- P.L.O. Aide in a Charge Against Mrs. Klinghoffer (1985)
- Farouq Qaddoumi: "President Abbas Killed Yassir Arafat" (2009)
- La biographie de Farouk Kadoumi sur Wikipédia reprend cette citation: "At this stage there will be two states. Many years from now there will be only one." (A présent il y a deux Etats. Mais dans le futur lointain il n'y en aura qu'un).
- Pour l'ex-ministre belge Guy Spitaels: "Israël se croit tout permis"

1 commentaire :

Rudi a dit…

Il est quand-même normal qu'un Spitaels puisse donner des leçons. Ne lit-on pas sur wikipedia en rapport avec l'affaire Agusta:

"Guy Coëme et Guy Spitaels seront condamnés à deux ans de prison avec sursis et à cinq ans d'interdiction d'une fonction publique."

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Agusta