Voir également: Beaucoup de jeunes à la manifestation de soutien à Israël
Chrétiens pour Israël (L'Eglise catholique a brillé par son absence...) |
Frédérique Ries, eurodéputée (Mouvement Réformateur) |
Mischaël Modrikamen, Président du Parti Populaire |
Marc Loewenstein, FDF |
Viviane Teitelbaum (au milieu), Mouvement Réformateur |
Yves de Jonghe d'Ardoye, Mouvement Réformateur |
Joël Rubinfeld, ancien président du CCOJB et actuellement vice-président du European Jewish Parliament |
Discours de Mr Maurice Sosnowski, président du CCOJB - Manifestation de soutien à Israël, le dimanche 25 octobre 2012 à Bruxelles
Vous avez aujourd’hui bravé le froid et la pluie afin de montrer votre solidarité envers Israël. Malgré le calme apparent, nous nous devions d’être présents aujourd’hui, afin de soutenir les familles du Sud et du centre d’Israël.
Et ces milliers de réservistes rappelés de leur vie quotidienne vers une guerre qu’ils ne veulent pas mais qui défendront leur pays jusqu’au bout. Entourés de nos amis de toutes origines, et nous remercions en particulier les chrétiens évangéliques au nom desquels Francis Renneboog, président de la coalition évangélique belge pour Israëlprendra la parole.
Nous sommes venus clamer que la légitime défense qui est un droit reconnu par la charte des Nations Unies.
Aucun Etat au monde n’accepterait que sa population vive sous la menace de roquettes et de fusées qui ne leur laissent que quelques secondes pour courir aux abris.
Clamer que nous sommes attachés à l’essentiel, à savoir, garder au seul foyer national juif dans le monde, les moyens d’assurer sa défense et la sécurité de ses citoyens.
Clamer qu’en Israël, il n’y a plus d’opposition ou de divergences d’opinion. Aujourd’hui en Israël, Nord, Sud et centre partagent la même réalité et font bloc, qu’ils soient de gauche ou de droite, les habitants de Jérusalem et de Tel Aviv sont logés à la même enseigne que ceux de Sderot, Ofakhim ou Khiriat Malakhi.
A tous les esprits indignés dénonçant la disproportion de la riposte israélienne, nous sommes venus dire que la communauté juive dans sa quasi-totalité en a assez du regard partial porté sur le conflit israélo-palestinien où la compassion pour l’agresseur se combine à la perversité pour l’agressé. Comme si les fusées iraniennes fournies au Hamas et à ses alliés correspondent à des armes que les pauvres inventent par désespoir.
A ces esprits indignés, nous disons que nous déplorons la perte des hommes femmes et enfants des 2 côtés ; que nous ne faisons pas le compte des victimes, car sans le « Dome de fer » et les mesures de protection civile dans lesquelles Israël a investi pour protéger sa population, il y aurait beaucoup plus de morts israéliens. Alors qu’à Gaza plutôt que de protéger sa population, le Hamas installe des rampes de missiles à côté d’une école et son QG dans un hôpital.
Qui s’indigne de cette effroyable stratégie de mort?
« Nous adorons la mort autant que les américains aiment la vie » criaient les djihadistes du 11 septembre. Idéologie reprise par Mohamed Merah et ses émules ici sur le continent européen. Idéologie partagée par les islamo-fascistes qui dirigent la bande de Gaza. Mais Qui s’en indigne?
Israël s’est totalement désengagé de la bande de Gaza en 2005. De ce territoire libéré de toute présence juive, qu’en ont fait les palestiniens ?
Au lieu de construire un embryon d’Etat démocratique, le Hamas a fait de Gaza, après le coup d’Etat contre Abbas en 2007, un Etat islamo-fasciste.
Parti unique, organisation inscrite sur les listes d’organisations terroristes, le Hamas propose à sa population, prise en otage, une société centrée sur la charia, l’absence de droits de la femme, de l’enfant et de l’homme.
Qui s’indigne du fait que des hommes soient abattus car soupçonnés de collaboration, leurs corps traînés dans les rues et filmés?
Qui s’indigne du fait que leur objectif avoué est l’anéantissement d’Israël et l’extermination des juifs comme écrit dans l’article 7 de leur charte?
Qui s’indigne quand un attentat dans un bus à Tel Aviv est accueilli par des déflagrations d’armes et des cris de joie à Gaza ? – aucune scène de ce genre n’a jamais eu place du côté israélien durant l’opération « Piliers de la défense » ou à quelqu’autre moment.
Aux indignés qui nous reprochent à nous juifs de Belgique, notre affinité avec Israël, nous leur disons, que nous faisons partie du tissu social de ce pays et qu’une partie de notre cœur va vers Israël, le centre du judaïsme.Nous ne nous en cachons pas, nous ne nous en cacherons jamais. Votre présence aujourd’hui confirme bien ce lien charnel et éternel.
Pour qui se bat Israël? Israël se bat tout d’abord pour se défendre, défendre ses valeurs et ses citoyens. mais Israël se bat également pour nous, et ce nous, c’est le monde libre, c’est un monde où les hommes et les femmes sont égaux, où il est permis d’être en désaccord. Ce monde, c’est un état de droit démocratique. Il faut dire haut et fort cette triste réalité,ce qui menace Israël, menace les démocraties du monde entier.
A terme, aucune guerre ne pourra résoudre ce conflit, et seul un accord négocié entre les parties concernées et sur le principe de deux peuples, deux états, pourra permettre aux palestiniens d’avoir un état souverain et aux israéliens de vivre en sécurité. Personne ici ne remet ce principe en question.
La spirale de violence qui sévit en Syrie, en Jordanie et dans d’autres parties du Moyen Orient, rendent le besoin d’un accord de paix plus pressant que jamais. Cependant nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la nouvelle réalité qui touche le Moyen Orient et qui a vu depuis le printemps arabe une montée en puissance de l’islamisme dans les pays voisins et ce message si facile, qui présente Israël comme la cause de tous les maux du monde arabe.
Nous devons aussi observer la virulence anti-israélienne ainsi que la montée de ce nouvel antisémitisme, aussi brun et tout aussi pernicieux que l’ancien, qui plus que jamais, amalgame, délégitimise et déverse son venin dans les rues de Bruxelles, d’Anvers et sur les campus.
Nous en appelons aujourd’hui et une fois de plus aux autorités communales, fédérales, ainsi qu’aux autorités universitaires, et aux médias afin que soit mise en place un cordon sanitaire, une ligne rouge définissant clairement les limites entre liberté d’expression et antisémitisme sur base de la définition proposée par l’agence européenne des droits de l’homme.
Notre communauté a toujours prôné le dialogue avec les autres communautés cultuelles. Chrétiens, musulmans et juifs de Belgique, levons-nous ensemble et disons NON à l’importation du conflit dans nos rues, le conflit Israélo-Palestinien n’a pas sa place en Europe.
Il n’y a pas ici d’appel à la haine ni à la guerre, nous lançons un appel à la vie, à la paix, et au respect du droit pour Israël à exister et vivre en paix et en sécurité.
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