"Von Tottenbach, l'ambassadeur allemand en Suisse rédigea un mémorandum qui remonta jusqu'au Kaiser [Guillaume II] lequel, en marge ajouta son commentaire d'homme d'État:
"Laissez les Youpins aller en Palestine, le plus tôt sera le mieux. Je ne suis pas pour qu'on leur mette des bâtons dans les roues".
Cet état d'esprit est annonciateur de ce qui allait arriver plus tard en Allemagne. Voir: Le Juif 'champignon vénéneux': propagande antisémite nazie (Debriefing.org).
[1] Ernst Pawel, Theodor Herzl ou le Labyrinthe de l'exil, Seuil, 1992, p. 322.
1 commentaire :
Le feu couvait silencieusement sous la cendre :
Adolphe Stöcker, pasteur et politicien antisémite, fonde le Parti Socialiste des Travailleurs qui marque le début officiel des campagnes antisémites en Allemagne.
En fait, le pasteur Stöcker, soucieux de se faire appeler " le nouveau Luther ", s'élève contre la religion juive, qui selon lui, est destructrice de l'État chrétien. Il s'attaque à la pseudo-richesse juive et attribue aux Juifs, la transformation économique du 19° siècle.
À lire :
Histoire de l'antisémitisme en Allemagne, de Helmut Berding, Éditions MSH 1991.
De l'antijudaïsme religieux à l'antisémitisme politique, du mythe du meurtre rituel à la légende du Juif profiteur de guerre, des pogromes à l'holocauste, de l'émancipation à l'extermination, l'auteur retrace sur deux siècles le processus qui aboutit en Allemagne national-socialiste à un génocide unique dans l'histoire : celui des Juifs d'Europe. L'ouvrage restitue les trois périodes clés de ce drame : émancipation et antisémitisme (1780-1870), propagation de l'antisémitisme moderne (1870-1914), chemin vers la catastrophe (1914-1945).
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