Source: Norway, Israel and the Jews (Antisemitism in Norway: Norwegian Jewish student forced to change university, course)
Vårt Lands rapporte l'histoire terrifiante d'une étudiante juive, Anja Savosnic, qui a dû abandonner ses études d'hébreu en raison du comportement antisémite d'autres étudiants.
Ils l'ont insultée, lui ont dit d'aller se faire griller à Auschwitz, lui ont craché dessus, l'ont rendue responsable des atrocités qu'Israël est censé avoir commises.
C'est sa décision d'étudier l'hébreu à l'université d'Oslo qui a déclenché ce processus de haine. Anja affirme qu'en général elle ne dévoile ni ses origines ni sa religion de crainte de provoquer des controverses. Or, à l'université, des étudiants lui ont demandé pourquoi elle avait choisi le cours d'hébreu et si elle était juive. N'ayant pas, comme à son habitude, répondu aux questions sur ses originies, ses interlocuteurs ont tiré leurs propres conclusions et on commencé à l'agresser verbalement.
Au bout de deux années, elle a fini par quitter l'Université d'Oslo et le cours d'hébreu car il lui était devenu insupportable non seulement d'être tenue responsable pour ce qu'Israël fait mais également d'avoir à subir l'antisimétisme traditionnel de ses collègues. A présent, elle étudie l'économie à l'University College d'Oslo.
Anja a déclaré avoir rarement été confrontée à de l'antisémitisme de la part d'étudiants musulmans. Ses agresseurs étaient des Norvégiens "de souche".
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Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
1 commentaire :
Dans son ouvrage intitulé
"Enhjørningen", éd. la licorne, l’auteur André Bjerke souligne quatre aspects de la mentalité d’après-guerre:
. L’idéal d’égalité norvégien:
"Si tu fais une tête de plus que nous, qu’on te la coupe". C’est, d’après André Bjerke, une loi secrète de la Norvège. L’idée que les hommes sont différents n’est pas unanimement approuvée en Norvège, la société norvégienne étant anti-élitiste. Ce mépris typiquement norvégien de l’élitisme a été également caricaturé par Aksel Sandemose, dans son roman "Un fugitif revient sur ses pas" (En flyktning krysser sitt spor, 1933). Sandemose y exprime la fameuse loi de Jante.
La philosophie de Jante, ou la peur de se mettre en avant a de profondes racines en Norvège. Cette idée est déjà récurrente à l’époque pré-chrétienne.
"L’orgueil mène au déclin" (hovmod står for fall), est une des avertissements du Håvamål (Les Dits du Très-Haut). Il s’agit de prévenir du danger d’aller à contre-courant en se mettant en avant, en se faisant remarquer aux dépens de la communauté. Et c’est justement cette attitude poussée à l’extrême qui imprègne la société de Jante: "Tu ne dois pas croire que tu es quelqu’un!". L’idéal d’égalité à donc influencé une grande partie de l’évolution de la société norvégienne.
. Le nationalisme:
La mentalité norvégienne est imprégnée par la volonté de protéger sa singularité. Le nationalisme norvégien est un nationalisme de sang et de race, pas de terre. Il exclut et peut parfois conduire à la peur de l’étranger et à l’intolérance. De tels comportements se révèlent dans le débat sur l’intégration à l’Union Européenne, et la présence importante du parti du Progrès (le Front National norvégien) dans le pays.
. Le puritanisme protestant:
Le puritanisme a eu une position très forte, surtout dans l’Ouest du pays (Vestlandet).
. La guerre des langues:
La querelle pour une langue écrite norvégienne a été un débat enflammé pendant de nombreuses années et a engagé une grande partie de la population. Le lutte pour le nynorsk (néo-norvégien) doit être mis en relation avec le nationalisme norvégien et le combat pour le droit à l’autodétermination et à la particularité norvégienne.
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