mercredi 11 août 2010

Le silence impardonnable du 'Economist' sur l'antisémitisme de Sayyid Qutb

"Le New York Review of Books a écrit récemment que les idées de Sayyid  Qutb étaient "aussi extrêmistes que celles d'Hitler"."

Source: Washington Post (The Economist's unforgivable silence on Sayyid Qutb's anti-Semitism, Richard Cohen)

I always read the Economist magazine. I like many things about it, but I particularly cherish its book reviews. They are cogent and snappily written, and they often deal with books that I don't find reviewed elsewhere. An example is a forthcoming biography of one of contemporary Islam's most important thinkers, Sayyid Qutb. The book gets a good review. It's more than I can say for the Economist itself.

Qutb was hanged in 1966 by the Egyptian government of Gamal Abdel Nasser after the customary torture. He had been the intellectual leader of the outlawed Muslim Brotherhood and a man of copious literary output. One of his efforts was called "Our Struggle with the Jews." It is a work of unabashed, breathtakingly stupid anti-Semitism, one of the reasons the New York Review of Books recently characterized Qutb's views "as extreme as Hitler's." About all this, the Economist is oddly, ominously and unforgivably silent.

This is both puzzling and troublesome. After all, it's not as if Qutb was some minor figure. He is, as a secondary headline on the Economist review says, "the father of Islamic fundamentalism," and it is impossible to read anything about him that does not attest to his immense contemporary importance. Nor was Qutb's anti-Semitism some sort of juvenile madness, expressed in the hormonal certainty of youth and later recanted as both certainty and hairline receded. It was, instead, the creation of his middle age and was published in the early 1950s. In other words, his essay is a post-Holocaust work, written in full knowledge of what anti-Semitism had just accomplished. The mass murder of Europe's Jews didn't give him the slightest pause. Qutb was undaunted.
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1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

" Quand je vois Dieu donner à quelqu’un les choses de ce monde qu’il aime alors que c’est un pêcheur, je sais que c’est une épreuve en vue de sa destruction ".

Sayyid Qutb. Extrait de " A l’ombre du Coran "

* La pensée de Sayyid Qutb:

Philosophical Foundations de l'islam radical

http://www.ashbrook.org/publicat/
thesis/loboda/home.html

Robert S. Wistrich, professeur à l'Université Hébraïque de Jérusalem, où il enseigne l'histoire moderne européenne et juive, démontre, documents à l'appui, le courant antisémite qui s'est " enraciné dans le corps même de la vie politique de l'Islam avec une virulence encore jamais atteinte à ce jour ". Travestis dans une rhétorique islamiste, les symboles de l'antisémitisme européen sont revenus à la surface avec, dans son sillage, les clichés qui ont caractérisé le fascisme des années 30 et 40:


.Théories du complot international pour une hégémonie juive
.Accusations relatives à la consommation de sang humain dans le rituel religieux et autres fantaisies concernant des actes d'empoisonnement
.Diabolisation des Juifs en les comparant aux Nazis
.Rhétorique à propos du génocide et autres incitations à la violence

Le but poursuivi ne vise pas simplement la délégitimation de l'état d'Israël, mais encore la déshumanisation des Juifs et du Judaïsme.

Dans ces milieux, l'Etat juif est considéré comme existant et prospérant avant tout grâce au
" mensonge de l'Holocauste ", lequel, selon l'écrivain et politicien libanais Isaam Naaman, constitue " la colle qui maintient les Juifs ensemble ".

D'autres, comme Mahmoud Al-Khatib, qui écrit dans le journal jordanien Al-Arab Al Yom, s'inspirent davantage des révisionnistes occidentaux lorsqu'ils prétendent, de manière mensongère, qu'il n'existe " pas de preuve " de la Shoah au-delà des " témoignages contradictoires de quelques 'survivants' juifs ". Selon Al-Khatib, Hitler aurait tout au plus assassiné quelques 300000 Juifs, et il les aurait tués non pas parce qu'ils étaient juifs, " mais plutôt parce qu'ils avaient trahi l'Allemagne ".

Cependant, le révisionniste européen le plus fréquemment cité comme source par les négationnistes arabes, est l'intellectuel de gauche français (et converti à l'Islam) Roger Garaudy. De fait, le procès et la condamnation pour négationnisme de cet auteur, en 1998 en France, sont de nature à en faire un héros dans une grande partie du Moyen-Orient.