"Le gouvernement britannique et celui des autres pays européens seraient bien avisés de faire plus de réels efforts pour améliorer la situation sur le terrain au lieu de simplement s'asseoir sur la banquette arrière et de laisser Israël, la seule démocratie dans la région, seul. Parler ne coûte rien, mais c'est d'actions dont nous avons besoin." (Ronald Lauder)
Lorsqu'un chef d'Etat européen émet des critiques au sujet de l'islam, immédiatement après Israël est très médiatiquement attaqué. C'est ce qui vient d'arriver en Grande-Bretagne. Le premier ministre David Cameron a constaté l'échec du "multiculturalisme" (5 février), voilà que le 9 février son ministre des Affaires étrangères William Hague s'en prenait à Israël.
"Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a demandé à Israël de réfréner sa rhétorique, tout en estimant que les soulèvements dans les pays arabes pourraient entraver le processus de paix au Proche-Orient, dans une interview publiée mercredi par le Times. [...] Réagissant à l'inquiétude des Israéliens devant le mouvement de contestation qui agite l'Egypte depuis le 25 janvier, M. Hague a estimé que "le langage belliqueux [des Israéliens] n'était pas d'actualité" et qu'il fallait relancer de toute urgence le processus de paix au Proche-Orient."
Le président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, s'est inquiété :
""Mettre trop de pression politique sur Israël seul, faisant totalement fi de ses intérêts vitaux de sécurité, est contre-productif et inutile", déclara-t-il, en critiquant les dirigeants politiques européens "qui, presque quotidiennement font le tour du Moyen-Orient en sermonnant les Israéliens à propos de ce qu'ils doivent faire, et ce qu'ils doivent faire immédiatement.
"Ce que ces dirigeants oublient, c'est que Israël ne peut pas faire de concessions sur ses besoins sécuritaires vitaux car, dans le climat actuel, cela équivaudrait purement et simplement à un suicide. Et ce sera ainsi aussi longtemps que les Palestiniens ne pourront pas garantir les intérêts d'Israël en matière de sécurité vitale et poursuivront une stratégie unilatérale qui est en violation flagrante de tous les principaux accords entre les parties depuis les Accords d'Oslo", a ajouté Lauder.
"Le gouvernement britannique et celui des autres pays européens seraient bien avisés de faire plus de réels efforts pour améliorer la situation sur le terrain au lieu de simplement s'asseoir sur la banquette arrière et de laisser Israël, la seule démocratie dans la région, seul. Parler ne coûte rien, mais c'est d'actions dont nous avons besoin", ajouta le président du CJM et ancien ambassadeur des Etats-Unis en Autriche.
Il a réitéré son appel pour qu'Israël devienne membre de l'OTAN. "Ça enverrait un signal fort aux autres pays de ne pas s'en prendre à Israël. Des déclarations nobles affirmant le droit d'Israël de vivre en paix et en sécurité ne suffisent pas".
Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a également réagi aux propos de William Hague : "Nous assistons à une situation dans laquelle, lorsqu'un régime est confronté à un défi de taille, des voix se font entendre appelant à un gel ou à l'annulation d'un accord de paix vieux de 30 ans Ce discours est évidemment un sujet de préoccupation et la leçon que nous tirons est que dans tout traité de paix, les aspects sécuritaires devront être renforcés".
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
2 commentaires :
Le 24 février 2005, Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’OTAN, se rendit en Israël. Dans le mois qui suivit, l’OTAN et Israël effectuèrent leurs premières manœuvres conjointes dans la mer Rouge. En quelques semaines, une flottille de six navires de l’OTAN se montra au port israélien d’Eilat. Israël (et la Jordanie) participa, également pour la première fois, à des manœuvres militaires conjointes qui se déroulèrent dans le cadre du programme de Partenaires pour la Paix, en Macédoine, dans l’ex-Yougoslavie, en février 2005.
D’après le magazine militaire britannique, Jane’s, la « position géographique » d’Israël fournissait à l’OTAN une base extérieure pour défendre l’Occident, pendant que la puissance militaire et économique de l’OTAN avait la capacité d’accroître la sécurité et le potentiel économique du « pays d’accueil ».
En juin 2005, Israël participa à des manœuvres sous-marines au large des côtes de Tarente, en Italie. A l’époque, des sources U.S. indiquèrent qu’Israël cherchait à élargir le « champ de son alliance stratégique » avec l’OTAN, dans la perspective d’une totale adhésion à l’OTAN. Les forces terrestres israéliennes participèrent également à des manœuvres de l’OTAN sur deux semaines et demie, en Ukraine. En 2006, Israël déclara à l’OTAN qu’il voulait participer
« activement aux efforts opérationnels » menés par l’OTAN en Méditerranée, et donc, à la campagne pour « affronter le terrorisme ».
Peu après, Israël accueillit et pris part à trois exercices militaires avec l’OTAN et assista à une conférence des commandants des forces aériennes de l’OTAN. The Wall Street Journal parla de liens renforcés entre l’OTAN et Israël. Il citait Uzi Arad, fondateur du Forum atlantique d’Israël, qui affirmait qu’Israël tirerait profit d’une adhésion à l’OTAN. The Washington Post, lui, argua que de nombreux pays en Europe soutenaient l’adhésion d’Israël mais attendaient que Washington propose une telle initiative.
La position de Washington sur la question apparut clairement en mars 2006, quand James Jones, alors commandant en chef de l’OTAN en Europe, déclara que le déploiement d’avions AWACS (Système aéroporté d’alerte et de contrôle - ndt) de l’OTAN en Israël « était un signal clair à l’Iran ». En mai 2006, huit unités de la marine de l’OTAN arrivèrent à Haïfa pour démontrer « la coopération croissante » entre Israël et l’OTAN.
Fin juin 2006, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants adopta à l’unanimité une décision appelant à resserrer les liens Israël/OTAN. Dès lors, Israël et OTAN acceptaient un projet à long terme pour coopérer sur 27 sites à travers le monde. Israël devint ainsi le premier pays non européen et le premier pays du Moyen-Orient à coopérer avec l’OTAN à un niveau aussi crucial.
Deux mois après la fin de la guerre de 2006 au Liban, un séminaire sur les relations OTAN/Israël se tint à Herzliya. Assistait à ce séminaire, la ministre des Affaires étrangères d’alors, Tzipi Livni, qui déclara qu’Israël aurait préféré que l’OTAN « fasse le travail qu’Israël a fait au Liban ». Et d’ajouter qu’Israël espérait participer aux initiatives locales et régionales de l’OTAN. Le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Alessandro Risso, répondit en précisant que la présence d’un officier de liaison israélien au quartier général de l’OTAN à Naples, était un signe de la
« coopération capitale » entre l’OTAN et Israël.
A la fin de l’année 2006, Israël obtint un « accord de partenariat » avec l’OTAN qui avait plus de poids qu’aucun accord conclu par l’OTAN avec un pays non européen à ce jour. Pourtant, beaucoup en Israël et en Occident, continuèrent d’appeler à une appartenance totale israélienne à l’OTAN. Un analyste politique russe, Eduard Sorokin, prévint que Washington utilisait la possibilité d’une adhésion d’Israël à l’OTAN comme moyen pour obliger les pays arabes à rester vigilants. Selon la Charte de l’OTAN, toute agression contre un membre de l’OTAN est considérée comme une agression contre tous ses membres. Ainsi, tout futur conflit entre Israël et ses voisins pourrait déclancher un conflit régional plus large et, potentiellement, une guerre mondiale, concluait Sorokin.
The Jerusalem Post indiqua que des liens plus étroits entre Israël et l’OTAN étaient essentiels dans le cas d’une « future confrontation avec l’Iran » (1er avril 2008). En réalité, Netanyahu voulait qu’Israël rejoigne l’OTAN avant même d’entrer en fonction pour son deuxième mandat de Premier ministre. Il a, depuis, fait de l’adhésion d’Israël à l’OTAN une pièce centrale de sa politique.
Le 13 janvier 2009, The Jerusalem Post signala qu’Israël lançait une « initiative diplomatique » visant à influencer l’ancienne secrétaire d’Etat US, Madeleine Albright, dans son réexamen de la politique de l’OTAN. En janvier 2009, des officiels israéliens rencontrèrent Albright à Oslo pour discuter de la nouvelle stratégie de l’OTAN. Durant cette réunion, les Israéliens exprimèrent le désir de resserrer leurs liens avec l’OTAN et demandèrent de participer aux réunions de l’OTAN au plus haut niveau.
A Washington, certains déclarèrent qu’une fois qu’Israël sera accepté comme membre à part entière de l’OTAN qui aurait alors à commander les missions sécuritaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cette façon de voir n’est pas si tirée par les cheveux, compte tenu du fait que le Président Mahmoud Abbas a déclaré une fois que ce ne serait pas une mauvaise idée si les Américains négociaient avec Israël au nom des Palestiniens.
James Jones, conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, qui fut commandant de l’OTAN en Europe de 2003 à 2005, déclara qu’il était occupé à l’élaboration d’un projet visant au contrôle des Territoires palestiniens occupés au nom d’Israël. Dans l’esprit de ce projet, cela implique un maintien de l’ordre réel sur les zones palestiniennes.
Avant que ne soit lancée l’opération Plomb durci à Gaza, l’OTAN échangeait déjà des renseignements avec Israël, se partageant ses compétences en matière de sécurité, et organisant des exercices militaires. Israël et l’OTAN coopérèrent également dans les programmes de non-prolifération. L’ancien chef de l’OTAN, Sheffer, s’est rendu en Israël en plein milieu de l’offensive d’Israël contre Gaza.
Et des officiels de l’OTAN, à l’époque, furent d’avis qu’une coopération avec Israël était essentielle pour leur organisation.
Nous savons tout ce que nous devons savoir sur la coopération OTAN/Israël. Ce que nous ignorons, c’est ce que les dirigeants arabes ont l’intention de faire à ce propos.
Six nouveaux pays étaient inclus dans ce nouveau dialogue : Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis. Israël, en particulier, était pressé de mettre à profit toutes les possibilités que Partenaires pour la Paix pouvait offrir.
Article original :
When Israel joins NATO
http://weekly.ahram.org.eg/
2010/984/op2.htm
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