dimanche 1 août 2010

Shimon Peres: "l’Angleterre est profondément pro-arabe et anti-Israël"

"[Après l'évacuation complète par Israël de la bande de Gaza], nos populations se sont fait tirer dessus tous les jours pendant huit ans, sans que nous réagissions. Les Britanniques n'ont pas dit un seul mot lorsqu'on nous tirait dessus."

Voir également: Polémique: Shimon Peres déclare que les Anglais sont 'antisemites' et La seconde mort de Winston Churchill par Guy Millière.

Extraits de l'interview de Shimon Peres par l'historien israélien Benny Morris publiée dans The Tablet (Making history - Foreign relations):

"But it goes a bit beyond [Sweden and Switzerland]?
Our next big problem is England. There are several million Muslim voters. And for many members of parliament, that’s the difference between getting elected and not getting elected. And in England there has always been something deeply pro-Arab, of course, not among all Englishmen, and anti-Israeli, in the establishment. They abstained in the [pro-Zionist] 1947 U.N. Partition Resolution, despite [issuing the pro-Zionist] Balfour Declaration [in 1917]. They maintained an arms embargo against us [in the 1950s]; they had a defense treaty with Jordan; they always worked against us.

But England changed after the 1940s and 1950s. They supported us in 1967, there was Harold Brown [Wilson?] and Mrs. Thatcher [who were pro-Israeli]. 
There is also support for Israel today [on the British right]. 

But in Labor there was always a deep pro-Israeli current.
But [the late 1940s prime minister and Labor leader Clement] Attlee was [anti-Israel]. Anyway, this [pro-Israeli current] vanished because they think the Palestinians are the underdog. In their eyes the Arabs are the underdog. Even though this is irrational. Take the Gaza Strip. We unilaterally evacuated the Gaza Strip [in 2005]. We evacuated 8,000 settlers and it was very difficult, after mobilizing 47,000 policemen [and soldiers]. It cost us $2.5 billion in compensation. We left the Gaza Strip completely. Why did they fire rockets at us, for years they fired rockets at us. Why?

Maybe because they don’t like us?
You fire rockets at everyone you don’t like? For eight years they fired and we refrained from retaliating. When they fired at us, the British didn’t say a word.

Maybe it is anti-Semitism?
Yes, there is also anti-Semitism. There is in England a saying that an anti-Semite is someone who hates the Jews more than is necessary. But with Germany relations are pretty good, as with Italy and France.

But there is erosion of public pro-Israel sentiment—at the universities, in the press. I’m not talking about the governments.
I’ll tell you why. On television there is an asymmetry that can’t be corrected. What the terrorists do is never broadcast. Only the response is broadcast. And then critics charge: "This is disproportionate." You don’t see the terrorist act. When a lawful nation fights a lawless nation there is a problem in the media. When an open regime fights a secret regime there is a problem."

- Shimon Peres: "l’Angleterre est profondément pro-arabe et anti-Israël" (JSS News)

3 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Au delà de l'islamisation du Royaume Uni et du conflit proche-oriental.

À Londres, un étudiant juif d'une yéshiva (école religieuse juive), lit les Psaumes dans un autobus, quand il est poignardé 27 fois.

La page couverture du magazine de Gauche The New Steadman montre une grande étoile de David en train de poignarder l' « Union Jack » britannique.

« L'antisémitisme est devenu respectable dans les diners de Londres » écrivit une éditorialiste du journal anglais The Spectator. Et elle cite un membre de la Chambre des Lords : « Les juifs l'ont bien cherché, et maintenant, Dieu merci, nous pouvons enfin dire ouvertement ce que nous pensons d'eux ».

La communauté juive d’Angleterre, qui compte 300.000 personnes remonte à 1066. Les premiers juifs arrivèrent avec l’armée normande de Guillaume le Conquérant qui envahit l’Angleterre.

La population juive entière de Londres fut chassée par le roi Edouard 1 en 1290 après des années d’antisémitisme violent. Les juifs ne furent réadmis qu’en 1656 sous Olivier Cromwell qui avait renversé la monarchie. Ce dernier n'ayant jamais ré-admis pour autant l'immigration juive.

L’histoire des juifs anglais est aussi celle de l’antisémitisme. Pendant des siècles, les juifs étaient exclus de nombre de professions. Ils ne pouvaient pas non plus être membres du Parlement. Disraeli y fut admis car il s’était converti au christianisme dans son enfance.

* Extrait d'une étude intéressante, du moins, de mon point de vue :

LEBZELTER (Gisela C.) Political Anti-Semitism in England (1918- 1939) Londres Macmillan Press Ltd. 1978.

Dans cet ouvrage consacré à l'antisémitisme politique en Grande-Bretagne entre les deux guerres, G.L étudie surtout les années 30 où il accompagne la montée des idéologies fasciste et nazie. Après une introduction sur la situation générale des israélites anglais depuis le XVIIe siècle elle divise son travail en trois parties. D'abord vient la description des divers thèmes antisémites notamment le mythe d'une conspiration juive associée à l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, puis du bolchevisme, après la révolution russe, les violences physiques, le vandalisme contre des boutiques juives de East End de Londres. Puis des synagogues apparaissent comme un phénomène nouveau.

Enfin, après la crise de 1929, la défaite des Conservateurs aux élections générales, et l'arrivée de réfugiés du Continent.

Dans une seconde partie, l'auteur passe en revue les divers groupements antisémites de l'entre-deux-guerres, c'est-à-dire ceux d'extrême-droite, pour qui la haine des israélites est le corollaire d'une idéologie fortement influencée par l'hitlérisme; trois mouvements sont analysés, les Britons, patriote, monarchiste, prônant le sionisme pour débarrasser l'Angleterre de la "main cachée" juive, la Ligue Impériale Fasciste, pour qui l'antisémitisme devient dans les années 30 partie intégrante d'une idéologie raciste fondée sur des thèses prétendument anthropologiques, partisan des pogroms dans East End, enfin le BUF (British Union of Fascists), fondé en 1932 par Sir Oswald Mosley, homme politique connu pour son éloquence dramatique; ce dernier groupement, de loin le plus intéressant et le plus populaire, associe assez tardivement l'antisémitisme à son programme politique et économique, prévoyant une extermination en cas de besoin, pour préserver la "race
anglaise" de toute pollution;
après avoir connu son apogée en 1934, le BUF se marginalise et se discrédite progressivement, jusqu'à son interdiction en 1940, en adoptant des méthodes et des idées hitlériennes.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Dans une troisième partie, G.L. envisage les oppositions à l'antisémitisme; le gouvernement y répond d'abord en réprimant les manifestations les plus violentes du fascisme anglais dans son ensemble à partir de 1933; néanmoins l'Angleterre souscrit à l'idée d'une indulgence excessive de la police et des tribunaux envers les manifestants et vandales d'extrême-droite; le Public Order Act voté à la fin de 1936, tout en rendant plus rares les scènes de violence, ne les empêche pas totalement. Par ailleurs, la communauté juive anglaise se divise entre israélites très assimilés qui prônent l'apaisement, et les sionistes, dichotomie qui se voit d'abord lors du boycott des denrées allemandes, et surtout à propos d'une résistance active à l'antisémitisme; un comité de coordination, représentant les deux tendances, cherche surtout à défendre l'image de la communauté parmi la population non-juive, par des conférences et des publications, et conseille aux Juifs anglais de ne pas intervenir dans les meetings fascistes.

Enfin la gauche radicale anglaise (essentiellement le parti communiste et deux organisations très sympathisantes, le Left Book Club et le National Council for Civil Liberties) se montre beaucoup plus active que ce comité (et que les partis majoritaires), mais ne saisit jamais le problème juif comme une question spécifique : il ne s'agit que d'une manifestation particulière de la lutte de classes, et le sionisme y est rejeté car considéré comme "nationaliste". ??

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

À propos d'islamisation,

* Un imam de Londres met ses enseignements en pratique - Viol djihadiste brutal d'une "infidèle".

http://www.pointdebasculecanada.ca/article/344-un-imam-de-londres-met-ses-enseignements-en-pratique-viol-djihadiste-brutal-dune-infidle.php

Au cours d’une session de questions/réponses à la East London Mosque, l’imam prédicateur Abdul Mukin s’est fait poser une question par une musulmane portant le niqab, au sujet d’une récente fatwa d’un imam bien connu :

" L’imam Hamza Mesri a dit que les musulmans britanniques peuvent tuer les infidèles et avoir des rapports sexuels avec leurs épouses et leurs filles. Êtes-vous d’accord avec lui ? "

Réponse Imam : " Ce n’est pas ce que dit l’imam Hamza qui importe ni si je suis d’accord. C’est dans le Coran et c’est donc ce qu’ordonne Allah ".

" Mais pourquoi Allah dirait-il aux musulmans de tuer et de violer des non musulmans innocents ? "

Réponse Imam : " Parce que les non-musulmans ne sont jamais innocents, ils sont coupables de nier Allah et son prophète."

Pour les "fans" du Coran ...

http://www.eastlondonmosque.org.uk/

On peut légitimement se poser la question de l'existence d'un tel site ... mais ne soyons pas plus royalistes que (!) ou bien que (!), car la France connaît également ses problèmes.